Bible Commentaries
2 Samuel 2

versets 1-32

1 � 4

Lors m�me que les promesses divines lui assuraient la succession de Sa�l, David consulte l��ternel pour savoir si le moment est venu de prendre possession de la royaut� et quelle doit �tre la r�sidence d�o� il �tablira son pouvoir.

H�bron �tait d�s le temps des patriarches l�une des villes les plus importantes du midi de la Palestine. C��tait une ville sacerdotale.

Comme Sa�l avait �t� reconnu et install� par le peuple � Guilgal, apr�s l�onction qu�il avait re�ue de Samuel (1 Samuel 11:15), ainsi David est proclam� roi par le peuple de Juda, qui se sent honor� de poss�der un roi tir� de son sein et dont il conna�t, la valeur. Cette onction fut sans doute donn�e � David par la main de l�un des Anciens du peuple ou du grand sacrificateur; elle commen�a � le mettre en possession effective de la souverainet� � laquelle lui avait donn� droit l�onction de Samuel.

Et David envoya� Cette d�marche de David aupr�s des habitants de Jab�s, en reconnaissance de ce qu�ils avaient fait pour Sa�l (1 Samuel 31:11-13), �tait d�une habile politique. Par ce t�moignage officiel de satisfaction, il rendait hommage � la personne du roi d�funt et se pr�sentait � tout Isra�l comme son nouveau souverain.

8 � 11

Abner s��tait enfui de Guilboa avec les restes de l�arm�e et avait sans doute pass� avec eux de l�autre c�t� du Jourdain pour se soustraire aux Philistins, qui s��taient empar�s de toute la plaine occidentale du Jourdain (1 Samuel 31:7).

Isboseth �tait le quatri�me fils de Sa�l. Son vrai nom �tait Esch-Baal : le feu de Baal (1 Chroniques 8:33; 1 Chroniques 9:39), ce qui peut signifier : celui qui consume Baal et ses hauts-lieux. S�il en est ainsi, ce nom concorde avec celui de son fr�re a�n� Jonathan, J�hova l�a donn�, tandis que si on l�entendait, comme on l�a fait souvent, dans le sens de homme de Baal, il faudrait admettre un �trange changement de conviction religieuse chez Sa�l. Ce nom d�Esch-Baal s�explique selon plusieurs par la substitution du mot boscheth, honte, confusion, � celui de Baal; voir dans l�histoire de G�d�on un exemple de cette substitution (Juges 6:32 et 2 Samuel 11:21). Mais on peut expliquer aussi le nom d�Isboseth par le r�le ins�parable qu�a jou� ce fant�me de roi depuis sa fuite de Guilboa, o� son p�re et ses fr�res avaient p�ri vaillamment, jusqu�� sa triste fin.

Mahana�m, � l�est du Jourdain, dans le pays de Galaad (Gen�se 32:2).

De Galaad, Abner �tendit graduellement la souverainet� du fils de Sa�l sur le territoire des tribus septentrionales situ�es � l�ouest du Jourdain, � mesure qu�il les d�livra de l�occupation des Philistins.

Assuriens. Aucune contr�e en Isra�l ne portant ce nom, on a fait nombre de suppositions pour l�expliquer, parmi lesquelles la moins improbable nous para�t �tre celle qui voit ici le nom l�g�rement alt�r� de la tribu d�Asser, au nord de la Palestine. Les autres noms sont rang�s dans l�ordre du nord au sud. Jizr�el d�signe ici toute la vaste plaine de ce nom, s��tendant dans les tribus d�Issacar et de Zabulon.

Tout Isra�l : sauf Juda.

C�est sans doute du moment o� cet affranchissement du nord fut achev� que l�auteur fait dater les deux ans du r�gne d�Isboseth. En effet, la fin de ces deux ans para�t avoir co�ncid� avec la fin du r�gne de David, � H�bron, sur la tribu de Juda seule. Il s��tait donc �coul� cinq ans avant qu�Abner e�t reconquis sur les Philistins tout le pays du nord.

