Bible Commentaries
2 Timothée 4

versets 1-22

1 � 5 Timoth�e doit remplir fid�lement son minist�re

C�est ainsi que nous traduisons d�apr�s une variante qui a pour elle la plupart des autorit�s et est admise par les critiques les plus �minents.

Le texte re�u porte : �?selon son apparition et son r�gne?�, c�est-�-dire quand il appara�tra dans son r�gne. Quoi qu�il en soit, la pens�e du retour de Christ et de son r�gne glorieux, ainsi appel�e en t�moignage, avec celle du jugement des vivants et des morts, devait ajouter un grand poids � la solennelle adjuration que l�ap�tre prononce, en y faisant intervenir le nom de Dieu et de J�sus-Christ. 2 Timoth�e 4:2 indique l�objet de cette adjuration.

En tout temps, que les circonstances te paraissent favorables ou f�cheuses, que tu y sois dispos� ou que tu y r�pugnes, que l�on t�entende volontiers ou � contrec�ur, pr�che la Parole.

Que dirait donc l�ap�tre d�un pr�dicateur qui laisserait lier sa parole � certains lieux, certains jours, certaines heures, certaines formes, en dehors desquels sa mission ne serait plus l�gitime et dans le bon ordre !

Toute cette activit�, qui exige tant de fid�lit� et de force, ne doit jamais s�accomplir dans un z�le amer, mais avec des sentiments de compassion et de douceur pour ceux qui errent. Et il ne s�agit pas, afin de les ramener et de les �difier, de faire sur eux une passag�re impression, mais de les �clairer par l�instruction. D�autres traduisent avec doctrine, selon la v�rit� de l��vangile (2 Timoth�e 4:3).

Comparer 1 Timoth�e 1:10, note.

Ce temps qui doit venir, c�est ce que l�ap�tre appelle ailleurs �?les derniers jours?� (2 Timoth�e 3:1; 1 Timoth�e 4:1).

Sur la saine doctrine, comparez 1 Timoth�e 1:10, note.

Ou �?propres convoitises?�

Ces faux docteurs se trouveront en tr�s grand nombre, car l�ap�tre dit proprement : ils les amoncelleront, et cela, comme ce mot l�indique encore, sans discernement.

Une d�mangeaison d�entendre des choses agr�ables rend bien, par une p�riphrase, la pens�e de l�ap�tre; mais il dit litt�ralement, en r�unissant 2 Timoth�e 4:3 et 2 Timoth�e 4:4 �?Ils ne supporteront point la saine doctrine,��tant chatouill�s d�ou�e, ils s�assembleront des docteurs selon leurs convoitises, et ils d�tourneront l�ou�e de la v�rit�?�. En sorte que ce mot : chatouill�s d�ou�e correspond � celui-ci : leurs propres convoitises, et forme un contraste absolu avec la v�rit�.

Comparer 1 Timoth�e 1:4, note; 2 Timoth�e 4:7, note.

C�est ainsi qu�on appelait, d�j� alors, des ministres missionnaires sans poste fixe, allant de lieu en lieu pour pr�cher et �difier (�ph�siens 4:11; Actes 21:8).

Mais ici on sent qu�en parlant de l��uvre d�un �vang�liste l�ap�tre accentue ce mot et en presse la belle signification : un h�raut de la bonne nouvelle.

Plan

6 � 22 communications personnelles

Le principal motif (car) pour Timoth�e de rendre son service accompli, c�est que, par suite de la mort imminente de l�ap�tre, il va se trouver seul � la t�che et investi d�une plus grande responsabilit�.

Grec : �?Je sers d�j� d�aspersion?�, touchante expression dont l�image est emprunt�e aux usages des sacrifices (comparer Philippiens 2:17, note.) Le pr�sent indique que l�ap�tre consid�re sa mort comme r�solue, certaine. Quel argument � l�appui de son exhortation (2 Timoth�e 4:5) !

Comparer 1 Timoth�e 6:12, note.

Comparer Actes 20:24. Son espoir d�alors est maintenant r�alis�.

Ces mots : couronne de justice, juste Juge, ne signifient point que Paul attend�t cette gloire comme une justice qui lui f�t due; mais il �tait assur� que le m�me Dieu qui lui avait fait les promesses de sa gr�ce est fid�le et juste pour les accomplir (1 Jean 1:9, note; comparez H�breux 6:10).

Cette justice est en son Dieu, non en lui-m�me; de l� sa parfaite assurance. Peut-�tre aussi Paul oppose-t-il cette justice divine � la cruelle injustice des hommes qui allaient le mettre � mort.

L�image d�une couronne, par laquelle il exprime la gloire du ciel pour continuer l�image du 2 Timoth�e 4:7, le prix du combat, de la course, revient souvent dans les �crits apostoliques (1 Corinthiens 9:25; Jacques 1:12; 1 Pierre 5:4; Apocalypse 2:10).

