Bible Commentaries
Colossiens 13

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-37

Plan du commentaire biblique de Marc 13

Les pierres du temple

Au moment o� J�sus sort du temple, l�un des disciples lui en fait admirer les constructions. J�sus d�clare qu�il n�en demeurera pierre sur pierre (1, 2).

La question des disciples

Quand ils sont arriv�s sur le mont des Oliviers, Pierre, Jacques, Jean et Andr� l�interrogent en particulier sur l��poque � laquelle cet �v�nement s�accomplira et sur le signe qui annoncera son accomplissement (3, 4).

Verset 1

Le discours sur les derniers temps (chapitre 13)

Versets 1 � 4 � L�occasion du discours

Voir, sur le discours proph�tique qui va suivre, Matthieu 24, notes et comparez Luc�21.5 et suivants.

Matthieu et Marc notent avec soin le moment o� J�sus sort du temple, ce centre de la th�ocratie juive avec laquelle il a rompu (Matthieu�23.39?; Matthieu�24.1, notes).

Marc dit qu�un de ses disciples, qu�il ne nomme pas (Pierre peut-�tre), attira l�attention de J�sus sur la grandeur des pierres et des �difices qui composaient le lien sacr� (voir la note suivante).

Matthieu attribue cette remarque � ses disciples.

Verset 2

D�molie, grec d�tach�e de l��difice dont elle faisait partie et jet�e � bas.

Le temple �tait b�ti avec des pierres blanches et fortes, dont chacune mesurait environ 25 coud�es en longueur, 12 de largeur, 8 en hauteur.� Jos�phe, Antiquit�s Juives, XV, 11, 3

Le m�me historien, t�moin de la catastrophe, constate que l��difice fut enti�rement d�truit.

Au del� de cette porte, mais plus pr�s de l�angle sud-est de la ville, la base de la muraille est compos�e, par places, de pierres �normes qui datent �videmment du temple?; elles justifient l�admiration des ap�tres?: Ma�tre regarde quelles pierres?! Celles qui restent semblent n��tre l� que pour qu�on s��tonne davantage que les autres aient pu �tre renvers�es et pour qu�on voie mieux, dans cette destruction, l�intervention souveraine de Dieu. J�ai mesur� une de ces pierres, prise � peu pr�s au hasard?: elle avait 16 pieds de longueur sur 4,5 de hauteur?; mais il y en a de beaucoup plus grandes. Schulz en cite une de 29 pieds de long� Il est remarquable que tous les vestiges des anciens murs de J�rusalem se trouvent dans l�enceinte du temple� � ces derniers appartient entre autres, la belle et imposante muraille au pied de laquelle les Juifs viennent pleurer la ruine et la profanation de leur temple.� F�lix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e �dition, page 166

Verset 3

Voir Matthieu�24.3, note. C��tait probablement le soir?; J�sus �tait sorti de J�rusalem pour se rendre � B�thanie?; il avait travers� le torrent du C�dron et gravi le mont des Oliviers, c�est l� qu�il s��tait assis avec ses disciples, en face du temple, selon l�observation de Marc?; toute la ville de J�rusalem �talait sous leurs yeux ses �difices, sur la colline oppos�e. En pr�sence de ce spectacle, J�sus annonce la ruine de la cit�, puis il plonge ses regards dans le plus lointain avenir, jusqu�au jour de sa gloire?!

Marc seul a conserv� les noms de ces quatre disciples les plus intimes de J�sus qui lui adressent, en particulier, la grave question, occasion de toute cette proph�tie.

Verset 4

La question des disciples est plus explicite dans Matthieu (voir la note) que dans Marc et Luc.

Dans le premier �vangile, ils demandent deux choses?: d�abord, quand aura lieu la destruction du temple que J�sus vient d�annoncer?; ensuite, quel sera le signe de son av�nement et de la fin des temps.

Au premier abord, il semble que Marc et Luc ne posent que la premi�re de ces deux questions et beaucoup d�excellents interpr�tes sont de cette opinion.

Toutefois, en y regardant de plus pr�s, il est difficile de ne pas retrouver dans ces deux �vang�listes la double pens�e de Matthieu, au moins indiqu�e. Entre les deux phrases de ce verset, il y a progression, elles formulent deux questions?: d�abord, quand ces choses arriveront?; puis, quel sera le signe (terme de Matthieu) que toutes ces choses s�accompliront (grec, seront consomm�es, mot qui rappelle celui de Matthieu?: la consommation du temps).

