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Bible Commentaries
Actes 11

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versets 1-30

1 � 18 Pierre se justifie devant l��glise de J�rusalem

Mais; cette particule fait pressentir l�opposition que vont susciter au sein de l��glise de J�rusalem les faits accomplis � C�sar�e.

La parole de Dieu signifie ici tout l��vangile de la gr�ce, que des pa�ens venaient de recevoir.

Ceux de la circoncision, c��taient les Juifs convertis � l��vangile qui comme tels, �taient circoncis et qui, de plus, regardaient comme indispensable que les pa�ens re�ussent eux aussi la circoncision pour entrer dans l��glise.

Ce qu�ils reprochent � Pierre, ce n�est pas seulement d�avoir baptis� des incirconcis, mais d�j� d��tre entr� en relation avec eux et d�avoir mang� � la m�me table.

Le texte occidental (D, Peschito, etc.) porte verset 2 notablement plus d�velopp� : Apr�s un assez long temps donc Pierre voulut aller � J�rusalem, et ayant convoqu� les fr�re, et les ayant fortifi�s, il partit; et faisant de nombreux discours, il allait par les campagnes, les enseignant. Mais lorsqu�il fut arriv� � J�rusalem et qu�il leur eut annonc� la gr�ce de Dieu, ceux de la circoncision discutaient contre lui�

Grec : Mais Pierre ayant commenc� leur exposait avec suite.

Voir, sur ce r�cit de Pierre, Actes 10:9 et suivants, notes.

C�est une apologie que prononce l�ap�tre; il doit se Justifier, en pr�sence de chr�tiens, d�avoir amen� au Sauveur Corneille, sa famille et ses amis, pr�mices du monde pa�en que Dieu veut sauver. Tellement le pauvre c�ur de l�homme est lent � recevoir la v�rit� et � croire � la mis�ricorde divine !

Cet ap�tre qui se justifie devant ses fr�res avec tant d�humilit�, c�est le m�me Pierre dont l�ignorance, ou plut�t la sp�culation int�ress�e, a fait le premier des papes !

Luc rapporte ici pour la seconde fois ce r�cit, � cause de l�importance qu�il avait pour les chr�tiens juda�sants de J�rusalem.

Au lieu de : o� nous �tions (Codex Sinaiticus, B, A, D), le texte re�u (majuscules, Actes 11) porte : o� j��tais.

C�est que Pierre avait aupr�s de lui les fr�res de Jopp� qui l�accompagn�rent � C�sar�e (Actes 10:23).

En pronon�ant ces mots, Pierre Pr�sentait � l�assembl�e ces six fr�res (leur nombre n��tait pas indiqu� en Actes 10:23) qui, non seulement �taient all�s avec lui � C�sar�e, mais qui l�avaient ensuite accompagn� jusqu�� J�rusalem et qui lui servaient de t�moins.

Leur t�moignage avait d�autant plus d�importance qu�ils �taient eux-m�mes des Juifs convertis (Actes 10:45-46, note).

De Corneille, grec de l�homme.

Les mots : comme je m��tais mis � parler semblent indiquer que Pierre se proposait de prolonger encore son discours, mais qu�il fut interrompu par l�effusion inopin�e de l�Esprit (Actes 10:44, note).

Au commencement, c�est-�-dire au jour de la Pentec�te.

Dieu n�avait fait aucune diff�rence, pourquoi les hommes en feraientils une ?

Cette parole, que le Seigneur avait adress�e aux ap�tres avant de les quitter (Actes 1:5), Pierre l�applique avec raison � ses auditeurs de C�sar�e, parce qu�il en avait vu de ses yeux l�accomplissement au milieu d�eux.

Conclusion � laquelle nul ne pouvait rien r�pliquer.

L�ap�tre, en effet, se serait oppos� � Dieu s�il avait refus� d�admettre dans l��glise des hommes qui avaient re�u le Saint-Esprit.

On a propos� de traduire : Dieu leur a fait le m�me don qu�� nous, � eux qui ont cru, c�est-�-dire : �?pour avoir cru?�. Mais la construction que nous avons suivie est plus conforme � l�ordre des mots en grec. Elle pr�sente d�ailleurs un sens tr�s appropri�.

