� l�occasion de la conduite des L�vites, Exode�32.24-29, Dieu les avait choisis comme tribu destin�e aux fonctions du culte. C�est pour cette raison qu�ils avaient �t� mis � part dans le recensement g�n�ral du peuple qui venait d�avoir lieu. C�est d�eux et de leur service que s�occupent les chapitres 3 et 4. Avant d�exposer les ordres de l��ternel sur ce point, le narrateur rappelle ce qui avait �t� dit d�Aaron et de sa famille, sous les ordres desquels les L�vites seront plac�s (Exode�6.23). La mention de la catastrophe qui avait frapp� les deux fils a�n�s d�Aaron (L�vitique 10) sert � expliquer comment la famille sacerdotale se trouvait r�duite � deux branches seulement, au lieu de quatre.
Voici la post�rit� Nous retrouvons ici une derni�re fois la formule que nous avons si souvent rencontr�e dans la Gen�se et l�Exode et qui a servi de jalon dans le r�cit de l�histoire patriarcale. L��tablissement d�une famille sacerdotale est un fait d�une haute importance dans le d�veloppement de la nation �lue.
D�Aaron et de Mo�se. Aaron est plac� le premier, parce qu�il para�t ici comme chef de la famille sacerdotale. Quant � Mo�se, il n�est mentionn� qu�en raison de la position particuli�re qu�il occupait, car ses fils n�ont �t� que de simples l�vites (1�Chroniques�23.14, etc.).
� l��poque o�� Cette expression oppose le moment o� Aaron poss�dait encore ses quatre fils, � celui du verset 4 o� il ne lui en reste que deux.
Verset 3
Oints?: voir L�vitique 8
Verset 4
Voir L�vitique�10.4 et suivants.
Ils n�avaient point de fils, qui eussent pu perp�tuer ces deux branches apr�s la mort des deux p�res. De l�?: deux branches sacerdotales seulement.
Verset 5
Les L�vites donn�s aux sacrificateurs (5-10)
Verset 6
Ils l�assisteront. Les L�vites ne sont pas associ�s au sacerdoce?; ils sont mis au service des sacrificateurs. Il ne s�agit ci que de leur pr�sentation � Aaron. Sur leur cons�cration, voir chapitre 8.
Verset 7
Ils auront la charge. Ils devront tenir constamment � la disposition des sacrificateurs et des Isra�lites tout ce qui est n�cessaire � la c�l�bration du culte, sp�cialement des sacrifices.
Devant la Tente d�assignation?: devant, mais non dans. Il ne leur �tait pas permis d�y entrer.
Verset 8
Tous les ustensiles?: en les pr�sentant aux officiants, les nettoyant et les remettant en place.
Verset 9
Tu donneras. Ils appartiennent d�abord � Dieu (Nombres�8.16-18) et c�est lui qui les donne aux sacrificateurs qu�ils doivent servir. Le terme nethounim?: donn�s ne doit pas �tre confondu avec celui de nethinim (1�Chroniques�9.2?; Esdras�2.43), qui ne d�signe que des fonctionnaires subalternes. Comparez Josu�9.27.
Verset 10
L��tranger. Ici?: �tranger � la famille d�Aaron.
Verset 11
Les L�vites substitu�s aux premiers-n�s (11-13)
Pour maintenir vivant dans le peuple le souvenir de la pr�servation des premiers-n�s isra�lites lors de la dixi�me plaie, Dieu avait ordonn� que tous les premiers-n�s des hommes et du b�tail lui fussent consacr�s (Exode�13.2). Aux premiers-n�s des hommes l��ternel substitue la tribu de L�vi. Il y avait l� � la fois un soulagement pour les familles isra�lites, un avantage pour le sanctuaire, dont le service �tait ainsi mieux assur� et une transformation de la mal�diction qui avait pes� sur la tribu de L�vi d�s le temps des patriarches, en une b�n�diction permanente.
Verset 12
Premier-n� de sa m�re, comme dans Exode�12.2. Ce qui est relev� ici, ce n�est pas tant la qualit� de fils a�n� du p�re, de repr�sentant de la race, que celle de premier enfant mis au jour par sa m�re.