Quoi qu�il en soit il est certain que, dans les trois �vangiles, J�sus r�pond aux deux questions, partant du jugement de Dieu sur J�rusalem, puis �tendant son regard jusqu�� son retour pour le dernier jugement et la d�livrance de ses rachet�s. Seulement, chez Luc, ces deux grands �v�nements sont pr�sent�s d�une mani�re distincte, tandis que, dans Matthieu et Marc, ils semblent parfois se confondre l�un avec l�autre (voir Matthieu�24.4, note).

Verset 5

Les faux Christs

J�sus met les siens en garde contre les s�ducteurs qui se donneront pour le Christ (5, 6).

Les bouleversements sociaux

J�sus exhorte les siens � ne pas se laisser troubler par les guerres, les tremblements de terre, les famines, qui ne seront qu�un commencement de douleurs (7, 8).

Les pers�cutions et les chutes, l�assistance du Saint-Esprit

J�sus invite les siens � veiller sur eux-m�mes, car � cause de lui ils seront livr�s aux tribunaux jusqu�� ce que l��vangile soit annonc� sur toute la terre. Qu�ils ne s�en mettent pas en souci, car l�Esprit-Saint parlera en eux. La division sera au sein des familles. Les hommes feront mourir leurs plus proches. Les disciples seront ha�s de tous. Qui aura pers�v�r� jusqu�� la fin sera sauv� (9-13).

Les �v�nements qui pr�c�deront la fin (5-13)

Ne vous s�duise, ou ne vous �gare, ne vous trompe, soit en vous entra�nant � la suite de ces faux christs qui viendront, soit en vous persuadant que les autres signes que je vais indiquer sont d�j� la fin (versets 7 et 8).

Verset 6

Voir, sur ces faux christs, Matthieu�24.5 note.

Verset 7

Des guerres et des bruits de guerre, tel est le second signe qui aurait pu troubler les disciples, ou les induire en erreur au sujet de cette proph�tie.

Le temps qui s��coula entre la mort de J�sus et la ruine de J�rusalem fut rempli de guerres diverses entre plusieurs peuples?; les historiens du temps n�ont gu�re autre chose � raconter. Mais ce ne sera pas l� encore la fin, dont les disciples se sont enquis (verset 4). Voir Matthieu�24.6, note.

Verset 8

Matthieu�24.7-8, notes.

Le texte re�u porte?: �?� des famines et des troubles. Des commencements de douleurs seront ces choses?�. Le texte que nous avons adopt� est conforme � Codex Sinaiticus, B, D, versions.

Les famines sont ordinairement les suites de la guerre. Elles r�sultent aussi des tremblements de terre.

Verset 9

Apr�s tous les signes qui pr�c�dent?: faux christs, guerres et autres calamit�s publiques, viennent maintenant les pers�cutions, que Marc et Luc d�crivent d�une mani�re plus compl�te que Matthieu dans ce discours proph�tique. Mais ces deux �vang�listes introduisent ici des parties d�un autre discours de J�sus, adress� � ses disciples lors de leur premi�re mission (Matthieu�10.17 et suivants Voir les notes).

Au lieu de cette construction?: ils vous livreront aux tribunaux et aux synagogues?; vous serez battus de verges, plusieurs traduisent?: �?vous serez battus de verges dans les synagogues?�.

Ainsi construite la phrase a un sens conforme � Matthieu�10.17?; mais la pr�position grecque �?dans les synagogues?� implique le mouvement?; et ce compl�ment se relie � celui qui le pr�c�de imm�diatement?: �?dans les tribunaux?�.

Comparer sur les ch�timents inflig�s par les tribunaux (grec sanh�drins) si�geant dans les synagogues, Matthieu�10.17, note et Edersheim, La soci�t� juive, p. 114.

Verset 10

Voir Matthieu�24.14, o� cette grande et consolante promesse est exprim�e d�une mani�re plus compl�te.

Marc l�intercale ici, au milieu de ce tableau des pers�cutions, d�une part, pour montrer qu�elles ne seront pas de courte dur�e, mais resteront le partage de l��glise jusqu�� ce que l��vangile ait p�n�tr� dans toutes les nations?; d�autre part, pour encourager les disciples par la pens�e que, malgr� toutes ces pers�cutions et ces oppositions du monde, la bonne nouvelle du salut parviendra � tous les peuples encore plong�s dans les t�n�bres.

