Bible Commentaries
Jean 4

Nouveau Testament Populaire 1891NT Populaire 1891

versets 1-54

Jean 4:1

SOMMAIRE DE JEAN 4

J�sus � Sychar

Le Seigneur sut que les pharisiens, etc

Ces versets nous disent pourquoi J�sus arr�te momentan�ment son minist�re en Jud�e, et la raison de son d�part en Galil�e. Les pharisiens devenaient jaloux de son influence qui croissait, et le temps n��tait pas propice � un conflit.

Jean 4:4

Comme il fallait qu�il pass�t par la Samarie

Parce que cette r�gion �tait situ�e entre la Jud�e et la Galil�e.

Jean 4:5

De Samarie

Le district, qui incluait l�ancienne ville de Samarie, �tait situ� entre la Jud�e et la Galil�e. Ce district de Samarie �tait compos� de la r�gion anciennement occup�e par la tribu d��phra�m et la demi-tribu de Manass�. Quand les Dix Tribus furent d�port�es � Babylone, le roi Assyrien envoya d�autres tribus pour occuper le pays. Ces tribus se m�l�rent aux Juifs laiss�s dans le pays, et ont en partie adopt� les cultes des Juifs, mais furent d�daigneusement rejet�s par les Juifs quand ces derniers retourn�rent de la captivit�. Depuis cette �poque, l�inimiti� entre les deux races�tait tr�s grande, et les fr�quentations inexistantes. Voir Jean�4:9.

Sychar

Ont peut supposer que ce lieu �tait l�ancienne Sichem, qui eut sa renomm�e dans l�histoire. Ce lieu �tait � soixante km au nord de J�rusalem, et il �tait situ� entre le Mont Garizim et le Mont �bal, les Monts de la B�n�diction et de la Mal�diction, Josu�8:30-35. C�est l� que Jacob a construit son premier autel�; Gen�se�33:18 c�est l� que Joseph fut enseveli dans la terre que lui donna son p�re�; Josu�24:32, et c�est l� �galement que l�alliance d�Isra�l fut renouvel�e, apr�s que Josu� eut conquis Canaan, Josu�24:1. Cette ville fut ensuite appel�e Neapolis, puis Naplouse.

Pr�s du champ que Jacob avait donn� � son fils Joseph

C�est l� que Joseph fut enseveli quand Isra�l revint d��gypte, ses os ayant �t� transport�s selon sa derni�re volont�. Cette tombe existe encore, Jean�4:6.

L� se trouvait le puits de Jacob

Il est encore montr� aux voyageurs, taill� dans le roc, d�un diam�tre d�environ trois m�tres, d�une profondeur d�une trentaine de m�tres, mais il est en partie rempli de d�tritus.

J�sus, fatigu� du voyage, �tait assis au bord du puits

Les puits �taient g�n�ralement entour�s d�une margelle, et recouverts. Le Sauveur s�est assis sur cette margelle, � l�abri du soleil, la sixi�me heure �tant midi.

Jean 4:7

Une femme de Samarie vint puiser de l�eau

Une Samaritaine de la ville de Sychar. On ne sait pas pourquoi elle venait si loin de la ville pour puiser cette eau.

Jean 4:9

Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu � boire�?

Elle a vu que J�sus �tait de la race Juive, par sa tenue, son apparence. L�antipathie entre les Juifs et les Samaritains �tait si intense, qu�ils ne se demandaient jamais le moindre service. La r�plique de la femme n��tait pas un refus � la requ�te du Seigneur, mais l�expression de son �tonnement qu�un Juif puisse demander une faveur � une Samaritaine.

Jean 4:10

Si tu connaissais le don de Dieu, etc

Le grand don de Dieu n�est pas l�eau, pas plus que la paix de l��me, mais Christ lui-m�me, ��le don ineffable de Dieu, �� ce ��Dieu qui a donn� son Fils unique, �� 2�Corinthiens 9.15�; Jean�3:16. Si elle l�avait connu, le Seigneur d�clare�: ��tu lui aurais toi-m�me demand� � boire, et il t�aurait donn� de l�eau vive.��

Observons�:

  1. Que Christ demande une faveur pour pouvoir en donner une plus grande.
  2. Le puits et l�eau sugg�rent la soif de l��me et l�eau de la vie.

