Bible Commentaries
Nombres 23

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-30

Verset 1

Premier discours de Balaam (1-10)

Le sacrifice offert Nombres�22.39-40 �tait destin� � rendre d�une mani�re g�n�rale la divinit�, favorable aux desseins de Balak. Celui-ci doit disposer Dieu � accorder � Balaam la communication directe et en quelque sorte l�entretien occulte qu�il lui demande en ce moment.

Sept autels� taureaux� b�liers?: le nombre et la qualit� de victimes envisag�s chez tous les peuples anciens comme pr�f�r�s de la divinit�.

Verset 3

Tiens-toi pr�s�?: comme celui qui pr�sente l�offrande � la divinit�.

Moi j�irai�?: pour chercher Dieu dans la solitude. Le texte ne nous donne aucun d�tail sur la mani�re dont Balaam s�y prenait pour obtenir la communication divine. On pourrait penser que, comme les augures romains, il observait simplement les signes qui pouvaient s�offrir accidentellement � ses regards, soit par le cri ou le vol d�un oiseau, soit par quelque ph�nom�ne physique. Cependant Nombres�24.1 nous oblige � aller plus loin et � admettre qu�il se livrait � quelque op�ration magique (il n�alla pas, comme les autres fois � la rencontre des signes dus � la magie), dont le but �tait, d�un c�t�, d��voquer l�apparition de la divinit� (� comparez l�expression?: venir � ma rencontre) et, de l�autre, de plonger Balaam lui-m�me dans un �tat d�extase o� il pouvait entrer en communication directe avec le monde sup�rieur ferm� aux sens naturels (Nombres�24.3-4?; Nombres�24.15-16).

Dans les pays du nord de l�Europe et de l�Asie, o� la sorcellerie existe encore, les Schamanes ou devins se mettent, soit au moyen de quelque breuvage qui semble produire une suspension momentan�e de la vie, soit par des mouvements giratoires �tourdissants entrem�l�s de l�absorption de liqueurs fortes, dans un �tat de clairvoyance dans lequel semble avoir disparu pour eux la distance des temps et des lieux?; ils se trouvent alors en �tat de r�pondre avec exactitude � des questions absolument insolubles dans l��tat naturel. Il faut sans doute admettre ici l�emploi de quelque op�ration analogue. Dieu a pu condescendre dans ce cas � l�emploi de tels moyens et parler r�ellement � la conscience de Balaam (1�Samuel�28.11-13).

Peut-�tre� D�apr�s ce que Dieu lui avait dit, il pouvait �tre certain de recevoir une r�v�lation?; mais Balak n�avait pas besoin d��tre instruit de ce qui c��tait pass� entre Dieu et lui.

Un lieu d�couvert?: un endroit d�gag� et nu o� il se trouv�t en pr�sence de l�immensit�?; ainsi faisaient aussi les augures romains.

Verset 4

Les sept autels. Par l�article les il semble les d�signer comme ceux qu�il a coutume d��riger quand il demande une r�v�lation.

Verset 7

Son discours� Maschal, parole d�un caract�re � la fois sentencieux et po�tique (Nombres�21.27, note). La forme du parall�lisme, qui est toujours le signe de l��motion po�tique chez les H�breux, r�gne dans tout ce discours.

Aram?: non la Syrie en g�n�ral, mais, comme le montre l�expression parall�le (les montagnes de l�orient), la Syrie des deux fleuves (Aram-Nahara�m), la M�sopotamie (Nombres�22.5?; Deut�ronome�23.4).

Verset 8

Il ne b�nit point encore positivement?; il se contente de d�clarer qu�il ne peut maudire ce que Dieu ne maudit pas.

Verset 9

Depuis la cr�te des montagnes, sur laquelle il se trouvait, on apercevait au nord-ouest une partie de la plaine du Jourdain o� campait Isra�l.

Un peuple� � part?: unique entre tous les autres, s�par� d�eux par une loi et pour une mission sp�ciale. C�est le premier motif pour lequel une mal�diction contre lui n�est pas possible.

Verset 10

Second motif?: Une pareille multitude chez un peuple sortant de la plus dure captivit� et apr�s quarante ans de vie au d�sert, est la preuve d�une b�n�diction toute particuli�re.

Le quart d�Isra�l?: il ne voit sans doute que l�un des corps d�arm�e qui entouraient le Tabernacle (Nombres 2) et ce quart est innombrable?!

Troisi�me motif?: C�est un peuple d�hommes droits. Il voudrait �tre associ� au sort heureux qui est r�serv� � ces gens-l� et pouvoir mourir, comme eux, de la mort paisible du juste. Faut-il voir dans ce v�u de Balaam un pressentiment de la fin tragique � laquelle le conduira sa duplicit�??

Verset 11

Le second discours (11-24)

Verset 13

Balak esp�re que l�aspect d�Isra�l, vu un peu plus compl�tement et d�un c�t� diff�rent, inspirera � Balaam des pens�es plus conformes � ses d�sirs. Les pa�ens croyaient pouvoir, par des supplications r�it�r�es et par des actes de culte nombreux et prolong�s, parvenir � modifier le sentiment des dieux auxquels ils pr�taient les faiblesses humaines (Matthieu�6.7).

