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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-21
1 � 13 La foi en J�sus-Christ, victorieuse du monde, fond�e sur le t�moignage de Dieu qui nous donne la vie �ternelle
Croire que J�sus est le Christ n�est pas simplement, dans la pens�e de l�ap�tre, croire en J�sus-Christ; par ces mots, il reprend sa pol�mique contre ceux qui s�paraient l�homme J�sus du Christ divin (comparer 1 Jean 2:22; 1 Jean 4:2; 1 Jean 4:3, note, 1 Jean 4:15, note).
Mais ici comme partout, il revient imm�diatement aux pr�suppositions et aux cons�quences pratiques de cette foi. Ainsi la foi en J�sus comme Christ prouve la r�g�n�ration. Celui qui la poss�de est n� de Dieu; et comme celui qui est n� de Dieu aime, cela va sans dire, Celui qui l�a engendr�, il aime aussi celui qui est n� de lui. Sa foi est la source de son amour pour ceux qui sont les enfants du m�me P�re (1 Jean 4:20; 1 Jean 4:21).
Dans toute cette exhortation � l�amour fraternel (1 Jean 3:11 et suivants; 1 Jean 4:7 et suivants), Jean suppose constamment que cet amour est le fruit de la foi (1 Jean 4:7, 2e note). Mais ici il affirme de mani�re � �carter toute erreur, qu�il entend un amour sp�cial et d�une nature toute divine, qu��prouvent ceux qui sont n�s de Dieu, pour leurs fr�res �galement n�s de lui, pour ceux qu�il appelle, au verset suivant : les enfants de Dieu.
Jusqu�ici l�ap�tre a fait de l�amour fraternel un signe du v�ritable amour pour Dieu (1 Jean 4:20; 1 Jean 4:21); maintenant il �nonce la proposition inverse.
L�amour pour Dieu qui consiste � pratiquer ses commandements est la pierre de touche de l�amour fraternel.
L�amour qui n�accomplit pas toute la volont� de Dieu envers nos fr�res n�est qu�un vain et st�rile sentiment, qui fait plus de mal que de bien, parce qu�il ne nous porte pas � aimer �?en �uvre et en v�rit�?� (1 Jean 3:18).
Nous n�aimons vraiment nos fr�res que lorsque nous aimons Dieu, et dans la proportion o� nous l�aimons et lui ob�issons. Et tout cela n�a lieu que lorsque nous sommes �?n�s de lui?� (verset 1).
1 Jean 2:3; 1 Jean 2:4, Jean 14:15; Jean 14:21. L�amour produit toujours l�ob�issance.
Comparer Matthieu 11:30.
Les commandements de Dieu sont tr�s p�nibles � ceux qui ne l�aiment pas (verset 3), et qui sont incapables de les accomplir (Romains 8:7).
Quant aux enfants de Dieu, la seule chose qui pourrait les leur rendre p�nibles (grec : �?pesants?�), ce serait l�opposition du monde (1 Jean 2:15; 1 Jean 2:16, note), soit au dehors, soit au dedans d�eux; mais tout ce qui est n� de Dieu (verset 1), ce qui est anim� de son Esprit, p�n�tr� de son amour, remporte la victoire sur le monde, sur ses s�ductions ou ses menaces (1 Jean 4:4).
Et le moyen par lequel nous remportons cette victoire, c�est notre foi (verset 4), mais une foi qui a pour objet le Fils de Dieu (verset 1, comparez Jean 20:31), le tout-puissant Sauveur auquel elle nous unit intimement. Notre chef a d�j� vaincu le monde et il nous rend participants de sa victoire (Jean 16:33).
Par ces mots, Jean revient au grand principe exprim� au verset 1, et, apr�s avoir ainsi attribu� toutes choses � la foi, il va en montrer le fondement.
Grec : Celui-ci, ce J�sus pr�sent� au verset 5 comme l�objet de la foi, est celui qui est venu avec (grec moyennant) de l�eau et du sang; non avec (ou dans) l�eau seulement, mais avec (ou dans) l�eau et le sang.
