Bible Commentaries
Matthieu 7

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-29

Verset 1

La R�forme de la vie religieuse (suite) (chapitre 7)

Verset 2

Le discours passe sans transition marqu�e, � une s�rie d�exhortations qui ach�vent de caract�riser la justice du royaume des cieux et la conduite de l�enfant de Dieu.

De m�me que celui-ci doit montrer dans ses rapports avec Dieu un c�ur simple et droit, qui ne cherche pas � servir deux ma�tres (Matthieu�6.24) mais qui se confie au P�re c�leste (Matthieu�6.32), de m�me, dans ses rapports avec le prochain, il doit faire preuve de la m�me simplicit� et de la m�me droiture et �tre anim� de cette charit� �?qui ne soup�onne point le mal et ne se r�jouit point de l�injustice, mais qui excuse tout, croit tout, esp�re tout?�. J�sus interdit � ses disciples de se constituer juges de leurs fr�res, ce qu�ils ne peuvent faire qu�en oubliant leurs propres p�ch�s (verset 3) et en se mettant � la place de Dieu, � qui seul appartient le jugement (comparer Romains�2.1 et suivants).

C�est � ce jugement de Dieu que le Sauveur en appelle comme motif de son exhortation?: afin que vous ne soyez pas jug�s.

Calvin et d�autres ex�g�tes entendent, � torts par ces mots et par ceux du verset 2, les jugements des hommes qui jugent � leur tour avec s�v�rit� ceux qui les jugent. Cette petite morale utilitaire n�est pas dans l�esprit de J�sus.

Non, c�est Dieu qui, dans sa rigoureuse justice, appliquera le m�me jugement et la m�me mesure dont ils auront us�, � ceux qui, �trangers � la mis�ricorde et � la charit�, se livrent � cet esprit pharisa�que de jugement (comparer Luc�18.9-14).

J�sus poursuit ainsi sa pol�mique contre la justice des scribes et des pharisiens (Matthieu�5.20).

Il faut savoir concilier ce pr�cepte avec le devoir chr�tien de discerner et d�appr�cier la valeur morale des caract�res et des actions, � la lumi�re de la Parole de Dieu (Matthieu�7.6-15?; 1�Corinthiens�5.12?; 1�Thessaloniciens�5.21?; 1�Jean�4.1). Mais ce discernement, sans lequel il n�y aurait point de vie morale en ce monde, ne doit pas nous entra�ner � porter sur les hommes et sur les motifs cach�s de leur conduite un jugement d�finitif qui n�appartient qu�� Dieu.

Verset 5

Une paille et une poutre?!

Hyperbole destin�e � faire sentir la folie qu�il y a � se pr�occuper des fautes et des d�fauts d�autrui, tandis qu�on est soi-m�me aveugl� par de tr�s grands p�ch�s.

L� est l�hypocrisie C�est pr�cis�ment la poutre qui t�aveugle?; �te-la premi�rement, puis tu verras et tu pourras alors r�ellement, avec d�licatesse et charit�, �ter le brin de paille de l��il de ton fr�re.

Verset 6

Le devoir de ne pas juger a ses limites, il n�exclut pas celui de discerner. Tel est le seul rapport admissible entre cette parole et celles qui pr�c�dent. Plusieurs interpr�tes pensent qu�il n�en faut chercher aucun et pr�tendent que ce verset 6, tr�s authentique d�ailleurs, a �t� intercal� ici par Matthieu. Cette supposition n�est point inadmissible, mais elle n�est nullement n�cessaire.

Ce qui est saint, ou les choses saintes selon nos versions ordinaires, ce sont les v�rit�s de la Parole de Dieu, les exp�riences produites dans l��me par l��vangile et que J�sus compare � des perles pr�cieuses.

Il ne faut pas les pr�senter � des hommes si corrompus que J�sus peut les comparer � des animaux impurs. Ils ne pourraient que les profaner (fouler aux pieds) et elles ne feraient qu�exciter leur haine et leurs violentes pers�cutions.

Verset 8

Ici encore, il est inutile de rechercher la connexion avec ce qui pr�c�de et ce qui suit. Cet enseignement sur la pri�re peut tr�s bien avoir fait partie du sermon sur la montagne, mais il est s�r que Luc (Luc�11.9), en lui assignant sa place � la suite d�une parabole sur l�efficacit� de la pri�re en fait encore mieux ressortir la beaut� et la force. Du reste, c�est l� une de ces courtes et importantes sentences qui peuvent avoir reparu plus d�une fois dans les enseignements de J�sus.

Demander, chercher, heurter, trois degr�s d�une progression dans la sainte action de la pri�re, quand Dieu ne l�exauce pas d�s l�abord. Ces termes en marquent la persistance et l�intensit� croissante. Comparer Philippiens�4.6.

