Bible Commentaries
Lévitique 12

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-8

Verset 1

Loi concernant la femme accouch�e

� la suite des souillures r�sultant des relations avec les animaux (le contact avec les animaux morts et le manger des animaux impurs), la loi place, chapitres 12 � 15, des prescriptions relatives aux impuret�s dues � certaines infirmit�s inh�rentes � l��tat actuel de l�humanit�?; et d�abord, chapitre 12, celles qui r�sultent des circonstances qui accompagnent la naissance.

Les mots du verset 2?: comme aux jours�. font allusion � la souillure dont il sera parl� plus sp�cialement L�vitique�15.19. Il pouvait en �tre parl� d�j� ici, car il s�agit d�une r�pulsion naturelle que la loi n�a fait que sanctionner.

Des prescriptions analogues � celles que nous allons �tudier se retrouvent chez beaucoup de peuples anciens. Chez les Hindous, la naissance d�un enfant souillait la m�re pour dix jours et le p�re devait se purifier par un bain. Aujourd�hui en Inde la maison o� est n� un enfant est souill�e et doit �tre asperg�e d�eau lustrale?; tous les habitants doivent se laver et la m�re prendre plusieurs bains. Chez les Parses (sectateurs de Zoroastre), l�accouch�e est impure?; elle vit � part pendant quarante jours?; elle ne peut revoir son mari qu�au bout de quarante autres jours et quant � l�enfant, il souille celui qui le touche et doit aussi �tre lav�. D�apr�s le Coran, l�accouch�e est impure quarante jours. Chez les Grecs, on �vitait de s�approcher du lit de couches?; l�accouch�e ne pouvait s�approcher d�aucun autel avant quarante jours. Aucune femme ne pouvait accoucher � D�los et dans le territoire du temple d�Esculape � Epidaure?; ces terres sacr�es en eussent �t� souill�es. La m�re et l�enfant �taient baign�s, ce dernier �tait soumis, le cinqui�me jour, � des lustrations sp�ciales. Chez les Romains, il en �tait � peu pr�s de m�me?; un sacrifice �tait offert pour l�enfant le cinqui�me jour. Chez les peuplades barbares de l�Asie, de l�Afrique et de l�Am�rique, l�accouch�e, comme la femme qui a son indisposition, est regard�e comme impure.

Ces habitudes peuvent avoir sans doute un but hygi�nique?; mais elles reposent avant tout sur le sentiment instinctif que le p�ch� est m�l� � tout ce qui concerne la reproduction de l�esp�ce. Ce sentiment naturel est sanctionn� par la loi isra�lite dans les ordonnances suivantes, conform�ment � la parole Gen�se�3.16, qui attribue au mode de la naissance le caract�re d�une punition.

Verset 2

Naissance d�un gar�on (2-4)

Il n�est pas dit si, pendant ces sept jours, la m�re souille par son contact, comme L�vitique�15.19.

Verset 3

D�s que cette souillure a pris fin, on proc�de � la circoncision (Gen�se�17.12), qui est pour l�enfant le signe de son entr�e dans l�alliance et de sa cons�cration � Dieu (Gen�se�17.7?; comparez aussi Exode�22.30).

Verset 4

Pendant cette seconde phase de son isolement, qui durait trente-trois jours, la m�re devait simplement s�abstenir des choses saintes et se tenir �loign�e du sanctuaire.

� cause du sang. La perte du sang dure rarement plus de six semaines.

Verset 5

Naissance d�une fille.

Tous les chiffres sont doubl�s?: deux semaines au lieu d�une?; 66 jours au lieu de 33?; en tout 80 jours au lieu de 40. Dans les contr�es m�ridionales, la purification compl�te des accouch�es se produit plus lentement apr�s la naissance des filles qu�apr�s celle des gar�ons. C�est ce qu�affirment Hippocrate et Aristote, qui donnent toutefois des chiffres un peu moins �lev�s. Ceux de notre verset indiquent un maximum. Peut-�tre la loi voulait-elle rappeler par cette prescription que le p�ch� a �t� introduit dans le monde par la femme (1�Timoth�e�2.14).

Verset 6

Le sacrifice (6-8)

C�est un holocauste. La m�re devait �prouver le besoin de se consacrer tout de nouveau au Dieu qui l�avait d�livr�e et par le secours duquel elle avait en quelque sorte particip� � son �uvre cr�atrice (Gen�se�4.1).

� l�holocauste se joint un sacrifice pour le p�ch�. Elle devait en effet racheter le fait de la longue p�riode de souillure par laquelle elle venait de passer et qui l�avait tenue �loign�e du culte de l��ternel. Toutefois, comme il n�y avait pas eu transgression, ce sacrifice �tait peu consid�rable. L�holocauste, au contraire, �tait plus consid�rable que les holocaustes ordinaires (L�vitique�15.14?; L�vitique�15.29), sans doute parce qu�il concernait aussi l�enfant. Quoique le texte mentionne le sacrifice pour le p�ch� apr�s l�holocauste, sans doute parce que la victime �tait de moindre valeur, ce sacrifice a d� �tre offert le premier.

Verset 7

Du flux de son sang?: L�vitique�20.18

Telle est la loi� La r�gle est r�p�t�e pour amener l�exception mentionn�e verset 8 en faveur du pauvre?; comparez Luc�2.24

Verset 8

Comparez Luc�2.22-24

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 12". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-12.html.