En ces termes, Jean caract�rise le Sauveur auquel notre foi doit s�attacher pour �tre victorieuse du monde.
Celui qui est venu, ce participe pass� montre que l�ap�tre pense au fait historique de l�apparition de J�sus. C�est ce fait qu�exprime toujours le verbe venir dans la langue de notre ap�tre.
Les mots : avec de l�eau et avec du sang doivent donc s�entendre de faits qui ont marqu� dans la carri�re terrestre du Christ; ils d�signent son bapt�me et sa mort sur la croix. On a voulu y voir la mention du bapt�me et de la c�ne institu�s par Christ. Si telle avait �t� la pens�e de Jean, il aurait d� �crire : Celui qui vient avec de l�eau et avec du sang; et m�me ce dernier terme serait bien insolite pour d�signer la c�ne.
Enfin, il n�y a pas lieu d�admettre, avec Augustin et les anciens interpr�tes, une allusion au trait de la Passion du Sauveur rapport� Jean 19:34. Si l�ap�tre rel�ve sp�cialement le bapt�me de J�sus et son supplice sanglant, c�est que le premier a inaugur� son �uvre r�demptrice, le second l�a consomm�e. Et dans ces deux circonstances, Dieu l�a proclam� son Fils et l�a fait conna�tre comme tel (Jean 1:31-34; Jean 8:28; Jean 19:32-36).
Jean ajoute : non avec l�eau seulement, mais avec le sang; le Christ n�a pas seulement re�u le bapt�me, il a subi la mort de la croix.
Cette affirmation est oppos�e aux enseignements des faux docteurs que Jean combat (1 Jean 2:22; 1 Jean 4:1-3) Ceux-ci pr�tendaient qu�au moment du bapt�me, le Christ, le Fils de Dieu s��tait uni � l�homme J�sus, mais l�avait abandonn� avant sa mort. L�ap�tre affirme, au contraire que le Fils de Dieu est mort, que sa mort, aussi bien que son bapt�me, fait partie de l��uvre messianique, que la foi qui sauve, c�est la foi au Fils de Dieu, qui s�est solidaris�, par le bapt�me, avec notre humanit� p�cheresse et qui a donn� pour elle sa vie sur la croix.
Et qu�est ce qui certifie au croyant l�efficacit� de l��uvre accomplie par le Fils de Dieu ? Le t�moignage du Saint-Esprit. C�est l�Esprit que en rend t�moignage, dit Jean. Il entend par l�Esprit non la vie spirituelle du croyant, mais l�Esprit de Dieu tel qu�il a agi d�s la Pentec�te dans le c�ur des disciples de Christ pour les r�g�n�rer, en faisant de la vie et de la mort de leur Sauveur les moyens de produire en eux une vie nouvelle. En la cr�ant et en l�entretenant en eux, l�Esprit rend t�moignage de l�efficacit� de l��uvre de Christ, il l�atteste aux yeux du monde et il �difie la foi des disciples sur le fondement in�branlable d�une exp�rience intime.
L�Esprit rend ce t�moignage, il le rend avec une puissance irr�sistible, parce que l�Esprit est la v�rit�, Il l�est, comme Christ l�est lui-m�me (Jean 14:6), en tant qu�il est �?la vie?�, la vie de Dieu manifest�e et communiqu�e aux hommes, et, par cons�quent, la r�alit� supr�me.
Confirmation du verset pr�c�dent (car).
Notre foi repose sur le triple t�moignage de l�Esprit, de l�eau et du sang (voir la note pr�c�dente).
Et ces trois sont unanimes (grec), sont pour le seul et m�me but, tendent � un but unique; leur t�moignage se rapporte au m�me fait, il fonde la certitude que J�sus est le Fils de Dieu et le Sauveur qui nous rend victorieux du monde (verset 5).
