Bible Commentaries
Proverbes 1

Titre g�n�ral (verset 1) et introduction indiquant l�utilit� toute morale et pratique des Proverbes (versets 2 � 6). L��tude, de ce recueil sera profitable aux jeunes gens, qui sont encore au d�but de leur carri�re (versets 2 � 4) et pourra l��tre m�me � ceux qui sont d�j� plus avanc�s dans la bonne voie (versets 5 et 6).

Les mots roi d�Isra�l, d�apr�s l�accentuation, se rapportent � Salomon et non pas � David.

La sagesse. Voir Introduction aux Hagiographes.

Et l�instruction. Il doit �tre entendu que le mot que nous rendons ainsi (mottsar) d�signe une instruction essentiellement morale, s�adressant � la conscience et non point � l�intellect et qui r�sulte de la discipline qu�exercent sur le c�ur et sur la vie les avertissements, les remontrances, les ch�timents divins.

Les paroles sens�es, litt�ralement?: les paroles de discernement, capables de faire distinguer le vrai et le faux, le bien et le mal.

Une instruction intelligente?: une �ducation qui rende sage et dont le r�sultat soit les trois vertus indiqu�es dans la fin du verset.

Aux simples, litt�ralement?: aux ouverts � ceux qui sont trop ais�ment accessibles � toutes les influences du dehors. Ce terme est pris habituellement dans un sens d�favorable?: Proverbes�14.15. Voir cependant Psaumes�116.6.

De la raison, litt�ralement?: de la ruse. Le mot de ruse (orma) a toujours dans les Proverbes un sens favorable. Au reste il ne se trouve que dans les neuf premiers chapitres.

Au jeune homme, d�pourvu d�exp�rience et qui subit plus facilement la premi�re influence qui vient � s�exercer sur lui.

De la r�flexion. Encore un mot qui ne se trouve plus dans cette acception favorable � partir du chapitre 10.

Le sage �coutera. Que le sage �coute �galement?! Il y gagnera aussi (Proverbes�9.9).

L�homme sens�, litt�ralement?: l�homme d�j� rendu sens�.

Pour comprendre. Gr�ce � ces nouveaux progr�s, l�auditeur attentif de ces proverbes en viendra � n�y rien trouver de trop difficile pour lui, alors m�me que les sages se plaisent parfois, pour frapper davantage les esprits et pour piquer la curiosit�, � recourir aux all�gories (langage figur�) et aux �nigmes (langage d�tourn�).

�loge de la sagesse (1.7 � 9.18)

Versets 7 � 19 � Premier discours

Exhortation adress�e aux jeunes gens (verset 4), aux inexp�riment�s, � ceux qui, vu leur �ge, feront bien de s�en remettre aux salutaires le�ons de leurs devanciers. L�auteur ne veut point se substituer aux parents, mais les seconder. D�s le d�but (verset 8), il �voque le souvenir des instructions re�ues dans la maison paternelle. Bient�t le jeune homme ici interpell� sera mis en pr�sence des grossi�res tentations du monde ext�rieur. Il doit fermer l�oreille aux perfides insinuations de ces meurtriers et de ces larrons, car ils tomberont infailliblement eux-m�mes dans les pi�ges qu�ils tendent aux innocents.

Ce verset 7 est comme l��pigraphe, la devise de tout ce qui va suivre. Il �tablit le principe fondamental de toute la sagesse isra�lite. Qui n�a pas la crainte de l��ternel est incapable d�acqu�rir une connaissance digne de ce nom. Une sagesse qui ne repose pas sur une foi morale en Dieu, ne sera jamais la sagesse. Qui d�daigne cette condition de toute v�ritable science, est un insens� (Psaumes�14.1). Ici, comme dans beaucoup d�autres passages, les termes qui d�signent la folie, l�absence de sagesse, en viennent � exprimer �galement la notion d�impi�t� et d��loignement de Dieu. Par connaissance et science, l�auteur n�entend pas l�intelligence de v�rit�s abstraites et de l�ordre sp�culatif, mais de celles de l�ordre moral et religieux. Le mot �ternel est choisi � dessein?: c�est l��tre tout sage et tout bon qui a donn� � Isra�l sa loi et s�est r�v�l� � lui.

L�instruction, qui renferme un �l�ment de discipline (verset 2, note), est la part du p�re dans l��uvre de l��ducation.

Car elles sont�?: si tu les acceptes.

Une couronne gracieuse. Rien ne sied aux enfants comme la soumission � leurs parents. Voir dans Luc�2.51-52 la gr�ce r�sultant de la soumission.

