Bible Commentaries
Lévitique 3

La loi des sacrifices d�actions de gr�ces

Un sacrifice d�actions de gr�ces. C�est ici encore la r�glementation d�un genre de sacrifice d�j� existant depuis la plus haute antiquit� (Gen�se�31.54?; Exode�10.25?; Exode�18.12?; Exode�32.6). Mais ce n�est qu�une r�glementation sommaire. Elle sera compl�t�e plus tard (L�vitique�7.30 et suivants).

Les sacrifices d�actions de gr�ces avaient avec les holocaustes plusieurs points communs?: victime sans d�faut, imposition des mains, immolation et aspersion du sang tout autour de l�autel. Mais ce qui les en distinguait surtout, c��tait le repas qui terminait l�acte du sacrifice et auquel participaient celui qui offrait le sacrifice et tous les membres de sa famille l�vitiquement purs (L�vitique�7.19 et suivants). � cela s�ajoutaient quelques diff�rences secondaires?:

1. Les oiseaux �taient exclus, comme offrandes trop peu consid�rables pour servir d�aliment dans le repas?;
2. les vaches, brebis et ch�vres �taient agr��es?;
3. rien n��tait stipul� relativement � l��ge de la victime?;
4. au lieu d��tre br�l�e tout enti�re, la victime �tait divis�e en trois parts?: la graisse seule, une certaine graisse seulement �tait br�l�e?; c��tait la part de l��ternel?; la poitrine et la cuisse droite �taient aussi offertes � Dieu, mais elles �taient rendues par lui aux sacrificateurs, dont c��tait la part (L�vitique�7.30 et suivants)?; tout le reste �tait consomm� dans le repas de famille, que compl�taient les oblations dont parle le chapitre 2 et les libations mentionn�es L�vitique�7.12 et Nombres�15.4-5.

Il offrira. D�apr�s L�vitique�7.30, l�Isra�lite lui-m�me. C�est lui qui remet au sacrificateur les pi�ces qui composent la part de l��ternel et que le sacrificateur doit br�ler (verset 5). Ces pi�ces sont au nombre de quatre?:

1. La graisse qui couvre les entrailles?: une masse de nature tr�s grasse qui s��tend depuis l�estomac sur les intestins et les recouvre d�une couche tr�s consid�rable, surtout chez les mammif�res ruminants?;
2. la graisse qui s�attache aux entrailles, formant des appendices aux intestins inf�rieurs?;
3. les deux rognons et la graisse tr�s abondante (�sa�e�24.6) qui les enveloppe et qui tient aux lombes (qui s��tend jusqu�aux lombes), dans la r�gion ombilicale?;
4. la taie du foie, ou plut�t un prolongement tr�s gras s��tendant du foie jusqu�aux rognons?; ce morceau de graisse devait �tre coup� pr�s des rognons.

L�int�rieur d�un animal ne pr�sente pas d�autre graisse que ces quatre pi�ces. En les offrant � l��ternel on accomplissait la r�gle du verset 16?: Toute graisse � l��ternel?! Cette graisse, qui tout enti�re devait �tre br�l�e sur l�autel (L�vitique�7.23-25), ne comprenait point ce que nous appelons de ce nom, c�est-�-dire la graisse ext�rieure, qui se trouve imm�diatement sous la peau et qui est intimement unie aux muscles. La graisse int�rieure, dont parle ici le texte, �tait ce qu�il y avait de meilleur. Comparez les expressions?: graisse de la terre, de l�huile, etc (Gen�se�45.18?; Nombres�18.12?; Deut�ronome�32.14). Et comme c��tait ce qu�il y avait en quelque sorte de plus central dans l�animal, on comprend que l�on y ait vu parfois le symbole de l�homme int�rieur, cette partie de notre �tre par laquelle doit commencer notre cons�cration � Dieu.

Avec l�holocauste?: on peut m�me traduire?: par-dessus l�holocauste. Le sacrifice d�actions de gr�ces �tait habituellement joint � un holocauste?; que si on l�offrait seul, il pouvait �tre offert en m�me temps que l�holocauste quotidien du matin et du soir (L�vitique�6.12).

Un agneau?: ordinairement d�un an (L�vitique�23.19?; Nombres�7.17-23). Dans L�vitique�9.4?; Nombres�6.14, l�agneau est remplac� par un b�lier. Ce sacrifice ressemble en toute chose au pr�c�dent, sauf en ce qui est dit au verset 9 de la queue. Les moutons de Syrie et d�Afrique ont une queue tr�s grosse et tout envelopp�e d�une excroissance graisseuse qui, chez certaines esp�ces p�se jusqu�� quinze livres et plus, de sorte qu�on la place sur une planchette munie de roues, qui ressemble � un petit chariot attel� � l�animal. Cette queue est envisag�e comme le meilleur morceau.

L��chine?: terme qui ne se rencontre qu�ici?; litt�ralement sacrum, os faisant la transition entre les vert�bres du dos et celles de la queue.

Un mets. La graisse ainsi br�l�e est le mets servi � Dieu?: les hommes mangent le reste (L�vitique�21.6 et 8 et 17 et 21?; Nombres�28.2-24).

Offert par le feu. Voir au verset L�vitique�1.9.

Une ch�vre, ou un bouc indiff�remment (Nombres�7.17?; Nombres�7.23 etc.).

Toute graisse. Voir L�vitique�7.25

Ceci sera repris avec plus de d�tail L�vitique�7.23-25

Avant de passer aux sacrifices nouveaux que Mo�se instituera, rappelons bri�vement l�id�e des trois sacrifices primitifs, que nous venons d��tudier.

• L�holocauste r�pond au besoin que l�homme �prouve de se consacrer compl�tement � un Dieu qu�il a irrit�, mais qu�il s�est rendu propice.
• Dans l�oblation il s�agit pour l�homme de montrer � Dieu qu�il ne veut point jouir sans lui des biens qu�il lui accorde.
• Le sacrifice d�actions de gr�ces est l�hommage de reconnaissance que l�homme offre � Dieu pour la r�conciliation qu�il lui a accord�e et pour tous les bienfaits dont il jouit dans cet �tat.