L�eau vive

L�eau de la vie. La femme pensait qu�il s�agissait d�eau courante.

Jean 4:11

Seigneur, tu n�as rien pour puiser, etc

Elle �tait profond�ment impressionn�e par ses mani�res et ses paroles, mais elle se trompait sur le sens de ce qu�il lui avait dit.

Jean 4:12

Es-tu plus grand que notre p�re Jacob�?

La question indique encore plus pr�cis�ment sa ferme conviction de la grandeur de cet �tranger. C��tait de Joseph, le fils de Jacob, que les Samaritains d�claraient descendre. J�sus parlait de donner l�eau de la vie�; Jacob, leur grand anc�tre, avait donn� ce puits.

Jean 4:13

Quiconque boit de cette eau aura encore soif

La propre exp�rience de la Samaritaine devait confirmer ces paroles. Nulle chose terrestre ne la satisfaisait longtemps.

Jean 4:14

Celui qui boira de l�eau que je lui donnerai n�aura jamais soif

L�eau dont il est parl� est un don qui est fait � l�humanit�. Elle ne lui est pas donn�e � lui, mais elle est son propre don. Son langage est en permanence celui du Fils de Dieu. Il dit�: ��Je suis la vie�;�� Jean�11:25�; 14.6. ��Venez � moi, vous qui �tes fatigu�s et charg�s, et je vous donnerai du repos�;�� Matthieu�11:28. ��Je suis le pain de vie�;�� Jean�6:35, 48. ��Celui qui croit en moi n�aura jamais soif�;�� Jean�6:35.

Jean 4:15

Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n�aie plus soif

Elle ne peut pas encore comprendre les mots myst�rieux de cet �tranger Juif, mais elle est profond�ment marqu�e, et elle a tr�s bien compris une chose�: si elle pouvait avoir de cette eau, elle n�aurait plus jamais soif.

Jean 4:16

Va, appelle ton mari, et viens ici

La femme a demand� de cette eau�; avant de la recevoir elle doit �tre pleinement consciente de son �tat de p�ch�. Et donc J�sus lui demande une chose lui rappelant sa vie pass�e.

Jean 4:17

Je n�ai point de mari

Les paroles ont eu l�effet d�sir�. Elle a un homme, mais n�a point de mari.

Jean 4:18

Tu as eu cinq maris, etc

Elle a �t� mari�e cinq fois�; le divorce �tait facile � cette �poque, les lois permettant de divorcer ��pour n�importe quelle cause, �� permettant de nombreux changements de partenaires, sans attendre la mort d�un des conjoints. Quelques uns de ses anciens maris �taient peut-�tre morts, mais d�autres �taient certainement des divorc�s. Ses six alliances ne pouvaient repr�senter l�apologie du mariage.

Jean 4:19

Seigneur, je vois que tu es proph�te

Chaque parole prononc�e par J�sus l�a de plus en plus �tonn�e, et lorsque J�sus montre qu�Il conna�t sa vie, elle est alors convaincue qu�il a une connaissance surnaturelle.

Jean 4:20

Nos p�res ont ador� sur cette montagne, etc

En partie pour d�tourner l�attention de sa vie de p�ch�, et en partie pour avoir de J�sus la r�ponse � une grande controverse, elle lui demande o� les hommes doivent rendre leur culte � Dieu. Les Juifs allaient � J�rusalem, au temple. Les Samaritains construisaient leurs temples sur ��cette montagne, �� le Mont Garizim. Notons que la femme adorait l� parce que ��nos p�res�� le faisaient. Les ��p�res�� n�ont pas toujours raison, et encore de nos jours on voit baptiser un enfant, par aspersion, tout simplement parce que ��les p�res�� l�ont fait.

Jean 4:21

Ni sur cette montagne, ni � J�rusalem

Vient maintenant l�annonce de l�une des plus grandes v�rit�s r�v�l�es par Christ, celle que l�endroit importe peu, seule la vraie, l�adoration spirituelle est essentielle.

