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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 6". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/luke-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 6". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/
versets 1-49
Plan du commentaire biblique de Luc 6
Les �pis arrach�s
J�sus traversant des champs de bl�, un jour de sabbat, ses disciples froissent des �pis entre leurs mains et en mangent les grains. Ils en sont bl�m�s par les pharisiens. J�sus r�pond � ceux-ci par l�exemple de David qui prit, malgr� la loi, les pains de proposition et en mangea�; puis il d�clare qu�il est ma�tre du sabbat (1-5).
Gu�rison de l�homme � la main s�che
Un autre jour de sabbat, J�sus enseigne dans une synagogue o� se trouve un homme dont la main droite est s�che. Les pharisiens l�observent. Mais lui, connaissant leurs desseins, ordonne � cet homme de se lever au milieu de l�assembl�e et leur demande s�il est permis de faire du bien le jour du sabbat ou de faire du mal�; puis, apr�s un long regard promen� sur les assistants, il dit au malade?: �tends ta main. Il le fait et est gu�ri. � cette vue, les adversaires sont remplis de fureur et ils cherchent ce qu�ils pourraient faire � J�sus (6-11).
Verset 1
Deux violations du sabbat (1-11)
Comparer Matthieu�12.1-8, notes et Marc�2.23-28, notes.
Ce mot �trange?: sabbat second-premier, ne se retrouvant nulle part ni dans l�Ancien ni dans le Nouveau Testament, ni dans la litt�rature classique, reste � peu pr�s inintelligible.
Toutes les explications qu�on s�est efforc� d�en donner, depuis les P�res de l��glise jusqu�� nos jours, ne reposent que sur des hypoth�ses sans preuves historiques.
On peut voir plusieurs de ces tentatives d�explication dans le Commentaire de M. Godet sur ce passage, ou dans celui de Meyer, qui n�en expose pas moins de dix, sans en accepter aucune.
La plus vraisemblable, due � Scaliger, est expos�e ainsi par de Wette, qui parait l�adopter?:
Mais cette interpr�tation, assez obscure en elle-m�me, est une pure supposition. Il en est une autre cit�e par M. Godet et qui a du moins le m�rite de la simplicit� et de la clart�?: l�ann�e civile chez les Juifs commen�ait en automne (au mois de tischri), l�ann�e religieuse au printemps (au mois de nisan)?; il y avait ainsi chaque ann�e deux premiers sabbats, l�un inaugurant l�ann�e civile, l�autre inaugurant l�ann�e religieuse.
On aurait appel� ce dernier second-premier.
Weiss objecte � toutes ces explications que si le terme de sabbat second-premier avait �t� un terme consacr�, usuel, comme le supposerai le fait que Luc l�emploie sans l�expliquer � ses lecteurs, il serait �trange qu�il ne se rencontr�t ni dans les Septante, ni dans Philon, ni dans Jos�phe, ni dans le Talmud.
Cette objection n�est pas sans valeur et elle a pouss� maint interpr�te � chercher l�origine de ce terme dans une incorrection du texte. On a pens� que Luc, ayant � raconter deux faits qui s��taient pass�s en deux sabbats successifs (verset 6), avait pu �crire ici?: au premier sabbat et que quelque copiste inintelligent, se souvenant du sabbat mentionn� (Luc�4.31), aurait �crit en marge le mot second, qui aurait ensuite pass� dans le texte.
Le mot second-premier manque, en effet, dans Codex Sinaiticus, B, plusieurs versions Cependant Tischendorf lui-m�me le conserve.
Verset 3
Voir 1 Samuel 21.
Pas m�me lu?! Il y a, dans ce terme, une ironie que Marc rend par une expression semblable?: �?N�avez-vous jamais lu???�
Verset 4
Voir, sur cette r�ponse de J�sus, Matthieu�12.4, note et sur sa valeur comme argumentation, Marc�2.26, note.
D�apr�s Matthieu (Matthieu�12.5 et suivants), J�sus ajoute ici d�autres raisons qui devaient justifier pleinement ses disciples.
Verset 5
Voir, sur cette parole, Matthieu�12.8, note et Marc�2.28, note.
Il faut remarquer ce verbe � l�imparfait?: Et il leur disait indiquant une pens�e nouvelle et importante, qui s�ajoute aux pr�c�dentes.
Dans D, on lit � la suite du verset 4 �?Le m�me jour, J�sus, voyant quelqu�un qui travaillait pendant le sabbat, lui dit?: � homme?! Si tu sais ce que tu fais, tu es heureux?; mais si tu ne le sais pas, tu es maudit et transgresseur de la loi?�.