Verset 13
Le jour o�� Cette cons�cration des premiers-n�s � Dieu est une des lois caract�ristiques du peuple d�Isra�l (comparez Exode�34.19-20)?; elle ne se rencontre chez aucun autre peuple de l�antiquit�. Il est bien fait mention parfois de l�immolation du fils a�n� chez les pa�ens?; mais ce sacrifice est envisag� comme le plus douloureux que l�homme puisse offrir et non comme la cons�quence d�un droit sp�cial de la divinit� sur les premiers-n�s. Cette cons�cration des fils premiers-n�s �tait en rapport naturel avec les lois sur les pr�mices, qui attribuaient � Dieu, comme seul auteur de toute prosp�rit�, les premiers produits du sol. Mais les premiers n�s isra�lites �taient consacr�s � Dieu � un nouveau titre, en raison du grand souvenir historique rappel� ici.
Verset 14
Recensement des L�vites (14-39)
Versets 14 � 16
Les L�vites n�avaient pas �t� compris dans le grand recensement ordonn� au chapitre 1?; maintenant que leur position sp�ciale est clairement d�finie, ils doivent aussi �tre compt�s, afin que l�on puisse d�terminer le rapport de leur nombre � celui des premiers-n�s qu�ils doivent remplacer.
Verset 15
Depuis l��ge d�un mois. C��tait le moment o� les petits enfants �taient reconnus viables?; voil� pourquoi le rachat ne devait �tre pay� qu�alors.
Verset 17
Les trois familles des L�vites (17-20)
Les descendants de chaque fils de L�vi constituaient une maison patriarcale et celle-ci se divisait en familles. L�emploi de ces termes Nombres�1.2?; Nombres�1.20 est inverse. M�me division de la famille de L�vi en trois groupes que Gen�se�46.11 et Exode�6.16-19. Sur la diff�rence avec Nombres�26.58, voir � ce passage.
Verset 20
Les familles� selon leurs maisons patriarcales?: tous les descendants se trouvant group�s selon les trois branches principales de la tribu.
Verset 21
Nombre des hommes?; chefs?; position dans le camp (21-37)
Versets 21 � 26 � Les Guersonites
Eliasaph. Le r�le de ce chef, ainsi que celui des deux suivants, versets 31 et 35, �tait sans doute de commander la man�uvre et la marche.
Verset 25
La Demeure� Ils �taient charg�s du transport des tentures soit du Tabernacle, soit du parvis (Exode�26.1?; Exode�26.7?; Exode�26.14).
Verset 26
Ses cordages pour son service?: seulement ceux de la Demeure?; car ceux du parvis �taient confi�s aux M�rarites.
Verset 27
Les K�hathites (27-32)
Ils �taient charg�s du transport des objets les plus sacr�s, l�arche, l�autel d�or, etc. La cuve d�airain n�est pas mentionn�e dans cette �num�ration, peut-�tre parce qu�elle n��tait pas au nombre des objets les plus sacr�s, ou bien parce qu�elle �tait trop lourde pour �tre port�e � bras et qu�elle devait �tre plac�e au d�part sur l�un des chariots.
Verset 31
Le rideau?: �videmment ici le voile suspendu � l�entr�e du Lieu tr�s saint. Il se nomme ordinairement paroket?; non, comme ici, masac. Mais quatre fois dans l�Exode et dans les Nombres, il porte le nom de paroket hammasac.
Verset 32
Prince des princes. El�azar, fils a�n� d�Aaron et chef de la famille sacerdotale, �tait en m�me temps prince et des K�hathites, � la famille desquels il appartenait et des deux autres familles sacerdotales et de leurs princes. Les K�hathites, les plus proches parents de la famille sacerdotale, avaient parmi les L�vites les fonctions les plus �minentes.
Ceux qui �taient charg�s�?: les K�hathites, charg�s du soin des objets les plus sacr�s.
Verset 33
Les M�rarites (33-37)
Ils �taient charg�s de transporter les piliers et toutes les pi�ces de construction. Il leur �tait assign� pour cela quatre voitures (Nombres�7.8), tandis que les Guersonites, moins charg�s, n�en avaient que deux (Nombres�7.7). Les K�hathites devaient porter eux-m�mes tous les meubles sacr�s (Nombres�7.9).
