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Bible Commentaries
Colossiens 14

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-72

Plan du commentaire biblique de Marc 14

La mort de J�sus complot�e par les chefs du peuple

La P�que devait avoir lieu dans deux jours�; les grands pr�tres et les scribes cherchaient un moyen de s�emparer de lui et de le faire mourir, mais ils ne voulaient pas que ce f�t pendant la f�te, crainte d�une s�dition (1, 2).

La mort de J�sus pressentie par une femme

J�sus �tait � table chez Simon le l�preux � B�thanie, une femme vient avec un vase d�alb�tre plein d�un parfum de grand prix?: elle brise le vase et r�pand le parfum sur la t�te de J�sus. Quelques-uns bl�ment cette perte inutile?: ce parfum, disent-ils, aurait pu �tre vendu trois cents deniers au profit des pauvres. J�sus leur reproche de faire de la peine � cette femme. Il d�clare qu�elle a fait une bonne action envers lui. Ils pourront toujours faire du bien aux pauvres, tandis que lui, ils ne l�auront pas toujours. Pressentant la mort du Ma�tre qu�elle aimait, elle a fait ce qui �tait en son pouvoir�; impuissante � le sauver, elle lui a rendu d�avance les derniers devoirs en lui sacrifiant ce qu�elle avait de plus pr�cieux. Partout o� l��vangile sera pr�ch�, ce qu�elle a fait sera racont� (3-9).

La mort de J�sus h�t�e par la trahison de Judas

Judas l�un des douze, va trouver les grands sacrificateurs pour leur livrer J�sus. Ils le re�oivent avec joie et lui promettent de l�argent. Judas cherche une occasion de livrer J�sus (10, 11).

Verset 1

Les adieux de J�sus aux siens (chapitre 14)

Versets 1 � 11 � Le repas de B�thanie

Voir, sur cette introduction � l�histoire de la Passion, Matthieu�26.1-5, notes?; Luc�22.1-6.

Grec?: la P�que et les pains sans levain, deux termes pour exprimer la m�me chose, c�est-�-dire la plus grande f�te religieuse des Juifs, c�l�br�e en m�moire de leur d�livrance de la captivit� �gyptienne.

Matthieu ne la d�signe que par le mot de P�que dont le sens, en h�breu, rappelait aux Isra�lites que l�ange exterminateur passa devant leur porte, teinte du sang d�un agneau, dans la nuit terrible du dernier jugement de Dieu sur l��gypte.

Marc joint � ce mot celui de les pains sans levain, qui �tait aussi devenu une appellation usuelle de la f�te, parce qu�on ne faisait usage que de ces pains pendant les sept jours que durait la f�te, du 14 au 21 nisan (Exode�12.15-20?; L�vitique�23.5-6).

Dans Matthieu, c�est J�sus qui annonce solennellement � ses disciples l�approche de cette P�que, o� �?le fils de l�homme est livr� pour �tre crucifi�?�, tandis que Marc et Luc se bornent � constater que ce moment tragique �tait proche.

Il n�y a pas de doute que la relation de Matthieu ne soit conforme aux faits. Il convenait � �?l�Agneau de Dieu qui �te les p�ch�s du monde?� de dire clairement aux siens qu�il allait au-devant de ses souffrances et de sa mort, avec une parfaite connaissance de tout ce qui l�attendait, et, par cons�quent, avec la pleine libert� et le saint d�vouement de l�amour.

C�est � ce point de vue que l�histoire de la Passion nous appara�t dans toute sa v�rit� et sa grandeur divines. Aussi voudrait-on inscrire en t�te des pages qui suivent ces paroles de l��ternel?: �?D�chausse les souliers de tes pieds, car le lieu o� tu es arr�t� est une terre sainte?� (Exode�3.5).

Ce car, que le texte re�u remplace par un mais, explique pourquoi les sacrificateurs et les scribes devaient chercher comment ils pourraient le saisir et pourquoi ils devaient y mettre de la ruse?: c�est qu�ils craignaient que, si leur dessein s�ex�cutait pendant la f�te, il n�y e�t du tumulte parmi le peuple, dans lequel J�sus avait des adh�rents en grand nombre.

Ils voulaient donc que ce f�t avant ou apr�s la f�te?; mais leurs desseins aveugles furent confondus par Dieu qui voulait substituer la P�que chr�tienne � la P�que des H�breux. Il se servit pour cela de l�instrument le plus indigne, Judas Iscariot (verset 10).

Verset 3

Voir, sur ce r�cit, Matthieu�26.6-13, notes et comparez Jean�12.1-8.

Ici encore, Marc a conserv� divers traits significatifs qui lui sont propres. Comme Jean, il qualifie par un adjectif tr�s peu usit� le nard de grand prix que Marie va r�pandre sur la t�te du Sauveur.

C�est le terme que nous traduisons par pur et qui en grec signifie proprement fid�le, digne de confiance, ou encore authentique, non falsifi�. Les deux narrateurs cherchent � exprimer par ce mot la qualit� exquise de ce parfum, qui en faisait le grand prix.

Marc seul a conserv� ce d�tail qui rend la sc�ne si pittoresque?: Marie brise l�alb�tre qui contenait le parfum pr�cieux, c�est-�-dire qu�elle rompt de sa main le col allong� et fin du vase antique, dont elle ne voulait rien conserver, mais le consacrer tout entier � Celui � qui elle t�moignait ainsi sa v�n�ration et son amour.

Le mot grec nard d�signe � la fois le parfum pr�cieux et la plante qui le produit et qui est originaire des Indes.