Ces paroles ne sont pas authentiques et le fait qu�elles rapportent n�est gu�re vraisemblable?; un homme qui aurait travaill� publiquement e�t �t� arr�t� et puni?; et il n�est pas probable que J�sus e�t approuv� une infraction directe au commandement mosa�que, m�me si celui qui s�en rendait coupable avait su ce qu�il faisait, c�est-�-dire s�il s��tait �lev�, par une vraie spiritualit�, au-dessus de la lettre de la loi et jusqu�� la libert� chr�tienne.
Verset 6
Voir, sur ce second r�cit, Matthieu 12?; 9-14, notes et surtout Marc Matthieu�3.1-6, notes.
C�est ce dernier �vang�liste qui d�peint la sc�ne de la mani�re la plus vive et la plus compl�te.
Le texte re�u avec A, majuscules, porte?: il arriva aussi.
Verset 7
Le pronom le devant observaient est omis par A, majuscules Son authenticit� parait garantie par Codex Sinaiticus, B. D, etc.
Le texte grec dans Codex Sinaiticus, A, D, etc., a le verbe au pr�sent?: �?pour voir s�il gu�rit?�.
L�id�e est que les adversaires voulaient voir si J�sus avait en g�n�ral l�habitude de gu�rir au jour du sabbat, ce qui e�t �t� plus grave. B et la plupart des majuscules portent le verbe au futur?: s�il gu�rira, ne se rapportant qu�au cas actuel.
Le texte re�u avec A, majuscules porte?: trouver un sujet d�accusation. Les autres?: trouver � l�accuser (infinitif).
Verset 9
Le texte re�u avec quelques minuscules porte?: �?Je vous demanderai quelque chose?: Est-il permis?? etc.?�?; � et quelques majuscules ont?: �?Je vous demanderai?: Qu�est-ce qui est permis???� Dans le vrai texte, la question est plus simple.
Voir, sur ces derni�res paroles, Marc�3.4, note.
D�apr�s cet �vang�liste, J�sus dit?: �?de sauver une vie, ou de la tuer?�. Ce dernier terme, si �nergique, se trouve �galement dans plusieurs documents du texte de Luc?: A, majuscules, versions.
La le�on du texte re�u?: perdre ou faire p�rir est autoris�e par Codex Sinaiticus, B, D, l�Itala et d�autres versions.
Verset 10
Grec?: fut r�tablie.
Le texte re�u ajoute?: saine comme l�autre.
Il peut y avoir quelque doute sur les mots?: comme l�autre, omis seulement par Codex Sinaiticus, B, mais l��pith�te saine est s�rement inauthentique. Les deux expressions paraissent emprunt�es � Matthieu.
Verset 11
Grec?: remplis de d�mence, de folie.
La fureur et la haine leur �tent le bon sens. Et la cause en est une manifestation �clatante de la puissance et de l�amour du Sauveur. Ils croient n�ob�ir qu�� leur z�le pour la loi de Dieu, mais ce z�le s�est corrompu et chang� en passion.
Matthieu dit?: �?Ils tinrent conseil contre lui, afin de le faire p�rir?�. Marc ajoute?: �?Ils tinrent conseil avec les h�rodiens?�.
Verset 12
Election des douze
J�sus en ces jours-l� passe une nuit en pri�res sur la montagne. Le jour venu, il assemble autour de lui ses disciples dont il choisit douze, auxquels il donne le titre d�ap�tres. Noms des douze (12-16).
J�sus revenu aupr�s de la foule op�re des gu�risons
J�sus avec ses disciples redescend jusqu�� un plateau de la montagne. Il y trouve une grande multitude, accourue de toute la Palestine. Une puissance divine, sortant de lui, op�re des gu�risons (17-19).
L�apog�e du minist�re galil�en
J�sus proclame le royaume de Dieu
Versets 12 � 19 � Choix des douze ap�tres, gu�risons
Ces mots?: en ces jours-l�, se rapportent � ce qui pr�c�de imm�diatement.
D�une part, J�sus �tait parvenu au faite de son activit� et de sa puissance divine (versets 17 et 18?; comparez Luc 7 tout entier).
D�autre part, la haine de ses adversaires et leurs desseins meurtriers h�taient la crise qu�il pr�voyait d�j� comme in�vitable.
Dans ces graves circonstances, il va choisir parmi ses disciples les douze ap�tres et les �tablir comme ses t�moins et ses ambassadeurs (Actes�1.8?; 2�Corinthiens�5.20), charg�s de continuer apr�s lui son �uvre dans le monde.
Il se pr�pare � cet acte solennel par la pri�re dans un lieu �cart�. Il (grec) sortit dans la montagne (Marc�3.13, note) pour prier?; et l� (grec) il �tait passant la nuit, ou veillant la nuit, dans la pri�re de Dieu.