Pierre veut dire : le don du Saint-Esprit nous a �t� accord�, non parce que nous �tions de la circoncision, mais parce que nous avons cru� Bengel

Les auditeurs de Pierre sont convaincus; ils se calm�rent ou se turent (Luc 14:4), ils cess�rent de discuter contre lui (verset 2); ils se r�jouirent des faits qu�il leur avait racont�s, ils en glorifi�rent Dieu (A, E portent glorifiaient) et ils reconnurent que Dieu avait donn� m�me aux pa�ens (grec) la repentance pour la vie.

La repentance, qui est d�j�, comme le mot l�indique, une transformation morale, appelle la r�g�n�ration qu�op�re le SaintEsprit (Matthieu 3:2, 1re note); elle a pour fruit la vie, la vie de l��me, la vie �ternelle.

Malheureusement les auditeurs de Pierre n��taient pas tout le parti jud�o-chr�tien; ce parti, tr�s nombreux alors dans l��glise, persista dans son esprit �troit et sectaire.

Nous le retrouverons � Actes 15, et il sera pour l�ap�tre Paul un des plus grands obstacles dans son minist�re.

Plan

Sa fondation

Les disciples chass�s de J�rusalem par la pers�cution qui suivit la mort d�Etienne se r�pandent jusqu�en Ph�nicie, en Chypre et � Antioche�; ils ne pr�chent l��vangile qu�aux seuls Juifs. Mais quelques chr�tiens de Chypre et de Gyr�ne, arriv�s � Antioche, s�adressent aux Grecs. Le Seigneur b�nit leur travail : nombreux sont les convertis (19-21).

La visite de Barnabas

� l�ou�e de cet �v�nement, l��glise de J�rusalem d�l�gue Barnabas � Antioche. Il reconna�t l��uvre de la gr�ce divine et en �prouve de la joie. Il exhorte les n�ophytes � pers�v�rer dans leur attachement au Seigneur. Son attitude est expliqu�e par les qualit�s morales dont il est dou�, par sa foi et sa communion avec l�Esprit saint. Elle a pour cons�quence la conversion d�une foule de pa�ens qui s�unissent � Christ (22-24).

Minist�re de Barnabas et Saul

Barnabas part pour Tarse, � la recherche de Saul. Quand il l�a trouv�, il l�am�ne � Antioche, o� ils travaillent ensemble une ann�e enti�re � �difier l��glise et � �vang�liser la multitude. Le nom de chr�tiens est donn� pour la premi�re fois aux disciples � Antioche (25, 26).

Proph�tes de J�rusalem � Antioche. Secours apport�s d�Antioche aux �glises de Jud�e

Des proph�tes descendent de J�rusalem � Antioche�; l�un deux, Agabus, pr�dit une famine, qui eut lieu, en effet, sous Claude. Les chr�tiens d�Antioche envoient � leurs fr�res de Jud�e des secours proportionn�s � leurs moyens. Ils chargent Barnabas et Saul de porter leur contribution (27-30).

Fondation de la premi�re �glise en pays pa�en

19 � 30 L��glise d�Antioche

Luc remonte dans son r�cit � Actes 8:4, nous montrant par un second exemple que la pers�cution dont la mort d��tienne fut suivie transforma les chr�tiens dispers�s en autant de missionnaires qui port�rent au loin l��vangile.

Ceux qu�il nous pr�sente maintenant se dirig�rent vers le nord. Quittant les fronti�res de la terre sainte et suivant les c�tes de la M�diterran�e, ils p�n�tr�rent en Ph�nicie.

De l� les uns s�embarqu�rent pour l��le de Chypre, o� nous suivrons plus tard l�ap�tre Paul, les autres s�avanc�rent jusqu�� Antioche, en Syrie.

Cette grande cit�, ancienne capitale de l�empire des S�leucides �tait alors la troisi�me ville de l�empire. Elle devint, dans l��ge apostolique, l�un des foyers principaux de la vie chr�tienne. De l��glise d�Antioche partirent les premiers missionnaires (Actes 13). Sa fondation fut donc un �v�nement qui eut des cons�quences importantes.

En parcourant ces diverses contr�es, les fid�les de J�rusalem saisissaient toute occasion d�annoncer la parole, mais ils s�adressaient aux Juifs seulement, ignorant encore que la mis�ricorde divine destinait la m�me gr�ce aux pa�ens.

Toute diff�rente fut la conduite de quelques autres croyants, d�crite au verset suivant.