Verset 38
Les trois familles des L�vites campaient au nord, � l�ouest et au sud du sanctuaire?; le c�t� le plus honorable, celui de l�orient, �tait occup� par les sacrificateurs, qui se trouvaient ainsi plac�s entre Juda et le Tabernacle. Quelques tentes suffisaient pour les abriter et l�acc�s du parvis demeurait ainsi largement ouvert � tous ceux qui venaient y offrir des sacrifices.
Verset 39
Vingt-deux mille. En additionnant les trois nombres ci-dessus indiqu�s (7500 + 8600 + 6200), on obtient une somme de 22 300. On a cherch� � expliquer cette diff�rence en disant que les 300 hommes qui manquent, dans le chiffre total �taient les premiers-n�s des L�vites, qui ne pouvaient servir � racheter d�autres premiers-n�s. Mais, outre que rien dans ce texte si pr�cis ne conduit � cette supposition, le chiffre de 300 premiers-n�s sur 22 000 L�vites, soit 1 sur 73, serait beaucoup trop faible. Il est plus probable que ce chiffre de 300 provient d�une ancienne faute de copiste dans l�un des trois nombres particuliers, ce qui est facile � comprendre, puisque les chiffres s��crivaient en lettres et qu�une tr�s l�g�re modification de forme pouvait augmenter de 300 la valeur d�une de ces lettres. Nous avons, s�il en est ainsi, une nouvelle preuve du respect extr�me des Juifs pour le texte sacr�, dans le maintien de cette erreur qu�aucun copiste subs�quent, ni aucune ancienne version n�a os� corriger.
Si la tribu de L�vi comptait 22 000 hommes d�un mois et au-dessus il ne devait gu�re s�y trouver plus de 12 000 hommes ayant plus de vingt ans?; d�apr�s Nombres�4.48, il n�y avait en effet que 8 580 L�vites de 30 � 50 ans. Cette tribu �tait donc de beaucoup inf�rieure en nombre � toutes les autres, circonstance qui s�explique peut-�tre par le fait que, comme semble le prouver l�exemple de la famille de Mo�se, la tribu de L�vi s��tait trouv�e tout particuli�rement en butte � la pers�cution.
Nous avons dans ce chiffre une donn�e historique qui n�a point �t� emprunt�e aux temps subs�quents?; car d�apr�s 1�Chroniques�23.3, il y avait d�j� au temps de David 38 000 L�vites de 30 � 50 ans?: ainsi leur nombre avait quadrupl�, tandis que la population totale n�avait fait que doubler.
Verset 40
D�nombrement des premiers-n�s (40-43)
La substitution des L�vites aux premiers-n�s, pos�e en principe versets 12 et 13, est maintenant mise � ex�cution. Il est � remarquer que, malgr� cette substitution, pour chaque premier-n� dut �tre pay�e dans la suite une taxe de 5 sicles, constatant le droit de l��ternel (Exode�13.13 et ailleurs).
Verset 41
Les premiers-n�s du b�tail. Le sens de ce verset ne peut �tre que celui ci?: De m�me que les L�vites sont consacr�s � l��ternel comme �quivalent des premiers-n�s du peuple, de m�me leur b�tail est consacr� � l��ternel comme �quivalent des premiers-n�s du b�tail du peuple. Il est difficile de se rendre compte de ce que signifie cette d�claration. Il n�est pas possible de supposer que tout le b�tail des L�vites ait �t� immol� en �change des premiers-n�s du b�tail du peuple, d�autant moins que les premiers-n�s des animaux sacrifiables continu�rent � �tre offerts en sacrifice (Nombres�18.15-17). Il s�agit ici uniquement du remplacement des premiers-n�s du b�tail qui �taient n�s avant le moment o� commen�a la cons�cration effective des premiers-n�s du b�tail isra�lite. Au reste le remplacement fut fait en gros, sans calcul exact comme pour les hommes. Ainsi le b�tail des L�vites, qui se trouvait consacr� avec ses propri�taires au service de l��ternel, fut simplement envisag� comme l��quivalent des premiers n�s du b�tail d�Isra�l existant � ce moment-l�. Voir � Nombres�18.15-17.
Verset 43
Vingt-deux mille deux cent soixante-treize. Ce nombre soul�ve une difficult�. Le rapport ordinaire du nombre des premiers-n�s avec celui des hommes d�un peuple est celui de 1 � 4. Or, en �valuant � un million le nombre des Isra�lites hommes, ce rapport serait ici de 1 � 40 ou 45, ce qui est dix fois trop peu.