Verset 12

Ces deux versets se retrouvent textuellement dans le discours de J�sus aux disciples envoy�s en mission (Matthieu�10.19-20, notes).

Il serait inutile de discuter la question de savoir auquel des deux discours ces paroles, ainsi que celles des versets 9 et 10, ont originairement appartenu.

L�essentiel est qu�elles ont �t� prononc�es par le Seigneur.

Il est possible que J�sus ait plus d�une fois averti ses disciples de l�opposition qu�ils rencontreraient. En tout cas, Marc et Luc assignent une place tr�s naturelle � ces paroles, puisque les pers�cutions qu�elles pr�disent, font partie de ces signes au sujet desquels les ap�tres avaient interrog� le Ma�tre (verset 4). Et pour qu�ils ne fussent pas d�courag�s par ces pr�dictions, J�sus leur avait promis le secours tout-puissant de Dieu (verset 11).

Le texte re�u, avec A et les majuscules, ajoute � ces mots?: ne soyez pas en peine de ce que vous direz, ceux-ci?: et ne le m�ditez point, qui ne sont pas authentiques ici (comparer Luc�21.14 et Marc�12.11-12).

Verset 13

Matthieu�24.9-13, notes.

Ici se rejoignent les deux r�dactions du discours dans Matthieu et dans Marc.

Verset 14

Le signal de la ruine et la fuite des croyants

Quand l�abomination de la d�solation sera �tablie, qu�ils fuient alors vers les montagnes sans rien emporter�! Malheur aux femmes enceintes�! Qu�ils prient pour que ce ne soit point en hiver (14-18).

La grande tribulation abr�g�e

Ce sera une d�tresse comme il n�y en a pas eu et n�y en aura jamais�; mais � cause des �lus ces jours seront abr�g�s (19, 20).

Les faux christs

Ne croyez pas ceux qui vous diront le Christ est ici ou il est l�! Plusieurs faux christs et faux proph�tes viendront, faisant des prodiges. Prenez garde�! (21-23).

Le jugement de Dieu sur J�rusalem (14-23)

Voir Matthieu�24.15, note.

Le Seigneur en vient � d�signer d�une mani�re plus directe les signes pr�curseurs de la ruine de J�rusalem. Il le fait en empruntant au proph�te Daniel les termes de sa pr�diction (Daniel�9.27?; Daniel�11.31?; Daniel�12.11).

Dans Matthieu, il nomme ce proph�te?; selon Marc, il se borne � le citer par une simple allusion?; car ces mots du texte re�u, d�apr�s A et les majuscules plus r�cents?: �?d�solation dont a parl� le proph�te Daniel?�, ne sont pas authentiques, mais emprunt�s � Matthieu.

Ce que le Seigneur entend par?: l�abomination de la d�solation nous est clairement expliqu� par Luc, qui remplace la citation de Daniel par ces mots?: �?Or, quand vous verrez J�rusalem investie par des arm�es, sachez alors que sa d�solation est proche?�.

Pour des Isra�lites, ce ne devait pas �tre seulement une d�solation (ou d�vastation, r�duction en d�sert), mais aussi une abomination, c�est-�-dire, selon le langage de l�Ancien Testament, une profanation, une souillure que cet investissement de la ville sainte par des pa�ens impurs.

J�sus pr�dit � ses disciples qu�ils verront cette abomination �tablie (participe parfait indiquant un fait accompli et permanent) l� o� elle ne doit pas �tre, expression vague, rempla�ant le terme plus pr�cis de Matthieu?: �?�tablie en lieu saint?�.

Selon l�interpr�tation que nous a donn�e Luc, cette profanation du lieu saint est bien attribu�e aux Romains et non, ainsi qu�on l�a pens�, aux Juifs m�mes, parce que, pendant le si�ge, un parti de ce peuple se serait retranch� dans le temple et aurait souill� le sanctuaire (comparer d�ailleurs sur ces mots?: en lieu saint, Matthieu�24.15, note).

Quant � l�avertissement plac� entre parenth�se (que celui qui lit y fasse attention) on peut l�attribuer soit au Seigneur lui-m�me, soit � l��vang�liste.

Dans le premier cas, ce verbe lire aurait pour objet la proph�tie m�me de Daniel?; dans le second, il se rapporterait � la lecture de l��vangile.