Ces quelques-uns �taient les uns originaires de l��le de Chypre, les autres de Cyr�ne en Afrique et par l� m�me plus affranchis des pr�jug�s juda�ques parce qu�ils avaient subi l�influence de la civilisation grecque.

Ils parl�rent aussi aux Grecs, c�est-�-dire aux habitants pa�ens d�Antioche, leur annon�ant le Seigneur J�sus, comme leur Sauveur. Et comme la main du Seigneur �tait avec eux, c�est-�-dire que son Saint-Esprit rendait leur parole vivante dans les �mes, un grand nombre de celles-ci crurent et se convertirent au Seigneur.

Ainsi fut fond�e une �glise compos�e de pa�ens convertis.

Le texte re�u, au lieu de ces mots : aux Grecs, porte : aux Hell�nistes, ce qui signifierait � des Juifs parlant la langue grecque (voir sur ce terme Actes 6:1, 2e note).

Cette le�on qui se trouve, il est vrai, dans B et des majuscules, et qui para�t appuy�e par l�erreur de copiste du Codex Sinaiticus, o� l�on lit : �vang�listes, fausse (Actes 6:1) le sens de notre r�cit.

En effet, la conversion d�Hell�nistes n�aurait pas �t� un fait nouveau; or Luc oppose pr�cis�ment l�action de ces quelques Cypriotes et Cyr�n�ens � la conduite des autres chr�tiens dispers�s qui ne s�adressaient qu�aux Juifs (verset 19).

L��glise de J�rusalem, ayant appris ce qui se passait � Antioche, y envoya Barnabas, afin d�en prendre connaissance et de diriger ce nouveau mouvement religieux. Elle avait de m�me envoy� Pierre et Jean en Samarie (Actes 8:14).

Ces faits nous montrent que les ap�tres exer�aient l�autorit� dont J�sus les avait rev�tus pour surveiller et gouverner toute son �glise. Ils en fondaient et en maintenaient ainsi l�unit�.

Le Nouveau Testament n�est point favorable au congr�gationalisme.

Barnabas (voir sur ce disciple Actes 4:36 note) reconnut bien vite dans la conversion de ces pa�ens d�Antioche une �uvre de la gr�ce de Dieu, et il s�en r�jouit.

Et, sans exiger que ces nouveaux fr�res se fissent Juifs pour �tre re�us dans l��glise, il se contenta de les exhorter tous � demeurer attach�, au Seigneur d�un c�ur ferme (grec avec la r�solution du c�ur).

C�est donc bien dans le c�ur de ces nouveaux croyants que Barnabas reconnut l��uvre de la gr�ce.

Ce beau t�moignage rendu au caract�re chr�tien de Barnabas, montre combien il �tait propre � exhorter ainsi ces nouveaux convertis et � les affermir dans la foi; il montre aussi combien sa coop�ration dut �tre un moyen puissant d�amener au Seigneur cette multitude d��mes sauv�es.

Homme de bien (grec) homme bon, excellent, et Barnabas �tait tel parce qu�il �tait rempli d�Esprit Saint et de foi (comparer Actes 6:5).

Une foule consid�rable (grec) fut ajout�e au Seigneur, expression caract�ristique : c�est au Chef de l��glise que les croyants sont unis, et c�est par leur union avec lui qu�ils deviennent membres de son corps.

B omet au Seigneur, comparez Actes 2:41.

Barnabas avait connu Saul � J�rusalem (Actes 9:27 et suivants); il savait quel puissant secours celui-ci pouvait apporter � l��glise d�Antioche; c est pourquoi il voulut assurer au troupeau naissant la coop�ration de ce serviteur de Dieu.

Le r�sultat de leur commune activit� pendant une ann�e enti�re fut qu�ils enseign�rent une foule consid�rable.

On a propos� de traduire : ils furent accueillis comme h�tes (Matthieu 25:35); mais le verbe grec a souvent le sens de : �tre r�uni, s�assembler (Actes 4:5).

D�autres consid�rent les deux et, dont nous rendons le premier par m�me, comme corr�latifs : en partie ils se r�unirent dans l��glise, en partie ils instruisirent la foule au dehors.

Luc ajoute ici cette remarque importante, sans nous dire par qui fut donn� aux fid�les d�Antioche ce beau nom de chr�tiens.

