Bible Commentaries
Tite 2

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-15

Plan du commentaire biblique de Tite 2

Comment Tite doit exhorter divers ordres de personnes

Vertus chr�tiennes que Tite doit recommander aux vieillards, aux femmes �g�es, aux jeunes femmes, aux jeunes hommes, en se montrant lui-m�me comme un mod�le, afin que les adversaires aient la bouche ferm�e (1-8).

Il doit enseigner aux esclaves la soumission, la fid�lit�, la bonne foi, afin de rendre honorable la doctrine chr�tienne (9, 10).

Verset 1

Comment Tite doit exhorter divers ordres de personnes (1-10)

Comparer sur la saine doctrine, dans les �p�tres pastorales, 1�Timoth�e�1.10, note.

Verset 2

Paul invite Tite � recommander � chaque �ge les vertus qui lui conviennent?; aux vieillards celles qu�ils doivent avoir comme chr�tiens m�ris et ma�tres d�eux-m�mes?; elles se r�sument dans les trois vertus cardinales?: foi, charit�, esp�rance (1�Corinthiens�13.13?; 1�Thessaloniciens�5.8). Si Paul substitue la patience � l�esp�rance, c�est que cela est bien appropri� aux vieillards.� K�bel

Verset 3

Cette recommandation a la m�me sens � peu pr�s que dans 1�Timoth�e�2.10.

Les mots rendus par un ext�rieur convenable � la saintet� peuvent se rapporter �galement � la mise et � la conduite.

Ils signifient litt�ralement?: une tenue qui convient � des personnes consacr�es, � des pr�tres.

Grec?: �?enseignant ce qui est bon?�, par leur exemple (1�Timoth�e�2.12?; comparez 1�Timoth�e�3.11). C�est pr�cis�ment l�inverse de 1�Timoth�e�5.13.

Verset 5

�?Ne soit pas blasph�m�e?�, mais au contraire honor�e (Tite�2.10). Plus les m�urs �taient corrompues dans l��le de Cr�te, plus il importait que les femmes chr�tiennes, par une sainte conduite, �tassent aux adversaires tout pr�texte de calomnie.

Dans cette pens�e l�ap�tre impose aux femmes �g�es le devoir sacr� d�user de toute leur influence aupr�s des plus jeunes, pour qu�il en soit ainsi dans les �glises (Tite�2.4).

Verset 6

Il rel�ve pour les jeunes gens la seule vertu qui ait une importance d�cisive pour leur �ge et leur caract�re, la prudence, l�empire sur eux-m�mes. Ils doivent prouver par leur vie qu�ils sont sous la discipline de l�Esprit et dominent la chair. Si cette vertu leur manque, toutes les �uvres chr�tiennes qu�ils pourront accomplir seront sans valeur.� K�bel

Verset 7

Grec?: �?dans la doctrine de l�incorruptibilit�?�, enseignant une doctrine non corrompue (Tite�2.8?; comparez 1�Timoth�e�1.10, note).

Verset 8

L�adversaire (grec?: �?celui qui vous est contraire?�), n�ayant aucun mal � dire, saura bien en inventer, mais au moins faut-il que ce soit de sa part pure calomnie et qu�il en ait la conscience.

C�est l� le plus beau et le plus puissant t�moignage rendu � l��vangile (Tite�2.10).

Verset 10

Tel est le grand et saint motif de toutes ses exhortations?; l�ap�tre indique aux esclaves qui trouvaient dans leur triste condition bien des obstacles � glorifier leur Dieu Sauveur.

Plus vile est la condition des esclaves, plus la description de leur pi�t� est glorieuse.� Bengel

Paul n�entre du reste pas, au sujet de l�esclavage, dans la question de principe (voir 1�Corinthiens�7.21, note?; 1�Timoth�e�6.1?; 1�Timoth�e�6.2, note?; comparez �ph�siens�6.5-8).

Verset 11

Cette gr�ce est apparue et son effet est d�abord de nous faire renoncer � nos convoitises et de cr�er en nous une vie morale et religieuse, ensuite de nous faire vivre dans l�attente de l�apparition glorieuse du Seigneur (11-13).

Cette gr�ce a eu sa pleine manifestation dans le sacrifice de J�sus-Christ, par lequel il nous a rachet�s, purifi�s, pour que nous lui appartenions en propre. Voil� ce que Tite doit enseigner avec autorit� (14, 15).

La gr�ce de Dieu salutaire � tous les hommes (11-15)

Les belles paroles qui suivent ici les exhortations de l�ap�tre en indiquent le motif tout-puissant et c�est pourquoi il les lie � ce qui pr�c�de par cette particule causative, car.

En effet, la manifestation de la gr�ce salutaire de Dieu, de cette gr�ce qui renferme et communique le salut, ne peut avoir d�autre but final que la compl�te sanctification de l�homme p�cheur?; et ce but, elle l�atteint par degr�s en tous ceux qui la re�oivent avec sinc�rit�?; car elle ne montre pas seulement ce but, elle ne l�impose pas seulement comme une t�che l�gale � remplir, mais elle le fait aimer et par l� m�me elle donne la force d�y parvenir (voir la note suivante).

En disant que cette gr�ce est salutaire � tous les hommes, l�ap�tre ne fait que r�p�ter, en d�autres termes, ce qu�il a d�j� clairement enseign� ailleurs (1�Timoth�e�2.4?; 1�Timoth�e�4.10), c�est-�-dire que, dans l�intention de Dieu, sa gr�ce peut s��tendre � tous et que l��uvre de r�demption qui nous l�a acquise est suffisante pour tous.

