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Bible Commentaries
Colossiens 5

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-43

Plan du commentaire biblique de Marc 5

Le d�moniaque

J�sus, d�barquant au pays des Gadar�niens, voit venir � lui un d�moniaque, qui hantait les s�pulcres, ne pouvait �tre ma�tris� par personne et tournait sa fureur contre lui-m�me (1-5).

Sa rencontre avec J�sus

Il accourt se prosterner devant J�sus�; puis il le supplie, en le proclamant Fils du Dieu tr�s-haut, de ne point le tourmenter, car J�sus ordonnait � l�esprit impur de sortir de cet homme. J�sus demande � celui-ci son nom. Le d�mon r�pond qu�il se nomme L�gion, parce qu�ils sont plusieurs (6-10).

Les d�mons envoy�s dans les pourceaux

Un troupeau de pourceaux paissait sur la montagne. Sur leur demande, les d�mons sont autoris�s � entrer dans les pourceaux, qui, au nombre de deux mille, se pr�cipitent dans la mer (11-13).

Les habitants du pays

Avertis par les gardiens du troupeau, les gens de la contr�e viennent consid�rer le d�moniaque assis paisiblement aux pieds de J�sus. Instruits de l��v�nement par ceux qui en avaient �t� t�moins, ils prient J�sus de quitter leur territoire (14-17).

L�ordre donn� au d�moniaque gu�ri

Celui-ci supplie J�sus de le prendre avec lui. J�sus l�envoie dans sa maison pour t�moigner du bienfait re�u. Il le publie dans la D�capole (18-20).

Verset 1

Le d�moniaque de Gadara (1-20)

Ils y arriv�rent, apr�s avoir essuy� la temp�te d�crite au chapitre pr�c�dent (versets 35-41).

Voir, sur ce nom propre et sur tout le r�cit qui va suivre, Matthieu�8.28-34, notes et comparez Luc�8.26-39.

Marc, encore ici, raconte avec beaucoup plus de d�tails que les autres �vang�listes. Nous relevons ce qui lui est propre.

Verset 2

Grec?: un homme en esprit impur. Voir Marc�1.23, note.

Verset 5

Ces d�tails terribles, conserv�s par Marc, montrent jusqu�� quel degr� de fr�n�sie �tait parvenu ce malheureux. La fureur doublait ses forces. C�est ce qui se voit souvent chez les fous furieux?; mais ici l��vang�liste veut �videmment indiquer une influence de la puissance des t�n�bres.

Les s�pulcres et les montagnes sont mentionn�s ensemble, parce que les tombeaux, en Orient, �taient des grottes naturelles ou creus�es dans le flanc d�une colline.

Le d�moniaque s�journait dans ces endroits �cart�s et lugubres, afin d�y chercher la solitude. Les actes de violence exerc�s sur lui-m�me par ce malheureux (se meurtrissant avec des pierres) et dont Marc seul nous parle, ont �t� consid�r�s par quelques interpr�tes comme des signes de repentance ou de d�sespoir et non comme un simple effet de la folie furieuse.

On peut en conclure que ce malade, en proie � la puissance des t�n�bres, endurait aussi une affreuse souffrance morale. � ce point de vue, on comprend mieux la grandeur de la d�livrance dont il fut redevable au Sauveur.

Verset 6

Cet empressement du malade � accourir aupr�s de J�sus d�s qu�il le vit de loin et � se jeter � ses pieds, prouve �videmment, comme le fait observer Olshausen, que le premier aspect du Sauveur exer�a sur lui une influence bienfaisante, qu�il se sentit attir� vers lui et qu�il en attendait du soulagement.

Mais comment expliquer la contradiction qu�il y a entre ce sentiment et les paroles qu�il prononce aussit�t (verset 7)??

C�est que, jusqu�ici, le malade agissait avec la conscience de lui-m�me et de son malheur, mais J�sus, en ordonnant � l�esprit impur de sortir (verset 8), excita la r�sistance de ce dernier, qui produisit dans sa victime un de ces paroxysmes dans lesquels elle n��tait plus que l�organe du d�mon qui parlait par elle.