Dans le texte re�u la teneur des versets 7, 8 est accrue par une interpolation c�l�bre dans l�histoire du texte du Nouveau Testament : �?Car il y en a trois qui rendent t�moignage dans le ciel : le P�re, la Parole et le Saint-Esprit, et ces trois-l� sont un. Et il y en a trois qui rendent t�moignage sur la terre : l�Esprit, l�eau et le sang, et ces trois se rapportent � un?�.
Les mots en italique sont inauthentiques. Ils ont leur origine dans une fausse interpr�tation des versets 6, 7 (d�but du verset).
Quelques �crivains anciens (Cyprien) ont vu dans les trois qui rendent t�moignage, une allusion � la Trinit�. Cette interpr�tation, d�abord �crite en marge d�un manuscrit, aura �t� admise dans le texte par un copiste ignorant.
Ces paroles ne se trouvent dans aucun manuscrit grec, except� dans un qui date du seizi�me si�cle, et dans un gr�co-latin du quinzi�me si�cle. Elles manquent �galement dans presque toutes les versions anciennes, dans tous les P�res de l��glise grecque, qui auraient eu tant d�int�r�t � les produire dans les controverses ariennes, et chez beaucoup d��crivains de l��glise latine, tels que Tertullien, Hilaire, Ambroise, Augustin, J�r�me.
Elles apparaissent pour la premi�re fois vers la fin du cinqui�me si�cle dans des versions latines en Afrique, puis, d�s le dixi�me si�cle dans les manuscrits de la Vulgate.
Dans le Nouveau Testament grec imprim� par Erasme, elles ne furent point admises pour les �ditions de 1516 et 1519; elles ne jouirent de cette faveur que dans l��dition de 1622, d�o� elles pass�rent dans les �ditions de Robert �tienne, de B�ze et des Elz�vir, c�est-�-dire dans le texte re�u d�s lors.
Luther ne les a jamais accept�es dans sa version allemande et ce ne fut que longtemps apr�s sa mort, en 1581, qu�elles y furent introduites.
Calvin adopte cette le�on tout en reconnaissant combien elle est contestable, mais le commentaire qu�il en donne montre assez combien elle est peu en harmonie avec la pens�e de l�ap�tre. Elle l�interrompt, en effet, et cela pour y ajouter une id�e dogmatique qui, ici, n�a aucun sens. Enfin, on sait que jamais la doctrine de la Trinit� n�a �t� formul�e de cette mani�re pendant l��re apostolique. C�est par ces raisons historiques et ex�g�tiques que tous les critiques de nos jours rejettent du texte la glose qui nous occupe.
D�apr�s une disposition de la loi, � laquelle Jean pensait sans doute d�j� en parlant des trois t�moins (verset 7), et qu�il rappelle positivement ici, le t�moignage des hommes, solennellement rendu en justice, �tait re�u lorsque les d�clarations de deux ou trois t�moins concordaient (Deut�ronome 17:6; Deut�ronome 19:15; Matthieu 18:16; Jean 8:17).
Or, si le t�moignage des hommes nous inspire une confiance qui forme notre conviction, que sera-ce du t�moignage de Dieu qu�il a rendu de son Fils, et qui repose sur le triple fondement indiqu� par l�ap�tre (verset 6) ?
D�autres traduisent : �?car voici le t�moignage de Dieu, c�est qu�il a rendu t�moignage � son Fils?�; le t�moignage de Dieu consiste dans le t�moignage qu�il a rendu � son Fils.
Celui qui croit au Fils de Dieu n�a pas seulement le t�moignage que Dieu a rendu au Sauveur � son bapt�me, dans toute sa vie sur la terre, et � sa mort (versets 6, 9), mais il a ce t�moignage au dedans de lui, vivant, intime, personnel. Il fait l�exp�rience du t�moignage que le Saint Esprit rend � J�sus-Christ comme Sauveur (verset 6, note).