On a suppos� que le recensement ne porta que sur les premiers-n�s venus au monde depuis le moment o� Dieu avait promulgu� cette loi du rachat lors de la sortie d��gypte (Exode�13.2-15), soit depuis un an?; mais le chiffre serait alors trop �lev�. Il faut plut�t tenir compte des circonstances suivantes?:
Notre texte n�insiste que sur la primog�niture masculine?; ainsi dans toute famille ou le premier enfant �tait une fille, il n�y avait pas de premier-n�.
Il est probable qu�un fils a�n� mari� ne comptait plus comme premier-n�, �tant lui-m�me chef de famille?; ainsi, supposant un grand-p�re, son fils et son petit-fils non mari�, tous trois premiers-n�s, le dernier seul pouvait compter.
La polygamie existait chez les Isra�lites?; or, le seul fils a�n� de la femme en titre �tait envisag� comme premier-n�.
Ce n��tait que depuis l��ge d�un mois que les premiers-n�s �taient compt�s et un grand nombre mouraient certainement avant d�atteindre cet �ge, surtout dans les circonstances d�favorables de la vie du d�sert.
Dans les six cent mille hommes portant les armes �taient compris beaucoup d��trangers �gyptiens ou autres, dont les premiers-n�s ne pouvaient �tre compt�s.
Le nombre indiqu� est donc historiquement admissible.
Verset 44
Substitution des L�vites aux premiers-n�s (44-51)
Deux cent soixante-treize. Ce calcul si pr�cis surprend, parce que les L�vites paraissent avoir �t� compt�s comme les autres tribus en nombre rond, ou du moins par centaines, tandis que le chiffre de vingt-deux mille qui les concerne est ici pris � la lettre. Il faut admettre que le nombre rond de 22 000, officiellement admis apr�s le recensement, fut employ� sommairement comme base de ce nouveau calcul.
On s�est demand� comment furent d�sign�s, d�entre toute la masse des premiers-n�s, les 273 qui durent payer la taxe. Ou bien il y eut offre volontaire de la part des familles les plus ais�es, ou bien les 273 furent d�sign�s par le sort, ou enfin la somme fut pay�e en commun par toutes les familles qui avaient des premiers-n�s. Lors m�me que ce r�cit laisse subsister quelques obscurit�s, la grande pens�e qui pr�side � la cr�ation de la caste des L�vites n�en ressort pas moins clairement?; et c�est l� pour nous la chose essentielle.
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur Numbers 3". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/numbers-3.html.
versets 1-51
Verset 1
Recensement des L�vites (chapitre 3)
Versets 1 � 4 � La famille sacerdotale
� l�occasion de la conduite des L�vites, Exode�32.24-29, Dieu les avait choisis comme tribu destin�e aux fonctions du culte. C�est pour cette raison qu�ils avaient �t� mis � part dans le recensement g�n�ral du peuple qui venait d�avoir lieu. C�est d�eux et de leur service que s�occupent les chapitres 3 et 4. Avant d�exposer les ordres de l��ternel sur ce point, le narrateur rappelle ce qui avait �t� dit d�Aaron et de sa famille, sous les ordres desquels les L�vites seront plac�s (Exode�6.23). La mention de la catastrophe qui avait frapp� les deux fils a�n�s d�Aaron (L�vitique 10) sert � expliquer comment la famille sacerdotale se trouvait r�duite � deux branches seulement, au lieu de quatre.
Voici la post�rit� Nous retrouvons ici une derni�re fois la formule que nous avons si souvent rencontr�e dans la Gen�se et l�Exode et qui a servi de jalon dans le r�cit de l�histoire patriarcale. L��tablissement d�une famille sacerdotale est un fait d�une haute importance dans le d�veloppement de la nation �lue.
D�Aaron et de Mo�se. Aaron est plac� le premier, parce qu�il para�t ici comme chef de la famille sacerdotale. Quant � Mo�se, il n�est mentionn� qu�en raison de la position particuli�re qu�il occupait, car ses fils n�ont �t� que de simples l�vites (1�Chroniques�23.14, etc.).
� l��poque o�� Cette expression oppose le moment o� Aaron poss�dait encore ses quatre fils, � celui du verset 4 o� il ne lui en reste que deux.