Jean 4:22

Le salut vient des Juifs

Dans la controverse entre les Juifs et les Samaritains, les premiers �taient plus pr�s de la v�rit�. Les Samaritains adoraient, mais ne connaissaient pas Celui qu�ils adoraient, parce qu�ils rejetaient les proph�tes qui auraient pu les �clairer.

Jean 4:23

L�heure vient, etc

Le temps est proche, dit le Seigneur, o� une adoration de pure forme, ou dans des lieux saints, ne seront plus conformes � la demande du P�re. Il doit �tre ador� avec le c�ur, en esprit et en v�rit�. Un culte spirituel peut lui �tre offert en n�importe quel lieu, l� o� l��me peut s�humilier devant Dieu.

Jean 4:24

Dieu est esprit

Mieux�: ��Dieu est Esprit.�� Cette d�claration est fondamentale. Puisqu�Il est Esprit, il doit recevoir une adoration spirituelle, Lui qui est omnipr�sent.

Jean 4:25

Je sais que le Messie doit venir

Son c�ur a �t� �clair� par la grande esp�rance du monde. Les paroles de J�sus am�nent ses pens�es � cette esp�rance. Il lui a beaucoup parl�; il lui a d�voil� toutes choses, et l�a �clair�e sur des questions difficiles. Elle commence peut-�tre � entrevoir que J�sus est le Messie. J�sus r�pond pour la premi�re fois�: ��Je le suis.��

Jean 4:27

Ses disciples, qui furent �tonn�s de ce qu�il parlait avec une femme

Ses disciples l�ont laiss� seul au puits, pendant qu�ils allaient au village de Sychar acheter de la nourriture. Ils sont �tonn�s de Le voir parler � une femme, et en particulier avec une Samaritaine. Les Juifs consid�raient comme ind�cent de parler � une femme en public, et les Rabbis soutenaient que de parler avec de telles cr�atures inf�rieures �tait au-dessous de la dignit� d�un docteur de la loi. On a ici une illustration de ce qu�a pu apporter l��vangile dans la condition de la femme.

Jean 4:29

Un homme qui m�a dit tout ce que j�ai fait

Il n�a dit que peu de choses sur ce qui concernait la vie de cette femme, mais sa conscience lui en a certainement dit plus. Elle devine qu�il sait tout sur elle, et elle exag�re naturellement en disant�: ��Il m�a dit tout ce que j�ai fait.��

Jean 4:32

J�ai � manger une nourriture que vous ne connaissez pas

��L�homme ne vivra pas de pain seulement.�� Deut�ronome�8:3�; Matthieu�4:4�; Luc�4:4. Le Seigneur qui a pu survivre quarante jours dans le d�sert sans nourriture, dans l�exaltation de l��me caus�e par son bapt�me et la descente du Saint-Esprit, pouvait �galement oublier la faim corporelle alors qu�il versait l�eau de la vie sur une pauvre �me assoiff�e.

Jean 4:33

Quelqu�un lui aurait-il apport� � manger�?

Ils ne peuvent imaginer une nourriture spirituelle, une manne c�leste, le pain de vie. Cependant, longtemps auparavant, le proph�te avait dit�: ��m�me celui qui n�a pas d�argent, venez, achetez et mangez.�� �sa�e�55:1.

Jean 4:34

Ma nourriture est de faire la volont� de celui qui m�a envoy�

Le Sauveur d�clare que de faire la volont� de Dieu est sa nourriture. C�est sa joie et sa force. Ce n�est pas une charge, c�est un rafra�chissement.

Jean 4:35

Il y a encore quatre mois jusqu�� la moisson

La moisson commence vers le milieu Avril en Palestine. On devait donc � ce moment �tre � la mi-d�cembre. Mais la moisson des �mes �tait d�j� pr�te.

Levez les yeux

Il n�y a pas de doute qu�il d�signait les Samaritains qui accouraient maintenant en foule pour le rencontrer, voir Jean�4:39.