En effet, ce verbe � l�imparfait il lui disait (verset 8) indique que J�sus avait r�p�t� son ordre sans que le d�mon f�t encore sorti et explique les paroles violentes du d�moniaque. Peut-�tre J�sus ne voulut-il pas employer d�s l�abord toute l��nergie de sa puissance, par la crainte que la lutte entre son pouvoir et la r�sistance de l�esprit m�chant ne bris�t l�organisme du malade dans la crise violente que sa parole avait suscit�e.

Verset 7

Voir, sur cette connaissance myst�rieuse que le d�mon a de J�sus comme Fils du Dieu tr�s-haut et sur ces mots?: Qu�y a-t-il entre toi et moi, Marc�1.24, note.

En ajoutant?: Je t�adjure par Dieu, l�esprit impur pensait sans doute que J�sus lui accorderait plus facilement sa demande de n��tre point tourment�. Qu�entendait-il par l�?? Le verset 10 pourra r�pondre � cette question (voir Matthieu�8.29, note).

Verset 8

Ce verset motive (car) les paroles du d�mon oui pr�c�dent. On a d�j� fait remarquer (verset 6, note) que cet ordre de J�sus avait �t� donn� d�s l�abord.

Verset 9

J�sus adresse sa question au malade afin de le calmer et de le faire entrer en communication avec lui. Dans le trouble, l�exaltation et la souffrance o� se trouvait cet homme, rien n��tait plus propre � le ramener � lui-m�me et aux r�alit�s de sa vie que de prononcer son nom, de dire � J�sus avec confiance qui il �tait.

Malheureusement, il �tait encore trop sous l�influence du mauvais esprit pour r�pondre avec une claire conscience de lui-m�me?; aussi est-ce le d�mon qui reprend la parole, et, non sans orgueil et m�chancet�, il emprunte son nom � ces redoutables l�gions romaines qui faisaient la terreur et l�aversion du peuple juif.

Et tandis que dans Luc (Luc�8.30) c�est l��vang�liste qui fait cette r�flexion?: �?car plusieurs d�mons �taient entr�s en lui?�, ici, c�est encore l�esprit qui ajoute par la bouche du malade?: car nous sommes plusieurs.

Faut-il entendre par l� une multiplicit� d�influences que l�esprit exer�ait sur toutes les facult�s de sa victime?? Ou bien doit-on comprendre � la lettre qu�il y avait en elle un grand nombre de d�mons?? La premi�re de ces opinions n�est point exclue?; mais bien certainement l��vang�liste a l�intention d�exprimer la seconde. En effet, tandis que jusqu�ici il a parl� d�un esprit impur (verset 2), son r�cit prend maintenant partout la forme du pluriel (versets 10, 12 et 13).

Du reste, l�id�e d�une pluralit� de d�mons dans le m�me poss�d� n�est point �trang�re aux �vang�listes (voir Marc�16.9?; Luc�8.2).

Verset 10

Cette contr�e montagneuse o� abondaient les grottes et les s�pulcres leur plaisait particuli�rement (versets 2, 3 et 5).

Luc (Luc�8.31) donne � cette demande un motif plus facile � comprendre?: les d�mons craignaient d��tre envoy�s dans l�ab�me, qu�ils regardaient sans doute comme un lieu de tourment. C�est la m�me id�e qui se trouve dans Matthieu (Matthieu�8.29), o� les d�mons prient J�sus de ne pas les tourmenter avant le temps (du jugement).

Verset 12

Les mots?: l�, vers la montagne, ne sont point en contradiction avec ceux de Matthieu?: loin d�eux?; ces deux termes expriment une certaine distance.

Cette partie du r�cit, conserv�e par les trois �vang�listes, pr�sente des faits qu�il est tr�s difficile de s�expliquer, d�autant plus difficile qu�ils sont sans analogie dans le Nouveau Testament.

Pourquoi les d�mons, forc�s de quitter leur victime, demandent-ils � entrer dans les pourceaux?? Est-ce parce que ces esprits sans organes, mis�rables dans leur abandon de Dieu, se plaisent � habiter dans des �tres organis�s?? Est-ce dans l�intention m�chante de nuire � ces animaux, � leurs possesseurs, peut-�tre m�me � J�sus et � son influence?? (verset 17)

Pourquoi J�sus le leur permet-il?? Est-ce parce que c��tait le moyen de d�livrer le malheureux, objet de son int�r�t et de ses compassions?? Est-ce pour exercer un jugement sur les habitants de la contr�e et provoquer en eux des pens�es s�rieuses?? Comment n�a-t-il aucun �gard � la perte qu�ils vont subir?? (verset 13) Veut-il les punir (ceux du moins d�entre eux qui �taient Juifs) de violer la loi en �levant des animaux l�galement impurs??