Nous avons vu (Luc�5.16, note) combien notre �vang�liste raconte fr�quemment que J�sus se retirait dans la solitude pour prier. Mais ici on sent qu�il donne � la mention de ce fait une importance particuli�re?; les termes qu�il emploie sont solennels, inusit�s. Celui-ci?: passer la nuit en veillant dans la pri�re, ne se trouve pas ailleurs, non plus que cet autre?: la pri�re de Dieu, qui indique un �tat de recueillement et de supplication intense dans la communion de Dieu.
Le mot que nous rendons par pri�re signifie aussi le lieu o� l�on prie (Actes�16.13-16), une maison de pri�re?; et c�est ainsi que quelques interpr�tes ont voulu l�entendre dans notre passage. Ce sens serait beau?: J�sus aurait fait de la solitude de la montagne une maison de Dieu o� l�on prie (Gen�se�28.17) et o� il aurait pass� toute la nuit. Mais le premier sens indiqu� est plus probable.
Verset 13
Comparer, sur cette �lection des douze, Matthieu�10.2-4, notes et Marc Marc�3.3-15, notes.
Luc ajoute seul que J�sus leur donna le beau titre d�ap�tres, envoy�s aupr�s de notre humanit� pour continuer son �uvre par la pr�dication de l��vangile.
L�expression employ�e n�implique pas qu�il le leur donna � ce moment m�me (comparer verset 14?: Simon qu�il nomma Pierre). Mais cela parait naturel.
Verset 14
Pierre, en h�breu C�phas (Jean�1.43, note?; Matthieu�16.18, note).
Aussi, celui que l�on conna�t sous ce nom.
Voir, sur cette liste des ap�tres, Matthieu�10.4, note et comparez Marc�3.16-19?; Actes�1.13
Verset 15
Voir, sur ce nom de Z�lote que Luc seul emploie, ici et Actes�1.13, la note sur Matthieu�10.4.
Verset 16
Le nom de Jude, fils de Jacques, est propre � Luc. L�existence d�un ap�tre de ce nom est confirm�e par Jean�14.22 (comparer Matthieu�10.3-4, note).
On a traduit parfois fr�re de Jacques, mais cela est contraire au texte.
Les �vang�listes n�omettent jamais de rappeler que Judas trahit ou livra son Ma�tre?; mais ce passage est le seul o� le nom odieux de tra�tre lui soit donn�.
Il faut remarquer encore que Matthieu, dans sa liste des ap�tres, les nomme deux par deux?: Pierre et Andr�, Jacques et Jean, etc. Ce groupement r�pondait � la r�alit� historique, chaque paire ainsi r�unie �tait li�e en effet, soit par des liens de parent�, soit d�une autre mani�re. Le texte re�u a voulu imiter cette division dans notre �vangile?; mais, selon le vrai texte, tous les noms sont li�s les uns aux autres par la m�me particule?: Pierre et Andr� et Jacques et Jean, etc.
Verset 17
Grec?: un lieu plain, ou en plaine.
Ce mot ne d�signe point la plaine par opposition � la montagne, mais bien un plateau situ� sur le penchant de la montagne, par opposition au sommet, d�o� J�sus descendait.
C�est ce que montre clairement le terme choisi?: il s�arr�ta sur un plateau. Ce mot ne serait point appropri� � l�id�e, si J�sus �tait r�ellement descendu jusque dans la plaine.
Ainsi dispara�t la pr�tendue contradiction entre Matthieu et Luc, d�o� l�on a voulu conclure que les deux �vang�listes ne rapportaient pas le m�me discours (voir Matthieu�5.1, note).
Verset 19
Quel auditoire se trouve l� r�uni pour entendre le discours de J�sus?! Une foule nombreuse (Codex Sinaiticus, B) de ses disciples, c�est-�-dire de ceux qui s�assemblaient fr�quemment autour de lui pour l�entendre, une grande multitude de peuple, accourue de toutes les contr�es environnantes, soit pour l�entendre, soit pour �tre gu�ris de leurs maladies?; plusieurs de ces malheureux qui �taient en proie � la puissance des t�n�bres?: et ils �taient gu�ris.
Ceux m�me qui ne pouvaient pas attirer sur eux l�attention du Sauveur, au milieu de cette foule, cherchaient � le toucher et ils �prouvaient qu�une puissance divine sortait de lui et les gu�rissait tous (comparer Marc�5.28-29?; Luc�5.17?; Matthieu�14.36, et, en g�n�ral, sur le grand nombre de gu�risons op�r�es par le Sauveur, Marc�1.34, note).
Verset 20
Les membres du royaume de Dieu
J�sus proclame le bonheur de ceux que leur condition rend propres � avoir part au royaume de Dieu et le malheur de ceux qui en sont exclus par leurs dispositions (20-26).