Ce qui doit soutenir l�enfant de Dieu dans ses supplications toujours plus ardentes, c�est d�abord la triple promesse que J�sus ajoute ici � son exhortation et ensuite la pens�e qu�il s�adresse � son P�re (verset 11?; comparez Luc�11.9-10, note).

Verset 11

J�sus pour nous convaincre de l�efficacit� de la pri�re, en fonde l�assurance sur l�amour d�un p�re pour son enfant.

Un p�re ne donnera pas � son enfant une pierre inutile ou un serpent dangereux, ce qui serait une cruelle ironie, un acte contre nature.

Combien moins votre P�re?! Double contraste?: il est amour et vous �tes mauvais, m�me dans vos affections naturelles, toujours entach�es d��go�sme, vous pouvez faire du mal sans le vouloir � ceux que vous aimez, lui ne donne que des biens, ou de bonnes choses (comparer Luc�11.12-13, note).

Verset 12

Sommaire de la loi

faire aux autres ce que nous attendons d�eux (12).

Difficult� d�entrer dans la vie

la porte est �troite, le chemin resserr�, tandis que la porte large et le chemin spacieux m�nent � la perdition (13-14).

Faux proph�tes et fausses apparences

Tenez-vous en garde contre les faux proph�tes, ces loups d�guis�s en brebis. Vous les reconna�trez � leur fruit, car tel arbre tel fruit. Tous ceux qui me disent?: Seigneur?! N�appartiennent pas au royaume des cieux, mais ceux qui font la volont� de mon P�re. Au jugement dernier plusieurs se pr�vaudront des discours prononc�s et des actes accomplis en mon nom et je leur dirai?: Je ne vous ai jamais connus, vous qui faites l�iniquit� (18-23).

Exhortation finale sous forme de parabole

Celui qui met ces paroles en pratique est semblable � l�homme prudent qui a b�ti sa maison sur le roc?; celui qui ne les met pas en

pratique est semblable � l�insens� qui b�tit sur le sable (24-27).

Impression produite

Les foules �taient dans l��tonnement, car elles sentaient l�autorit� de cet enseignement si diff�rent de celui des scribes (28-29).

Conclusion du discours (12-29)

Donc?: � quoi faut-il rapporter cette particule conclusive?? Les uns r�pondent?: au verset 11 et alors l�exhortation qui suit ici signifierait?: Imitez donc envers les hommes la bont� de Dieu. D�autres voient dans cette particule et dans l�exhortation un bref r�sum� de tout ce que J�sus a dit sur les devoirs envers le prochain depuis Matthieu�5.17 et ils appuient leur opinion sur ce motif indiqu�?: car c�est l� la loi et les proph�tes, cette loi que J�sus a si longuement interpr�t�e dans toute sa spiritualit�. Elle est accomplie en effet dans ce devoir de faire aux autres, par amour, tout le bien que nous aimerions qu�ils nous fissent.

Seulement, il ne faut pas oublier que le grand commandement de l�amour du prochain a sa source dans l�amour pour Dieu et que celui-ci, � son tour, n�est inspir� au c�ur de l�homme que par l�amour de J�sus. Luc Luc�6.31 place aussi cette sentence dans le sermon sur la montagne, mais dans un ordre d�id�es diff�rent.

Verset 14

Pour ce qui concerne la critique du texte, il faut remarquer?:

  1. que, selon Codex Sinaiticus et des P�res, on devrait lire?: �?Large et spacieux est le chemin qui m�ne � la perdition, �troit et resserr� est le chemin qui m�ne � la vie?�. Ainsi serait omis ce mot la porte, qui ne se trouverait qu�au commencement de l�exhortation. Mais ces autorit�s ne sont pas d�cisives.
  2. Tischendorf, Westcott et Hort, Weiss adoptent la le�on de Codex Sinaiticus et B.?: �?Parce que, car �troite est la porte?� Lachmann, Tregelles, Meyer pr�f�rent la le�on de la grande majorit� des documents?: �?Combien �troite est la porte?�. Cette derni�re est � retenir, car, si elle n��tait authentique, son introduction dans le texte s�expliquerait difficilement.

Entrez, dit J�sus?; o�?? �videmment dans le royaume de Dieu. Mais quel contraste?! Il y a une porte large, un chemin spacieux, facile suivi par la multitude, o� chacun peut entrer et marcher avec ses convoitises et ses p�ch�s, mais qui conduit � la perdition, c�est-�-dire � la mort, � la destruction (Philippiens�3.19?; H�breux�10.39?; 1�Timoth�e�6.9).

Et il y a une porte �troite, tr�s �troite, o� l�on ne peut entrer qu�en devenant petit, que par la repentance et le renoncement. Elle introduit dans un chemin resserr�, difficile, image des fatigues et des souffrances morales de la vie chr�tienne?; mais il conduit � la vie?!