On a pos� toutes ces questions, on y a fait des r�ponses diverses, sur lesquelles il serait superflu d�insister, puisque le texte garde le silence � ce sujet.

Verset 13

Marc seul a not� ce nombre d�environ deux mille.

Encore ici, il serait impossible de dire quelle influence produisit dans ces animaux le mouvement imp�tueux par lequel ils se pr�cipit�rent dans la mer.

Verset 15

Tableau paisible qui fait contraste avec la description des versets 3 � 5?!

Il faut noter ici chaque trait.

Le d�moniaque, jusque-l� agit�, fr�n�tique, est tranquillement assis?; il est v�tu, tandis qu�auparavant �?il ne se rev�tait d�aucun habit?;?� (Luc�8.27) il est dans son bon sens, lui que l��vang�liste a montr� fou furieux?; il le rappelle en ajoutant ces mots?: lui, qui avait eu la l�gion.

Quel monument de la puissance et de l�amour de J�sus?!

Verset 16

Ceux qui l�avaient vu, c��taient les t�moins de cette sc�ne qui la racontent aux habitants de la contr�e.

Verset 17

Ces gens sont remplis de crainte (verset 15), ne voyant que le prodige et non la compassion divine de Celui qui l�avait accompli?; plusieurs sont sans doute aussi froiss�s dans leur avarice, et cela, suffit pour que, dans leur aveuglement, ils veuillent se priver des b�n�dictions de la pr�sence de J�sus.

Verset 19

C��tait, sans doute, par une vive reconnaissance que le d�moniaque gu�ri voulait suivre J�sus?; il pensait qu�aupr�s de son bienfaiteur il serait plus s�rement � l�abri des maux terribles qu�il avait soufferts.

Pourquoi J�sus ne le lui permit-il pas?? Les belles paroles qui suivent (verset 19) r�pondent abondamment � cette question. J�sus veut laisser cet homme dans sa maison, aupr�s des siens, pour �tre, � l��gard de tous, � la fois un monument et un pr�dicateur de la mis�ricorde divine.

Et c�est ce qu�il fut, en effet. Il publia dans la contr�e enti�re (grec quelles choses) quelles grandes choses le Seigneur lui avait faites (verset 20).

S��tonnerait-on de l�ordre que J�sus donne � cet homme, tandis qu�ailleurs il interdisait � des malades gu�ris de proclamer ses bienfaits?? (Matthieu�8.4, note.)

La raison de cette diff�rence est bien simple?: ici, dans cette contr�e �cart�e, il n�avait point � craindre que le bruit de ses miracles provoqu�t un faux enthousiasme parmi le peuple ou la haine de ses adversaires, comme c��tait le cas en Galil�e et en Jud�e.

Verset 20

Voir sur ce nom Matthieu�4.25, note.

On peut supposer que cette admiration fut suivie de sentiments plus �clair�s, plus profonds, plus durables.

Verset 21

La requ�te de Ja�rus

J�sus ayant repass� le lac, voit venir � lui un des chefs de la synagogue, Ja�rus, qui le supplie de venir imposer les mains � sa petite fille, qui est � l�extr�mit�. J�sus part avec lui enserr� et press� par la foule (21-24).

Retard caus� par l�intervention d�une femme malade d�une perte de sang

Une femme qui souffrait de ce mal depuis douze ans, avait d�pens� tout son bien en m�decins et allait en empirant, s�approche timidement par derri�re, pensant que si seulement elle peut toucher son v�tement, elle sera sauv�e�; et, en effet, elle se sent aussit�t gu�rie. J�sus sachant qu�une puissance est sortie de lui, demande qui l�a touch�, et, malgr� l�objection de ses disciples, prom�ne sur la foule un regard scrutateur. La femme, toute tremblante, se jette � ses pieds et avoue la v�rit�; sur quoi J�sus l�encourage et la renvoie en paix, confirmant sa gu�rison (25-34).

