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Bible Commentaries
Actes 1

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versets 1-26

Plan

Le discours de Pierre

Pierre prend la parole dans une assembl�e de cent vingt personnes environ (15).

a) La chute de Judas. Pierre rappelant la triste fin de Judas montre en elle l�accomplissement de l��criture, dont il cite divers passages (16-20).

b) Proposition de le remplacer. De la derni�re des paroles cit�es, il conclut qu�il est n�cessaire de remplacer Judas en choisissant un homme, parmi ceux qui ont suivi J�sus de son bapt�me � son ascension, pour �tre, avec les ap�tres, t�moin de la r�surrection de J�sus (21, 22).

Le choix de Matthias

L�assembl�e pr�sente deux candidats. Elle demande au Seigneur de d�signer celui qu�il a choisi. Le sort, consult�, tombe sur Matthias, qui est adjoint aux onze (23-26).

15 � 26 choix d�un ap�tre en remplacement de Judas

En ces jours-l�, c�est-�-dire dans les jours qui s��coul�rent entre l�ascension et la Pentec�te. Pierre occupe ici, d�s l�abord, parmi les fr�res (Codex Sinaiticus, B, A, C), c�est-�-dire parmi les disciples, comme porte le texte re�u, la premi�re place que le Seigneur lui avait assign�e.

Il propose � la communaut� de remplacer Judas par un douzi�me ap�tre. Il se garde bien de le nommer lui-m�me, comme l�aurait fait son pr�tendu successeur de Rome; ni les ap�tres r�unis, ni la petite �glise qui les entourait ne voulurent prendre la responsabilit� du choix � faire (versets 24, 26, notes).

Luc remarque que le nombre des disciples alors r�unis �tait de cent vingt personnes (grec); cent vingt noms. C��taient l� probablement tous les disciples qui se trouvaient � J�rusalem; mais il y en avait beaucoup d�autres en Galil�e, puisque cinq cents d�entre eux s�assembl�rent autour de J�sus ressuscit� (1 Corinthiens 15:6).

Le crime et la fin horrible de Judas (verset 18) avaient fait sur tous les disciples une impression qui aurait pu �branler leur foi. Pierre a donc � c�ur de montrer � ses fr�res que la destin�e de cet homme �tait l�objet de la souveraine prescience de Dieu et qu�elle avait �t� pr�dite dans, l��criture.

Le Seigneur lui-m�me avait plus d�une fois exprim� cette redoutable pens�e (Jean 13:18; Jean 17:12, note), dans laquelle il ne faut point voir l�affirmation d�une fatalit� in�vitable, car jamais l�homme n�est priv� de sa libert�, ni partant de sa responsabilit�.

Pierre attribue � l�Esprit Saint les paroles de l��criture qu�il va citer (verset 20); et voil� pourquoi, � ses yeux, il fallait qu�elles fussent accomplies.

Les paroles que Pierre a en vues sont celles qu�il citera au verset 20, et non, comme on l�a suppos�, le passage bien connu en Psaumes 41:10 (comparer Jean 13:18).

Avant de citer les passages de l��criture auxquels il a fait allusion, Pierre tient � rappeler � tous qui �tait Judas et quelle sainte et belle vocation il avait abandonn�e pour s�en aller � une fin si affreuse.

Il introduit cette caract�ristique par la conjonction car, parce que, qui prend ici, comme Jean 2:18; Jean 9:17, le sens de : en tant que.

Le second passage cit� au verset 20 parle de la destitution d�un serviteur infid�le � sa charge; c�est pourquoi, par anticipation, Pierre accentue le contraste entre le r�le de Judas et sa qualit� d�ap�tre : il �tait compt� parmi nous (ap�tres) et (grec) il avait obtenu le lot de ce minist�re (ou de ce service).

Ce mot le lot d�signe ce qui est �chu � quelqu�un par le sort; puis, par extension, toute part qu�on obtient, soit par h�ritage, soit par une charge dont on est rev�tu. Pour Judas, c��tait l�apostolat. Or ce malheureux vendit ce pr�cieux lot et re�ut en �change le salaire de l�injustice, avec lequel il acquit un champ.

