Bible Commentaries
Matthieu 15

Nouveau Testament Populaire 1891NT Populaire 1891

versets 1-39

Matthieu 15:1

SOMMAIRE DE MATTHIEU 15

Des Pharisiens et des scribes vinrent de J�rusalem

Sans doute des repr�sentants de ces corps qui venaient pour contrarier l�influence de Christ, comparer Marc�7:1-13. Ils �taient toujours les pires opposants de J�sus.

Matthieu 15:2

Pourquoi tes disciples transgressent-ils�?

Non la loi de Mo�se, mais la tradition des anciens, qui avait beaucoup plus d�autorit� sur les Pharisiens que la loi �crite.

La tradition des anciens

Se pr�sentant comme �tant des pr�ceptes jamais inscrits dans les �critures, mais transmis depuis le temps de Mo�se et des anciens par des moyens oraux. Ces pr�ceptes �taient appel�s�: ��la loi sur les l�vres, �� et font partie du Talmud. Ils �taient des ajouts � la parole �crite, voir Galates�1:14.

Car ils ne se lavent pas les mains

Les Juifs orthodoxes insistaient sur le lavage des mains avant le repas, non pour en enlever la salet�, mais parce qu�ils auraient pu toucher une chose d�clar�e impure. Ce commandement �tait purement traditionnel, mais il �tait si rigoureusement observ� que le Rabbi Akiba, emprisonn� par les Romains, avec une quantit� d�eau seulement suffisante pour �tre maintenu en vie, pr�f�ra l�utiliser pour ses ablutions, et il mourut de soif.

Matthieu 15:3

Et vous, pourquoi transgressez-vous�?

Le Seigneur ne r�fute pas leur accusation, mais stigmatise le mal, en leur montrant que leurs traditions humaines les conduisent � rompre la loi �crite de Dieu.

Matthieu 15:4

Car Dieu a dit

Voir Exode�21:17.

Celui qui maudira, etc

Les Dix Commandements promettaient une longue vie � ceux qui honorent leur p�re et leur m�re. Ici le Seigneur cite le ch�timent de celui qui ne les honore pas. Sur nul point Mo�se n�a davantage insist� que sur le respect pour les parents.

Matthieu 15:5

Mais vous, vous dites

Suivant votre tradition, vous dites une chose qui est juste le contraire de la loi de Dieu, Marc�7:11. Les scribes disaient qu�un Juif pouvait, en appelant ses biens ��Corban, �� c�est � dire une offrande � Dieu, �tre d�gag� de son devoir envers ses parents, m�me si ces biens n��taient pas ensuite utilis�s � l�usage sacr�. Ainsi, par un artifice, on pouvait d�tourner la loi sur le respect des parents. Le Talmud fournit ainsi une curieuse perversion du commandement. La Mischna dit�: ��Celui qui maudit son p�re ou sa m�re n�est pas coupable, � moins que cette mal�diction n�ait �t� faite avec la mention expresse du nom de l��ternel.��

Matthieu 15:6

Vous annulez ainsi la parole de Dieu

Il en est de m�me dans le Pharisianisme moderne. La tradition de l��glise conduit � des dogmes qui sont � c�t� des commandements de Dieu. La corruption de la simplicit� de la premi�re chr�tient� est due � la tradition humaine qui l�a suivie.

Matthieu 15:7

Hypocrites

Le mot ainsi traduit peut repr�senter aussi bien celui qui se trompe, que le trompeur, mais c�est toujours une r�primande.

�sa�e a bien proph�tis� sur vous

�sa�e�29:13.

Matthieu 15:8

Ce peuple

Les Juifs. La citation provient de �sa�e�29:13.

Son c�ur est �loign� de moi

Le c�ur est l�essentiel de la v�ritable adoration, s�il est enti�rement donn� � Dieu. M�me les formes exig�es par Dieu sont sans valeur, s�il n�y a pas l�ob�issance du c�ur.

Matthieu 15:9

C�est en vain qu�ils m�honorent

Citation de �sa�e�29:13. Cette adoration est vaine, vide, sans profit, car ils enseignent

des pr�ceptes qui sont des commandements d�hommes

Cette r�primande aux Pharisiens, qui ont ajout� � la loi de Mo�se de nombreux pr�ceptes humains, s�applique �galement � tous les religieux modernes, qui ont modifi� ou fait des ajouts aux paroles de Christ et des ap�tres. Toute chose qui ne se trouve pas dans le Nouveau Testament poss�de ce caract�re. Ce qui est rajout� vient des hommes, et non de Dieu. Le pieux adorateur doit se r�f�rer au Nouveau Testament pour l�exercice de sa religion, et rejeter toute ordonnance ou doctrine qui ne peut s�y trouver.