Verset 4

Le texte re�u porte (grec)?: quelques-uns �taient s�indignant entre eux et disant.

Les mots soulign�s, emprunt�s � Matthieu, ne sont pas authentiques.

Verset 5

Voir Matthieu�26.8-9, notes.

Ce qui est ici propre � Marc, c�est d�abord (selon le vrai texte) le mot deux fois r�p�t�?: ce parfum?; r�p�tition qui nous fait, pour ainsi dire, entendre les murmures que quelques-uns des disciples �changeaient entre eux, � l�instigation de Judas (Jean�12.4).

Ensuite Marc se rencontre encore avec Jean dans l�indication du prix auquel on aurait pu vendre le parfum?: trois cents deniers (environ 270 francs).

Judas ne craint pas d�estimer en chiffres l�amour de Marie, et, � ses yeux, il ne vaut pas trois cents deniers. Judas n�est pas le seul qui se montre positif jusqu�� ce point-l�.

Grec?: ils se f�chaient, s�irritaient contre elle et sans doute lui adressaient des reproches.

Verset 9

Voir Matthieu�26.10-12, notes.

Dans cette belle et touchante apologie que le Seigneur condescend � faire de l�action de Marie, il y a plusieurs traits importants qui appartiennent � Marc seul.

Et d�abord, ces mots?: (verset 7) quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien.

Comme Matthieu se contente de mentionner les pauvres qui seront toujours l�, on a vu, dans la r�flexion ajout�e par Marc, une phrase superflue et qui trahit une tradition post�rieure. Sans doute, � des hommes tr�s intelligents, il suffisait pour repousser la r�clamation de Judas en faveur des pauvres, de dire?: �?Ces pauvres, vous les aurez toujours?;?� mais comme J�sus parlait � ses disciples qui n�entendaient pas les choses � demi-mot, l�application directe qu�il leur fait de sa pens�e n��tait point inutile.

Ensuite, c�est Marc seul qui a conserv� cette parole?: Ce qu�elle a pu, elle l�a fait.

C�est le plus grand et le plus beau t�moignage d�approbation que J�sus puisse donner. Peu d�hommes l�ont m�rit�. Dans les circonstances tragiques o� cette pauvre femme agissait, elle e�t sacrifi� avec joie sa vie pour sauver la vie de J�sus et pour amener � ses pieds tous ceux qui ne savaient pas encore l�aimer. Rien de tout cela n��tant en son pouvoir, elle a fait au moins le sacrifice de ce qu�elle avait de plus pr�cieux pour lui t�moigner devant tous sa v�n�ration et son amour.

C�est Marc enfin qui exprime d�une mani�re plus pr�cise (verset 8) la pens�e pleine de finesse et de profondeur qui se trouve aussi dans Matthieu?: grec elle a anticipe de parfumer mon corps pour la s�pulture.

Ces paroles ne sauraient �tre, comme on l�a trop g�n�ralement admis, une simple interpr�tation bienveillante de l�action de Marie. Marie avait recueilli de tous les signes qu�elle observait et en particulier des pr�dictions de J�sus sur sa mort, le pressentiment douloureux qu�elle le voyait � B�thanie pour la derni�re fois peut-�tre?; et elle lui rendait, vivant, l�honneur qu�elle aurait voulu lui rendre apr�s sa mort.

Il faut remarquer encore le contraste qu�il y a entre les paroles attrist�es du verset 8 et la d�claration triomphante du verset 9. La pens�e de Marie s�arr�te sur la mort et la s�pulture de son Sauveur et J�sus le constate. Mais, ajoute-t-il, en portant son regard sur les profondeurs de l�avenir, en tout endroit, dans le monde entier, le vase de parfum de cette humble femme r�pandra sa bonne odeur par la pr�dication et la lecture de l��vangile.

Le texte re�u efface ce contraste en omettant la particule mais. Ce m�me texte reproduit ici � tort l�expression de Mathieu?: cet �vangile.

Cette parole pleine d�assurance confirme la proph�tie pr�c�dente (Marc�13.10).

Verset 11

Voir Matthieu�26.14-16 notes.

Tous les �vang�listes, en parlant de Judas, s�accordent dans cette observation, qu�il �tait l�un des douze.

Ce souvenir parait �tre rest� br�lant dans leurs c�urs.

D�apr�s Matthieu, Judas aurait re�u imm�diatement le prix de sa trahison, trente pi�ces d�argent. Marc et Luc se bornent � dire qu�on lui en fit la promesse et attirent toute l�attention sur l�horrible joie des principaux sacrificateurs, � l�ou�e de la proposition du malheureux disciple. Judas et ces ministres de la religion se reverront bient�t et ce moment supr�me mettra au jour le dernier degr� de l�endurcissement dans des hommes qui se disaient les conducteurs du peuple (Matthieu�27.3-4).

Verset 12

Les pr�paratifs du repas

Le premier jour des pains sans levain, les disciples demandent � J�sus o� ils doivent lui pr�parer la P�que. Il envoie deux d�entre eux en ville avec ordre de suivre un homme qu�ils rencontreront, portant une cruche�; le ma�tre de la maison o� entrera cet homme leur montrera une chambre haute. Les disciples trouvent tout conforme aux indications de J�sus et font les pr�paratifs (12-16).

Le repas, le tra�tre d�masqu�

Le soir J�sus arrive avec les douze. Pendant qu�ils mangent, J�sus d�clare que l�un d�eux le livrera. Attrist�s, ils demandent tous?: Est-ce moi�? J�sus d�signe le tra�tre et dit que la mort du fils de l�homme est l�accomplissement des �critures, mais que celui qui est l�instrument de cette mort n�en est pas moins coupable et malheureux (17-21).