Quelle consolation, � la mort, quand ce n�est point la pr�somption des propres m�rites, mais un sentiment humble et reconnaissant de la mis�ricorde de Dieu et de la gr�ce de J�sus-Christ qui force de parler ainsi. On va � la mort comme � la victoire, quand on a bien combattu toute sa vie. Ce n�est pas un homme qui parle ici, c�est la charit� d�un ap�tre qui encourage son disciple, c�est le tendresse d�un p�re qui console son fils, c�est l�humilit� d�un chr�tien qui rend gloire � Dieu.� Quesnel

L�ap�tre donne ici un signe magnifique auquel on doit reconna�tre les fid�les : c�est qu�ils aiment l�apparition de J�sus-Christ. Et certainement, partout o� il y a une foi vivante, elle ne permet pas aux c�urs de se refroidir dans le monde, mais elle les �l�ve � l�esp�rance de la r�surrection. Il montre donc aussi que tous ceux qui sont adonn�s au monde, qui aiment cette vie fugitive, qui se soucient peu du retour de Christ, qui ne d�sirent point sa pr�sence, se privent par l� de la gloire immortelle. Malheur donc � cette torpeur qui p�se sur nous, qui nous emp�che de penser s�rieusement au retour du Seigneur vers lequel devraient tendre tous nos d�sirs !� Calvin

Ce m�me D�mas que Paul appelait son �?compagnon d��uvre?� (Phil�mon 1:24; comparez Colossiens 4:14) Il avait donc quitt� Paul � Rome par crainte des dangers et des renoncements. Raison de plus pour l�ap�tre de d�sirer la pr�sence de son fid�le Timoth�e (2 Timoth�e 4:9; comparez 2 Timoth�e 1:4).

Comparer 2 Timoth�e 4:15, note.

Crescens est un nom inconnu. Tite remplissait probablement cette mission.

Colossiens 4:14.

Colossiens 4:10. Minist�re ou (grec) service.

C�est le compagnon de voyage de Paul (Actes 20:4; Actes 3:12; �ph�siens 6:21; Colossiens 4:7).

Tous ces changements survenus dans l�entourage de l�ap�tre depuis ses autres lettres de Rome, prouvent que celle-ci fut �crite beaucoup plus tard et parlent pour une seconde captivit� (voir l�introduction).

Le mot traduit par manteau signifie aussi un portemanteau, dans lequel, comme on l�a pens�, Paul d�sirait que Timoth�e serr�t ses livres et ses parchemins pour les lui apporter.

Ces derniers �taient probablement des manuscrits auxquels il attachait un grand prix, et dont il voulait disposer avant de mourir.

Ces derniers mots montrent � la fois de quelle nature �taient les maux que cet Alexandre avait caus�s � l�ap�tre, et pour quel motif il en parle ici � son disciple. Cela explique aussi les s�v�res paroles du 2 Timoth�e 4:14. Si le mal fait � Paul e�t �t� personnel, il l�aurait support� sans se plaindre; bien plus, ici m�me il prie pour des hommes dont il avait eu tant � souffrir (2 Timoth�e 4:16).

Mais quant � celui qui, par inimiti� contre Dieu, a r�sist� pour lui-m�me et pour d�autres � la v�rit� divine, Paul lui d�nonce le juste jugement de Dieu, comme il le faisait ailleurs dans les m�mes circonstances, (Galates 5:12, note) et il n�y a rien l� qui demande un apologie.

Seulement il ne faut pas lire avec le texte re�u : �?Que le Seigneur lui rendre selon ses �uvres?� ! mais bien : �?le Seigneur lui rendra?�, ce qui est tout autre chose. Ostervald, par une infid�lit� � son texte, avait d�j� trouv� juste sans le savoir.

Dans une premi�re comparution, pendant cette captivit� actuelle. Cette d�fense para�t avoir eu pour r�sultat de retarder sa condamnation, (2 Timoth�e 4:17) sans pourtant la rendre moins certaine (2 Timoth�e 4:6).

Les amis d�un accus�, d�apr�s le droit romain, pouvaient para�tre avec lui en justice, et d�poser ce qu�ils savaient en sa faveur; les amis de Paul eussent pu du moins l�assister de leur sympathie; mais la peur de l�opprobre ou du danger les avait �loign�s.

Comparer 2 Timoth�e 4:15, note et Actes 7:60.

Accomplissement de la promesse du Seigneur, (Matthieu 10:19; Matthieu 10:20) dont ses disciples de tous les temps ont si souvent fait la pr�cieuse exp�rience.

Soit d�un juge qui lui en voulait, soit de N�ron, soit simplement du danger, ou, mieux encore, de la mort. C�est ainsi que Calvin entend cette image.

�uvre mauvaise des adversaires, de leurs emb�ches. M�me s�ils parviennent � le faire mourir, les paroles qui suivent montrent combien l�ap�tre du Seigneur se sent �lev� au-dessus de leur puissance.

Actes 18:2-3; Actes 18:18; Actes 18:26; Romains 16:3; 1 Corinthiens 16:19.

2 Timoth�e 1:16.

Actes 19:22; Romains 16:23.

Actes 20:4; Actes 21:29.

Paul, dans son voyage de C�sar�e � Rome, ne toucha ni � Corinthe ni � Milet; il s�agit donc d�un autre voyage et d�une autre captivit� de l�ap�tre (voir l�introduction).

Toutes ces personnes, membres de l��glise de Rome, et que Paul avait encore la libert� de voir, ne sont nomm�es qu�ici. Linus est probablement celui que les P�res de l��glise d�signent comme le premier �v�que de Rome.

Paul comprend tout particuli�rement dans ce dernier v�u, outre son disciple bien-aim�, l��glise d��ph�se qui lui �tait ch�re, et � laquelle Timoth�e communiquait sans doute les lettres de Paul. Combien ce dernier adieu dut �tre pr�cieux � tous !