Verset 3
Oints?: voir L�vitique 8
Verset 4
Voir L�vitique�10.4 et suivants.
Ils n�avaient point de fils, qui eussent pu perp�tuer ces deux branches apr�s la mort des deux p�res. De l�?: deux branches sacerdotales seulement.
Verset 5
Les L�vites donn�s aux sacrificateurs (5-10)
Verset 6
Ils l�assisteront. Les L�vites ne sont pas associ�s au sacerdoce?; ils sont mis au service des sacrificateurs. Il ne s�agit ci que de leur pr�sentation � Aaron. Sur leur cons�cration, voir chapitre 8.
Verset 7
Ils auront la charge. Ils devront tenir constamment � la disposition des sacrificateurs et des Isra�lites tout ce qui est n�cessaire � la c�l�bration du culte, sp�cialement des sacrifices.
Devant la Tente d�assignation?: devant, mais non dans. Il ne leur �tait pas permis d�y entrer.
Verset 8
Tous les ustensiles?: en les pr�sentant aux officiants, les nettoyant et les remettant en place.
Verset 9
Tu donneras. Ils appartiennent d�abord � Dieu (Nombres�8.16-18) et c�est lui qui les donne aux sacrificateurs qu�ils doivent servir. Le terme nethounim?: donn�s ne doit pas �tre confondu avec celui de nethinim (1�Chroniques�9.2?; Esdras�2.43), qui ne d�signe que des fonctionnaires subalternes. Comparez Josu�9.27.
Verset 10
L��tranger. Ici?: �tranger � la famille d�Aaron.
Verset 11
Les L�vites substitu�s aux premiers-n�s (11-13)
Pour maintenir vivant dans le peuple le souvenir de la pr�servation des premiers-n�s isra�lites lors de la dixi�me plaie, Dieu avait ordonn� que tous les premiers-n�s des hommes et du b�tail lui fussent consacr�s (Exode�13.2). Aux premiers-n�s des hommes l��ternel substitue la tribu de L�vi. Il y avait l� � la fois un soulagement pour les familles isra�lites, un avantage pour le sanctuaire, dont le service �tait ainsi mieux assur� et une transformation de la mal�diction qui avait pes� sur la tribu de L�vi d�s le temps des patriarches, en une b�n�diction permanente.
Verset 12
Premier-n� de sa m�re, comme dans Exode�12.2. Ce qui est relev� ici, ce n�est pas tant la qualit� de fils a�n� du p�re, de repr�sentant de la race, que celle de premier enfant mis au jour par sa m�re.
Verset 13
Le jour o�� Cette cons�cration des premiers-n�s � Dieu est une des lois caract�ristiques du peuple d�Isra�l (comparez Exode�34.19-20)?; elle ne se rencontre chez aucun autre peuple de l�antiquit�. Il est bien fait mention parfois de l�immolation du fils a�n� chez les pa�ens?; mais ce sacrifice est envisag� comme le plus douloureux que l�homme puisse offrir et non comme la cons�quence d�un droit sp�cial de la divinit� sur les premiers-n�s. Cette cons�cration des fils premiers-n�s �tait en rapport naturel avec les lois sur les pr�mices, qui attribuaient � Dieu, comme seul auteur de toute prosp�rit�, les premiers produits du sol. Mais les premiers n�s isra�lites �taient consacr�s � Dieu � un nouveau titre, en raison du grand souvenir historique rappel� ici.
Verset 14
Recensement des L�vites (14-39)
Versets 14 � 16
Les L�vites n�avaient pas �t� compris dans le grand recensement ordonn� au chapitre 1?; maintenant que leur position sp�ciale est clairement d�finie, ils doivent aussi �tre compt�s, afin que l�on puisse d�terminer le rapport de leur nombre � celui des premiers-n�s qu�ils doivent remplacer.
Verset 15
Depuis l��ge d�un mois. C��tait le moment o� les petits enfants �taient reconnus viables?; voil� pourquoi le rachat ne devait �tre pay� qu�alors.
Verset 17
Les trois familles des L�vites (17-20)
Les descendants de chaque fils de L�vi constituaient une maison patriarcale et celle-ci se divisait en familles. L�emploi de ces termes Nombres�1.2?; Nombres�1.20 est inverse. M�me division de la famille de L�vi en trois groupes que Gen�se�46.11 et Exode�6.16-19. Sur la diff�rence avec Nombres�26.58, voir � ce passage.