Verset 18

Voir, sur ces d�tails, destin�s � peindre la grandeur du danger et la soudainet� de la catastrophe, Matthieu�24.16-20, notes.

� ces mots?: Prier pour que cela n�arrive pas en hiver, Matthieu ajoute?: �?ni en un jour de sabbat?�, d�tail qui pouvait avoir un sens pour des Isra�lites g�n�s par les prescriptions sabbatiques, mais que les lecteurs �trangers � leur nation n�auraient gu�re compris. C�est sans doute pour cela qu�il est omis dans Marc.

Le texte re�u dit ici d�apr�s Matthieu?: �?que votre fuite n�arrive pas en hiver?�.

Verset 19

Voir Matthieu�24.21, note.

Cette expression de Marc?: la cr�ation que Dieu a cr��e?; comme au verset 20 celle-ci?: les �lus que Dieu a �lus, est sans doute destin�e � donner plus de relief � la pens�e.

Verset 20

Voir Matthieu�24.22, note.

Quelques termes de ce verset diff�rent dans Matthieu et Marc, mais la pens�e reste la m�me. L�un et l�autre emploient un verbe tr�s peu usit�, choisi � dessein?; c�est celui que nous traduisons par abr�ger et dont le sens est indiqu� dans la note sur le passage de Matthieu.

Verset 22

Matthieu�24.23, note.

Les mots?: de faux christs manquent dans D et l�Itala. Tischendorf, qui les avait omis, les a r�tablis dans sa derni�re �dition.

Le texte re�u, avec A, C, ajoute le mot m�me avant les �lus. Cette expression parait form�e d�apr�s le texte de Matthieu.

Verset 23

Je vous ai tout pr�dit, cela arrivera certainement, prenez garde?!

C�est ici que Matthieu (Matthieu�24.27-28, voir les notes), parvenu au terme du second cycle de cette proph�tie, place la pr�diction de la venue de Christ.

Cette venue sera rapide et �clatante comme l��clair, qui resplendit de l�Orient jusqu�en Occident. Il ajoute une autre comparaison?: celle du corps mort vers lequel s�assemblent les aigles?; et c�est ainsi que, par une transition naturelle, il passe de la partie de ce discours qui concerne le jugement de Dieu sur J�rusalem, � celle qui a pour objet le retour de Christ et le jugement dernier.

Verset 24

L�av�nement du fils de l�homme d�crit

En ces jours-l�, apr�s cette affliction, il y aura des bouleversements cosmiques. Le fils de l�homme viendra sur les nu�es�; il enverra ses anges rassembler de toutes parts ses �lus (24-27).

Quand cet av�nement aura lieu

J�sus instruit ses disciples, par une parabole tir�e du figuier, � discerner l�approche de cet �v�nement. Cette g�n�ration ne passera point que tout ne soit arriv�. Le ciel et la terre passeront, les paroles de J�sus ne passeront point (28-31).

Exhortation � veiller fond�e sur l�incertitude du jour et de l�heure

Personne ne conna�t l�heure, ni les anges, ni le Fils, mais le P�re seul. Veillez donc, comme les serviteurs et le portier dont le ma�tre est en voyage (32-37).

L�av�nement du Seigneur (24-37)

Marc passe au dernier cycle de cette proph�tie par une particule (mais) qui fait attendre un nouveau sujet. Pour marquer l�ordre des temps, il se sert de cette expression vague?: en ces jours-l�, apr�s cette tribulation et �vite ainsi l�expression si pr�cise de Matthieu?: aussit�t apr�s, dans laquelle l�ex�g�se a trouv� de grandes difficult�s.

L�explication que nous avons essay� d�en donner (voir Matthieu�24.29, 1re note), n�est point oppos�e � la relation de Marc qui, lui aussi, �tend ses regards vers un avenir assez lointain o� para�tront de faux christs et de faux proph�tes (versets 21-23).

Cette distinction des temps parait surtout tr�s claire dans Luc (Luc�21.24-25) qui, entre la ruine de J�rusalem et les signes pr�curseurs du retour de Christ rapport�s par les trois �vangiles, place cette pr�diction remarquable?: �?Et J�rusalem sera foul�e aux pieds par les pa�ens, jusqu�� ce que les temps des pa�ens soient accomplis?�.

