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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-16
Cette �p�tre devait �tre pour Tite non seulement une source d�instructions relatives au gouvernement des �glises, mais aussi une sorte de lettre de cr�ance aupr�s des troupeaux. De l� le soin que Paul prend d�y inscrire ses titres apostoliques (Romains 1:1, note; 1 Corinthiens 1:1, note; Galates 1:1, note), ce qui �tait n�cessaire, non pour son disciple, mais pour les �glises, et surtout pour assurer la position de Tite vis-�-vis des docteurs juda�sants (Tite 1:10) qu�il avait � combattre.
Paul indique m�me clairement l�objet de son apostolat : c��tait la foi des �lus de Dieu, � laquelle ils parviennent par la connaissance de la v�rit�, mais d�une v�rit� divine, morale, agissant sur la conscience et sur le c�ur non moins que sur l�intelligence, en sorte qu�elle produit la pi�t� (1 Timoth�e 2:15, note), n��tant jamais donn�e � l�homme comme simple objet de sp�culation.
Le mot selon est diversement interpr�t� : Paul est ap�tre de J�sus-Christ concernant la foi de �lus,�ou en conformit� avec cette foi et cette connaissance de la v�rit�. De quelque mani�re qu�on l�entende, ce mot revient � indiquer le vrai objet de l�apostolat, non sans une id�e de pol�mique contre les faux docteurs.
Toute foi, toute connaissance de la v�rit� et toute pi�t� a pour dernier but cette vie �ternelle, dont l�esp�rance fait la force du croyant ici-bas, m�me au milieu des plus p�nibles renoncements (Colossiens 1:5).
Ce que Dieu a promis, c�est �?la vie �ternelle?� (Le que pourrait aussi se rapporter � �?connaissance de la v�rit�?�, mais ce rapport est moins naturel).
Il faut entendre par les temps �ternels, les temps les plus anciens, l�histoire de la r�demption commen�ant avec la promesse faite � �ve (Gen�se 3:15); car Paul parle de promesse, et cette expression ne saurait d�signer le dessein de Dieu qui a pr�c�d� la fondation du monde (�ph�siens 3:9; 2 Timoth�e 1:9).
Sa Parole a pr�cis�ment pour objet la vie �ternelle qu�il avait promise (Tite 1:2); car sa Parole est l��vangile de sa gr�ce, et Dieu a manifest� cette Parole en ses propres temps (1 Timoth�e 2:6), � l��poque marqu�e par sa sagesse, apr�s avoir promis cette manifestation d�s les temps anciens.
Paul voit ainsi dans cet accomplissement m�me une preuve que Dieu ne ment pas dans ses promesses (comparer H�breux 6:18).
Confi�e selon son commandement expr�s (comparer Galates 1:1, note; 1 Timoth�e 1:1).
Comparer 1 Timoth�e 1:2.
Paul aime � appeler son disciple son v�ritable enfant selon la foi, soit parce qu�il l�avait enfant� � cette foi par la Parole de Dieu, soit parce qu�il lui �tait cher comme un fils � son p�re.
Mais en m�me temps il met ce disciple sur un pied d��galit� avec lui par cette foi m�me, qui leur est commune.
Comparer Romains 1:7, note
Ce commencement de l��p�tre indique clairement quel �tait le but de l�ap�tre en l��crivant.
En disant � son disciple pour quelle raison il l�a laiss� en Cr�te, il va lui fournir toutes les directives n�cessaires � l�accomplissement de sa difficile mission. Il lui conf�re une partie de son autorit� apostolique pour r�gler dans les �glises de Cr�te (voir l�Introduction) ce qu�il n�avait pu achever lui-m�me, et en particulier pour qu�il �tablisse dans chaque ville des anciens, ou pasteurs.
On a souvent conclu de cette derni�re parole que la nomination des anciens devait appartenir, non aux troupeaux, mais � des �v�ques repr�sentant les ap�tres. Mais les �v�ques des temps apostoliques sont les anciens eux-m�mes, comme cela ressort avec la derni�re �vidence de notre passage (Tite 1:5; Tite 1:7; comparez Actes 20:17; Actes 20:28).
Les ap�tres n�ont jamais r�gi les �glises que par les �glises, comme le prouve le livre des Actes, aussi bien que les �p�tres; et l�histoire eccl�siastique des premiers si�cles �tablit tout aussi clairement que le peuple de l��glise savait faire usage de ce droit sacr� qui lui a �t� enlev� dans la suite (1 Timoth�e 4:14 note).
Tite ne doit �tablir d�anciens que s�il s�en trouve qui aient les caract�res suivants (voir ce type du v�ritable ancien 1 Timoth�e 3:1-7; notes; 2 Timoth�e 2:2, note).
Comparer 1 Corinthiens 4:1, note.
Non rempli de lui-m�me, arrogant, litt�ralement �?ne se plaisant point � lui-m�me?� (comparer 2 Timoth�e 3:2).
Il doit retenir la fid�le parole, la Parole de l��vangile, la Parole de Dieu; qui est selon la doctrine, c�est-�-dire conforme � l�enseignement transmis par l�ap�tre (comparer 2 Timoth�e 3:14). Cette derni�re seule est fid�le, parce qu�elle ne trompe pas et qu�elle est digne de toute confiance.
Nous avons vu ce que Paul entend par �?la saine doctrine?� (1 Timoth�e 1:10, note), selon laquelle les anciens doivent �tre capables et d�exhorter et de convaincre (note suivante; 1 Timoth�e 1:10, note).