La loi du royaume de Dieu
Conclusion pratique du discours
J�sus recommande � ses auditeurs de ne pas se contenter de l�appeler Seigneur, mais de pratiquer fid�lement le principe du royaume de Dieu. Ils seront ainsi semblables � l�homme qui a b�ti sa maison sur le roc�; tandis que ceux qui ne mettent pas en pratique les paroles du Ma�tre ressemblent � l�homme qui b�tit sa maison sur la terre (46-49).
Le discours sur la montagne (20-49)
Matthieu et Luc marquent, chacun � sa mani�re, avec une certaine solennit�, ce moment o� J�sus commence un discours prolong�, Matthieu dit?: �?Et ouvrant la bouche, il les enseignait en disant?�?; Luc?: �?Et lui, levant ses yeux sur ses disciples, disait?�.
L�un et l�autre font ainsi attendre une instruction importante du Sauveur. La situation, d�ailleurs, l�exigeait. J�sus, parvenu au faite de son activit� messianique, entour� de foules immenses attir�es aupr�s de lui par son enseignement et ses miracles, pouvait-il ne pas saisir une telle occasion de les initier plus compl�tement � la v�rit� divine qu�il �tait venu r�v�ler??
Ce discours a donc �t� r�ellement prononc� par J�sus. Il n�est pas une composition de Matthieu et de Luc, dans laquelle chacun d�eux aurait fait entrer des enseignements donn�s par J�sus en diverses occasions.
Comparer Matthieu�5.2, note, au sujet de certains �l�ments du discours que Luc place dans des situations diff�rentes (Luc�11.9-13?; Luc�12.22-34?; Luc�12.58-59?; Luc�13.24?; Luc�16.17-18).
Pour expliquer ces divergences, il faut admettre que nos �vang�listes nous ont conserv� les r�dactions du discours sur la montagne qui avaient cours dans leurs milieux respectifs.
Matthieu a recueilli la relation qui s��tait form�e dans les �glises jud�o-chr�tiennes, Luc celle des �glises de la gentilit�. Et chacune de ces relations r�pond � la tendance de l��vangile qui la renferme.
Celle de Matthieu appuie sur la �?justice?�, elle expose la pol�mique de J�sus contre l�interpr�tation que les pharisiens donnaient de la loi et contre leurs pratiques religieuses?: (Luc�5.17-6.18) elle convient � l��vangile destin� aux H�breux.
La relation de Luc pr�sente la charit� comme la disposition essentielle de ceux qui font partie du royaume de Dieu?: elle s�accorde admirablement avec l��vangile universaliste, l��vangile de la gr�ce. L�accord de ces relations avec le but des �crits qui nous les ont transmises ne doit pas cependant nous amener � cette conclusion que les �vang�listes les auraient compos�es de leur chef, en fa�onnant � leur guise une r�daction premi�re. Elles sont bien plut�t le produit inconscient des milieux dans lesquels les paroles du Sauveur s��taient conserv�es par tradition orale d�abord.
Cette explication laisse aux auteurs de nos �vangiles le caract�re de t�moins fid�les et respectueux, qu�ils revendiquent et elle dispense les interpr�tes de se livrer � des recherches aussi vaines que subtiles pour reconstituer le discours original dans sa teneur exacte. Elle permet aussi d��carter une opinion qui remonte aux P�res de l��glise et d�apr�s laquelle nous aurions deux discours diff�rents dans nos deux �vangiles.
Ceux qui d�fendent ce point de vue se fondent, d�abord, sur le verset 17 mal compris, admettant que, dans Luc, nous avons un discours de la plaine et dans Matthieu un autre, prononc� sur la montagne?; ensuite, sur les notables diff�rences des deux r�dactions.
Mais nous avons vu (verset 17, note) que le premier de ces arguments repose sur une erreur?; et, quant au second, il est largement contrebalanc� par les parties communes aux deux discours. Peut-on admettre, en effet, que J�sus aurait r�p�t� deux fois de suite une instruction qui commence par les b�atitudes, qui se poursuit par des enseignements � peu pr�s identiques et se termine par la m�me parabole??
On pr�tend que l�un des discours (Luc) �tait surtout destin� aux disciples de J�sus, l�autre (Matthieu) � tout le peuple. Mais cette id�e n�est justifi�e ni par nos deux r�cits ni par le contenu des discours. Luc (verset 20) dit que J�sus l�ve les yeux sur ses disciples au moment de prendre la parole, mais il est �vident qu�il entend par ce terme tous ceux qui s��taient assembl�s autour de J�sus pour l��couter (verset 17). Le Sauveur voulait leur faire du bien � tous, quel que f�t le degr� de leur d�veloppement moral et jamais il ne professa, � la mani�re des philosophes, une doctrine �sot�rique, destin�e aux seuls initi�s.
Verset 21
Voir, sur ces deux premi�res paroles, Matthieu�5.3-6, notes.