12 � 17

La conqu�te du nord accomplie, Abner pr�tend �tendre aussi la royaut� du fils de Sa�l sur la tribu de Juda. De l� sa marche sur Gabaon, vers la fronti�re nord de Juda; Joab, g�n�ral de l�arm�e de David, est envoy� contre lui. Ces deux g�n�raux tenaient aux deux familles royales rivales. Abner �tait le cousin de Sa�l, et Joab le fils d�une s�ur de David, nomm�e Ts�ruja (1 Chroniques 2:16). Joab, qui para�t ici pour la premi�re fois, a jou� un r�le important dans toute la vie de David, son oncle.

L��tang de Gabaon. Le lieu o� se trouvait cet �tang est encore aujourd�hui reconnaissable. Sur un versant de la colline o� s��l�ve maintenant le village de El-Djib (Gabaon), se trouve une source abondante sortant d�un rocher; elle remplissait autrefois un grand bassin rectangulaire de 20 m�tres de longueur et de 11 de largeur, dont les murs sont encore visibles, quoique en partie ruin�s; Gu�rin trouva le sol de l�ancien �tang ensemenc� de bl�. C�est sans doute ce m�me r�servoir qui est appel� dans J�r�mie 41:12 : le grand �tang qui est � Gabaon.

Abner, pour �viter l�effusion du sang, propose un combat singulier, dont l�issue tragique n�amena aucune solution, la victoire �tant rest�e ind�cise, et qui fut le signal d�une bataille g�n�rale (verset 17).

18 � 23 mort d�Asa�l

Ce fait est racont� en d�tail, car il devait avoir les suites les plus graves.

Les trois fils de Ts�ruja. En g�n�ral, les fils ne sont point nomm�s d�apr�s leur m�re. Ici la chose s�explique par l��troite parent� de Ts�ruja avec David.

Prends sa d�pouille. Si tu veux absolument un troph�e, choisis la d�pouille d�un autre. Abner craint d��tre oblig� de se d�faire d�Asa�l, il redoute de mettre entre Joab et lui une haine implacable (2 Samuel 3:27).

Avec le bout de la hampe; litt�ralement : l�arri�re de sa lance garni sans doute d�une pointe de fer qui p�t se planter en terre (1 Samuel 26:7). Abner tenait sa lance horizontalement, et ne fit que la pousser violemment en arri�re sans se retourner contre Asa�l qui le suivait de pr�s. On voit par 1 Chroniques 11:26 qu�Asa�l �tait un des trente h�ros de l�arm�e de David. Il voulait faire un acte d��clat.

24 � 31 poursuite de l�arm�e vaincue

Guib�ath-Amma, la colline d�Amma.

En face de Guiah : ces localit�s sont inconnues; mais ces d�tails indiquent chez le narrateur une parfaite connaissance des lieux et de toute la sc�ne.

D�sert de Gabaon : probablement l��tendue de pays non cultiv�e et couverte de broussailles entre Gabaon et Rama.

Les Benjamites formaient le noyau de l�arm�e d�Isra�l; voir d�j� le verset 15.

Ne sais-tu pas que, si tu nous pousses � bout, nous allons recommencer le combat de la position avantageuse que nous occupons, et qu�il y aura ainsi des flots de sang r�pandus ?

Si tu n�avais pas parl� : Si le premier tu n�avais pas prononc� des paroles de paix, la poursuite aurait continu� toute la nuit.

Dans la Plaine :du Jourdain.

Le Bithron. Ce mot signifie fissure et d�signe probablement une gorge montant de la plaine du Jourdain sur le plateau oriental, dans la direction de Mahana�m.

Donn�es tr�s d�taill�es confirmant l�exactitude du r�cit.

Hommes de Benjamin, qui avaient un int�r�t particulier � soutenir la maison de Sa�l, leur concitoyen.

Hommes d�Abner, qui �taient venus avec Abner depuis les tribus du nord.

L�enterr�rent. Ils ne firent que de le d�poser provisoirement dans le tombeau de sa famille et repartirent imm�diatement pour aller annoncer la nouvelle de la victoire � David. Il n�y avait entre le champ de bataille et H�bron qu�une quarantaine de kilom�tres qu�ils purent franchir depuis midi jusqu�au lendemain matin. S�il s�agissait d�une nuit autre que celle qui suivit le jour de la bataille, on ne comprendrait pas pourquoi ce d�tail serait relev� comme quelque chose de remarquable.