L�institution de la c�ne

Pendant le repas, J�sus prend du pain, le rompt et le distribue en disant?: Ceci est mon corps. Il leur donne une coupe, dont ils boivent tous et il leur dit?: Ceci est mon sang, le sang de l�alliance, r�pandu pour plusieurs (22-24).

La cl�ture du repas

J�sus d�clare qu�il ne boira plus de vin, jusqu�� ce qu�il le boive nouveau dans le royaume de Dieu. Apr�s le chant des cantiques, ils s�acheminent vers la montagne des Oliviers (25, 26).

Le repas de la P�que (12-26)

Comparer Matthieu�26.17-30?; Luc�22.7-23.

Voir, sur les donn�es relatives au jour de la P�que, Matthieu�26.2?; Matthieu�26.17, notes?; Luc�22.7, note.

Marc d�signe ici ce jour par deux expressions tr�s pr�cises. Le premier jour des pains sans levain et quand on immolait la P�que, termes sous lesquels aucun Isra�lite ne pouvait comprendre autre chose que le 14 du mois de nisan, fix� par toutes les prescriptions de la loi et par l�usage invariable des Isra�lites.

Luc (Luc�22.7) est encore plus explicite?: �?Le jour des pains sans levain dans lequel il fallait immoler la P�que?�.

Les synoptiques sont unanimes � placer le dernier repas de J�sus avec ses disciples au jour fix� par les prescriptions de la loi pour manger l�agneau pascal (Exode�12.6?; L�vitique�23.5?; Nombres�9.2-3?; Nombres�28.16?; Josu�5.10).

Quant � la diff�rence qu�on trouve � ce sujet entre les trois premiers �vangiles et le quatri�me, voir Jean�13.1, note.

Verset 15

Selon Matthieu (Matthieu�26.18, note), J�sus envoie ses disciples directement vers le ma�tre de la maison o� il d�sirait c�l�brer la P�que.

Les r�cits de Marc et de Luc sont plus explicites. D�abord, ils rapportent que J�sus d�signa pour cette mission deux disciples, dont Luc (Luc�22.7) a m�me conserv� les noms?; c��taient Pierre et Jean. D�apr�s eux encore, J�sus pr�dit aux deux disciples qu�ils rencontreront un homme portant une cruche d�eau, qui les conduira � la maison d�sign�e. On a voulu voir dans ce d�tail un �l�ment miraculeux inutile, qui trahirait l�origine post�rieure de notre r�cit.

Il est possible que J�sus, par une science surnaturelle, conn�t d�avance cette circonstance. Cela n�aurait rien d��tonnant de sa part. Ne voyait-il pas de loin l��non attach� � Bethphag� (Marc�11.2) et Nathana�l sous son figuier?? (Jean�1.49?; comparez Marc�2.25)

Mais il se pourrait aussi qu�il se f�t entendu avec le ma�tre de maison, d�j� inform� de ses intentions (voir ci-dessous), pour que celui-ci envoy�t, � une heure fix�e, son serviteur puiser de l�eau.

D�autre part, il faut ne s��tre jamais rendu compte de la situation, pour trouver inutiles les pr�cautions que prend J�sus et le myst�re dont il entoure cette mission des deux disciples.

D�j� les chefs du peuple ont d�cr�t� sa mort.?; (Jean�11.47-54) il ne pouvait plus entrer � J�rusalem sans le plus grand danger et pourtant il lui importait d�y c�l�brer la P�que, de l� ces pr�cautions destin�es surtout � d�rober � Judas la connaissance du lieu o� l�on allait se r�unir?; de l� aussi le choix des deux disciples les plus s�rs, Pierre et Jean (Luc�22.8).

Les disciples doivent demander au ma�tre de la maison (selon le vrai texte)?: �?O� est mon logis o� je mangerai la P�que???� Ce petit mot seul suffirait � confirmer la supposition toute naturelle que ce ma�tre de maison �tait un ami du Sauveur et que, d�avance, J�sus �tait convenu avec lui de ce qu�il lui fait maintenant demander.

Verset 18

Voir Matthieu�26.21, note.

Ces mots?: qui mange avec moi, ne sont point encore destin�s, comme ceux du verset 20, � d�signer Judas, mais font ressortir la grandeur du crime de ce disciple et la profonde douleur que sa trahison causait � J�sus (Jean�13.18).

Verset 19

Matthieu�26.22, note.

Le texte re�u avec A, D, la plupart des majuscules, ajoute, apr�s?: �?Est-ce moi???� ces mots et un autre?: Est-ce moi?? qui manquent dans Codex Sinaiticus, B, C. Ils peuvent �tre une r�miniscence de Matthieu�26.25.

Verset 20

Matthieu�26.23, note.

Les mots?: qui trempe avec moi dans le plat d�signent le tra�tre comme l�un des convives, mais ne signifient pas qu�au moment m�me Judas plongeait son pain dans le plat, car, apr�s la terrible r�v�lation que J�sus venait de faire et qui remplit d�angoisse tous les disciples, il y eut s�rement une interruption dans le repas.

D�apr�s Jean�13.26 et Matthieu�26.25 la d�signation de Judas fut plus pr�cise, cependant ses condisciples ne se rendirent pas compte de la trahison qu�il allait consommer (Jean�13.28-29).

Verset 21

Voir sur ces paroles Matthieu�26.24 note.