D�apr�s le premier �vangile, J�sus dit?: �?pauvres en esprit?� et parle d�une �?faim et d�une soif de la justice?�.
Ces mots indiquent clairement qu�il s�agit d�une pauvret� spirituelle � laquelle J�sus promet des biens qui ne sont pas de ce monde. Il d�clare heureux ceux qui ressentent cette pauvret�-l�, parce qu�ils �prouvent le besoin de sa gr�ce.
En d�signant de la sorte ceux qui sont qualifi�s pour �tre admis dans le royaume de Dieu, il r�v�le toute la spiritualit� de ce royaume qui, disait-il, �?est au dedans de vous?� (Luc�17.21).
Ce caract�re spirituel est moins apparent dans la r�daction que Luc nous a conserv�e des b�atitudes. En effet, quand J�sus, d�apr�s Luc, d�clare heureux les pauvres, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent?; et que, d�autre part, il prononce un malheur sur les riches, sur ceux qui jouissent des prosp�rit�s de la terre, il a l�air de dire que la pauvret� et la souffrance sont par elles-m�mes des titres au royaume de Dieu et que la possession des biens et des joies de cette vie est en soi un malheur et presque une mal�diction.
Cette interpr�tation para�t autoris�e encore par ce mot maintenant, ici-bas, qui oppose la condition terrestre actuelle � la vie � venir. Elle semble conforme � d�autres enseignements de notre �vangile, comme la parabole du mauvais riche et de Lazare (Luc�16.19 et suivants). Mais un examen plus attentif montre qu�une telle conception n�est certainement pas dans la pens�e du Sauveur, ni dans celle de notre �vang�liste.
Les b�atitudes telles que Luc nous les a conserv�es, ne diff�rent pas d�une mani�re essentielle de celles de Matthieu. Elles doivent �tre interpr�t�es � la lumi�re de ces derni�res. Elles rev�tent une forme abr�g�e, parce qu�elles sont des paroles adress�es directement aux auditeurs sp�ciaux que J�sus avait devant lui sur la montagne. Ceux-ci, quelle que f�t leur position mat�rielle, �taient venus � lui press�s par les besoins de leur �me et le d�sir d�un secours d�en haut. Le Ma�tre r�pond � leurs aspirations.
D�ailleurs il ne faut pas oublier que la pauvret� et la souffrance, sans donner encore aucun droit aux glorieuses promesses de l��vangile, sont tr�s souvent dans la main de Dieu un moyen d��clairer, d�humilier les �mes, de les d�prendre de l�idol�trie des choses visibles, pour les faire soupirer apr�s les biens �ternels?; et que d�autre part, les richesses, les prosp�rit�s et les joies de la terre exercent sur les �mes une influence fatale, qui les aveugle sur leurs vrais int�r�ts et les endurcit.
C�est pourquoi J�sus peut prononcer un quadruple malheur?! sur ceux qui poss�dent des richesses (comparer Jacques�2.5?; Jacques�5.1 et suivants). Mais encore ici, il ne s�adresse pas � tous les riches, pris d�une mani�re abstraite.
Grec?: vous rirez, comme au verset 25. Le rire est l�expression de la joie (Psaumes�126.2), comme les pleurs sont l�expression de la tristesse. Matthieu, suivant de plus pr�s les gradations de la pens�e du Sauveur, d�clare �?heureux ceux qui pleurent, parce qu�ils seront consol�s?� (Matthieu�5.4, note).
Verset 22
Matthieu�5.11, note.
Il y a une gradation dans tous ces actes qui proc�dent de la haine. Ils vous excluront de leurs soci�t�s, de leurs synagogues, de leurs �glises, m�me bien souvent de vos droits civils (Jean�9.22-34?; Jean�12.42?; Jean�16.2).
Rejeter le nom de quelqu�un comme mauvais, c�est m�priser ce nom au point de ne vouloir pas m�me le prononcer, comme s�il �tait le r�sum� de tout ce qu�il y a de plus m�chant.
Ce nom est suivant les uns le nom individuel du croyant, suivant d�autres la d�signation collective des disciples comme Nazar�ens ou chr�tiens (Jacques�2.7). Le premier sens est plus naturel dans notre contexte.
Et tout cela, � cause du fils de l�homme?! (Matthieu dit plus simplement et plus directement?: � cause de moi).
C�est lui qui est l�objet de toute cette haine, parce qu�il est le t�moin vivant de la v�rit�. Et voil� pourquoi il d�clare heureux ceux qui, par la m�me cause, souffrent avec lui.
Verset 23
Matthieu�5.12, note.
Voir, sur cette joie recommand�e et promise aux disciples pers�cut�s, Actes�5.41 et sur ces m�mes traitements inflig�s aux proph�tes, Luc�11.47-48?; Matthieu�23.34?; Actes�7.52.
