Bible Commentaries
Lévitique 4

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-35

Plan du commentaire biblique de L�vitique 4

La loi des sacrifices pour le p�ch�

Apr�s l�introduction, versets 1 et 2, la loi de ce sacrifice est donn�e?:

  1. Pour le souverain sacrificateur, versets 3 versets 12
  2. Pour l�assembl�e, versets 13 versets 21
  3. Pour un chef, versets 22 versets 26
  4. Pour quelqu�un du peuple, versets 27 versets 35

Verset 1

C�est ici l�indication g�n�rale de la nature des p�ch�s en vue desquels est institu� ce nouveau sacrifice?: ce sont les p�ch�s commis par erreur contre l�un des commandements.

Par erreur?: par inadvertance ou laisser-aller, sans pr�m�ditation ni mauvais vouloir?; les p�ch�s qui vous �chappent, o� l�on tombe par faiblesse, oubli, surprise ou ignorance?; ils sont implicitement oppos�s aux p�ch�s commis � main lev�e, c�est-�-dire de propos d�lib�r�, avec une intention de r�volte contre l��ternel, ceux-ci entra�nent in�vitablement la mort (Nombres�15.27-31?; comparez aussi Exode�21.14).

Contre l�un des commandements?: des transgressions � la suite desquelles on a la conscience distincte non seulement d�avoir mal agi, mais d�avoir d�sob�i � l�un des commandements par lesquels Dieu a fait conna�tre sa volont�?; on se sent positivement coupable vis-�-vis d�un des articles du code. En pr�cisant ces deux points Dieu donnait au sentiment vague du p�ch� quelque chose de plus poignant?; tel �tait le but p�dagogique de l�institution du sacrifice pour le p�ch� et nous verrons concourir au m�me r�sultat les divers rites qui lui �taient propres.

D�abord il y avait l�imposition des mains, bien probablement accompagn�e de la confession du p�ch� commis (L�vitique�5.5). Puis, comme Dieu avait �t� personnellement offens�, une partie du sang de la victime �tait, du moins dans les plus importants de ces sacrifices, introduite dans le sanctuaire, le plus pr�s possible de l�arche (versets 5 et 6). Dans les autres cas, il en �tait fait aspersion sur les cornes de l�autel d�airain. Enfin, le fait que la graisse, qui est le minimum d� � l��ternel (L�vitique�3.16), �tait seule offerte sur l�autel, �tait bien propre � faire comprendre que la notion de la cons�cration enti�re, qui dominait dans l�holocauste, n��tait ici que secondaire et faisait place � celle de l�expiation, qui est l�id�e essentielle de ce sacrifice.

D�autre part, la victime ne devait point fournir, comme dans le sacrifice d�actions de gr�ces, le principal aliment d�un repas compl�t� par des offrandes non sanglantes. Dans le sacrifice pour le p�ch�, la victime n�avait d�autre r�le que celui de porter le p�ch� dont elle avait �t� charg�e?; voil� pourquoi elle devait �tre (sauf exception) br�l�e hors du camp et pourquoi aucune oblation ne l�accompagnait. Chez les pa�ens aussi, aucune partie des victimes expiatoires n��tait mang�e. Rien donc de mieux fond� que le nom de chattath, p�ch�, que porte en h�breu cet acte que nous devons traduire par sacrifice pour le p�ch�. Ce sacrifice est avec le p�ch� dans un rapport plus direct et plus exclusif que tous les autres.

Verset 3

Pour le souverain sacrificateur (3-12)

Qui a p�ch�?: comme sacrificateur dans l�exercice de ses fonctions pour tout le peuple?; non comme simple particulier (L�vitique�10.6). Comparez H�breux�7.27

Un jeune taureau?: la victime la plus consid�rable?; car le grand sacrificateur a re�u l�onction (L�vitique�8.12?; L�vitique�8.30) et il est la personne la plus sainte de toute l�assembl�e. Son p�ch� est donc tout particuli�rement grave.

Verset 4

M�mes c�r�monies que pour l�holocauste (L�vitique�1.4-5) et pour le sacrifice d�actions de gr�ces (L�vitique�3.2). Ici aussi, apr�s avoir transmis son p�ch� � la victime par l�imposition des mains, l�Isra�lite reconna�t en l��gorgeant de sa propre main que Dieu a le droit de le frapper lui-m�me du coup de mort pour le p�ch� qu�il a commis.