Verset 22

Voir, sur les paroles de l�institution de la c�ne, Matthieu�26.26-29, notes.

Le texte re�u porte ici?: �?Prenez, mangez?�.

Ce dernier mot, authentique dans Matthieu, ne l�est pas dans Marc?; mais il est tout � fait conforme � la nature des choses d�admettre que J�sus l�a prononc�.

Verset 23

Ils en burent tous. Ce mot dans Marc remplace et compl�te l�ordre donn� par J�sus-Christ, selon Matthieu?: Buvez-en tous.

Ces paroles, tout en nous r�v�lant l�universalit� et la richesse de la gr�ce de Dieu en J�sus-Christ, ont aussi une r�elle importance historique, en pr�sence de l�audacieux m�pris de cet ordre, dont une si grande partie de l��glise chr�tienne se rend coupable.

Verset 24

Ici, comme dans Matthieu, les mots?: grec Ceci est mon sang de l�alliance, sont bien le vrai texte.

Le texte re�u avec A et des majuscules porte?: �?mon sang de la nouvelle alliance?�. Expression import�e du texte de Luc.

Ce mot de Marc?: r�pandu pour plusieurs (grec vrai texte, en faveur ou � la place de plusieurs), a au fond la m�me signification que celui de Matthieu, qui ajoute?: �?pour la r�mission des p�ch�s?;?� car, sans cette immense gr�ce de Dieu, sans le pardon des p�ch�s, dont la mort de J�sus-Christ nous a ouvert la source, nul ne saurait dire dans quel sens son sang a �t� r�pandu en notre faveur.

Verset 25

Voir Matthieu�26.29 note.

Verset 26

Voir Matthieu�26.30 notes.

Verset 27

Entretien sur le chemin

J�sus d�clare � ses disciples qu�il sera pour eux une occasion de chute, conform�ment � la proph�tie, mais qu�apr�s sa r�surrection, il les pr�c�dera en Galil�e. Pierre proteste de son in�branlable fid�lit�. J�sus lui pr�dit qu�il le reniera trois fois avant que le coq chante deux fois. Pierre se dit pr�t � mourir plut�t que de renier son Ma�tre�; tous font la m�me d�claration (27-31).

L�agonie de J�sus

Ils se rendent � Geths�man�. J�sus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il leur confie son angoisse et leur dit de veiller. Il s��loigne et, se prosternant, il prie pour que cette �preuve lui soit �pargn�e�; il se soumet toutefois � la volont� du P�re. Il trouve ses disciples endormis et reproche � Pierre de n�avoir pu veiller une heure. Il les exhorte � prier, vu la faiblesse de la chair. Il retourne prier en disant au P�re que s�il n�est pas possible que la coupe passe loin de lui, sa volont� soit faite. Il trouve encore les disciples endormis. � son troisi�me retour aupr�s d�eux, il leur dit qu�ils peuvent dormir d�sormais, puis il leur d�clare que l�heure est venue, qu�il va �tre livr�, que le tra�tre approche (32-42).

L�arrestation

Comme J�sus parle encore, Judas arrive avec une foule arm�e. Il d�signe J�sus en lui donnant un baiser. Une tentative de r�sistance est faite par l�un des disciples. J�sus constate que ses adversaires sont venus apr�s lui comme apr�s un brigand, alors qu�ils auraient pu le saisir quand il enseignait dans le temple. C�est afin que les �critures fussent accomplies. Tous ses disciples l�abandonnent. Un jeune homme suit de loin, envelopp� d�un drap. On veut l�appr�hender�; il s�enfuit, laissant le drap aux mains des agresseurs (43-52).

Geths�man�

Versets 27 � 52 � Entretien sur le chemin, l�agonie de J�sus, l�arrestation

Grec?: Vous serez scandalis�s. Le texte re�u ajoute?: en moi, cette nuit.

Ce dernier mot est authentique au verset 30.

Verset 28

Voir, sur cette double pr�diction, Matthieu�26.31-32 notes.

Verset 30

Pierre a dit?: Quand m�me tous, non pas moi et le Seigneur lui r�pond?: toi (omis � tort par le texte re�u), aujourd�hui, cette nuit m�me, avant que le coq ait chant� et tout cela pr�c�d� de la solennelle affirmation?: En v�rit�, je te dis?!

Les quatre �vang�listes sont unanimes dans cette pr�diction que Pierre reniera trois fois son Ma�tre avant que le coq ait chant�, mais Marc seul ajoute?: �?chant� deux fois?� (comparer versets 68 et 72).

Ce trait montre que le triple reniement de Pierre a pris un certain temps. C�est ce que confirme le r�cit de Luc (Luc�22.59).

Verset 31

Tel est le sens de la variante de Codex Sinaiticus, B, C, D?: lui (Pierre), parlait vivement, ou abondamment, ou excessivement, c�est-�-dire avec une extr�me vivacit�, avec la passion d�un homme ardent, qui se sentait froiss� dans son orgueil par la pr�diction du Sauveur.

Le texte re�u a?: il disait encore plus express�ment.

Le Seigneur avait dit?: (verset 27) Tous vous serez scandalis�s. Et tous, entra�n�s par la pr�somption de Pierre, d�mentent la parole du Ma�tre (Voir, sur ce dialogue entre J�sus et son disciple, Matthieu�26.32-35, notes).

Verset 32

Voir, sur ce r�cit, Matthieu�26.36-46, notes et comparer?: Luc�22.40-46.

Nous ne rel�verons ici que ce qui est particulier � Marc.