Verset 24
Comparer verset 21, note.
Luc oppose � ses quatre b�atitudes quatre malheurs?! qui y correspondent exactement et que Matthieu a omis.
Le premier concerne les riches, qui sont malheureux parce qu�en mettant leur confiance dans les richesses (Marc�10.24), en en faisant leur dieu, ils ont re�u actuellement leur consolation et qu�ils n�en auront point d�autre quand ils verront s��vanouir leurs illusions?; comparez Luc�16.25.
Le mot que nous traduisons par mais signifie seulement, except� et d�signe les personnes mentionn�es dans ce verset comme except�es, exclues de la cat�gorie pr�c�dente.
Verset 25
C�est l�oppos� du verset 21?;
Luc ne dit pas seulement �?vous qui �tes rassasi�s?� mais �?vous qui �tes remplis?�, de telle sorte qu�il ne reste en vous aucune place pour des biens d�une autre nature. Et l�homme peut �tre ainsi combl� sans �tre v�ritablement rassasi�.
Le texte re�u omet maintenant?: ce mot se trouve dans Codex Sinaiticus, B et plusieurs majuscules
Le rire est l�expression d�une joie bruyante qui �clate au dehors.
Le mot?: maintenant oppose l��tat actuel � l�avenir indiqu� par ces verbes au futur?: vous m�nerez deuil, vous pleurerez.
Verset 26
Opposition directe avec le verset 22.
D�apr�s le vrai texte, cette exclamation malheur?! n�est pas suivie des mots � vous.
C�est que J�sus n�adresse point ces paroles � ses auditeurs actuels, qui ne risquent gu�re de se trouver dans une telle position (comparez verset 22), mais aux pharisiens et aux chefs th�ocratiques du peuple, honor�s de tous et qui recherchaient avidement cette influence et cette popularit�.
Ce qui n�emp�che pas que, de nos jours, les disciples de J�sus-Christ ne sauraient trop m�diter ces paroles, dans le sens de Galates�1.10.
Verset 28
J�sus a annonc� � ses disciples qu�ils seront ha�s et outrag�s (verset 22), puis il a prononc� des mal�dictions sur le monde ennemi de Dieu. Ses auditeurs auraient pu conclure de l� qu�il leur �tait permis de ha�r leurs ennemis.
J�sus, en se tournant vers eux, pr�vient leur pens�e par ces mots?: Mais je vous dis, � vous qui �coutez. Il revient, des riches absents, � ses auditeurs r�els (D�autres prennent ces mots?: vous qui �couter dans un sens moral?: vous qui �tes dociles � mes enseignements, ce sens est moins simple).
J�sus �nonce ce pr�cepte profond qui d�passe les forces de l�homme naturel?: aimer ceux qui nous ha�ssent. Ce commandement de l�amour, qui ne peut �tre accompli que sous la loi nouvelle de l��vangile, est motiv� d�une mani�re diff�rente dans Matthieu (Matthieu�5.44-45), o� il se trouve directement oppos� � l�esprit de la loi ancienne et rattach� � l�amour des enfants de Dieu pour leur P�re c�leste (voir les notes).
C�est sans doute ainsi que J�sus pr�senta ce contraste profond dans le sermon sur la montagne.
Verset 29
Matthieu�5.40, note.
Dans le premier �vangile, J�sus nomme ces deux v�tements dans l�ordre inverse?: si quelqu�un veut t��ter la tunique, laisse-lui aussi le manteau.
Il suppose un cr�ancier (�?si quelqu�un veut plaider contre toi?�) qui saisit d�abord la tunique, de moindre valeur, puis, s�il n�est pas assez pay�, r�clame le manteau.
J�sus qui, jusqu�ici, parlait d�une mani�re g�n�rale, au pluriel (vous), passe brusquement au singulier (tu), afin d�obliger chacun de ses auditeurs � s�appliquer individuellement ces paroles. Il en est de m�me dans Matthieu.
Verset 30
Matthieu�5.42, note.
La seconde partie de ce verset est un peu diff�rente dans le premier �vangile, qui dit?: �?et ne te d�tourne point de celui qui veut emprunter de toi?�.
Verset 31
Voir Matthieu�7.12, note.
Verset 34
Matthieu�5.46-47, notes.
Cette question deux fois r�p�t�e?: (versets 32 et 33) quel gr� vous en saura-t-on?? signifie proprement?: quelle gr�ce vous en revient-il?? De la part de Dieu?; car il serait directement contraire � l�esprit de ces paroles d�attendre quelque gr�ce ou quelque bienfait de la part des hommes, pour prix de la charit� qu�on leur t�moigne.
Dans Matthieu, J�sus dit?: �?Quelle r�compense en aurez-vous???� Le sens est le m�me au fond, bien que l�expression de Luc dise plus clairement que, de la part de Dieu, tout est gr�ce.