L�ap�tre rattache � cette triste acquisition la fin tragique du tra�tre. Son r�cit diff�re notablement de celui de Matthieu (Matthieu 27:3-10). D�apr�s ce dernier, Judas mit fin � ses jours en s��tranglant, et le sanh�drin, apr�s avoir d�lib�r� sur l�emploi qu�il devait faire des trente pi�ces d�argent jet�es par Judas dans le temple, d�cida l�acquisition du champ d�un potier pour la s�pulture des �trangers.

On a suppos�, pour accorder les deux traditions divergentes, que Judas s��tait pendu et que, la corde ayant cass�, son corps tomba et se rompit, et que, d�autre part, Pierre attribue � Judas lui-m�me l�acquisition du champ faite par le sanh�drin, parce que le prix de ce champ appartenait au fond � Judas. Pour ing�nieuses que soient ces tentatives de conciliation, elles donnent de notre texte une interpr�tation qui s��carte de son sens premier et naturel.

Ce qui a �t� g�n�ralement connu � J�rusalem, c�est. tout ce qui est racont� au verset 18. De l� le nom donn� par le peuple � cette sinistre localit�, le champ du sang (Matthieu 27:8, note).

� cause de ces mots : dans leur propre langue, et de l�interpr�tation grecque d�un nom h�breu, inutile dans le discours de Pierre qui parlait en cette langue � un auditoire isra�lite, on a suppos� que verset 19 est une remarque ins�r�e ici par Luc, ce qui est tr�s probable.

Calvin et plusieurs interpr�tes modernes consid�rent versets 18, 19 comme une parenth�se explicative de l�auteur des Actes. Mais le donc du verset 18 semble prouver que celui-ci fait partie du discours de Pierre.

Dans le Psaumes 69:26, le texte h�breu porte : Que leur demeure soit d�vast�e et qu�il n�y ait plus d�habitants dans leurs tentes.

La seconde citation, Psaumes 109:8, est conforme � l�h�breu et � la version des Septante. Dans l�un et l�autre de ces Psaumes, l�auteur parle de ses ennemis, qu�il consid�re comme les ennemis de Dieu et de son peuple (Psaumes 69:28). Pierre applique � Judas les paroles du psalmiste (comparer Jean 13:18).

Dans cette application, la demeure que Judas a laiss�e devenir d�serte par son crime, c�est son apostolat, comme cela ressort de la seconde citation. D�autres voient dans cette demeure la propri�t� acquise par Judas (verset 18); la premi�re partie de la proph�tie est accomplie, voudrait dire Pierre; il nous reste � en accomplir la seconde, en donnant la charge de Judas � un autre.

Le terme traduit par charge signifie proprement la fonction d�un surveillant (�piscopat).

La proposition que Pierre a pr�par�e par son discours est de nommer un ap�tre � la place de Judas. Mais puisqu�un t�moin doit �tre parfaitement instruit de tout ce qu�il affirme, Pierre pose comme condition que l��lu ait (grec) march� avec les premiers disciples de J�sus, qu�il ait partag� la vie errante du Sauveur et des siens, et cela pendant tout le temps que le Seigneur J�sus (grec) est entr� et sorti parmi nous.

Les limites du minist�re caract�ris� par cet h�bra�sme (Jean 10:9, note) sont le bapt�me de Jean, qui l�inaugura (grec ayant commenc� depuis le bapt�me de Jean), et l�ascension, qui en marqua le terme.

L�homme qui aura ainsi suivi J�sus du commencement � la fin de sa carri�re terrestre pourra seul �tre t�moin de sa r�surrection. Il sera t�moin de sa vie enti�re; mais Pierre concentre celle-ci dans la r�surrection, qu�il consid�re comme le fondement de l��vangile (comparer Actes 10:38-42).

On voit par ces paroles quelle haute id�e les ap�tres eux-m�mes se faisaient du t�moignage apostolique, source unique et seule autoris�e de tout ce que nous connaissons du Sauveur et de son �uvre.

On reconnut donc dans ces deux hommes les conditions qui pr�c�dent.