Verset 33

Marc, comme Matthieu, se sert de deux termes pour essayer de peindre l�inexprimable douleur du Sauveur. Mais le premier de ces termes est beaucoup plus fort dans notre �vangile. Il exprime l��tonnement extr�me, la stupeur.

Marc seul se sert de ce mot (Marc�9.15?; Marc�16.5-6).

La pens�e de Matthieu nous est plus compr�hensible?; mais qui peut sonder les profondeurs myst�rieuses de la souffrance morale qu��prouvait alors le Sauveur??

Verset 34

Matthieu ajoute?: avec moi.

Dans le vif sentiment de son isolement et de son angoisse, J�sus �prouve le besoin d�avoir au moins aupr�s de lui ces quelques amis, qui, h�las?! N�eurent pas m�me la force de veiller (verset 37) et le laiss�rent tout � fait seul avec sa douleur et avec son Dieu.

Verset 35

L�heure, l�heure supr�me, fatale, est celle o� se d�cide la destin�e d�un homme, son bonheur ou son malheur, son existence?; et elle passe loin de lui quand elle s��coule sans lui apporter les maux qu�il en redoutait.

Pour le Sauveur, cette heure c��tait celle de Geths�man� et du Calvaire, mais surtout de Geths�man�.

Le mot heure a ici la m�me signification que le mot coupe (Marc�14.36?; Marc�10.38).

Ce n��tait pas la premi�re fois que J�sus s�en servait pour d�signer son grand sacrifice (Jean�12.27).

Il y avait longtemps qu�il connaissait cette heure et la voyait venir (Jean�2.4?; Jean�7.30?; Jean�13.1?; Jean�17.1).

Verset 36

La pens�e de cette ardente supplication est la m�me que dans Matthieu (Matthieu�26.39), mais toutes les expressions sont particuli�res � Marc.

D�abord cette invocation de Dieu sous le doux nom de P�re, conserv� en aram�en?: Abba.

C�est dans la langue maternelle qu�on exprime les sentiments les plus intimes et les plus profonds, surtout les sentiments religieux. Ce mot, propre � la plupart des langues s�mitiques, a s�rement �t� form� d�apr�s le balbutiement du petit enfant. L��vang�liste joint au mot h�breu la traduction grecque, comme le fait l�ap�tre Paul quand il emploie ce m�me mot, peut-�tre par une allusion au cri de J�sus en Geths�man� (Romains�8.15?; Galates�4.6).

Ensuite Marc rend par cette affirmation?: toutes choses te sont possibles, la pens�e que Matthieu exprime en ces mots?: s�il est possible.

Il n�y a pas contradiction entre ces deux termes?: savoir que tout est possible � Dieu est un grand encouragement dans la pri�re?; mais se convaincre aussi qu�il est des choses qui ne sont pas possibles � Dieu lui-m�me, si elles ne sont pas conformes � sa sagesse et � sa mis�ricorde, c�est un puissant motif de renoncer � ce que nous lui demandons.

Enfin c�est Marc et Luc qui expriment la demande du Sauveur par ce terme �nergique?: d�tourne cette coupe?!

Chacun des trois �vang�listes rend � sa mani�re cette expression de la profonde soumission du Sauveur � la volont� de son P�re.

Matthieu?: non pas comme je veux, mais comme tu veux, Luc?: non ma volont�, mais la tienne se fasse, Marc?: non ce que je veux, mais ce que tu veux.

Il y a l� des nuances qui portent avec elles leur instruction et qui n�existeraient pas si, comme on le pr�tend, l�un des �vangiles avait servi de source aux deux autres, ou s�ils avaient � leur base une m�me narration �crite.

Verset 38

Voir Matthieu�26.40-41, notes.

Selon notre �vangile, J�sus donne � Pierre son ancien nom de Simon, comme toutes les fois qu�il l�avertit de sa faiblesse (Jean�21.15).

Combien cette exhortation � la vigilance, prononc�e en un tel moment, est impressive?!

Verset 39

Matthieu (Matthieu�26.44) mentionne en ces termes la troisi�me pri�re de J�sus?; il avait auparavant (verset 42) rapport� les paroles que J�sus pronon�a dans sa seconde pri�re.

Il ressort de notre verset 41 que, d�apr�s Marc aussi, J�sus s�est �loign� trois fois de ses disciples pour prier.

Verset 40

Voir, sur le sommeil des disciples, Matthieu�26.40, note.

Marc le d�crit avec plus de force?: un poids irr�sistible pesait sur leurs paupi�res?; et il ajoute ce dernier trait?: ils ne savaient que lui r�pondre, c�est-�-dire, que r�pondre � J�sus qui leur reprochait leur manque de vigilance.

Ces mots rappellent ceux du chapitre 9.6 comme le sommeil des disciples en Geths�man� rappelle celui qui les accabla lors de la transfiguration.

Verset 41

Marc est litt�ralement d�accord avec Matthieu, dans ces paroles qui ont �t� si diversement interpr�t�es. Voir Matthieu�26.45, 1re note.

Verset 42

Comparer Matthieu�26.45, 2e note.

Marc ajoute un terme que nous traduisons par?: Il suffit?! et qui a singuli�rement occup� la sagacit� des interpr�tes.

Le verbe grec est vague et comporte plusieurs sens.

Les uns ont traduit?: C�en est fait de mon angoisse, elle est pass�e, �loign�e. D�autres?: C�est fini, tout est accompli, voici le moment supr�me de mon existence terrestre. Mais nous �cartons toutes les significations de ce mot qui seraient une r�flexion de J�sus sur lui-m�me?; il parle � ses disciples et pour eux.