Plusieurs interpr�tes, surtout parmi les mystiques, ont interverti l�ordre de cette belle image, se repr�sentant le chemin (la vie chr�tienne ici bas) avant la porte, dont ils font l�entr�e du ciel � l�heure de la mort. Mais J�sus place la porte avant le chemin c�est d�s ici-bas qu�il faut entrer dans son royaume par la conversion et il faut pers�v�rer jusqu�� la fin par une sanctification constante.

Verset 15

Pour marcher s�rement dans le chemin de la v�rit� (versets 13 et 14), il faut se garder des s�ductions de l�erreur.

Qui �taient, dans la pens�e de J�sus, les faux proph�tes?? C��taient, en premi�re ligne, les docteurs de la loi, les pharisiens, les chefs des pr�tres, qui, semblables � leurs devanciers (J�r�mie 28), entra�naient le peuple � sa ruine (comparer Luc�6.26). Mais le Seigneur voyait plus loin encore que le moment pr�sent?; il savait que dans son �glise aussi se l�veraient de faux docteurs pr�tendant parler au nom de Dieu. Les versets de Matthieu�7.21-23 et surtout Matthieu�24.11-24 montrent avec �vidence que J�sus pensait � ce p�ril futur.

En v�tements de brebis, avec l�apparence de la douceur, de l�innocence, de la v�rit�, mais au dedans, consid�r�s du dedans (grec), selon leur vraie nature, ils sont des loups ravissants ou rapaces, qui enl�vent et d�vorent les brebis.

Verset 20

L�erreur n�est pas toujours facile � discerner d�avec la v�rit�. J�sus donne donc, dans ces versets (versets 16-20), une marque � laquelle on peut reconna�tre les faux proph�tes?: leurs fruits. Il ne faut pas entendre par l�, avec Calvin et d�autres, uniquement la doctrine, puisque c�est l� pr�cis�ment ce qu�il s�agit de reconna�tre.

Les fruits ce sont, d�une part, les cons�quences pratiques des doctrines annonc�es, cons�quences qui ne tardent pas � se manifester dans les �glises?; et d�autre part la vie, l�esprit de ceux qui les annoncent. Non que les faux docteurs soient n�cessairement des hommes impies ou immoraux et les vrais docteurs des saints, mais le discernement spirituel ne se trompe gu�re sur les caract�res essentiels de la vie chr�tienne.

Les �pines ne produisent pas des raisins, ni les chardons des figues. C�est ainsi que tout arbre, bon ou mauvais, se reconna�t � ses fruits. Et ce principe s�applique aussi bien � ceux qui professent la v�rit� qu�aux d�fenseurs de l�erreur.

La bont� de l�arbre m�me, c�est la v�rit� et la lumi�re interne, la bont� des fruits, c�est la saintet� de la vie. Si les fruits �taient la doctrine, aucun orthodoxe ne pourrait �tre damn�.� Bengel

L�vitique�5.19, qui prononce la sentence des faux docteurs, n�appartient pas � l�ensemble de la pens�e. C�est une parole de Jean-Baptiste (Matthieu�3.10), que J�sus pouvait avoir adopt�e et que Matthieu reproduit ici.

Quand J�sus prend pour exemple les �pines et les chardons?:

cet exemple est tout naturel et se pr�sente de lui-m�me en Palestine. Partout o� il n�y a pas de culture, l��pine et le chardon abondent.� F�lix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e �dition, page 272

Verset 21

J�sus rend ici (versets 21-23), sans image, la pens�e des versets pr�c�dents. Ce qui prouve qu�il s�agit bien des m�mes faux proph�tes, confessant le Seigneur J�sus en paroles, c�est qu�ils ont proph�tis� (enseign�, pr�ch�) en son nom (verset 22) et qu�il les jugera par leurs fruits (verset 23).

Le titre de Seigneur �tait celui que les disciples donnaient � J�sus et qu�il approuvait Jean�13.13?; il devint aussi dans l��glise une confession de sa grandeur divine 1�Corinthiens�12.3?; Philippiens�2.11 et il avait aux yeux des chr�tiens une signification d�autant plus importable que ce nom est, dans la version grecque?: des Septante, qu�ils lisaient, la traduction constante de celui de J�hovah. Or, prononcer des l�vres ce nom?: saint, le donner � J�sus sans faire la volont� de son P�re, ce culte formaliste n�ouvrira � personne l�acc�s au royaume des cieux.

Verset 22

Au jour du jugement �ternel, souvent ainsi d�sign� dans l��criture comme le jour d�cisif. 2�Thessaloniciens�1.7-10?; 2�Timoth�e�1.18?; 2�Timoth�e�4.8

Proph�tiser, parler au nom du Seigneur comme proph�te ou envoy� de Dieu (comparez 1�Corinthiens�12.10?; 1�Corinthiens�14.3)?; il s�agit ici du don de proph�tie tel qu�il se manifesta plus tard dans l��glise chr�tienne.