Dans le sacrifice pour le p�ch�, la mort n�est pas essentiellement, comme dans l�holocauste, le moyen de faire monter vers Dieu l�offrande d�une vie pure, ou, comme dans le sacrifice d�actions de gr�ces, celui de pr�parer l�aliment d�un repas de communion avec Dieu?; la mort aboutit purement et simplement � la destruction de la victime qui est consum�e par le feu sans avoir figur� ni sur un autel, ni sur une table. Aussi avons-nous ici le verbe saraph, br�ler (verset 12) et non hiktir, faire fumer.

Verset 5

Du sang. Au lieu d�en arroser uniquement le sol qui entoure l�autel d�airain (L�vitique�1.5?; L�vitique�3.2), le sacrificateur lui-m�me apporte tout le sang dans le Lieu saint et en fait avec le doigt sept fois aspersion sur le sol devant le voile du sanctuaire, le plus pr�s possible de l�arche, sans toutefois p�n�trer dans le Lieu tr�s saint, l�entr�e du Lieu tr�s saint �tant r�serv�e au jour des Expiations (L�vitique�16.12).

Verset 6

Sept fois. C�est ici un acte qui doit r�concilier Dieu avec la cr�ature. L�alliance compromise par l�acte commis doit �tre raffermie par l�expiation.

Verset 7

Le sacrificateur devait mettre aussi de ce sang sur les quatre cornes de l�autel d�or, dans lesquelles se concentrait la vertu (expiatoire) de l�autel. Apr�s �tre sorti du sanctuaire, il r�pandait tout le reste du sang dans un lieu consacr�, de mani�re � le soustraire � toute profanation.

Verset 8

La graisse. Apr�s cette pr�sentation du sang, qui est l�acte caract�ristique et capital de ce sacrifice, Dieu apais� peut accepter l�offrande de la graisse. Sur ces quatre morceaux de graisse et sur leur valeur, voir la note L�vitique�3.3-4

Verset 11

Le reste de la victime �tait tout entier, sans que la peau en e�t �t� d�tach�e (comparez L�vitique�1.6), br�l� en lieu pur (verset 12) hors du camp (H�breux�13.11-12), dans l�endroit o� l�on transportait de temps en temps les cendres provisoirement d�pos�es pr�s de l�autel d�airain (L�vitique�1.16).

Verset 12

Le terme?: en lieu saint d�signe toujours le parvis?; mais le terme?: en lieu pur, d�signe un lieu qui se trouve simplement � l�abri de toute souillure l�vitique et autre. Ainsi devait finir une victime qui �tait devenue elle-m�me p�ch�?; ainsi �tait d�truit en elle le p�ch� lui-m�me.

Il l�emportera?: avec l�aide d�autres sacrificateurs.

Verset 13

Pour tout le peuple (13-21)

Verset 14

D�couvert?: soit par quelque manifestation du d�plaisir divin, soit ensuite d�un examen plus s�rieux?; comparez un exemple du cas ici pr�vu 1�Samuel�14.32.

Un jeune taureau. M�me offrande que pour le p�ch� du souverain sacrificateur, qui repr�sentait le peuple.

On l�am�nera. Il ne faudrait pas conclure de ce qui est dit ici qu�� cette occasion le peuple p�t entrer en foule dans le parvis. C��taient probablement les Anciens qui amenaient la victime devant l�autel et qui lui imposaient les mains.

Verset 17

Formule un peu diff�rente de celle du verset 6. Litt�ralement?: Le sacrificateur prendra un peu de sang. On ne voit pas la raison de cette modification. Toute la suite des rites est identique.

Verset 20

Ils seront pardonn�s. Tel est le r�sultat de ce sacrifice (comparez versets 26, 31, 35). Rien de pareil � la fin du morceau versets 3 � 12?: le fait m�me que le sacrificateur avait pu p�n�trer dans le Lieu saint sans mourir, montrait que le sang vers� pour lui et avec lequel il y �tait entr�, lui avait d�j� valu auparavant le pardon de sa faute. Ici le pardon est mentionn� parce que rien ne le garantissait ext�rieurement.

L�expression?: Ils seront pardonn�s, ne se trouve dans la loi que lorsqu�il y a eu action coupable expi�e par quelque sacrifice (versets 26, 35?; L�vitique�5.10 etc.). Quand il s�agit uniquement de l��tat de souillure, les sacrifices produisent simplement la puret� (L�vitique�12.7-8?; L�vitique�14.20, etc.).

Verset 22

Pour un chef (22-26)

Si un chef?: le chef d�une des tribus, ou d�une des subdivisions de la tribu.