Apr�s leur avoir dit avec une douloureuse ironie?: Dormez d�sormais et vous reposez, il est saisi par tout ce qu�il y a de tragique dans la situation et il s��crie avec une d�cision h�ro�que?: Mais non, il suffit?! c�est assez dormir?! L�heure est venue?! Voici, le fils de l�homme est livr�?! (verbe au pr�sent). Levez-vous, allons?! Voici, celui qui me livre s�approche?!

Admirable rel�vement, triomphe de la force divine en J�sus apr�s toutes les angoisses et les d�faillances de Geths�man�?! Quant aux causes de la souffrance morale du Sauveur, voir Matthieu�26.46, note.

Verset 43

Voir, sur l�arrestation de J�sus en Geths�man� Matthieu�26.47-56 notes.

Le r�cit de Marc est abr�g�. Le texte re�u, avec A, C, D, ajoute �?une grande foule?:?� texte conform� � celui de Matthieu.

Verset 44

Un signe dont on �tait convenu d�avance. Rien n�avait �t� n�glig� entre le tra�tre et ses complices. Emmenez-le s�rement.

Judas n��tait pas sans crainte qu�il n�y e�t de la r�sistance parmi les amis de J�sus et de la part du peuple.

Verset 45

Selon le texte re�u, Judas aurait r�p�t� ce titre d�honneur, rabbi, rabbi, qui signifie ma�tre ou docteur et, selon l��tymologie h�bra�que, grand en science, en honneur.

Si la le�on ordinaire est authentique, cette r�p�tition du m�me mot trahirait en Judas une anxi�t�, un embarras qui n��taient que trop naturels, ou le d�sir de rendre � J�sus un hommage hypocrite.

Mais la plupart des critiques, d�apr�s Codex Sinaiticus, B, C D, rejettent cette r�p�tition.

Ce verbe il le baisa, est compos�, en grec, d�une particule indiquant que Judas aurait mis dans cette action une sorte d�empressement?: �?il le baisa avec effusion?�. Voir Matthieu�26.49, note.

Verset 47

Voir Matthieu�26.51-52 notes et comparez Jean�18.10-11?; Luc�22.51.

Verset 49

Matthieu�26.55-56, notes.

Par les �critures, J�sus entend les proph�ties relatives � ses souffrances et � sa mort. Il faut compl�ter cette phrase mais c�est afin que, en sous-entendant?: �?ceci m�arrive afin que�?�

Verset 51

Le texte re�u porte?: �?et des jeunes gens le saisirent?;?� mais les mots soulign�s n��tant pas authentiques, il ne reste que ceux-ci?: ils le saisirent ou on le saisit.

Verset 52

Cet incident extraordinaire, dont Marc a conserv� le souvenir, a donn� lieu � nombre de suppositions.

D�o� pouvait venir ce jeune homme couvert simplement d�un drap ou d�un v�tement de nuit en toile??

On a suppos� que c��tait le fils de la maison o� J�sus avait pass� la derni�re soir�e avec ses disciples. Mais aurait-il travers� les rues de J�rusalem et la vall�e du C�dron dans ce l�ger costume?!

On a pens� avec plus de raison qu�il sortait de quelque maison de campagne voisine du jardin des Oliviers, ayant �t� r�veill� par le bruit que faisait la foule (verset 43).

On a suppos� encore, avec vraisemblance, que c��tait un disciple de J�sus, comme parait l�indiquer l�int�r�t avec lequel il le suivait.

Enfin on s�est demand� qui pouvait �tre ce jeune disciple du Sauveur?; et, depuis les P�res de l��glise jusqu�� nos jours, on n�a pas manqu� de proposer des noms propres.

Quelques ex�g�tes modernes (Olshausen, Lange, Holtzmann, Weiss) s�arr�tent � l�id�e que c��tait Marc lui-m�me. Simple hypoth�se, mais qui r�sout au moins cette autre question?: o� notre �vang�liste a-t-il puis� la connaissance de ce fait et quel int�r�t celui-ci pr�sentait-il � ses yeux?? Il aurait racont� sa propre exp�rience.

Verset 53

La s�ance de nuit

  1. Les faux t�moignages en d�saccord. J�sus, suivi de loin par Pierre, est conduit chez le souverain sacrificateur, o� le sanh�drin s�assemble. Les membres de l�assembl�e cherchent en vain un motif de condamnation. Les d�positions des t�moins ne concordent pas. Quelques-uns rapportent un �cho de sa parole sur la r��dification du temple en trois jours, mais eux non plus ne sont pas d�accord (53-89).
  2. J�sus interrog� par le souverain sacrificateur. Alors le souverain sacrificateur se l�ve et demande � J�sus s�il n�a rien � r�pondre � ces accusations. J�sus se tait. Le souverain sacrificateur lui demande s�il est le Christ, le Fils de celui qui est b�ni. J�sus d�clare qu�il l�est et que ses adversaires le verront assis � la droite de la Puissance et venant sur les nu�es du ciel (60-62).
  3. J�sus condamn� � mort. Le souverain sacrificateur, d�chirant ses v�tements, prend les membres de l�assembl�e � t�moin du blasph�me. Tous condamnent J�sus � mort, puis ils le maltraitent. Les huissiers le re�oivent � coups de b�tons (63-65).