La r�surrection de la fille de Ja�rus

En ce moment on vient dire � Ja�rus que sa fille est morte�; mais J�sus, sans s�arr�ter � cette parole, lui dit?: Ne crains point, crois seulement. Suivi de Pierre, Jacques et Jean, J�sus arrive � la maison de Ja�rus o� beaucoup de gens pleurent et se lamentent. Le Seigneur leur imposant silence, dit?: L�enfant n�est pas morte, mais elle dort. Ils se moquent de lui. Mais les ayant tous fait sortir et �tant entr� aupr�s de l�enfant avec les parents et ses disciples, il la prend par la main et lui dit?: Talitha koumi. Elle se l�ve aussit�t et se met � marcher. Tous sont dans l�admiration et il commande de lui donner � manger (35-43).

Ja�rus et sa fille. Gu�rison d�une femme malade (21-43)

Voir sur ce r�cit Matthieu�9.18-26, notes et comparez Luc�8.40 et suivants.

Marc et Luc racontent ces deux miracles imm�diatement apr�s le retour de J�sus de l�excursion qu�il venait de faire de l�autre c�t� du lac, tandis que Matthieu (Matthieu�9.1 et suivants) place entre ces deux faits la gu�rison du paralytique et la vocation de L�vi. On voit qu�il s��tait form� dans la tradition divers groupements des faits qui marqu�rent dans le minist�re du Sauveur.

Verset 23

Encore ici, tandis que Matthieu se borne � rapporter les faits principaux, Marc et Luc racontent avec beaucoup plus de d�tails.

Ainsi c�est par eux que nous connaissons le nom de Ja�rus.

Au temps o� Marc �crivait, Ja�rus ou sa fille pouvaient se trouver encore en Palestine. C�est une grande preuve de la v�rit� de l�histoire �vang�lique, que m�me les noms propres y sont conserv�s.� Bengel

Marc peint cette sc�ne et la fait revivre aux yeux de ses lecteurs par tous ces verbes au pr�sent, il vient, se jette � ses pieds, le prie instamment. Nos versions ordinaires effacent toutes ces nuances.

Ja�rus, en parlant de son enfant, emploie un gracieux diminutif qui exprime toute la tendresse de son c�ur afflig�.

Calvin, dans le langage na�f du seizi�me si�cle, le traduit tr�s bien par?: ma fillette Ce diminutif, propre � Marc, se trouve encore en Marc�7.25 et pas ailleurs dans le Nouveau Testament.

Dans l�original, l��motion du p�re se trahit encore par une phrase tout � fait incompl�te?: �?Ma petite fille est � l�extr�mit�,�?afin que, venant, tu lui imposes les mains?�.

Verset 26

Tous ces d�tails, omis par Matthieu?: douze ans de maladie, souffrance de la part des m�decins, tout son bien d�pens�, son mal toujours empirant, font ressortir la triste situation de cette pauvre femme.

Verset 28

Elle disait, en elle-m�me (Matthieu�9.21, note).

Verset 29

Grec?: Et aussit�t la source de son sang tarit, se dess�cha, c�est-�-dire son mal fut gu�ri dans sa cause, compl�tement.

Elles connut en son corps par le soulagement, le bien-�tre, la force qu�elle �prouva, qu�elle �tait d�livr�e de ce mal.

Ce dernier mot signifie proprement un fouet, une lani�re au moyen de laquelle on infligeait une flagellation?; image �nergique de l�affliction de cette pauvre femme.

Verset 30

Dans le r�cit de Matthieu, cette gu�rison s�op�re d�une mani�re plus simple.

La femme malade s�approche timidement par derri�re pour toucher le bord du v�tement de J�sus, qui, apercevant ce mouvement, se retourne, l�encourage avec compassion et la gu�rit par sa parole.

Dans Marc et Luc, la gu�rison s�effectue par la foi de la malade et par l�attouchement des v�tements de J�sus?; la femme sent qu�elle est gu�rie et en m�me temps J�sus conna�t en lui-m�me qu�une puissance vient de sortir de lui?; il se retourne pour demander qui l�a touch� et ce n�est que lorsque la malade se r�v�le � lui qu�il lui adresse la parole comme confirmation de sa gu�rison (versets 33 et 34).

