Bible Commentaries
Lévitique 17

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-16

Verset 1

L�emploi du sang

Versets 1 � 7 � D�fense d��gorger, en tous lieux, les animaux m�me ceux qui sont destin�s � l�alimentation

Verset 2

Et � tous les fils d�Isra�l. Formule nouvelle qui ne se retrouve plus que L�vitique�21.24 et L�vitique�22.18, ce qui montre l�importance que Dieu attache � cette loi pour tout le peuple.

Voici ce que l��ternel a command�. Peut-�tre l�ordonnance qui suit avait-elle �t� pr�c�demment donn�e � Mo�se, qui ne la transmet que maintenant aux int�ress�s (voir L�vitique�8.9?; L�vitique�9.6?; Exode�16.16).

Verset 3

Les animaux d�sign�s ici, quoique destin�s � l�alimentation, sont ceux qui pouvaient aussi �tre offerts comme victimes sur l�autel. Quant aux animaux qui ne pouvaient en aucun cas servir de victimes, le proc�d� � suivre est indiqu� au verset 13.

De la maison d�Isra�l. Pour les Isra�lites, il n�y a qu�un seul abattoir?: l�entr�e de la Tente d�assignation. �gorger ailleurs, soit dans le camp, soit hors du camp, un animal, m�me destin� � fournir de la viande de boucherie, est un acte qui a le caract�re du meurtre et qui expose, aussi bien que ce crime, � la vindicte divine.

Aussi longtemps qu�ils furent dans le d�sert, les Isra�lites furent astreints � cette loi. Comme elle e�t �t� impraticable une fois qu�ils habit�rent en Canaan, elle fut retir�e au moment de l�entr�e dans ce pays Deut�ronome�12.20-22. Ainsi, tant que cela fut possible, les Isra�lites furent astreints � convertir les animaux domestiques dont ils usaient pour leur consommation en victimes d�actions de gr�ces, dont les graisses �taient br�l�es sur l�autel et le sang vers� au pied de l�autel. Cependant comme il ne s�agit pas ici d�un sacrifice proprement dit, le mot employ� est celui qui signifie �gorger, tuer et non pas sacrifier, comme au verset 8

Verset 6

En assimilant toute immolation aux sacrifices d�actions de gr�ces, Dieu veut habituer les Isra�lites � consid�rer la nourriture dont ils font usage et surtout la chair des animaux, comme un don venant de lui. Cette prescription a outre cela deux buts pr�ventifs, dont le premier est �nonc� au verset suivant et le second ressort clairement de l�autre d�fense qui suivra, versets 10 � 14.

Verset 7

Ce verset montre qu�en tuant les animaux pour leur alimentation, les Isra�lites se livraient � des pratiques superstitieuses et idol�tres. Or de tels usages ne pouvaient se pratiquer dans le sanctuaire.

Satyres. Le mot s�irim que nous rendons ainsi, vient du verbe saar, �tre velu et pourrait d�signer des divinit�s redout�es, qui font h�risser les cheveux � qui les rencontre. Mais comme ces �tres sont ador�s dans la campagne (verset 5) et qu��sa�e (�sa�e�13.21?; �sa�e�24.14), d�crit ces m�mes s�irim habitant dans les d�serts et s�y livrant � leurs danses, il faut plut�t voir en eux les divinit�s agrestes qu�on repr�sentait sous la forme d��tres velus, tenant � la fois du bouc et de l�homme et que l�on appelait des Satyres. Les Isra�lites pouvaient avoir apport� ce culte d��gypte (Josu�24.14?; �z�chiel�20.7?; �z�chiel�23.3?; 2�Chroniques�11.15)?; car, d�apr�s H�rodote, un dieu pareil au Pan des Grecs (divinit� analogue � celles-l�) �tait ador� sous la forme d�un bouc, et cela, dans un canton tout voisin de Gossen.

Avec lesquels, c�est-�-dire?: par le culte desquels ils se prostituent.

Une ordonnance perp�tuelle. Il ne s�agit pas uniquement de l�ordre relatif aux animaux de boucherie, aboli par le Deut�ronome, mais aussi des rites idol�tres qui accompagnaient cet acte. Tout cela doit cesser une fois pour toutes et ne jamais se reproduire en quelque circonstance que ce soit. On a object� contre cette prescription relative � l�immolation m�me des animaux alimentaires, qu�elle �tait inex�cutable dans le d�sert. Comment �gorger dans le parvis, en outre de tous les sacrifices, les animaux n�cessaires � l�alimentation d�un peuple aussi nombreux?? Mais on oublie que les tribus nomades consomment infiniment moins de viande que les peuples �tablis et civilis�s.