Le reniement de Pierre

  1. Premier reniement. Pendant que Pierre se chauffe dans la cour, une servante du souverain sacrificateur le reconna�t et le signale comme un de ceux qui �taient avec J�sus. Pierre le nie. Il sort au vestibule. Le coq chante (66-68).
  2. Deuxi�me et troisi�me reniement. La servante le voit de nouveau et le d�signe aux assistants. Il nie encore. D�autres r�p�tent la m�me affirmation, en se fondant sur ce que Pierre est Galil�en. Il jure qu�il ne conna�t pas J�sus (69-71).
  3. Repentir de Pierre. Aussit�t le coq chante pour la seconde fois. Pierre se souvient de la pr�diction de J�sus et pleure (72).

La seconde partie de la s�ance au matin

Apr�s avoir tenu conseil encore au matin, le sanh�drin livre J�sus � Pilate (15.1).

Le proc�s

Versets 14.53 � 15.1 � J�sus devant les autorit�s juives

Voir, sur ce r�cit, Matthieu�26.57-68, notes et comparez Luc�22.54 et suivants.

D�apr�s les synoptiques, J�sus est conduit directement chez le souverain sacrificateur, Ca�phe. Ils passent sous silence la comparution devant Anne (voir Jean�18.13, note). C�est l� que les trois classes d�hommes d�sign�es dans ce verset et qui composaient le sanh�drin ou conseil supr�me s�assemblent, d�s qu�ils sont avertis, pendant la nuit, que J�sus venait d��tre arr�t� � Geths�man�. B, A et d�autres ajoutent un pronom au verbe s�assemblent.

Les uns le traduisent par chez lui (le souverain sacrificateur)?; les autres par avec lui (J�sus?: en ce sens qu�ils arrivent en m�me temps que lui au palais de Ca�phe). Cette le�on pourrait �tre authentique en raison m�me de sa difficult�.

Verset 54

Grec?: pr�s de la lumi�re, mot que Marc choisit � dessein pour faire comprendre que c��tait un feu brillant, au moyen duquel Pierre put tr�s bien �tre reconnu (verset 66 et suivants).

Verset 56

La particule car motive le fait que le conseil devait chercher encore un t�moignage contre J�sus.

La raison en �tait que plusieurs apportaient des d�positions, mais que ces d�positions n��taient pas d�accord, ce qui les rendait nulles (Deut�ronome�17.6).

Ce trait caract�ristique de la proc�dure, que Marc seul a not�, prouve que chaque t�moin �tait entendu en l�absence des autres. On voulait se donner au moins les apparences de la l�galit�.

Verset 58

Ce t�moignage, que Matthieu rapporte d�une mani�re plus simple, �tait l��cho lointain d�une parole profonde de J�sus (Jean�2.19, note), qui, mal comprise, parait avoir laiss� une impression durable dans l�esprit du peuple?; (Actes�6.14) il y voyait un blasph�me contre le lieu saint.

Mais ce qu�il y a ici de plus remarquable, c�est l�esp�ce de commentaire dont le faux t�moin accompagne cette parole, par le contraste qu�il �tablit entre un sanctuaire fait par la main des hommes et un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes (grec?: fait de main, non fait de main).

Dans le peuple, on comprenait la parole de J�sus comme la proph�tie d�un culte plus spirituel que celui du temple?; m�me interpr�t�e ainsi, elle paraissait un outrage contre ce dernier. Ce d�tail, du reste, est particulier � Marc (voir Matthieu�26.61, note).

Verset 60

Grec?: s��tant lev� (et avanc�) au milieu (de la salle).

D�tail conserv� par Marc et qui montre la solennit� ou plut�t la passion que le souverain sacrificateur apportait dans la proc�dure.

Verset 61

Silence �loquent. L�imparfait?: il gardait le silence, indique que J�sus persistait dans cette attitude malgr� les efforts du souverain sacrificateur, l�aoriste?: il ne r�pondit rien consigne le r�sultat final (comparer Matthieu�26.63?; Matthieu�27.14, notes).

Grec?: Toi es-tu le Messie, le Fils du B�ni??

Ce dernier mot est un h�bra�sme par lequel les Juifs d�signaient avec d�votion le Dieu digne de toute adoration. Par ce langage hypocrite et par cette question � la fois solennelle et m�prisante (toi), Ca�phe pr�parait son auditoire � trouver un blasph�me dans la r�ponse de J�sus, si cette r�ponse �tait affirmative (Voir, sur cette question, Matthieu�26.63, note).

Verset 62

Grec?: Moi je le suis?!

Voir Matthieu�26.64, notes.

Il faut remarquer qu�ici on ne trouve pas, comme dans Matthieu, le d�sormais vous verrez, ce qui rend la pens�e plus simple et l��l�ve directement vers la Puissance divine et vers cette gloire dans laquelle le fils de l�homme viendra sur les nu�es du ciel.

Verset 63

Grec?: ses tuniques.

On sait que les riches en portaient deux de diff�rente grandeur.

Verset 64

Voir Matthieu�26.65, note.

Grec?: tous le condamn�rent �tre coupable de mort. (Matthieu�26.66, note?; comparez Marc�3.29?; Matthieu�5.21-22)

Verset 65

Ce mot?: quelques-uns commenc�rent, montre que ces horribles traitements furent le r�sultat imm�diat de la condamnation de J�sus.

Mais qui sont ces quelques-uns qui les lui infligent?? (voir Matthieu�26.67, note.)

D�apr�s Matthieu et Marc, qui opposent ces quelques-uns au mot tous du verset pr�c�dent, il n�y a pas de doute que des membres du sanh�drin n�aient pris part � ces indignes outrages, car Marc fait une distinction entre ces hommes et les serviteurs, qui le re�urent � coups de b�tons.