On ne peut m�conna�tre l�importance de cette diff�rence que pr�sente la narration de Marc et de Luc. Une certaine critique s�est h�t�e d�en conclure que les d�tails qui leur sont propres proviennent d�une tradition post�rieure et portent le caract�re l�gendaire d�un miracle op�r� ind�pendamment de la volont� de J�sus.

Mais le miracle op�r� par la parole de J�sus et par l�action directe de sa volont� est-il beaucoup plus ais� � comprendre que celui accompli par les puissances divines qui r�sidaient en lui et dont la foi simple et na�ve, mais �nergique de la malade a su s�emparer??

Ce qu�on a dit de mieux sur ce sujet peut se r�sumer dans ces paroles de M. Godet?: (sur Luc�8.43 et suivants)

Au moment o� l�appel fut adress� � J�sus par l�attouchement de son v�tement de la part de la malade, la volont� g�n�rale et constante d�aider et de soulager qui l�animait au milieu de ses fr�res, re�ut subitement par un avertissement divin une direction sp�ciale et particuli�rement efficace, direction dont il eut la conscience distincte, mais dont l�objet lui resta inconnu jusqu�� ce que ce secret lui fut d�voil�. Remarquons que dans chaque miracle de J�sus il y a en quelque sorte deux p�les?: la r�ceptivit� du malade et l�activit� du Sauveur. Au maximum d�action de l�un correspond d�ordinaire le minimum d�action de l�autre. � B�thesda (Jean 5), o� J�sus doit r�veiller chez l�impotent jusqu�� la volont� de la gu�rison et dans les r�surrections de morts, la r�ceptivit� humaine est au minimum et l�activit� de J�sus s��l�ve au plus haut degr� d�initiative. Dans le cas pr�sent, c�est l�inverse. J�sus est comme passif et l�initiative de la femme lui arrache en quelque sorte la gu�rison. Entre ces deux extr�mes s��chelonne la foule des cas ordinaires.

Verset 31

Cette observation des disciples, juste en elle-m�me, vient de ce qu�ils ignoraient la vraie cause de la question de J�sus (verset 30) et de l�importance qu�il y attachait.

J�sus ne demandait?: Qui ma touch�?? que parce qu�en ce moment il ne le savait pas.

Mais cette question avait plus d�importance encore pour la femme que pour lui-m�me. Il voulait, en la tirant de l�obscurit� o� elle se cachait, en lui adressant la parole, en l�encourageant avec bont�, l�amener � entrer en contact avec lui et rendre sa foi plus claire, en se r�v�lant � elle comme l�auteur de sa gu�rison et de son salut (verset 34).

Verset 33

Effray�e et tremblante, intimid�e de se voir d�couverte, craignant de s��tre attir� quelque bl�me par son action hardie, g�n�e aussi � la pens�e qu�elle devait confesser devant tous (Luc�8.47) un mal de cette nature, qui �tait une souillure l�gale.

C�est pour cela qu�elle s��tait approch�e en se cachant dans la foule (verset 27). Peut-�tre aussi l�effet du miracle accompli sur elle avait-il augment� son �motion.

Verset 34

Ce fut cette parole pleine de puissance et de compassion qui, selon le r�cit de Matthieu, d�livra cette femme. D�apr�s Marc, J�sus confirme sa gu�rison en la rendant permanente?; mais il fait pour elle beaucoup plus encore.

Sa d�claration?: ta foi t�a sauv�e, s��tend � son �me aussi bien qu�� son corps, car il n�y a pas de doute qu�apr�s une telle exp�rience cette femme ne se soit attach�e � son Sauveur avec toute l��nergie de sa foi, de sa reconnaissance, de son amour?; et la paix qu�il lui donne devint en elle le fruit pr�cieux de son salut.

Toutes ces gu�risons op�r�es par la puissance et l�amour du Sauveur sur tant de malheureux n��taient que l�image et le moyen de leur d�livrance du p�ch� et de la mort. C�est ainsi qu�il se r�v�le � nous comme LE SAUVEUR.

On voit par l� l�importance qu�il y a � traduire fid�lement ces mots?: ta foi t�a sauv�e et non, avec la plupart de nos versions?: ta foi t�a gu�rie.

