Bible Commentaries
Lévitique 21

Lois concernant les sacrificateurs et les sacrifices (chapitre 21 � 22.16)

Ce morceau renferme plusieurs ordonnances relatives � la saintet� des sacrificateurs, soit dans la vie ordinaire, soit quant au manger des choses saintes.

Il y a ordinairement?: les fils d�Aaron, sacrificateurs (L�vitique�1.5?; L�vitique�1.8?; L�vitique�1.11?; L�vitique�3.2, etc.). Ici la charge est mise en relief, en vue de ce qui suit. Au verset 8 la parole est adress�e au peuple?: il est int�ress� tout entier � la fid�le ex�cution de ces ordonnances (verset 24).

Se rendre impur?: par l�attouchement d�un mort (Nombres�19.11). La relation plus �troite que les sacrificateurs soutiennent avec l��ternel, leur impose des obligations plus strictes � l��gard de la puret� l�gale. Les pr�tres �gyptiens, grecs et romains ne devaient pas non plus s�approcher d�un cadavre.

Au milieu de son peuple?: se mettant par l� sur le m�me pied que tous les autres isra�lites.

Pour son parent du m�me sang?; proprement?: pour sa chair � lui?; pour ses plus proches parents consanguins. Comment expliquer l�omission de la femme?? Serait-elle comprise, comme le pensent les rabbins, dans le mot sa chair?? Ou cette exception s�entendrait-elle tellement d�elle-m�me qu�il n��tait pas n�cessaire de la mentionner?? Tout cela est fort douteux. Le terme �nergique employ� ici, comme L�vitique�23.6, pour d�signer la parent�, para�t bien montrer qu�il s�agit point de parent� par alliance, mais uniquement de parent� par la communaut� du sang.

Pour sa s�ur�?; dans le cas o� n��tant pas mari�e elle fait encore partie de la famille.

Ces six exceptions sont indiqu�es de la m�me mani�re �z�chiel�44.25?; seulement la liste s�ouvre dans notre passage par la m�re, au lieu du p�re?; comparez L�vitique�19.3.

Comme mari. On peut traduire aussi?: comme ma�tre, en rapportant cette expression � sa charge sacerdotale et aux astrictions sp�ciales qu�elles lui imposent. Mais peut-�tre ce verset explique-t-il pr�cis�ment l�omission intentionnelle de la femme dans le verset pr�c�dent. Il ne lui est pas m�me permis de se souiller comme mari en touchant le cadavre de sa femme. Le devoir de respecter sa saintet� sacerdotale l�emporte sur celui qui r�sulterait pour lui de l�alliance conjugale.

Interdiction aux sacrificateurs de certains rites de deuil en usage chez les anciens. Ainsi leur sont appliqu�es express�ment les d�fenses g�n�rales faites L�vitique�19.27-28 et r�p�t�es Deut�ronome�14.1. On est tent� de se d�figurer en cas de deuil pour exprimer sa douleur.

Le pain de leur Dieu?: les offrandes sanglantes et non sanglantes, dont une partie �tait consum�e sur l�autel.

Mariage (7-9)

Les sacrificateurs ne doivent �pouser ni une prostitu�e, ni une personne qui aurait �t� la victime d�un attentat, ni une femme r�pudi�e, mais seulement une vierge ou une veuve de conduite irr�prochable. Il para�t d�apr�s cela qu�il leur �tait permis d��pouser des �trang�res, pourvu qu�elles ne fussent pas idol�tres, car dans ce cas il �tait interdit � tout Isra�lite en g�n�ral de les �pouser (Exode�24.16?; Deut�ronome�7.3). �z�chiel�44.22 rench�rit un peu sur la l�gislation mosa�que en n�autorisant l�union avec une veuve qu�autant que celle-ci est veuve de sacrificateur.

Toutes ces ordonnances parlaient des sacrificateurs � la troisi�me personne et paraissaient ainsi �tre adress�es au peuple. Ici cela devient tout � fait �vident (voir au verset 1).

Moi l��ternel, qui vous sanctifie. En maintenant haut �lev�e la saintet� du sacerdoce au-dessus de celle du peuple, Mo�se �l�ve le niveau de la saintet� du peuple lui-m�me.

En se prostituant. L�expression implique une vie vicieuse. Les rabbins n�appliquent cette parole qu�� des filles promises ou mari�es?; le texte ne dit rien de pareil.