D�o� nous pouvons conclure que plusieurs disciples de J�sus le suivirent dans tout son minist�re, comme les ap�tres, ce qui n�est point express�ment racont� dans les �vangiles, mais ressort de r�cits tels que Luc 6:13; Luc 9:57 � 10.20.

Ils furent pr�sent�s par l�assembl�e comme les deux candidats entre lesquels le sort devait d�cider.

On peut se demander si le sujet du verbe : ils pr�sent�rent, ce sont les onze ou l�assembl�e des cent vingt. D�apr�s le cas analogue Actes 6:3-5, il s�agit plut�t de celle-ci.

Ces deux hommes ne sont du reste point connus dans l�histoire. Selon une tradition rapport�e par les Actes apocryphes, ils avaient �t� des soixante-dix disciples envoy�s en mission par J�sus.

C�est sans doute encore l�ap�tre Pierre qui prononce cette pri�re au nom de tous (verset 15), mais c�est avec raison qu�elle est attribu�e � tous les assistants, parce que tous priaient dans leur c�ur.

Ce qu�ils demandent au Seigneur, c�est de montrer, de r�v�ler par le sort qui va �tre jet� (verset 26), lequel de ces deux il avait choisi, afin que ce choix fut bien de lui et non des hommes.

Les mots minist�re (service) et apostolat s�appliquent � une seule et m�me fonction. Judas l�avait abandonn�e pour s�en aller en son propre lieu. Parole tragique qui, ici, ne peut signifier autre chose que le lieu ou l��tat d�un malheur sans rem�de (Matthieu 26:24). Ainsi chacun, en mourant, s�en va en son propre lieu qui est d�termin� par les dispositions int�rieures de son �me.

D�autres explications donn�es de ce terme, comme sa maison, ou le champ qu�il avait acquis (verset 18), ne se discutent pas.

� qui s�adresse cette pri�re ? Au Seigneur J�sus, r�pondent Bengel, Olshausen, Baumgarten, Ebrard, Lechler, parce que c�est par le nom de Seigneur que les disciples d�signent toujours leur Ma�tre (verset 6), et parce que c�est lui qui avait choisi tous ses ap�tres et qui devait aussi choisir celui-ci.

C�est � lui �galement que s�adressera la derni�re pri�re d��tienne (Actes 7:59). Meyer pense, au contraire, que Pierre parle � Dieu, � qui appartient cet attribut de conna�tre les c�urs de tous (Actes 15:8; Luc 16:15; J�r�mie 17:10).

Mais J�sus, m�me dans son �tat d�humiliation, �?savait ce qui �tait dans l�homme?� (Jean 2:25; Jean 21:17). Il n�y a rien dans le texte qui d�cide la question d�une mani�re p�remptoire.

Les ap�tres eurent recours � ce moyen du sort, parce que, d�une part, ils �taient convaincus que Judas devait �tre remplac� et le nombre de douze ap�tres, voulu par J�sus, compl�t�; et que, d�autre part, ils ne voulaient pas prendre la responsabilit� de cette �lection.

Mais ils n�agirent ainsi qu�apr�s avoir pri� et certains que le sort manifesterait r�ellement la volont� du Seigneur.

Bengel fait cette remarque que, tant que J�sus fut avec eux, les disciples n�employ�rent jamais ce moyen, parce qu�il les conseillait en toutes choses, et qu�apr�s la Pentec�te, ils n�y eurent jamais recours, parce que l�Esprit de Dieu les conduisait en toute v�rit�.

Cette observation est tr�s juste et surtout applicable aux �lections dans les �glises; mais notre r�cit prouve au moins que consulter ainsi la volont� de Dieu, quand on n�a aucun autre moyen de la conna�tre, n�a rien de contraire � cette volont�.

Quant � l�Ancien Testament, voir L�vitique 16:8; Nombres 26:52-56; Josu� 7:14; 1 Samuel 10:20; 1 Chroniques 24:5; 1 Chroniques 25:8; Proverbes 16:33; comparer Luc 1:9.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 1". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/acts-1.html.
 
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