Jean 4:36

Celui qui moissonne re�oit un salaire

L�image est pr�cise. Le moissonneur re�oit des gages, et il en sera ainsi de celui qui moissonnera des �mes�; il ne sera pas pay� en monnaie terrestre, ou en renomm�e, ou par un titre, mais par le bonheur de faire une �uvre noble, et il obtiendra la couronne de vie, brillant parmi les �toiles.

Jean 4:37

Autre est celui qui s�me, et autre celui qui moissonne

C��tait l� un proverbe commun, fond� sur l�exp�rience humaine, sur les choses et la v�rit� du monde. Combien de fois un pasteur patient a sem�, pour voir au cours d�une mission un �vang�liste en moissonner les r�sultats�!

Jean 4:38

Je vous ai envoy�s moissonner ce que vous n�avez pas travaill�

Le verbe ��envoyer�� est au pass�, et se r�f�re � un �v�nement ayant eu lieu avant l�anecdote qui est racont�e. Les disciples ont baptis� des foules, ��plus que Jean�;�� Jean�4:1, ce qui a fait dire aux disciples de Jean�: ��tous vont � lui.�� Jean�3:26. Ils ont baptis� ceux qui �taient le fruit du travail de Jean-Baptiste. Jean�4:2.

Jean 4:40

Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver

Ils insistent pour qu�il s�attarde aupr�s d�eux. Une invitation �trange pour des gens d�un village samaritain, vis-�-vis d�un Juif. Il �tait aussi �trange qu�un enseignant Juif accepte l�invitation.

Jean 4:41

Un beaucoup plus grand nombre crurent � cause de sa parole

Ils ont vu et entendu d�eux-m�mes.

Jean 4:42

Nous savons qu�il est vraiment le Sauveur du monde

� la femme, J�sus avait dit qu�il �tait le Christ. Maintenant, en le confessant, suite � son enseignement, plusieurs mois avant la confession de Pierre, les Samaritains proclament qu�il est le Christ, le Sauveur, et pas seulement des Juifs, ni des Juifs et des Samaritains, mais du monde.

Jean 4:46

Un officier du roi, dont le fils �tait malade

Le mot Grec traduit par ��officier du roi�� est Basileukos, de Basileus, un roi, et il implique bien quelqu�un impliqu� avec la royaut�. Ce pouvait �tre Chuza, l�intendant d�H�rode. Luc�8:3.

Jean 4:47

Il alla vers lui, et pria... de gu�rir son fils

Notons que�:

  1. Cet homme a d�j� la ��foi comme un grain de s�nev頻 en J�sus�; Matthieu�17:20�; Luc�17:6.
  2. cette foi l�am�ne � rechercher l�aide de J�sus�;
  3. pour s�assurer de cette aide il vient en personne, au lieu d�envoyer des serviteurs�;
  4. bien qu�il ait pens� que j�sus pouvait gu�rir son fils, il ne pouvait imaginer que J�sus puisse le faire sans venir au chevet du malade�;
  5. il pensait que ce serait trop tard si le fils mourrait avant la venue de J�sus. Le chemin de sa foi n��tait pas encore parfait.

Jean 4:48

Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point

L�officier du roi, dans sa douloureuse d�tresse, avait un peu de foi, due seulement � la renomm�e des ��miracles et des prodiges.�� Sa foi �tait encore imparfaite, loin derri�re la sainte confiance des Samaritains. Il faisait partie de cette classe de ceux dont la cr�dulit� d�pend des signes ext�rieurs.

Jean 4:50

Va, ton fils vit

Ces paroles sont celles du Fils de Dieu. Il n�y a aucune h�sitation, aucun doute. La fa�on dont le Seigneur prononce ces mots a suffi pour remplir de conviction le c�ur du p�re �plor�. Ce miracle est un grand exemple de ce que fait notre Sauveur, qui ne veut pas �teindre un tison fumant, de la m�me fa�on que sa r�primande � la Samaritaine n�avait pas pour but de briser le roseau meurtri. La petite �tincelle de foi dans le c�ur de cet homme va se transformer en une flamme claire et puissante, qui va l��clairer et le r�conforter, lui, mais aussi ceux de sa maison.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 4". "Nouveau Testament Populaire 1891". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ntp/john-4.html.