Verset 23

Lorsque le p�ch�?: lorsqu�il aura �t� averti de sa faute par quelqu�un ou par quelque chose. Le verset 23 commence litt�ralement par les mots?: ou bien, que notre traduction a renonc� � rendre?; ils supposent que les derniers mots du verset 22 pr�voient le cas oppos�, celui o� le sentiment de la culpabilit� se produirait spontan�ment. Il faut donc entendre les mots?: et qu�il se soit rendu coupable, dans ce sens?: et qu�il se sente coupable, ce qui �quivaut, au?: s�aper�oive qu�il est coupable, de L�vitique�5.3.

Ce cas est moins important que les deux pr�c�dents aussi n�avons-nous ici qu�un bouc pour victime?; le sang n�est pas port� dans le Lieu saint, il est mis seulement sur les cornes de l�autel ext�rieur?; la chair n�est pas br�l�e?; enfin c�est un simple sacrificateur qui officie.

Un bouc, litt�ralement un velu, un bouc d�j� �g�, au long poil. Un pareil animal ne figure jamais comme holocauste ou victime d�actions de gr�ces?; jamais non plus il n�est d�sign� comme animal de boucherie. C�est du jeune bouc qu�il est parl� Nombres�7.16?; Deut�ronome�23.14?; �sa�e�1.11, ainsi que Gen�se�30.35. Comme il ne s�agit ici ni d�offrande � Dieu, ni de mets a consommer dans un repas, mais uniquement d�une vie � pr�senter pour une autre vie, la loi prescrit l�animal que la nature peu savoureuse de sa chair excluait des autres sacrifices.

Verset 24

Le lieu d�sign� est le c�t� nord de l�autel des holocaustes (L�vitique�1.11).

Verset 25

Le sacrificateur. D�apr�s L�vitique�6.26-29 (en h�breu 19 � 22), ce n��tait pas le souverain sacrificateur, mais un sacrificateur ordinaire.

Verset 26

Rien n�est prescrit ici quant � la chair?; mais nous savons par L�vitique�6.29, qu�elle devait �tre mang�e par les sacrificateurs dans un lieu saint. Dans les deux cas pr�c�dents (sacrifice pour le grand sacrificateur et pour l�assembl�e), elle devait �tre br�l�e. En effet, elle ne pouvait �tre mang�e par le sacrificateur, puisque c��tait pour lui-m�me, soit personnellement, soit comme membre de l�assembl�e, que cette victime �tait offerte. Ici nous rentrons dans le droit commun?; la chair devient la part du sacrificateur et il peut la manger sans crainte, quoique le p�ch� ait �t� mis sur elle, parce que la saintet� de la cons�cration sacerdotale domine l�esp�ce de r�probation (Reuss) qui pouvait s�attacher � elle en raison du r�le qu�elle venait de remplir.

On a aussi pens� que Dieu voulait attester par l� que l�expiation �tait r�ellement accomplie, puisque le sacrificateur pouvait impun�ment manger cette chair. Cette explication nous para�t moins naturelle.

Verset 27

Pour quelqu�un du peuple (27-35)

Verset 28

Une ch�vre. Litt�ralement?: une ch�vre d�j� �g�e (verset 23). Les femelles sont plut�t employ�es dans les sacrifices de moindre importance.

Verset 31

En agr�able odeur. Il n�est dit nulle part que le sacrifice pour le p�ch� soit accept� avec satisfaction et produise en Dieu le bon plaisir, comme cela est dit de l�holocauste (L�vitique�1.1) et indirectement du sacrifice d�actions de gr�ces (L�vitique�7.18?; voir encore L�vitique�19.7?; L�vitique�22.19?; L�vitique�22.23)?; on comprend m�me que cela ne pouvait �tre dit, puisque c��tait toujours une triste n�cessit� que de devoir offrir un sacrifice pour le p�ch�?; n�anmoins il est pourtant d�clar� ici que la graisse consum�e sur l�autel produit aussi, m�me dans ce sacrifice-l�, une odeur agr�able � l��ternel?; car cette graisse provient d�un animal pur dont le sang a �t� accept� comme couverture de l��me qui a p�ch�. En acceptant cette fum�e, l��ternel met sa sanction sur l�acte expiatoire qui vient d�avoir lieu et qui se termine de la sorte.

Verset 32

On avait la libert� d�offrir au lieu d�une ch�vre une jeune brebis.

Verset 33

Sur les sacrifices?: sur les portions de victimes qui pouvaient se trouver d�j� sur l�autel (L�vitique�3.5).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 4". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-4.html.