Chasser des d�mons, gu�rir des d�moniaques malades. Faire des miracles (grec actes de puissance), divers actes que peut seule produire une force surnaturelle. Il est donc possible que ces actes soient effectu�s par des hommes qui n�ont point �prouv� la puissance morale et r�g�n�ratrice de l�Esprit de Dieu. C�est ce que suppose l�ap�tre Paul (1�Corinthiens�13.2?; 2�Thessaloniciens�2.9) et que J�sus d�clare positivement ailleurs (Matthieu�24.24).

Et il faut remarquer ce mot trois fois r�p�t�?: en ton nom (grec par ton nom, en l�employant comme un moyen), ce nom de Seigneur, que ces hommes invoquaient pour accomplir ces actes de puissance. Cet avertissement s�applique encore � l��glise de nos jours.

Verset 23

Grec?: Et alors je leur confesserai. Quand?? Voir le verset 22. Avec quelle majest� le Seigneur se pose comme juge du monde, d�s les premiers temps de son minist�re (comparer verset 24 note)?! Le fait-il moins clairement que dans saint Jean (Jean�5.22)?? Nous dira-t-on encore qu�il ne r�v�le pas sa divinit� dans les synoptiques, ou qu�il n�est arriv� que fort tard�la conscience de sa dignit� supr�me??

Je ne vous ai jamais connus doit s�entendre d�une connaissance fond�e sur une communion vivante avec lui (Jean�10.14?; 1�Corinthiens�8.3?; 1�Corinthiens�13.12?; Galates�4.9).

Il faut remarquer que la cause de cette r�jection est l�iniquit� de tels hommes.

Verset 27

Dans cette admirable parabole J�sus donne la conclusion (donc verset 24) et de ce qui pr�c�de imm�diatement (versets 21-23) et de tout le discours.

La comparaison si saisissante, avec sa r�p�tition impressive des m�mes sc�nes de danger, avec ses �nergiques contrastes?: prudent, insens�, le roc, le sable point tomb�e, tomb�e, se comprend d�elle-m�me.

L�ex�g�se n�a pas � rechercher le sens spirituel des d�tails, � se demander?: qu�est-ce que le roc?? (dans lequel on a vu tour � tour Christ, les commandements de Dieu, la foi, la conscience par opposition � l�intelligence)?? Ou qu�est-ce que le sable?? (interpr�t� comme signifiant les opinions humaines, la propre justice, etc.).

J�sus lui-m�me exprime clairement sa pens�e par ces mots?: pratiquer ou ne pas pratiquer ses paroles (grec les faire ou ne pas les faire). Dans le premier cas, ses paroles deviennent elles-m�mes le roc?; dans le dernier, il ne reste que le sable mouvant. Quant aux �l�ments d�cha�n�s contre la maison, on y a vu toutes les �preuves, tous les dangers qui menacent la vie spirituelle et morale de l��me, et cela, est �vident. Enfin la maison qui reste ferme repr�sente non seulement le salut mais la victoire, le triomphe, tandis que sa chute, qui est si grande, c�est la ruine d�finitive, la perdition (v 13).

Il faut remarquer encore au point de vue critique qu�au verset 24, le texte re�u, avec C, les majuscules plus r�cents et une partie des versions, porte?: je le comparerai, au lieu du passif?: sera compar�.

Quelque le�on qu�on adopte, � quoi faut-il rapporter le futur?? Les uns entendent?: �?Je le comparerai en ce moment m�me, dans ce discours?�?; d�autres retrouvent ici la pens�e que vient d�exprimer J�sus (verset 22), en ce jour-l�, au jour du jugement �ternel.

Ce n�est qu�alors, en effet, que sera r�v�l� qui avait �t� fond� (plus-que-parfait) sur le roc ou sur le sable, quel �difice subsiste, lequel tombe.

Verset 29

L��tonnement des foules �tait produit par l�autorit� avec laquelle J�sus parlait. Cette autorit� r�sultait, d�une part, du sentiment de sa mission divine, qui animait sa parole et d�autre part, du pouvoir de la v�rit�, mise en contact imm�diat avec les �mes. Ni cette autorit� ni ce pouvoir (deux sens du mot grec) n��taient dans l�enseignement de leurs scribes. Ce pronom, omis par le texte re�u, exprime un m�pris trop bien m�rit� par la mani�re dont ces savants du temps de J�sus expliquaient et enseignaient les saintes �critures (voir sur la vocation et le caract�re de ces scribes, dont le nom revient si souvent dans les �vangiles, Matthieu�2.4, note et Matthieu�23.2, note).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 7". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/matthew-7.html.