Br�l�e?: comme L�vitique�20.14 apr�s lapidation.

Application de ces lois au souverain sacrificateur en cas de deuil (10-15)

Ses fr�res?: les autres sacrificateurs.

La mention de l�onction et des v�tements sacr�s motive les deux interdictions de d�couvrir sa t�te et de d�chirer ses v�tements, ce qui se faisait en cas de deuil et n��tait pas interdit aux simples sacrificateurs.

Ne d�couvrira pas sa t�te?: en se d�coiffant et laissant flotter les cheveux en d�sordre. Le grand sacrificateur doit toujours avoir un ext�rieur calme et digne.

Il ne se souillera ni�?: en s�occupant des soins de la s�pulture. Cela �tait permis aux simples sacrificateurs.

Il ne sortira pas du sanctuaire?: pour se joindre au convoi fun�bre. Il ne r�sulte pas de ces mots qu�en temps ordinaire le souverain sacrificateur d�t vivre dans le sanctuaire, comme par exemple Eli. Il avait une maison � lui, � J�rusalem, dit Ma�monide et il y passait la nuit et quelques heures du jour. Mais il avait une chambre dans les d�pendances du temple et il �tait de sa dignit� d�y rester la plus grande partie de la journ�e. Il ne devait �tre emp�ch� de le faire par aucun devoir �tranger � sa charge. Homme du sanctuaire, rien ne doit l�en s�parer.

Ce verset para�t lui imposer l�obligation de se marier.

Conditions plus s�v�res que verset 7?: seulement une vierge et une vierge isra�lite. Ainsi ni une veuve, ni une �trang�re.

Au milieu de son peuple?: chez lequel s�affaiblirait la notion de la saintet� de l�ordre sacerdotal et par cons�quent aussi celle de la saintet� du peuple entier.

Difformit�s corporelles excluant du sacerdoce (16-24)

Tout dans le sacerdoce doit �tre, m�me ext�rieurement, digne d�un Dieu parfait et r�veiller dans l�esprit des adorateurs le sentiment de la perfection. Cependant Dieu autorise express�ment les infirmes parmi les descendants d�Aaron � vivre des revenus de ce sacerdoce qu�ils ne peuvent exercer. Il existait des exclusions analogues chez les Grecs et les Romains.

Parle � Aaron?: comme au chef de la race, qui peut inculquer ces r�gles � ses descendants avec une autorit� � la fois paternelle et divine. Ces mots supposent que la prescription est adress�e � Aaron lui-m�me, tandis qu�au verset 21 il est parl� de lui � la troisi�me personne. Voir au verset 8. Ces ordonnances, versets 1 � 15 et 16 � 24, sont prononc�es devant le peuple, repr�sent� par ses Anciens. Dieu veut les inculquer au peuple lui-m�me qui ne manquerait pas de subir aussi les cons�quences de leur violation (verset 24).

D�faut, excroissance?: un vice par manque (d�un organe, d�un �il, d�une oreille, etc.) ou par exc�s (un doigt de trop, d�veloppement exag�r� d�un membre).

Une fracture mal remise, comme c��tait souvent le cas dans ces temps.

Nain, litt�ralement?: mince, gr�le.

Tache?: une tache blanche � l��il.

Gale?: L�vitique�22.22?; Deut�ronome�28.27.

Dartre. Ce mot ne se retrouve que L�vitique�22.22.

Le dernier cas ne peut d�signer la castration (Deut�ronome�23.1)?; c�est plut�t un �tat maladif des parties.

Nul homme qui a une difformit�?: non pas seulement une de ces difformit�s choisies comme exemples. Les rabbins ont d�velopp� cette liste et �num�r� jusqu�� cent quarante cas de ce genre.

Sur la distinction entre les choses tr�s saintes ou simplement saintes, comparez L�vitique�6.25, note.

Mon sanctuaire, litt�ralement?: mes sanctuaires. C�est avec L�vitique�26.31 seul passage o� se rencontre ce pluriel dans le Pentateuque. Dans ce terme sont compris et les lieux saints et les choses saintes.

Qui le sanctifie (le sanctuaire)?: qui veut le maintenir saint, comme une source de saintet� pour mon peuple.

Et � tous les fils d�Isra�l. Voir versets 1 et 8.

Cette conclusion r�sume tout ce qui pr�c�de depuis L�vitique�17.1.