Verset 8

Lieu unique des sacrifices (8-9)

Tu leur diras (encore). Cette ordonnance est compl�mentaire de la pr�c�dente?; elle est r�p�t�e dans Deut�ronome�12.5-7. Mais Deut�ronome�12.8 prouve qu�elle ne fut pas plus fid�lement observ�e � cette �poque que celle de la circoncision (Josu�5.5). Quant aux �trangers, ils pouvaient bien tuer des b�tes de boucherie sans faire offrande de leur sang et de leur graisse � l��ternel?; mais s�ils voulaient offrir des sacrifices, ce ne pouvait �tre qu�� l��ternel et par cons�quent par les mains du sacrificateur et dans le sanctuaire.

Les diverses tribus ayant un fort sentiment d�ind�pendance et la tendance � s�isoler les unes des autres, le sanctuaire commun et unique avait une grande importance au point de vue de l�unit� de la nation (Josu�22.10-19 et suivants?; 1�Rois�12.29 et suivants).

Verset 10

S�abstenir de manger du sang (10-14)

Quelque sang que ce soit. Le sang est pour l�autel. Il est absolument d�fendu d�en faire un aliment. On comprend par cette d�fense l�ordre du verset 6 de r�pandre le sang des b�tes immol�es sur l�autel. L�accomplissement de cette prescription avait pour effet d�emp�cher la violation de la d�fense renferm�e dans ces versets.

Je tournerai ma face. Cette expression est prise ici dans le sens d�favorable.

Je retrancherai. Ces mots indiquent �videmment un ch�timent ex�cut� par Dieu lui-m�me et impliquent en tout cas la privation des privil�ges th�ocratiques.

Verset 11

Motif de la d�fense et de la punition.

L��me, c�est-�-dire le principe vital de tout �tre, r�side dans le sang. C�est pourquoi Dieu a r�serv� le sang pour un but plus noble que celui de l�alimentation. Il est non pour la table, mais pour l�autel, o� il sert de couverture aux �mes charg�es de p�ch�s. Cet emploi lui donne un caract�re sacr�.

Fait propitiation par l��me?: par l��me dont il est le porteur, pour l��me pour laquelle il est offert?: �me pour �me, vie pour vie.

Verset 13

Le sang m�me des animaux purs tu�s � la chasse, qu�il n�est pas n�cessaire d�offrir sur l�autel, ne doit pas �tre expos� � profanation. Il doit, avant que l�animal serve d�aliment, �tre compl�tement exprim� de son corps, puis recouvert de terre. Il est ainsi rendu au Cr�ateur, qui a tir� de terre les �l�ments de cette substance � laquelle se trouve uni le souffle de vie.

Verset 14

Car l��me de toute chair� Ce qui est le principe de la vie dans tout �tre anim�, c�est le sang et ce qui fait que le sang a ce noble r�le, c�est le principe vital dont Dieu l�a p�n�tr� et rendu d�positaire.

Verset 15

D�fense de manger des b�tes mortes naturellement ou par accident (15-16)

Cette d�fense est la cons�quence de la pr�c�dente. Dans toute b�te morte ou d�chir�e par les b�tes sauvages, il reste une partie du sang et la manger ce serait infailliblement manger du sang (L�vitique�11.40?; Exode�22.31).

Lavera. On peut en avoir mang� insciemment et ne s�en �tre aper�u qu�apr�s coup?; ou bien ce peut �tre la n�cessit�, la pauvret� qui a amen� � manger de cette chair. Le Deut�ronome (Deut�ronome�14.21) diminue � l��gard des �trangers la rigueur de cette d�fense, sans doute en raison du changement de position du peuple, une fois qu�il sera �tabli en Canaan. Il permet aux Isra�lites de donner la b�te morte aux �trangers pour qu�ils la mangent, ou de la vendre � quelqu�un venu du dehors. La d�fense pour les Isra�lites est maintenue dans toute sa rigueur, par la raison qu�ils sont le peuple consacr� � Dieu.

Verset 16

Elle portera son iniquit�. L�ind�termination de cette formule (comparez L�vitique�7.18) fait penser � un ch�timent quelconque que l��ternel trouvera bon d�infliger.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 17". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-17.html.