Verset 25

Voir Matthieu�24.29 2e note.

Verset 26

Ce moment solennel, point culminant de notre proph�tie, est d�crit d�une mani�re plus compl�te dans Matthieu, qui le fait envisager d�abord sous l�aspect d�un jugement redoutable pour le monde, puis d�une glorieuse d�livrance pour les �lus de Dieu. Marc et Luc font ressortir uniquement ce dernier point de vue.

Verset 27

Matthieu dit ici?: �?des quatre vents depuis une extr�mit� des cieux jusqu�� l�autre extr�mit�?�.

Marc exprime exactement la m�me id�e?; car par?: l�extr�mit� de la terre et l�extr�mit� du ciel, il entend, ainsi que Matthieu, l�horizon visuel form� par la jonction apparente de la terre et du ciel.

Voir, sur ce minist�re des anges, Matthieu�24.31, note et Matthieu�13.41-49

Le texte re�u dit ses anges?; ce pronom est authentique dans Matthieu, mais pas ici.

Verset 29

Voir Matthieu�24.32, note.

Verset 30

Le terme?: cette g�n�ration ne peut s�entendre que dans son sens naturel, d�signant les contemporains de J�sus (comparer?: Matthieu�24.34, note).

D�un autre c�t�, les mots?: toutes ces choses renferment les pr�dictions que J�sus vient de faire sur son retour dans la gloire?; (versets 26 et 27) faut-il en conclure que J�sus a annonc� sa seconde venue comme devant avoir lieu du vivant de la g�n�ration d�alors?? Voir, sur cette question, Matthieu�24.34, note.

L�ex�g�se rationaliste s�en tenant strictement � ce texte et � d�autres indications de ce discours (Matthieu�24.29), n�h�site point � r�pondre affirmativement. C�est l� attribuer au Sauveur une erreur qui �terait, non seulement � ce discours, mais en g�n�ral � ses pr�dictions sur l�avenir de son r�gne, toute autorit�.

Le fait que les ap�tres eux-m�mes attendaient le retour de Christ de leur vivant (1�Thessaloniciens�4.15-17, notes?; 1�Corinthiens�15.51, note) ne saurait �tre invoqu� � l�appui de cette opinion. Quoi que l�on pense de ces esp�rances prochaines de la primitive �glise, on ne peut en attribuer l�origine � J�sus-Christ lui-m�me qu�en tant qu�il avait laiss� ignorer � ses disciples le jour et l�heure de son retour, afin de les maintenir dans une sainte vigilance.

Il va d�clarer ici m�me (verset 32), aussi bien que dans Matthieu�24.36, que ce jour et cette heure nul ne les conna�t, pas m�me le Fils, mais Dieu seul.

Et, dans ce m�me discours, il fixerait ce grand �v�nement final comme devant s�accomplir dans sa g�n�ration m�me et co�ncider avec la ruine de J�rusalem, trente-sept ans apr�s?!

Quelle contradiction?! Et cette contradiction se retrouverait dans toutes les pr�dictions du Sauveur relatives � l�avenir lointain de son r�gne, en particulier dans la plupart de ses paraboles.

Ce n�est donc pas � J�sus, mais aux �vang�listes qu�il faut attribuer l�erreur. En rapportant ce discours proph�tique, ils ont donn� � cette parole une place inexacte. Recueillie par la tradition apostolique et �crite vingt ou trente ans plus tard, telle parole du Sauveur a pu �tre ins�r�e hors de sa place. Une saine critique doit la lui rendre. Il en est ainsi de cette d�claration, qui ne peut se rapporter qu�� la destruction de J�rusalem et � la ruine de la th�ocratie.

Verset 31

Voir Matthieu�24.35, note.

Verset 32

Voir Matthieu�24.36, note.

Il faut remarquer cette progression?: les anges, le Fils, le P�re.

Dans ce nom?: le Fils, il faut voir un abr�g� de �?Fils de Dieu?� et non du titre �?le fils de l�homme?� que J�sus se donne fr�quemment.

D�autant plus frappante est cette d�claration si cat�gorique par laquelle J�sus, limitant en lui la toute-science divine, se refuse la connaissance du jour et de l�heure de son dernier av�nement.

Cette d�claration n�a rien d��tonnant pour ceux qui prennent au s�rieux l�incarnation du Fils de Dieu et son humanit� (Jean�1.14?; Philippiens�2.8?; H�breux�2.17?; H�breux�5.8?; Luc�2.52).