Ou bien, par ces paroles, l�ap�tre voulait-il simplement exprimer une autre pens�e qui lui est famili�re, savoir que la gr�ce de Dieu destine le salut, non seulement aux Juifs, mais � tous les peuples indistinctement et faudrait-il y voir une d�claration contre le particularisme juda�sant, que les faux docteurs cherchaient � relever dans les �glises?? C�est possible.

Et l�on exprimerait mieux encore cette pens�e, si l�on traduisait ainsi ce verset?: �?La gr�ce salutaire de Dieu est apparue � tous les hommes?�, par la venue du Sauveur dans le monde et par la pr�dication de son �vangile, qui soit s��tendre � tous. Ce sens est adopt� par plusieurs versions (Vulgate, la Bible anglaise, allemande, etc.).

Verset 12

Grec?: �?Nous �duque?�, nous instruit, nous forme pour toute cette vie chr�tienne dont Paul va indiquer les principaux traits.

Aux convoitises mondaines, c�est-�-dire aux convoitises qui r�gnent dans le monde et qui, si elles ne sont d�racin�es de notre c�ur, nous font d�sirer le monde, ses joies, ses biens.

Grec?: Que nous vivions sagement (ou prudemment, ou avec temp�rance) et justement et pieusement.

La temp�rance, c�est-�-dire la mod�ration, le d�tachement, le renoncement, se rapporte � nous-m�mes?; la justice, qui renferme tous les principes de l��quit�, de l�honn�tet�, de la droiture, s�applique ici aux hommes et � nos relations avec eux?; la pi�t� exprime tous les rapports de l��me avec Dieu, la crainte et l�amour que nous lui devons, une communion intime avec lui. Ainsi, la gr�ce de Dieu doit produire une vie chr�tienne compl�te.

Ces mots?: dans le si�cle pr�sent, qui repr�sentent un temps si court, si incertain et si corrompu, font un contraste frappant avec l�attente signal�e � Tite�2.13.

Verset 13

Cette expression?: attendre l�esp�rance para�t contradictoire en soi et d�ailleurs, l�esp�rance, les chr�tiens l�ont d�j�. Mais elle devient claire si l�on observe que ce mot esp�rance est souvent employ� pour l�objet de l�esp�rance, que Paul d�signe ici lui-m�me �?comme l�apparition de J�sus-Christ?� (comparer Actes�24.15?; Galates�5.5?; Colossiens�1.5?; Romains�8.24).

Paul appelle bienheureuse cette esp�rance, parce qu�elle embrasse � l�avance toutes les f�licit�s de la vie �ternelle.

Le sens de ces derni�res paroles peut �tre sujet � quelque doute. Nous traduisons?: l�apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur J�sus-Christ et non?: �?du grand Dieu et de notre Sauveur J�sus-Christ?�, comme le font plusieurs, parce que cette premi�re version est plus conforme au texte grec (comparer Romains�9.5 note).

Toutefois, le sens de nos versions ordinaires est possible, quoique peu probable. Du reste, cette question que ni la grammaire ni la dogmatique ne d�cident d�une mani�re absolue, se pr�sente fr�quemment en des passages tels que les suivants?: 2�Pierre�1.1?; Jude�1.4?; 2�Thessaloniciens�1.12.

Et si m�me dans les paroles qui nous occupent ici on voulait faire une distinction entre le grand Dieu et le Sauveur J�sus-Christ, ce texte n�en serait pas moins une preuve directe de la divinit� de Christ, puisque la gloire de Dieu est sa gloire.

La position du chr�tien ici-bas est en �tat d�attente?: l��glise attend l�apparition de son Sauveur, qui sera aussi glorieuse pour le Seigneur lui-m�me et pour ses rachet�s que sa premi�re apparition avait �t� humble et remplie d�opprobres et de souffrances (comparer Philippiens�3.20?; Philippiens�3.21).

Cette pens�e, cette attente habituelle est tout ce qu�il y a de plus propre � d�truire en nous �?les convoitises mondaines?� et � y d�velopper la vie chr�tienne et sainte dont l�ap�tre vient de retracer les principaux caract�res (Tite�2.12).

Verset 14

Un peuple �lu, distingu�, qui lui appartienne en propre, comme Isra�l est souvent appel� dans l�Ancien Testament (Deut�ronome�7.6?; Comparer 1�Pierre�2.9?; 1�Pierre�2.10).

Cet adjectif ne se trouve qu�ici. Luther le traduit par cette p�riphrase?: �?un peuple pour sa propri�t�?�.

Le but final de la r�demption, ce qui a port� le Sauveur � se donner pour nous, est clairement expos� dans ces paroles?: Nous racheter, nous purifier, se cr�er un peuple particulier, z�lateur des bonnes �uvres (Tite�2.3?; 8?; �ph�siens�2.10).

Et tout cela est produit par la manifestation de la gr�ce (Tite�2.11?; Tite�2.12).

Une telle vie, riche de tous les fruits de cette gr�ce, est donc le seul signe certain que nous y avons part et que nous appartenons � J�sus-Christ.

Verset 15

Comparer 2�Timoth�e�4.2.

L�autorit� ici recommand�e, la seule dont dispose le serviteur de J�sus-Christ, c�est l�autorit� de la sainte Parole de Dieu, se rendant elle-m�me t�moignage dans la conscience de ceux qui l��coutent (comparer Matthieu�7.29).

N�en donne occasion � personne (1�Timoth�e�4.12)?; car sans cela, m�me la Parole divine n�aurait aucune autorit� dans ta bouche.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Titus 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/titus-2.html.