Verset 35

Le langage de ces gens qui annoncent � Ja�rus la triste nouvelle, montre qu�� leurs yeux il n�y a plus aucun espoir, que tout est fini. Le retard caus� par l�intervention de la femme avait accru les angoisses du pauvre p�re. Cette nouvelle ach�ve de briser son c�ur. Ce fut la supr�me �preuve de sa foi.

Ce message et la parole consolante de J�sus, � laquelle il va donner lieu, nous ont �t� conserv�s par Marc et Luc. Matthieu les omet, parce que, dans son r�cit abr�g�, Ja�rus annonce imm�diatement la mort de sa fille et J�sus part avec lui pour la ressusciter. Le fait essentiel reste le m�me, mais il faut reconna�tre, ici encore, l�ind�pendance des �vang�listes les uns � l��gard des autres.

Verset 36

Le texte re�u porte?: Mais J�sus aussit�t, ayant entendu la parole qu�on disait

Si cette le�on est authentique, elle nous peint l�empressement (aussit�t) avec lequel le Sauveur se h�te d�apaiser l�angoisse du p�re � l�ou�e de cette parole?: Ta fille est morte.

La variante adopt�e renferme bien la m�me pens�e, mais elle nous dit de plus que J�sus ne voulut pas m�me s�arr�ter � cette nouvelle sinistre de la mort?; il savait qu�il allait vaincre la mort et il veut faire partager � Ja�rus son assurance.

Par la plus tendre sympathie, J�sus s�efforce tout d�abord d�adoucir, dans le c�ur bris� du p�re, la crainte. Pour cela, il l�engage simplement � se confier en lui (vrai sens du mot croire), sans lui dire ce qu�il fera.

Verset 37

D�apr�s notre �vang�liste, J�sus aurait renvoy� tout son cort�ge, � l�exception des trois disciples ici d�sign�s, avant d�arriver � la maison de Ja�rus?; selon Luc, il n�aurait agi ainsi que dans la maison. Luc r�unit en un seul les deux faits que Marc, plus exact, distingue (versets 37 et 40).

Verset 40

Voir, sur cette sc�ne et ces paroles, Matthieu�9.23-24, notes.

J�sus ne veut accomplir cet acte de d�livrance que dans le calme, loin de la foule, en pr�sence du p�re et de la m�re, qui devaient en �tre les premiers t�moins et en pr�sence de ceux qui �taient avec lui, c�est-�-dire des trois disciples qu�il a choisis � dessein (verset 37).

Dans les moments les plus solennels de sa vie, J�sus parait avoir �prouv� le besoin de se sentir dans l�intimit� avec ceux qui l�entouraient?; aussi voyons-nous que, dans cette occasion, comme lors de sa transfiguration, comme � Geths�man�, il n�admit aupr�s de lui que ces trois m�mes disciples, les plus capables de le comprendre.

Verset 41

Les deux mots h�breux?: Talitha, koumi?! ne signifient que jeune fille, l�ve-toi.

Et ce sont les seuls que J�sus pronon�a. Les mots?: je te le dis, sont ajout�s par Marc dans sa traduction, afin de rendre la pens�e

de Celui qui appelle et qui commande.� J�r�me

Cet ordre solennel, adress� � la jeune fille morte, est conserv� par Marc dans la langue originale, parce qu�il s��tait vivement grav� dans la m�moire de tous les t�moins. Notre �vang�liste aime � rapporter ainsi en aram�en certaines paroles du Sauveur, dont il donne ensuite la traduction (Marc�7.11?; Marc�7.34?; Marc�14.36?; Marc�15.34).

Verset 42

En disant qu�aussit�t la petite fille se mit � marcher, l��vang�liste montre la r�alit� du miracle?; et sa remarque, qu�elle �tait �g�e de douze ans, motive (car) la possibilit� du fait?: ce n��tait plus un petit enfant.

De tels d�tails ne peuvent provenir que d�un t�moin oculaire (voir l�Introduction).

Verset 43

Voir, sur le but d�une telle d�fense de publier ses miracles, Matthieu�8.4, note?; comparez Marc�7.36?; Marc�8.26.

Ici, o� il n��tait entour� que des parents de l�enfant et de ses trois disciples, il pouvait esp�rer que son ordre serait observ�, au moins en ce qui concernait les d�tails du miracle.

Ce dernier trait montre le complet r�tablissement de l�enfant et la tendre sollicitude de J�sus � son �gard.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 5". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-5.html.
 
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