Serait-il v�ritablement homme, notre fr�re, s�il n�avait pas renonc� � la pleine possession des perfections divines pendant le temps de son abaissement sur la terre?? Lui qui priait en toute occasion, ne s�est-il pas montr� � nous dans cette enti�re d�pendance de son P�re, de qui il attendait et recevait toutes choses, � chaque instant?? (Jean�5.19-20?; Jean�5.30?; Jean�8.28)

Et pourtant, depuis l��poque des P�res jusqu�� nos jours, surtout depuis les vives controverses suscit�es par l�arianisme, on a fait les tentatives les plus diverses pour �chapper au sens simple et clair de cette parole du Sauveur. C�est selon son humanit�, a-t-on dit, qu�il ignorait l�heure de sa venue, mais non dans sa divinit�?; et l�on ne voit pas que, tout en admettant ce dualisme nestorien dans sa personne, on lui fait prononcer une parole qui ne serait plus vraie.

Il ignorait le jour de son retour pour ses disciples, a-ton dit encore, parce que Dieu ne lui avait pas donn� la mission de le leur r�v�ler, ou parce que lui-m�me ne voulait pas devancer les temps, dans les d�veloppements futurs de son r�gne. Efforts inutiles?! Il suffit de remarquer que cette d�claration de J�sus, dans le passage parall�le de Matthieu (le P�re seul), pr�sente exactement le m�me sens que celle de notre �vangile, d�t-on admettre que la variante?: ni le Fils y f�t inauthentique (comparer encore Actes�1.7).

Verset 33

Le texte re�u, avec Codex Sinaiticus, A, C et la plupart des majuscules ajoute?: et prier?; mais les meilleurs critiques omettent, avec B, D, ces mots comme �tant transf�r�s ici du Marc�14.38.

Ici commence l�application de tout le discours, qui se r�sume, comme on pouvait s�y attendre, dans le saint devoir de la vigilance. Matthieu est le plus complet. Il rapporte d�abord l�exemple de No� et du d�luge, puis la comparaison du p�re de famille qui veille pour la s�curit� de sa maison?; enfin, il couronne ces exhortations solennelles par les paraboles des dix vierges et des talents et par la grande sc�ne du jugement dernier.

Marc abr�ge?; il se contente de l�image du serviteur vigilant (verset 34) et insiste sur l�ignorance o� J�sus laisse ses disciples concernant le jour et l�heure (versets 32, 33 et 35).

Verset 34

La phrase n�est pas achev�e et le sens de cette courte parabole, � laquelle Marc a donn� une forme nouvelle, n�est point indiqu�?; mais ce sens est �vident par lui-m�me et c�est pourquoi l��vang�liste passe imm�diatement � l�application?: Veillez donc?! (verset 35).

L�homme qui est en voyage (grec absent, voyageur), c�est le Seigneur lui-m�me?; sa maison, c�est son r�gne, son �glise, sur laquelle il a �tabli ses serviteurs, en leur donnant, non seulement pouvoir ou autorit�, mais � chacun son �uvre, d�tail tr�s important de l�image.

Il y a enfin, pour cette maison, un portier dont le devoir principal est de veiller.

Tous ces offices furent d�abord confi�s par le Sauveur � ses ap�tres et d�s lors ils ont �t� distribu�s aux divers serviteurs de J�sus-Christ dans son �glise.

Verset 35

C�est ainsi que les Romains divisaient la nuit en quatre veilles?: la premi�re de six � neuf heures s�appelait le soir?; la seconde de neuf heures � minuit s�appelait le milieu de la nuit?; la troisi�me de minuit � trois heures le chant du coq?; la quatri�me de trois � six heures le matin.

En usant de cette comparaison de la nuit et en supposant quatre �poques dans lesquelles on peut l�attendre, le Sauveur veut faire ressortir l�incertitude absolue o� nous sommes du moment de sa venue.

Verset 37

� tous, non seulement � vous mes premiers disciples, mais � tous ceux qui croiront en moi, jusqu�au temps o� je viendrai.

Veiller?: il est peu de devoirs si fr�quemment recommand�s dans la parole divine (Matthieu�24.42?; Luc�12.35 et suivants?; Luc�21.34 et suivants?; 1�Thessaloniciens�5.2-6).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 13". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-13.html.