Verset 20
Les familles� selon leurs maisons patriarcales?: tous les descendants se trouvant group�s selon les trois branches principales de la tribu.
Verset 21
Nombre des hommes?; chefs?; position dans le camp (21-37)
Versets 21 � 26 � Les Guersonites
Eliasaph. Le r�le de ce chef, ainsi que celui des deux suivants, versets 31 et 35, �tait sans doute de commander la man�uvre et la marche.
Verset 25
La Demeure� Ils �taient charg�s du transport des tentures soit du Tabernacle, soit du parvis (Exode�26.1?; Exode�26.7?; Exode�26.14).
Verset 26
Ses cordages pour son service?: seulement ceux de la Demeure?; car ceux du parvis �taient confi�s aux M�rarites.
Verset 27
Les K�hathites (27-32)
Ils �taient charg�s du transport des objets les plus sacr�s, l�arche, l�autel d�or, etc. La cuve d�airain n�est pas mentionn�e dans cette �num�ration, peut-�tre parce qu�elle n��tait pas au nombre des objets les plus sacr�s, ou bien parce qu�elle �tait trop lourde pour �tre port�e � bras et qu�elle devait �tre plac�e au d�part sur l�un des chariots.
Verset 31
Le rideau?: �videmment ici le voile suspendu � l�entr�e du Lieu tr�s saint. Il se nomme ordinairement paroket?; non, comme ici, masac. Mais quatre fois dans l�Exode et dans les Nombres, il porte le nom de paroket hammasac.
Verset 32
Prince des princes. El�azar, fils a�n� d�Aaron et chef de la famille sacerdotale, �tait en m�me temps prince et des K�hathites, � la famille desquels il appartenait et des deux autres familles sacerdotales et de leurs princes. Les K�hathites, les plus proches parents de la famille sacerdotale, avaient parmi les L�vites les fonctions les plus �minentes.
Ceux qui �taient charg�s�?: les K�hathites, charg�s du soin des objets les plus sacr�s.
Verset 33
Les M�rarites (33-37)
Ils �taient charg�s de transporter les piliers et toutes les pi�ces de construction. Il leur �tait assign� pour cela quatre voitures (Nombres�7.8), tandis que les Guersonites, moins charg�s, n�en avaient que deux (Nombres�7.7). Les K�hathites devaient porter eux-m�mes tous les meubles sacr�s (Nombres�7.9).
Verset 38
Les trois familles des L�vites campaient au nord, � l�ouest et au sud du sanctuaire?; le c�t� le plus honorable, celui de l�orient, �tait occup� par les sacrificateurs, qui se trouvaient ainsi plac�s entre Juda et le Tabernacle. Quelques tentes suffisaient pour les abriter et l�acc�s du parvis demeurait ainsi largement ouvert � tous ceux qui venaient y offrir des sacrifices.
Verset 39
Vingt-deux mille. En additionnant les trois nombres ci-dessus indiqu�s (7500 + 8600 + 6200), on obtient une somme de 22 300. On a cherch� � expliquer cette diff�rence en disant que les 300 hommes qui manquent, dans le chiffre total �taient les premiers-n�s des L�vites, qui ne pouvaient servir � racheter d�autres premiers-n�s. Mais, outre que rien dans ce texte si pr�cis ne conduit � cette supposition, le chiffre de 300 premiers-n�s sur 22 000 L�vites, soit 1 sur 73, serait beaucoup trop faible. Il est plus probable que ce chiffre de 300 provient d�une ancienne faute de copiste dans l�un des trois nombres particuliers, ce qui est facile � comprendre, puisque les chiffres s��crivaient en lettres et qu�une tr�s l�g�re modification de forme pouvait augmenter de 300 la valeur d�une de ces lettres. Nous avons, s�il en est ainsi, une nouvelle preuve du respect extr�me des Juifs pour le texte sacr�, dans le maintien de cette erreur qu�aucun copiste subs�quent, ni aucune ancienne version n�a os� corriger.