Selon le premier �vangile, J�sus se pla�ant au point de vue des Juifs, dit?: �?les p�agers m�mes?�?;
Luc, �crivant pour des �trangers, exprime la m�me id�e par un terme plus g�n�ral?: les p�cheurs, les hommes mauvais, corrompus.
Verset 35
Matthieu�5.44-45, notes.
Mais (grec except�, m�me mot qu�au verset 24, ce faux amour �cart�) voici la conduite que vous devez tenir.
Aimer, faire le bien, pr�ter, sans rien esp�rer, c�est agir dans l�esprit et l�amour de Dieu lui-m�me, c�est prouver � nous-m�mes et aux autres que nous sommes ses enfants.
Tel est l�exemple divin que J�sus nous propose, m�me dans nos rapports avec les ingrats et les m�chants.
Matthieu donne pour preuve de cette mis�ricorde de Dieu �gale pour tous �?qu�il fait lever son soleil et r�pand les pluies du ciel?� sur tous indistinctement.
Le verbe que nous traduisons par esp�rer signifie ordinairement d�sesp�rer.
Quelques-uns appliquent ici ce sens?: sans d�sesp�rer de rien, sans regarder comme perdu ce que vous donnez, puisque vous �tes assur�s de la r�compense c�leste qui sera grande.
Mais la signification re�ue?: n�esp�rant rien en retour de qui vous demande, est plus conforme au parall�lisme avec le verset 34. Une variante dans Codex Sinaiticus et les versions syriaque porte?: �?ne d�sesp�rant personne?� (par un refus).
Verset 36
La mis�ricorde de Dieu, tel est le mod�le sublime que J�sus propose � ses disciples.
Le but vers lequel ils doivent tendre constamment, c�est de devenir les fils de ce P�re, en �tant mis�ricordieux comme lui?; et ce sera l� leur grande r�compense.
Matthieu (Matthieu�5.48) conclut la premi�re partie de son discours par une pens�e analogue, mais exprim�e en termes diff�rents?: �?Soyez donc parfaits, comme votre P�re c�leste est parfait?�.
Comme cet �vang�liste venait de rappeler la bont� ou la mis�ricorde de Dieu envers tous, c�est bien aussi cette perfection sp�ciale qu�il nous exhorte � imiter et � atteindre (voir la note)?; en sorte qu�au fond la pens�e est la m�me dans les deux �vangiles.
Verset 37
Matthieu�7.1-3, note.
Luc fait d�couler tr�s logiquement cette disposition contraire � l�esprit de jugement de sa source naturelle, la mis�ricorde (verset 36).
Et tandis que Matthieu se borne � dire?: �?Ne jugez point?�, Luc ajoute?: ne condamnez point, donnant � entendre par l� que, dans tous les jugements s�v�res que nous portons sur nos fr�res, il y a une disposition m�chante � les condamner, tandis que nous devrions �tre d�sireux de pouvoir toujours les absoudre, lorsqu�ils sont accus�s.
Tel est bien le sens de ce dernier mot, que nos versions ordinaires rendent par pardonner (Luc�23.16). Il ne s�agit point, en effet, d�offenses personnelles, mais des torts suppos�s du prochain, soit envers Dieu, soit envers les hommes.
La r�compense promise � l�accomplissement de ces saints devoirs, c�est de n��tre pas jug�s, condamn�s mais absous par Dieu lui-m�me. En effet, la mesure de son jugement est puis�e dans le c�ur m�me des hommes (verset 38, comparez Matthieu�7.2, note).
Verset 38
Cet esprit mis�ricordieux (versets 36 et 37) est aussi toujours dispos� � donner?; et par l� m�me il s�attire, de la part de Dieu, les plus riches dons de sa gr�ce.
Cette derni�re pens�e est illustr�e par une image frappante, dont les �pith�tes multipli�es sont destin�es � d�peindre la richesse de la lib�ralit� divine.
L�expression?: dans votre sein, est emprunt�e � la forme du costume oriental qui, tr�s ample sur la poitrine et resserr� par une ceinture, fournit une sorte de poche d�une capacit� assez grande (Ruth�3.15?; voir aussi le Voyage en Terre Sainte de M. F�lix Bovet, 7e �dition, page 205).
Verset 39
Il est difficile de trouver une liaison entre cette parabole et les pens�es qui pr�c�dent.
Ceux qui veulent maintenir l�unit� et la suite de cette partie du discours dans la relation de Luc appliquent l�image de l�aveugle conduisant un aveugle � la pr�tention de juger le prochain (verset 37) et la rapprochent de la comparaison employ�e au verset 41 (comparer Matthieu�7.5, note).