Que les enfants qui aiment la parure se procurent celle-ci?! Ceci rappelle 1�Pierre�3.3-5.

Sans raison. Quelques-uns traduisent?: Que nous tendions des pi�ges � l�innocent qui l�est en vain. � tort?: voir 1�Samuel�19.5?; 1�Samuel�25.31. Ici, comme souvent, l�auteur pr�te ses propres sentiments � ceux qu�il fait parler et met dans leur bouche les impressions qu�il veut faire partager aux lecteurs.

R�miniscence de l�histoire de Kor� (Nombres�16.30-33), comme dans Psaumes�55.16?; Psaumes�58.10.

Apr�s le meurtre, le pillage.

Fin du verset?: Nous mettrons en commun tout ce que le pillage produira?; puis (d�but du verset) on tirera au sort, pour chacun, les parts qu�on aura faites. Quand m�me tu ne payerais pas tout d�abord de ta personne, tu auras part au butin.

Reprise de l�exhortation verset 10. Suivent ensuite trois consid�rations destin�es � d�tourner le jeune homme de ces dangereuses compagnies?; verset 16?: Ils se proposent un but manifestement tr�s mauvais?; verset 17?: Ils ne sont pas aussi certains de r�ussir qu�ils le pensent?; verset 18?: Et enfin, non seulement ils peuvent ne pas obtenir ce qu�ils se promettent, mais encore ils mettent leur �me en danger.

Ce verset manque dans les Septante, qui le remplacent par �sa�e�59.7?; aussi a-t-on pens� que nous avions ici, dans le texte h�breu, une importation post�rieure du passage d��sa�e. � tort, car notre verset a sa place bien marqu�e dans le contexte. Il se rattache logiquement � ce qui pr�c�de?: leurs pieds correspond � ton pied (verset 15) et � ce qui suit?: r�pandre le sang correspond � leur propre sang (verset 18).

Romains�3.15 cite notre verset, mais peut-�tre d�apr�s �sa�e�59.7, o� il semble d�j� �tre cit�.

Quand les oiseaux voient le filet, ils fuient. Dans les versets 11 � 14 les m�chants ont parl� comme si leurs mauvais coups avaient d�j� r�ussi. Les choses pourraient tourner autrement.

Mais ce qui ne manquera pas d�arriver, c�est leur condamnation finale.

Conclusion

Le gain d�shonn�te� �te la vie, bien loin de l�assurer.

Deuxi�me discours (20-33)

La Sagesse tance ceux qui la m�prisent et leur montre la folie de leur conduite. Les versets 20 et 21 introduisent ce personnage nouveau et le pr�sentent comme un h�raut qui s�adresse � la foule et qui, pour �tre entendu de tous, recherche les endroits les plus fr�quent�s. Les versets 22 � 33 sont le r�sum� de la publication qu�il fait retentir en tous lieux.

La Sagesse, litt�ralement?: les sagesses, pluriel intensif?; la sagesse par excellence, source de toute vraie sagesse.

Dans les rues� Nous ne sommes plus dans la maison paternelle, comme au verset 8. L�enfant a grandi. La sagesse ne lui parle plus par un p�re et une m�re, ses organes dans le domaine de la famille, mais par ses organes publics, les proph�tes, par exemple (Proverbes�29.18). Mais, intentionnellement, l�auteur ne pr�cise pas davantage ce mode de r�v�lation. Les proph�tes, les hommes de Dieu, les sacrificateurs se succ�dent les uns aux autres?; ce sont des voix qui se font entendre pour un temps. La Sagesse, qui les inspire tous, est au-dessus de tous, toujours la m�me. Elle appara�t d�s notre chapitre comme une personne divine et les chapitres 8 et 9 ne feront que pr�ciser et d�velopper ce caract�re.

Carrefours, litt�ralement?: lieux bruyants, tumultueux.

Simples, priv�s de tout bon sens.

Moqueurs, profanes et frivoles.

Insens�s, franchement hostiles � toute vertu.

Voici, je vais faire jaillir�?: Si vous revenez, je ferai jaillir�

Entre ce verset et le pr�c�dent, il faut supposer une pause. Les insens�s ne sont pas revenus � la sagesse. Aussi le ton change-t-il. Le moment viendra o� ces insens�s reconna�tront les avantages de la sagesse, mais ce sera trop tard.

Je tendais la main. Comparez �sa�e�65.2.

Les r�les seront intervertis.

La d�fection?: la r�bellion, l�indocilit�, le fait de se d�tourner du droit chemin.

La s�curit� charnelle des insens�s, qui ne croient au jugement que lorsqu�il a fondu sur eux, est oppos�e � celle des sages, qui est r�elle (verset 33).