Matthieu 15:10

Ayant appel� � lui la foule

Dans le but de montrer � cette foule que les Pharisiens qui exposaient la loi n�en n�avaient pas compris le sens r�el.

Matthieu 15:11

Ce n�est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l�homme

La loi Mosa�que interdisait aux Juifs de manger ce qui �tait d�clar� impur, dans le but d�enseigner le besoin de puret� morale. Les Rabbis ont ajout� de stricts pr�ceptes pour pr�venir le moindre contact avec la puret� selon les rites, mais se souciaient peu de la puret� morale. Christ montre qu�un c�ur pur est bien plus important que la puret� de la nourriture qui entre dans l�estomac. Les Pharisiens de toute �poque ont attach� une plus grande importance � la lettre qu�� l�esprit, au symbole plus qu�� ce qu�il signifie.

Ce qui sort de la bouche, c�est ce qui souille l�homme

Les paroles impures qui indiquent un c�ur impur. Ce n�est pas ce que nous mangeons qui nous souille devant Dieu, mais c�est ce que nous disons. Voir Matthieu�15:18-23.

Matthieu 15:12

Les Pharisiens ont �t� scandalis�s

Ils n��taient pas d�accord. Ils insistaient que J�sus �tait contre la loi, alors que c��tait la tradition qu�il rejetait.

Matthieu 15:13

Toute plante

Une v�rit� g�n�rale, qui ici se r�f�re aux doctrines qui ne sont pas de Dieu, telle ��la tradition des anciens.��

Matthieu 15:14

Laissez-les

Les Pharisiens. Ses disciples �taient troubl�s par leur opposition.

Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles

Ils pr�tendent �tre les guides spirituels du peuple, alors qu�ils sont eux-m�mes spirituellement aveugles. Un aveugle ne peut conduire s�rement un autre aveugle.

Matthieu 15:15

Explique-nous cette parabole

Il s�agit de l�image utilis�e en Matthieu�15:11.

Matthieu 15:17

Puis est rejet�

Ce qui est mang� passe � travers le corps, puis s�en va. Cela ne souille pas l��me.

Matthieu 15:18

Vient du c�ur

La nature �motive, l�esprit. Les mauvaises actions proviennent de mauvaises pens�es�; les mauvaises paroles sont l�expression de ces mauvaises pens�es. Elles indiquent un c�ur p�cheur, et font un homme p�cheur, ou souill�.

Matthieu 15:21

J�sus... se retira dans le territoire

Comparer Marc�7:24-30.

Tyr et Sidon

Elles �taient les deux principales villes de Ph�nicie, sur la c�te de la mer M�diterran�e. Tyr �tait � environ trente-cinq km au sud de Sidon, et � environ 170 km � vol d�oiseau, au nord-ouest de J�rusalem. � l��poque de David et Salomon, Tyr �tait le principal port de mer au monde. Elle fut plus tard prise par les Babyloniens, les Perses, et Alexandre, mais encore � l��poque de Christ, elle �tait une grande cit� commerciale. Depuis lors le port s�est ensabl�, et on ne peut y trouver que l�ombre de sa grandeur pass�e. C��tait une ville pa�enne, dans une r�gion pa�enne. C�est le seul exemple que nous ayons du minist�re du Seigneur en dehors des limites de la Palestine.

Matthieu 15:22

Voici, une femme canan�enne

Le nom de Canaan �tait la plus ancienne appellation de ce pays, et tous les habitants pa�ens en �taient souvent appel�s canan�ens, quelle que soit leur origine. Marc nous dit que la femme �tait grecque, syro-ph�nicienne, c�est � dire qu�elle vivait dans le district de Syrie, appel� la Ph�nicie, Marc�7:26.

Aie piti� de moi

Elle avait un bienfait � demander pour sa fille, ou peut-�tre en r�alit� pour elle-m�me, car la mis�re de sa fille �tait devenue la sienne.

Seigneur, Fils de David

Il est remarquable que deux des plus brillants exemples de foi rencontr�s dans le minist�re de Christ aient �t� montr�s par des Gentils, celle du centenier, Matthieu�8:8-10, et celui de cette femme. Le fait que cette derni�re s�adresse � J�sus comme ��fils de David, �� montre qu�elle connaissait les proph�ties concernant le Christ, et qu�il devait �tre le fils de David.

Ma fille est cruellement tourment�e par le d�mon

Plus justement, ��un d�mon.�� Voir la note sur ��Matthieu�8:28��.

Matthieu 15:23

Il ne lui r�pondit pas un mot

Ni il la repousse, ni il lui fait une r�ponse favorable. Il y avait des raisons pour l�h�sitation, mais il n�y a pas de doute que son but �tait de lui faire mis�ricorde, voir la note sur ��Matthieu 15?: 24��. Il attendait, de fa�on � exposer une grande le�on.