Luc seul (Luc�22.63) parait tout attribuer � �?ceux qui tenaient J�sus?�, c�est-�-dire aux soldats de la troupe (voir la note).

Lui couvrir le visage n�avait d�autre but que de pr�parer cette injonction ironique?: Proph�tise?! Ce mot est expliqu� par la parole que rapporte Matthieu?: �?Devine qui est celui qui t�a frapp�?�.

Le texte re�u dit?: les serviteurs (ou huissiers) lui donnaient des coups de b�ton. La variante admise d�apr�s la plupart des majuscules, tout en exprimant la m�me id�e, nous apprend aussi que J�sus fut � ce moment livr� aux serviteurs?; elle confirme par cons�quent la pens�e que les mauvais traitements d�crits dans ce verset furent d�abord inflig�s au Sauveur par les membres du sanh�drin eux-m�mes.

Verset 67

Voir, sur le reniement de Pierre, Matthieu�26.69-75, notes et comparez Luc�22.56-62.

Marc d�crit tr�s vivement la sc�ne. D�abord il remarque que Pierre �tait en bas dans la cour?; la salle du jugement �tait donc plus �lev�e (comparer Luc�22.61, note).

Puis il nous montre Pierre qui se chauffait au feu (verset 54) et la servante du sacrificateur qui le voit et le consid�re attentivement avant de l�accuser.

Enfin, J�sus est ici d�sign� comme Nazar�nien au lieu de Galil�en.

Verset 68

Grec?: selon une variante de Codex Sinaiticus, B, D?: Ni je ne sais, ni je ne comprends ce que tu dis (Matthieu�26.70, note).

La le�on re�ue, qui unit moins �troitement les deux verbes, pourrait se traduire?: �?Je ne le connais pas et ne sais ce que tu dis?� (comparer verset 71).

Vestibule ou cour ext�rieure.

Matthieu parle de la porte qui y conduisait?; l�id�e est la m�me.

Ce chant du coq fut le premier d�apr�s Marc, qui en admet deux (verset 30, notes et verset 72).

Ces mots et le coq chanta manquent dans Codex Sinaiticus, B. Ils sont conserv�s par Tischendorf.

Verset 69

Cette servante est la m�me qui avait d�j� accus� Pierre, tandis que Matthieu dit que ce fut une autre et que Luc attribue cette seconde accusation � un homme (Voir, sur les diff�rences relatives aux personnes qui adressent � Pierre ces questions, Luc�22.58, note).

Notre traduction est conforme au texte de A et de la plupart des majuscules Codex Sinaiticus, C placent de nouveau apr�s se mit � dire. B l�omet.

Verset 70

Son accent galil�en le faisait conna�tre (Matthieu�26.73).

Le texte re�u ajoute m�me ces mots?: et ton langage ressemble au leur, par lesquels on a voulu introduire ici la pens�e de Matthieu.

Verset 71

Voir Matthieu�26.74, note.

Grec?: �?il se mit � anath�matiser?�, ou � prononcer des anath�mes (contre lui-m�me) et � jurer pour affirmer qu�il ne connaissait pas J�sus.

Marc emploie les m�mes termes que Matthieu, mais il adoucit le second reniement, en ce qu�il y omet le serment.

Verset 72

Voir verset 30, note.

Il y a peu de mots de l��vangile qui aient subi plus d�interpr�tations et de traductions diverses que celui que nous rendons par?: en y pensant. C�est un de ces verbes grecs compos�s qui signifient � peu pr�s tout ce qu�on veut et dont le sens doit �tre d�termin� par le contexte.

Les anciens traducteurs (B�ze, Ostervald), pour se conformer � Matthieu et � Luc, disent?: Et �tant sorti promptement ou s��tant jet� dehors, il pleura.

Luther, Calvin, Segond, Stapfer traduisent?: il commen�a � pleurer.

Cette version est conforme au texte de D qui substitue le verbe?: il commen�a, au participe qui se lit dans les autres documents.

L�Itala, la vulgate, les versions syriaques suivent ce texte.

Quelques-uns proposent de traduire?: s��tant couvert la t�te de son manteau?; d�autres?: ayant jet� les yeux sur J�sus, etc.

Enfin, plusieurs interpr�tes et traducteurs �minents (Weiss, Holtzmann, les versions de Pau-Vevey, Rilliet, Ostervald r�vis�), rattachant cette parole � celle qui pr�c�de?: Pierre se ressouvint, donnent � notre passage cette signification autoris�e par la grammaire?: et rentrant en lui-m�me, ou en y r�fl�chissant, en y pensant, il pleurait.

Cela veut dire que, dans la suite, quand cette pens�e lui revenait � l�esprit, elle lui arrachait des larmes. Et, en effet, quelque sens qu�on donne au premier de ces deux verbes, il faut rejeter comme fausse toute traduction qui rend le second, comme on le fait si souvent, par un pass� d�fini (il pleura), au lieu de cet imparfait, voulu par l��vang�liste, il pleurait.

Dans tout son �vangile, Marc emploie tr�s fr�quemment ce temps du verbe, qu�il ne confond jamais avec un autre et par lequel il exprime la r�p�tition, ou la dur�e, ou la permanence d�une action. Or, qu�il est touchant et vrai ce r�cit qui nous montre la douloureuse �motion de Pierre, sa profonde repentance, se manifestant par des larmes chaque fois qu�il se souvenait de ce moment tragique de sa vie?!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 14". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-14.html.
 
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