Ce nom ne provient ni des croyants eux-m�mes, qui se nomment dans le Nouveau Testament disciples, fr�res, saints, ni des Juifs, qui auraient cru profaner le nom de leur Messie (Christ) en l�appliquant � cette secte m�pris�e; il fut donn� aux disciples, avec ironie, par les pa�ens qui les voyaient se r�clamer du nom de Christ, devenu pour eux un nom propre.

Cette vue est confirm�e par l�historien Tacite, qui lui-m�me fait d�river de Christ le nom de chr�tiens (Annales XV, 44).

Elle est confirm�e aussi par les deux seuls passages du Nouveau Testament o� se trouve ce nom (Actes 26:28; 1 Pierre 4:16); ces passages prouvent, l�un et l�autre, que cette appellation n��tait pas n�e dans l��glise (comparer 1 Pierre 4:16, note).

Les chr�tiens furent nomm�s ainsi pour la premi�re fois � Antioche, parce que l� fut constitu�e pour la premi�re fois une �glise au sein d�une population pa�enne.

Ces proph�tes �taient-ils envoy�s � Antioche par l��glise de J�rusalem ? Ou venaient-ils par un mouvement de l�Esprit ? Ou enfin fuyaient-ils devant la pers�cution ?

Toutes ces opinions ont �t� soutenues, mais aucune ne peut se prouver, parce que le texte garde le silence � cet �gard.

Quant au don de proph�tie dans le Nouveau Testament voir 1 Corinthiens 14:2, 1re note, o� ce charisme, ce don de la gr�ce, est expos� dans son rapport avec le don de parler en langues (voir la note suivante).

Au verset 27 se lit une des plus importantes adjonctions du texte occidental : et il y avait une grande joie; et comme nous �tions assembl�s, l�un d�eux, nomm� Agabus� Comparer Introduction.

M. Wendt, bien que n�acceptant pas l�hypoth�se de M. Blass, estime que ce texte est tr�s probablement le texte original.

M. Harnack au contraire la rejette pour de nombreuses raisons; mais l�introduction du pronom nous dans ce passage isol� reste bien inexplicable, si l�on n�y voit qu�une interpolation post�rieure.

Agabus est connu encore par une autre pr�diction, non moins importante que celle ci pour l��glise (Actes 21:11).

La fonction principale des proph�tes, aussi bien dans l�Ancien que dans le Nouveau Testament, n��tait pas de pr�dire l�avenir mais bien d�annoncer la volont� de Dieu d�exhorter, de faire entendre des r�v�lations qu�ils recevaient par l�Esprit de Dieu.

Cependant ces voyants avaient souvent, par le m�me Esprit, une intuition directe qui s��tendait aussi sur les �v�nements de l�avenir.

Ainsi Agabus put pr�dire cette grande famine dont la Palestine enti�re eut beaucoup � souffrir.

Il faut limiter � ce pays et � quelques autres parties de l�empire cette expression : toute la terre (comparer Luc 2:1).

Nous apprenons, en effet, par Jos�phe (Histoire Eccl�siastique XX, 2 6) et par Eus�be (Hist. eccl�s. II, 12), qu�une telle famine eut lieu la quatri�me ann�e du r�gne de Claude, r�pondant � l�an 44 de l��re chr�tienne.

Les chr�tiens d�Antioche eurent sans doute aussi � souffrir de la famine, mais moins, parait-il, que les fr�res qui demeuraient en Jud�e, o� peut �tre la mise en commun des biens plus g�n�reuse que sage, avait laiss� apr�s elle la mis�re (Actes 4:34-35), et o�, en outre, tous avaient �t� �prouv�s et appauvris par la pers�cution. Et pr�cis�ment alors cette pers�cution s�vissait de nouveau � J�rusalem (Actes 12:1).

Les membres de l��glise d�Antioche saisirent donc avec empressement cette occasion de venir au secours de leurs fr�res de Jud�e. Ainsi ils leur montraient par leur charit� la r�alit� de leur foi et leur reconnaissance pour avoir re�u d�eux le tr�sor de l��vangile.

Plus tard, l�ap�tre Paul fit dans les �glises de la Gr�ce, des collectes en faveur de ces m�mes chr�tiens de la Jud�e (1 Corinthiens 16:1).