Aucune n�gation ne saurait �branler, aucun doute faire d�faillir sa foi. Toutes les autres preuves peuvent avoir leur utilit�, mais il n�en a plus besoin pour son salut (comparer Romains 8:16, note)
C�est se mettre en contradiction directe avec Dieu, le faire menteur, que de ne pas croire apr�s avoir connu le t�moignage qu�il a rendu de son Fils. Cette incr�dulit� volontaire est un p�ch� qui entra�ne la condamnation (Jean 3:18).
Ce t�moignage, dont Jean indique le magnifique contenu (verset 11), n�est pas un autre que celui dont il a parl� jusqu�ici (versets 6-9). Il le consid�re seulement � un autre point de vue, c�est a dire dans l�exp�rience des croyants.
Pour eux, le t�moignage de Dieu est irr�cusable, �vident, parce qu�il porte sur un fait actuellement accompli en eux : Dieu nous a donn� la vie �ternelle : (verset 11) celui qui a le Fils a la vie, il le sait, il ne peut en douter (verset 12). Mais comme cette vie �ternelle est tout enti�re et exclusivement en son Fils (verset 11), il en r�sulte n�cessairement que quiconque n�a pas le Fils de Dieu ne saurait avoir la vie.
Le texte re�u (majuscules) place les mots : � vous qui croyez au Fils de Dieu, apr�s : je vous ai �crit; et � la fin du verset il porte : et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu.
Par ces paroles l�ap�tre r�sume tout ce qu�il vient de dire (versets 6-12) et indique clairement le but de toute son �p�tre, comme il le fait � la fin de son �vangile (Jean 20:31).
Il �crit afin d�affermir ceux qui croient dans l�assurance de la vie �ternelle. Ils savent qu�ils la poss�dent actuellement : ils le savent, d�une part, par le t�moignage de Dieu (versets 6-9), d�autre part, par l�exp�rience qu�ils en ont en eux-m�mes (verset 10). Cette affirmation est r�p�t�e trois fois solennellement ci-dessous : nous savons (versets 18, 19, 20).
La possession de la vie �ternelle (versets 6-12) nous donne l�assurance (grec) envers Dieu qu�il nous �coute, et qu�il accorde � ses enfants toutes les gr�ces qu�ils lui demandent, pourvu que ce soit selon sa volont� (verset 14).
En effet, comment Celui qui a donn� le plus, ne donnerait-il pas aussi le moins ?
Mais, malgr� la puissance de cette raison, l�ap�tre en produit une plus imm�diate encore, celle de l�exp�rience, ou des faits : nous savons que Dieu �coute ou exauce la pri�re, parce que, si souvent d�j� et de toutes mani�res, il nous a accord� ce que nous lui avons demand� (verset 15).
Tel nous para�t �tre le sens du verset 15. D�autres le traduisent ainsi : �?Et si nous savons qu�il nous �coute, nous savons (aussi) que nous avons (recevrons, le pr�sent mis pour le futur) les choses que nous lui avons demand�es?�. Raisonnement par trop na�f !
La pri�re du chr�tien pour lui-m�me (versets 14, 15) devient n�cessairement pri�re pour ses fr�res, au moyen de la communion intime et vivante qui les unit et qui confond leurs int�r�ts �ternels dans un m�me amour.
Ainsi tout fid�le qui voit son fr�re p�cher et qui l�aime, deviendra son intercesseur aupr�s de Dieu; et il a ici la mis�ricordieuse promesse qu�il rendra � cette �me la pardon et la vie. Il demandera et il lui donnera la vie.
Quel est le sujet de ce dernier verbe ? Les uns r�pondent : Dieu, et la plupart de nos versions introduisent ce mot dans le texte. Mais il est plus naturel de donner aux deux verbes le m�me sujet : le fr�re qui prie, dont il est encore question � la fin du verset. Il donnera la vie � celui pour qui il interc�dera, en lui procurant par sa pri�re le pardon et le secours de Dieu (comparer Jacques 5:15). Telle est, d�apr�s l�ap�tre, la puissance de la pri�re, qu�elle met le croyant, pour ainsi dire, en possession de la toute-puissance de Dieu. � une condition toutefois : c�est que le p�cheur pour lequel on prie ne p�che pas d�un p�ch� � la mort.