D�o� tu le verras. Tu verras cette fois le peuple lui-m�me, quoique pas encore tout entier. Ceux qui ont entendu, Nombres�22.41, le terme d�extr�mit� dans le sens de la totalit� du camp, voient ici non une gradation, mais un contraste avec, ce premier passage. La pens�e de Balak serait selon eux que Balaam, ne voyant cette fois qu�une petite partie du camp, qu�il avait vu tout entier, sera moins port� � b�nir Isra�l. Mais il est difficile de prendre la m�me expression (l�extr�mit�) dans deux paroles si rapproch�es en deux sens absolument oppos�s?; et comment en avan�ant vers le nord (voir plus bas), aurait-on vu moins compl�tement le peuple que de beaucoup plus loin au sud?? D�autres, ne tenant aucun compte des temps h�breux, traduisent?: tu vois, au lieu de tu verras?; dans ce sens?: une place d�o� tu puisses le voir?; car tu n�en vois (maintenant) qu�une extr�mit� et tu ne le vois pas tout entier.

Verset 14

Tsophim?: mot qui signifie sentinelles, corps de garde?; c��tait un endroit �lev�, au nord du pr�c�dent, plus rapproch� de la plaine du Jourdain ou campait Isra�l.

Au sommet du Pisga. Pisga est l�un des sommets de la cha�ne des monts Abarim qui bordent � l�est le bassin de la mer Morte. Tristram a d�crit dans son Land of Isra�l (page 526) le panorama magnifique qui s�offre au regard depuis ces hauteurs qui dominent l�extr�mit� septentrionale de cette mer (voir � Deut�ronome�34.1 et suivants).

Verset 18

L�ve-toi?: au sens moral, car Balak para�t �tre rest� debout en attendant Balaam (verset 15)?: Pr�pare-toi � entendre ce que je t�apporte de la part de l��ternel.

Verset 19

Dieu a parl� la premi�re fois selon la v�rit� et la seconde fois il ne dira point le contraire.

Est-ce lui qui dit�? De m�me que ses paroles ne se contredisent point entre elles, ses actes sont toujours conformes � ses paroles.

Verset 20

Balaam, son interpr�te, ne peut pas non plus retirer la b�n�diction qu�il a prononc�e en premier lieu.

Verset 21

Un dernier motif de b�n�diction ajout� aux trois �nonc�s dans le premier discours?: l�excellence morale de ce peuple. L�esprit de saintet� r�gne chez lui et le pr�serve de l�injustice et des mis�res qui en r�sulteraient.

Au lieu de on, on traduit souvent il (J�hova). Ce serait l�id�e de la justification divine par laquelle Dieu couvre � ses propres yeux le mal qui peut se trouver chez le peuple choisi par lui.

Pour le sens des mots aven et amal (qui peuvent aussi se traduire vanit� et fatigue), comparez Habakuk�1.3.

La seconde partie du verset motive la premi�re. Peut-�tre l�expression?: Son Dieu est avec lui, est-elle inspir�e � Balaam par la vue du Tabernacle, le palais du roi d�Isra�l, qu�il aper�oit dans le lointain.

Le cri dont on acclame un roi?: litt�ralement?: un cri de roi.

Verset 22

La pr�sence de J�hova au milieu de son peuple se manifeste par le secours miraculeux qu�il lui accorde et la force indomptable qu�il lui communique.

Le fait sortir. La sortie d��gypte dure encore?; elle ne sera accomplie que par l�entr�e en Canaan.

La vigueur du buffle. On peut traduire?: l��lan du buffle. Cet animal renverse tout sur son passage.

Verset 23

Isra�l n�a pas de devins?; mais il a � chaque moment les messagers de Dieu, les proph�tes, qui lui expliquent l��uvre de J�hova. Comparez Deut�ronome�18.11-18?; Amos�3.7.

On a expliqu� aussi dans un sens tout diff�rent?: Comme il n�y a point de magie qui puisse exercer sa puissance � l��gard de (contre) Jacob, le temps vient o� l�on dira?: Voyez quelles grandes choses Dieu a faites pour lui?! Dans le sens rendu par notre traduction, la relation logique entre les deux parties du verset para�t plus claire.

Il sera dit?: par l��ternel au proph�te et par le proph�te au peuple.

En son temps?: � chaque fois selon le besoin du moment. Cette parole convient bien dans la bouche de celui qui, devin lui-m�me, sent, toute la diff�rence qu�il y a entre son m�tier et le vrai proph�tisme accord� par Dieu � Isra�l.

Verset 24

Dieu ne donne pas seulement � Isra�l ses directions par le moyen de la proph�tie?; il le rend, au milieu des autres peuples, fort comme le lion au milieu des b�tes du d�sert. En l�attaquant, Balak ne ferait donc qu�attirer sur lui le sort des Amorrh�ens.

Dans le premier discours Balaam s��tait content� de refuser de maudire. Dans le second il b�nit express�ment. Il c�l�bre les privil�ges spirituels d�Isra�l?: sa sup�riorit� morale et la pr�sence au milieu de lui de J�hova, source de la lumi�re qui le guide et de la force qui le rend invincible.

Verset 25

Le troisi�me discours (23.25 � 24.9)

Verset 27

La derni�re tentative (27-29)

Elle a lieu au sommet du P�or. Cette montagne �tait la cime la plus septentrionale de la cha�ne des monts Abarim?; elle �tait situ�e au nord du Pisga, comme le Pisga l��tait au nord de Bamoth-Baal. En s�avan�ant ainsi vers le nord, on d�couvrait toujours plus compl�tement la plaine du Jourdain o� campait Isra�l. Balak esp�re peut-�tre que Balaam, en voyant toute l�immense multitude de ce peuple �trange qui remplit la plaine �tendue � ses pieds, comprendra enfin le danger qui menace les peuples environnants et sera dispos� � parler conform�ment � ses vues. Comparez Nombres�22.5-6.

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bibliography-text="Commentaire sur Numbers 23". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/numbers-23.html.