Si la tribu de L�vi comptait 22 000 hommes d�un mois et au-dessus il ne devait gu�re s�y trouver plus de 12 000 hommes ayant plus de vingt ans?; d�apr�s Nombres�4.48, il n�y avait en effet que 8 580 L�vites de 30 � 50 ans. Cette tribu �tait donc de beaucoup inf�rieure en nombre � toutes les autres, circonstance qui s�explique peut-�tre par le fait que, comme semble le prouver l�exemple de la famille de Mo�se, la tribu de L�vi s��tait trouv�e tout particuli�rement en butte � la pers�cution.
Nous avons dans ce chiffre une donn�e historique qui n�a point �t� emprunt�e aux temps subs�quents?; car d�apr�s 1�Chroniques�23.3, il y avait d�j� au temps de David 38 000 L�vites de 30 � 50 ans?: ainsi leur nombre avait quadrupl�, tandis que la population totale n�avait fait que doubler.
Verset 40
D�nombrement des premiers-n�s (40-43)
La substitution des L�vites aux premiers-n�s, pos�e en principe versets 12 et 13, est maintenant mise � ex�cution. Il est � remarquer que, malgr� cette substitution, pour chaque premier-n� dut �tre pay�e dans la suite une taxe de 5 sicles, constatant le droit de l��ternel (Exode�13.13 et ailleurs).
Verset 41
Les premiers-n�s du b�tail. Le sens de ce verset ne peut �tre que celui ci?: De m�me que les L�vites sont consacr�s � l��ternel comme �quivalent des premiers-n�s du peuple, de m�me leur b�tail est consacr� � l��ternel comme �quivalent des premiers-n�s du b�tail du peuple. Il est difficile de se rendre compte de ce que signifie cette d�claration. Il n�est pas possible de supposer que tout le b�tail des L�vites ait �t� immol� en �change des premiers-n�s du b�tail du peuple, d�autant moins que les premiers-n�s des animaux sacrifiables continu�rent � �tre offerts en sacrifice (Nombres�18.15-17). Il s�agit ici uniquement du remplacement des premiers-n�s du b�tail qui �taient n�s avant le moment o� commen�a la cons�cration effective des premiers-n�s du b�tail isra�lite. Au reste le remplacement fut fait en gros, sans calcul exact comme pour les hommes. Ainsi le b�tail des L�vites, qui se trouvait consacr� avec ses propri�taires au service de l��ternel, fut simplement envisag� comme l��quivalent des premiers n�s du b�tail d�Isra�l existant � ce moment-l�. Voir � Nombres�18.15-17.
Verset 43
Vingt-deux mille deux cent soixante-treize. Ce nombre soul�ve une difficult�. Le rapport ordinaire du nombre des premiers-n�s avec celui des hommes d�un peuple est celui de 1 � 4. Or, en �valuant � un million le nombre des Isra�lites hommes, ce rapport serait ici de 1 � 40 ou 45, ce qui est dix fois trop peu.
On a suppos� que le recensement ne porta que sur les premiers-n�s venus au monde depuis le moment o� Dieu avait promulgu� cette loi du rachat lors de la sortie d��gypte (Exode�13.2-15), soit depuis un an?; mais le chiffre serait alors trop �lev�. Il faut plut�t tenir compte des circonstances suivantes?:
Le nombre indiqu� est donc historiquement admissible.
Verset 44
Substitution des L�vites aux premiers-n�s (44-51)
Deux cent soixante-treize. Ce calcul si pr�cis surprend, parce que les L�vites paraissent avoir �t� compt�s comme les autres tribus en nombre rond, ou du moins par centaines, tandis que le chiffre de vingt-deux mille qui les concerne est ici pris � la lettre. Il faut admettre que le nombre rond de 22 000, officiellement admis apr�s le recensement, fut employ� sommairement comme base de ce nouveau calcul.
On s�est demand� comment furent d�sign�s, d�entre toute la masse des premiers-n�s, les 273 qui durent payer la taxe. Ou bien il y eut offre volontaire de la part des familles les plus ais�es, ou bien les 273 furent d�sign�s par le sort, ou enfin la somme fut pay�e en commun par toutes les familles qui avaient des premiers-n�s. Lors m�me que ce r�cit laisse subsister quelques obscurit�s, la grande pens�e qui pr�side � la cr�ation de la caste des L�vites n�en ressort pas moins clairement?; et c�est l� pour nous la chose essentielle.