Matthieu cite cette image dans une autre circonstance (Matthieu�15.14), o� l�application en est des plus naturelles (comparer Matthieu�23.16?; Jean�9.40-41).
Verset 40
D�autres traduisent?: �?chacun sera form� (1�Corinthiens�1.10, note) comme son ma�tre?�. L�ordre des mots dans le grec rend la traduction ordinaire plus probable.
Pour trouver un rapport entre ce verset et le pr�c�dent, on admet que, des deux aveugles qui tombent dans la fosse, l�un est le ma�tre (conducteur), l�autre le disciple.
Pour qu�ils n�y tombassent pas, il faudrait que le disciple fut sup�rieur ou plus clairvoyant que le ma�tre, ce qui n�est pas le cas ordinairement. Ce rapport n�est pas tr�s �vident?; mais J�sus a souvent employ� cette m�me comparaison dans des discours o� l�application en est lumineuse (Matthieu�10.24-25?; Jean�13.16?; Jean�15.20).
Verset 42
Matthieu�7.3-5, note.
Cette image est destin�e, dans le premier �vangile, � faire sentir la folie de ceux qui jugent les d�fauts des autres tout en �tant aveugl�s sur les leurs propres. L�application est directe.
Dans Luc, l�image a le m�me sens, qu�on la rapporte au verset 37 ou au verset 39.
Verset 44
Matthieu�7.16-20, note.
Dans le premier �vangile, la liaison de ces paroles avec ce qui pr�c�de, est diff�rente.
L� J�sus avait dit?: �?Gardez-vous des faux proph�tes?!?� Et c�est � leur sujet qu�il indique le signe certain auquel on pourra les reconna�tre?: les fruits.
Luc applique cette comparaison � l�homme aveugl� et hypocrite qui veut corriger son fr�re, tandis qu�il a lui-m�me des d�fauts plus graves (versets 41 et 42).
Comment peut-il pr�tendre faire du bien � son fr�re, tant qu�il produit de mauvais fruits?? Le mot grec, traduit par mauvais, signifie proprement g�t�, pourri.
Cet arbre est une image de la corruption morale de l�homme.
Verset 45
J�sus explique l�image qui pr�c�de?: c�est du c�ur que proc�dent les sources de la vie, c�est-�-dire le bien ou le mal.
Le texte re�u avec A, C, majuscules r�p�te, dans le second membre de la phrase, le mot du premier?: mauvais tr�sor de son c�ur, qui exprime bien l�id�e dont il s�agit.
Matthieu, qui n�a pas ces paroles dans le sermon sur la montagne, les reproduit ailleurs (Matthieu�12.35).
Les paroles et d�une mani�re g�n�rale tous les actes que nous accomplissons, proc�dent du c�ur. Ici cette pens�e se rattache encore � l�avertissement donn� � l�homme qui a la pr�tention d�enseigner son fr�re (versets 41 et 42).
Dans Matthieu (Matthieu�12.34) la m�me sentence se retrouve, mais appliqu�e � des hommes qui abusaient de la parole pour blasph�mer contre le Saint-Esprit.
Il est un grand nombre de ces sentences courtes et p�n�trantes que J�sus dut prononcer � plus d�une reprise.
Verset 46
Matthieu�7.21, note.
L�, J�sus insiste sur ce reproche s�v�re et cite des exemples de la mani�re dont on peut encourir cette terrible responsabilit�.
Verset 49
Voir, sur cette conclusion de tout le discours, Matthieu�7.24-27, note.
Nous ferons remarquer quelques traits propres � Luc.
Il a seul ces mots solennels?: Tout homme qui vient � moi et entend (verset 47). C�est � chacun de ses auditeurs qu�incombe la responsabilit� des effets produits par la parole divine. Quelle autorit� il y a dans cette pens�e?! Comme J�sus avait la conscience que ses paroles �taient les paroles de Dieu m�me?!
� Luc encore appartient cette double expression?: (verset 48) qui a creus� et foui profond�ment (grec creus� et approfondi).
Malheur � qui s�arr�te � la superficie?!
Les �l�ments qui menacent cette maison sont, selon Luc, une inondation, formant un torrent descendant des montagnes. Matthieu est plus complet et plus pittoresque?: c�est la pluie qui tombe, les torrents qui d�bordent, les vents qui soufflent et se pr�cipitent sur cette maison. Tout cela n�a pas m�me pu l��branler, parce qu�elle �tait bien b�tie.
Le texte re�u avec A, C. D, majuscules porte conform�ment � Matthieu?: car elle avait �t� fond�e sur le roc.
L�homme imprudent b�tit sur la terre (Luc)?; Matthieu, plus expressif?: sur le sable.
Luc peint la ruine (grec d�chirure) soudaine de cette maison par ce mot?: aussit�t.
Les �vang�listes ont tous deux cette remarque finale?: Grande est cette destruction?!