Que faut-il entendre par l� ? Non pas un acte isol�, une transgression quelque grave qu�elle soit de la loi de Dieu, et dans laquelle un chr�tien serait tomb� par faiblesse, par manque de vigilance, ou par l�entra�nement d�une tentation; mais ce p�ch� � la mort r�v�le un �tat de mort spirituelle o� est arriv�e une �me qui a connu la v�rit� et commenc� de vivre la vie nouvelle.
Une longue suite de p�ch�s volontaires, la n�gligence des moyens de gr�ce, les s�ductions du monde, peuvent amener un tel �tat, qui a beaucoup de rapport avec le p�ch� contre le Saint-Esprit (Matthieu 12:31; Matthieu 12:32). Alors, toute communion avec Dieu ayant cess� par l�abandon du Sauveur, l��me devient �trang�re aussi � la communion fraternelle et �chappe aux influences b�nies de l�intercession.
Jean ne d�fend pas de prier pour ce p�ch�-l� mais il ne le commande pas : Je ne dis pas (grec) qu�il prie pour ce p�ch�-l�. Et comme il arrive rarement que l�homme ait une connaissance suffisante et une conviction bien fond�e d�un tel �tat d��me chez son fr�re, il convient de ne faire usage de cet avertissement de l�ap�tre qu�avec une extr�me prudence et selon les conseils d�une vraie charit�.
Pour rassurer les chr�tiens sinc�res, mais toujours faillibles, l�ap�tre ajoute : (verset 17) Sans doute, toute iniquit�, tout ce qui est contraire � la volont� de Dieu (1 Jean 2:29; 1 Jean 3:7), est p�ch�, et le chr�tien, qui pratique la justice selon que son Dieu Sauveur est �?juste?� (1 Jean 3:7), ne doit pas le tol�rer dans sa vie; mais il peut, malgr� tout, se trouver chez lui tel p�ch�, qu�il reconna�t, dont il se repent, que Dieu pardonne et qui d�s lors ne d�truit point le principe de la vie, n�est point � la mort (1 Jean 1:9; 1 Jean 2:1).
� la redoutable alternative du p�che qui m�ne � la mort (verset 16), l�ap�tre oppose la certitude (nous savons) du salut assur� � quiconque est n� de Dieu (comparer H�breux 6:4 et suivants avec H�breux 6:9 et suivants).
Il ne p�che point, et par cons�quent, il n�est pas expos� � commettre le p�ch� qui m�ne � la mort. Cette affirmation absolue : il ne p�che point, est en contradiction avec ce que l�ap�tre vient de conc�der (verset 17), que dans toute vie chr�tienne il y a des iniquit�s qui sont des p�ch�s. Il n�est pas n�cessaire, pour lever la contradiction, de sous-entendre : il ne p�che point �?d�un p�ch� qui m�ne � la mort?�, et par une conclusion inverse : celui qui commet ce p�ch� n�est pas n� de Dieu.
Il suffit de consid�rer que celui qui est n� de Dieu l�est par la foi et ne jouit de l�immunit� que lui conf�re cette naissance de Dieu que pour autant qu�il demeure par la foi en Dieu (comparer 1 Jean 3:6; 1 Jean 3:9, notes).
Mais si, par la foi, il se maintient dans sa position d�enfant de Dieu, il se garde lui-m�me (texte re�u, Weiss, d�apr�s Codex Sinaiticus, majuscules) ou : le garde, s�attache � lui, c�est-�-dire � Dieu (Tischendorf, Westcott-Hort Nestle d�apr�s B. A).