Matthieu 15:24

Je n�ai �t� envoy� qu�aux brebis perdues de la maison d�Isra�l

La mission personnelle du Seigneur �tait les Juifs. Lors de la premi�re instruction, il a dit � ses ap�tres de n�aller que vers les Juifs, Matthieu�10:6. Il devait �tre impossible d��vang�liser les Gentils sans avoir mis de c�t� les coutumes Juives, la loi de Mo�se. Il �tait donc dans le plan divin que le Fils puisse ��garder la loi sans tache�� durant son minist�re. Ce n�est que lorsque les Juifs l�ont crucifi� que ��l�acte des ordonnances a �t� clou� � la croix.�� Colossiens�2:14. Le ��mur de s�paration�� �ph�siens�2:14, entre Juifs et Gentils a �t� renvers�, et tout a �t� pr�par� pour la Grande Instruction qui ordonnait � ses disciples ��d�aller par tout le monde et pr�cher la bonne nouvelle � toute la cr�ation, �� Marc�16:15.

Matthieu 15:25

Elle vint se prosterner devant lui

Au lieu d��tre d�courag�e par les paroles de Christ, elle devint encore plus insistante.

Matthieu 15:26

Il n�est pas bien de prendre le pain des enfants

Elle savait que lorsque J�sus comparait les Juifs � des enfants de la famille de Dieu, et les pa�ens � des chiens, il ne faisait que se conformer au langage coutumier d�un Juif. Il voulait �prouver jusqu�au bout la grandeur de sa foi. L��vangile fut offert d�abord aux Juifs, puis � tous.

Matthieu 15:27

Oui, Seigneur

Observons qu�elle acquiesce de bon c�ur � la d�claration de Christ�: il n�est pas normal que les chiens soient nourris avant les enfants.

Les petits chiens mangent les miettes

Le mot pour ��miettes�� [psichion] est un diminutif, et veut dire ��petites miettes.��

Matthieu 15:28

Femme, ta foi est grande

Nous pouvons voir comment s�est manifest�e la grandeur de sa foi.

  1. Elle vint � Christ � cause de difficult�s.
  2. Elle a pers�v�r� quand sa pri�re semblait �tre repouss�e.
  3. Elle a encore plaid� quand des obstacles se sont pr�sent�s.
  4. Elle a attendu aux pieds du Seigneur jusqu�� ce qu�elle ait re�u mis�ricorde.

Une telle foi est toujours r�compens�e.

Sa fille fut gu�rie

Marc, qui ajoute quelques �l�ments omis par Matthieu, nous dit que la femme rentra dans sa maison, et trouva sa fille, non dans des convulsions, mais couch�e sur le lit, gu�rie, suite � la foi et aux pri�res de sa m�re, Marc�7:30.

Matthieu 15:29

J�sus quitta ces lieux

Le temps que J�sus est rest� dans cette r�gion est inconnu.

Matthieu 15:30

Alors s�approcha de lui une grande foule

Sur la montagne o� il s��tait retir� pour un peu de repos et de solitude, Matthieu�15:29.

Matthieu 15:31

Elle glorifiait le Dieu d�Isra�l

Ils �taient Juifs, mais ils vivaient sur la fronti�re, avec quelques fois des id�es pa�ennes. Les miracles de Christ les am�nent � louer et glorifier l��ternel.

Matthieu 15:32

Je suis �mu de compassion pour cette foule

� cause du fait que pour le trouver dans cette montagne, beaucoup n�avaient pas eu de nourriture normale depuis trois jours.

Matthieu 15:33

Comment nous procurer assez de pains�?

Ceci n��tait pas dit par ignorance du pouvoir cr�atif du Seigneur, mais probablement pour lui sugg�rer un renouvellement de son miracle. Ils ne pouvaient avoir oubli� les �v�nements rapport�s en Matthieu�14:15-21.

Matthieu 15:35

Il fit asseoir la foule par terre

Non sur l�herbe, comme dans Matthieu�14:19, car ils �taient dans une r�gion d�nud�e, s�che, comme l�est la plus grande partie de la Jud�e aujourd�hui.

Matthieu 15:38

Quatre mille

Au lieu de cinq mille lors du pr�c�dent miracle.

Matthieu 15:39

Il se rendit dans la contr�e de Magadan

Il est mont� dans la barque pour �chapper � la foule. Ce village �tait sur la c�te occidentale du lac, � cinq km au nord de Tib�riade. Certaines versions parlent de Magdala. Marc parle de Dalmanutha, Marc�8:10. La raison en est qu�il alla dans le voisinage de ces trois endroits, qui �taient proches les uns des autres.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 15". "Nouveau Testament Populaire 1891". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ntp/matthew-15.html.