Le mot que nous rendons, faute de mieux, par convaincre, a souvent un sens juridique, comme dans cette expression : �?convaincre de p�ch�?� (Jean 16:8, note); il signifie aussi reprendre, censurer (Tite 1:13; 2 Timoth�e 4:2).
Plan
II. Les faux docteurs que Tite doit reprendre s�v�rement
Ils ont surtout d�entre les Juifs, ils ne se soumettent � aucun ordre, vains discoureurs qui s�duisent les �mes et ruinent des familles, enseignant l�erreur en vue d�un gain honteux, d�j� caract�ris�s par un de leurs po�tes (10-12).
Tite doit les reprendre s�v�rement afin de les ramener � la foi et de les d�tourner des fables et des ordonnances humaines concernant certains aliments�; car tout est pur pour les purs, mais tout est souill� pour les hommes corrompus qui confessent Dieu des l�vres et le renient par leurs �uvres (13-16).
10 � 16 les faux docteurs que Tite doit reprendre s�v�rement
Soit des Juifs proprement dit, soit des chr�tiens juda�sants qui n�avaient gu�re admis des v�rit�s de l��vangile que ce qu�il en fallait pour s�ing�rer dans les �glises et y exercer une funeste influence (voir l�introduction � l��p�tre aux Colossiens, et l�introduction aux �p�tres pastorales).
Ou : �?qui ne se soumettent � aucun ordre, vains discoureurs, s�ducteurs des esprits?�.
Soit en les confondant par la puissance de la v�rit� (comparez Matthieu 22:34), soit par une rigoureuse discipline qui leur interdise la parole dans les assembl�es. Il va sans dire que l�ap�tre ne conseille ni la violence ni la pers�cution, moyens impies de d�fendre la v�rit�, et qu�on a trop souvent voulu justifier par des paroles telles que celle-ci.
Grec : �?Qui renverse (ou ruinent) des maisons enti�res?�. La fin de ce verset pourrait faire penser � une ruine temporelle; il est plus probable, cependant, qu�il s�agit de la foi de ces familles perverties par l�erreur. La cause de cette ruine n�est donc pas le gain honteux (honteux par les moyens employ�s pour l�obtenir), mais le faux enseignement.
Ces paroles sont d�un po�te philosophe, Epim�nides, de Gnossus en Cr�te, qui vivait au VIe si�cle avant J�sus-Christ, et auquel ses contemporains attribuaient le don de proph�tie.
L�ap�tre pr�f�re tirer d�abord ce s�v�re jugement de la bouche m�me d�un Cr�tois, afin de froisser moins la susceptibilit� nationale; mais ensuite il le confirme et en d�duit pour Tite une cons�quence pratique (Tite 1:13).
L�histoire rend �galement t�moignage de cette d�pravation des m�urs cr�toises, auxquelles les Juifs ne s��taient que trop conform�s (Tite 1:10; Tite 1:14; comparez l�introduction).
Comparer 1 Timoth�e 1:4, note 1 Timoth�e 4:7; 2 Timoth�e 4:4.
Ces ordonnances ou commandements d�hommes sont les prescriptions pharisa�ques ajout�es � la loi de Mo�se, ou bien les ordonnances c�r�monielles de cette loi elle-m�me, qui, impos�es � des pa�ens convertis comme indispensables � leur salut, devenaient par l� des commandements d�hommes, contraires � la v�rit� (comparer �sa�e 29:13; Matthieu 15:7-9; Colossiens 2:22).
Ces paroles sur la puret� et la souillure sont amen�es par ce que Paul vient de dire des �?ordonnance des hommes?� (Tite 1:14), qui avaient principalement rapport � l�abstention de certains aliments.
La pens�e exprim�e par l�ap�tre se trouve d�j� dans les paroles de J�sus-Christ : (Matthieu 15:11) Tout ce que Dieu a cr�� est pur en soi (Romains 14:20; 1 Timoth�e 4:4); l�usage que l�homme en fait ne le souille pas, et l�abstention ne le purifie pas, car c�est au dedans qu�est la souillure, dans l�entendement et dans la conscience; c�est l� ce qui doit �tre purifi� par la r�g�n�ration.
Cette v�rit�, devenue banale tant elle est �vidente, est pourtant toujours m�connue par les religions humaines, et m�me au sein du christianisme, d�s que les hommes m�connaissent le p�ch� et la gr�ce.
D�un autre c�t�, on abuse aussi chaque jour de cette parole de l�ap�tre, en l�appliquant � l�usage et � la jouissance de choses dont on veut faire l�aliment de ses convoitises. Dans ce sens, personne n�est pur, tous courent le risque de se souiller. Plus un homme montre de s�curit� � cet �gard, plus il y a pour lui de danger.
Il est remarquable encore que Paul place sur la m�me ligne ceux qui sont souill�s et les incr�dules. C�est qu�au fond, puisque la souillure g�t dans la conscience, nul n�est pur devant Dieu, � moins d��tre devenu tel par la foi qui sanctifie le c�ur. L�incr�dulit� laisse l�homme dans sa souillure, et lorsqu�elle envahit de nouveau l��me de celui qui a cru (Jean 20:27), elle l�expose � contracter (H�breux 3:12) toute esp�ce de souillure.
Grec : �?R�prouv�s pour toute bonne �uvre?�, c�est-�-dire que, dans la disposition o� ils sont, les �uvres m�mes qui leur paraissent bonnes sont r�prouv�es de Dieu (comparez 2 Timoth�e 3:8), parce qu�ils le sont eux-m�mes.