Et le malin, c�est-�-dire le diable, ne le touche point, ou, comme d�autres traduisent, il n�a aucune prise sur lui. On peut dire de lui ce que le Ma�tre disait de soi-m�me (Jean 14:30).
Nouvelle expression de l�assurance que poss�dent ceux qui sont de Dieu, n�s de lui (verset 18); mais aussi, dans l��tat du monde corrompu, un s�rieux motif de vigilance et d�humilit�.
Grec : le monde g�t dans le mal. Ce dernier mot peut signifier en grec le mal moral, ou le malin, le d�mon. Plusieurs lui donnent cette signification, qu�il a au verset 18, et dans 1 Jean 2:13-14; Jean 3:12, ils traduisent : est au pouvoir du malin.
D�autres estiment que le verbe : �tre gisant dans est plus favorable au premier sens.
Le monde g�t dans le mal, mais nous savons que le Fils de Dieu est venu ! Grand et consolant contraste, qui subsisterait m�me s�il fallait admettre la variante de A : Et nous savons. Il est venu et il est l� : telle est la signification pr�cise du verbe grec qui se retrouve Jean 8:42.
De m�me que les sens sont pour nous le moyen de percevoir le monde visible, que la raison est l�organe par lequel nous nous mettons en possession des v�rit�s qui appartiennent � ce monde, de m�me le Fils de Dieu, venu sur la terre, a donn� � ceux qui lui ouvrent leur c�ur un sens nouveau, l�intelligence (spirituelle) pour conna�tre le V�ritable et tout ce qui vient de lui.
Ce sens intime, c�est la foi, op�r�e par le Saint-Esprit, et qui nous met en communion avec Dieu. Jean appelle cette communion �tre dans le V�ritable. Mais nous ne sommes dans ce V�ritable que parce que nous sommes en J�sus-Christ, seul M�diateur de notre communion avec Dieu. Jean, qui avait, comme Isra�lite, connu le vrai Dieu d�s son enfance, confesse n�avoir re�u l�intelligence pour le conna�tre comme le V�ritable, que depuis qu�il est en J�sus-Christ (Jean 14:6; Jean 14:9-10).
Ces paroles se relient aussi � ce qui pr�c�de (versets 18, 19) concernant la pr�cieuse assurance que nous avons de la vie �ternelle (verset 13). L�ap�tre exprime cette assurance par ce mot trois fois r�p�t� : (versets 18, 19, 20) �?Nous savons !?�
Dans la note qui pr�c�de, nous avons deux fois appliqu� � Dieu, le P�re, l��pith�te : le V�ritable, et pour maintenir l�harmonie de la pens�e de Jean nous inclinons � rattacher au m�me sujet la troisi�me d�claration : C�est lui, Dieu, qui est le Dieu v�ritable, etc.
Ceux qui la rapportent � J�sus-Christ en donnent pour raisons :
De son c�t�, l�opinion contraire s�appuie sur les observations suivantes :
Ce dernier avertissement, plein d�une tendre et paternelle affection, n�est pas dirig� contre le retour � l�idol�trie ext�rieure, dans le culte pa�en. Le danger d�une telle rechute ne devait gu�re exister pour des chr�tiens aussi avanc�s que l��taient les destinataires de l��p�tre. Ces idoles sont oppos�es au Dieu v�ritable (verset 20).
Ce sont donc les fausses id�es de Dieu que les hommes se font en tout temps. Celui qui n�a pas le Fils de Dieu pour Sauveur n�a point Dieu (1 Jean 2:23); et l��tre imaginaire qu�il croit adorer dans le ciel, n�est qu�une idole.
Mais il ne faudrait pas limiter au domaine de la pens�e le p�ril contre lequel l�ap�tre met ses fr�res en garde. Les idoles n��taient pas seulement des repr�sentations erron�es de Dieu, mais les passions diverses qui les poussaient � transgresser les commandements divins (1 Jean 2:4), � ha�r leurs fr�res (1 Jean 2:9), � aimer le monde (1 Jean 2:16).