Le titre d�anciens para�t ici pour la premi�re fois dans le livre des Actes, o� il se retrouve souvent dans la suite. Cette charge existait donc d�s lors dans l��glise de J�rusalem nous ignorons le moment o� elle fut institu�e.

Chaque troupeau �tait dirig� par un coll�ge d�anciens, charg�s aussi d�enseigner et d��difier, selon qu�ils en avaient le don.

Ces anciens (en grec presbyteroi, d�o� pr�tres) port�rent plus tard le titre de surveillants (en grec �piscopoi, d�o� �v�ques. Voir Actes 20:17-28; Actes 1:5-6; 1 Pierre 5:1 et suivants).

L��glise d�Antioche attachait la plus grande importance � ce t�moignage de sa charit� envers les chr�tiens de la Jud�e, puisqu�elle voulut qu�il leur f�t transmis par ses deux principaux conducteurs, Barnabas et Saul.

Mais ce second voyage de l�ap�tre Paul � J�rusalem (comparez Actes 9:26) pr�sente une s�rieuse difficult� : Paul le passe sous silence dans les deux premiers chapitres de l��p�tre aux Galates, o� il para�t vouloir �num�rer tous ses rapports avec les ap�tres de J�rusalem, afin de bien �tablir que son apostolat �tait ind�pendant deux; il �crit : (Galates 2:1) �?Quatorze ans apr�s (apr�s sa conversion ou, apr�s le premier voyage), je montai de nouveau � J�rusalem?�. Or ce voyage qu�il introduit en ces termes n�est point celui que Luc raconte ici, la chronologie s�y oppose absolument.

En effet, nous venons de voir que Paul se rend � J�rusalem � l�occasion de la famine qui eut lieu l�an 44, ce qui placerait son premier voyage ou du moins sa conversion en l�an 30.

Le voyage de Galates 2:1 co�ncide avec le concile de J�rusalem, vers l�an 60. Mais, d�autre part, Paul pouvait il omettre une visite qu�il aurait faite dans l�intervalle � J�rusalem ?

Beaucoup d�interpr�tes et d�historiens estiment que non, et en concluent que le voyage mentionn� dans notre passage ne peut avoir eu lieu, que Luc a donc �t� induit en erreur.

D�autres ex�g�tes ont suppos� que, la collecte �tant destin�e aux fr�res qui habitaient la Jud�e en g�n�ral, Paul pouvait ne pas �tre all� jusqu�� J�rusalem, mais s��tre arr�t� en route, � C�sar�e, par exemple.

Cette opinion serait assez plausible, si elle n��tait renvers�e car la d�claration tr�s claire de Actes 12:25.

Il faut chercher ailleurs la solution du probl�me. Ou plut�t le probl�me ne se pose que si l�on part d�une interpr�tation contestable du texte Galates 2:1. Paul, dit-on, cherche � prouver dans Galates 1 et Galates 2, l�ind�pendance de son apostolat � l��gard des douze, et �num�re � cet effet toutes les circonstances o� il aurait pu se trouver en relation avec eux.

Mais cette intention n�est manifeste que dans le chapitre premier des Galates, o� Paul affirme qu�il resta trois ans apr�s sa conversion sans voir les ap�tres (Galates 1:18).

Le chapitre Galates 2 aborde un sujet diff�rent et les mots par lesquels il d�bute : Quatorze ans apr�s je montai de nouveau � J�rusalem, n�impliquent pas n�cessairement qu�il n�y f�t pas revenu dans l�intervalle, car de nouveau ne signifie pas pour la seconde fois, mais simplement une autre fois, qui peut aussi bien �tre la troisi�me.

Paul pouvait omettre de mentionner son second voyage � J�rusalem, parce qu�il fut occasionn� par une simple commission, dont il devait s�acquitter aupr�s des anciens, et qu�il ne vit point alors les ap�tres, car Pierre �tait � ce moment en prison, et Jacques venait d��tre mis � mort (Actes 12:1 et suivants). Les autres avaient probablement quitt� J�rusalem (Actes 12:17, 2e note).

On trouvera les principaux arguments contre la r�alit� de ce voyage dans A. Sabatier, L�ap�tre Paul, page XX, XXI, et ceux qui lui sont favorables dans Fr�d�ric Godet, Introduction au Nouveau Testament, I, page 116.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 11". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/acts-11.html.
 
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