Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!

Bible Commentaries
Éphésiens 3

Bible annotéeBible annotée

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-21

1 � 13 Un myst�re dont l�administration a �t� laiss�e � l�ap�tre

Sous l�impression de la description qu�il vient de faire de la glorieuse vocation des pa�ens dans l��glise, l�ap�tre se tourne vers eux et veut r�pandre tout son c�ur en pri�res pour eux. Mais, d�s le premier verset, il interrompt sa phrase, il s�arr�te � la grande pens�e de son apostolat aupr�s d�eux, apostolat du myst�re de mis�ricorde qui lui a �t� r�v�l� (�ph�siens 3:2; �ph�siens 3:3); puis, � �ph�siens 3:14, il revient par les m�mes mots (� cause de cela) � son v�u plein d�amour, � sa pri�re (�ph�siens 3:14-21). C est avec un sentiment solennel, en pronon�ant son propre nom, que Paul se pr�pare � prier pour ses fr�res et qu�il s�appelle prisonnier de J�sus-Christ.

Ainsi, ailleurs, il appelle ses cha�nes �?ses liens en Christ?�, (Philippiens 1:13) ou encore �?les liens de l��vangile?� (Phil�mon 1:13) parce que c�est pour Christ et pour son �vangile qu�il souffrait cette dure captivit�. Ce n�est pas l� seulement sa consolation, mais sa gloire (Galates 6:14; comparez Romains 5:3) La croix de Christ crucifie le p�ch� et vivifie le p�cheur au lieu de le tuer, comme le fait l�aiguillon de la loi.

�?Tout cela, je le souffre pour vous?�, dit-il � ses fr�res convertis du paganisme, afin de leur montrer � quel prix il achetait leur introduction dans l��glise de Dieu. Quelle puissance de charit� cette pens�e donne � son apostolat (�ph�siens 3:2 et suivants) et � sa pri�re (�ph�siens 3:14 et suivants) !

La dispensation (comparez �ph�siens 1:10) confi�e � Paul �tait, � la fois, le conseil de la gr�ce de Dieu pour le salut des p�cheurs de toutes les nations, et la vocation sp�ciale de cet ap�tre � en devenir le ministre parmi les Gentils (pour vous). Cette pens�e est d�velopp�e �ph�siens 3:3-10.

Ces mots : si toutefois vous avez appris, etc., prouvent avec �vidence que notre �p�tre n�a pu �tre adress�e aux �ph�siens seuls, qui connaissaient si bien l�ap�tre et la nature de son minist�re (voir l�introduction).

Le myst�re est ce que Paul vient de nommer �?la dispensation?� (�ph�siens 3:2) et qu�il explique clairement (�ph�siens 3:6) Ce myst�re, Paul l�a connu par r�v�lation directe du Seigneur, non par l�instruction des hommes (Galates 1:12).

Comme je viens de vous l��crire (dans cette lettre) ne signifie pas que l�ap�tre ait d�j� exprim� cette pens�e d�une r�v�lation directe, mais il entend ce myst�re tel que (ou de la mani�re dont) il en a d�roul� les richesses dans les deux premiers chapitres (voir en particulier �ph�siens 1:9-10; �ph�siens 2:11 et suivants; comparez ci-dessous, �ph�siens 3:6).

Tel est le myst�re (�ph�siens 3:3. note.) Paul appelle ainsi toute v�rit� divine ou tout fait divin que l�homme ne peut conna�tre que par r�v�lation. Ici il s�agit du fait de la participation de tous les peuples � la gr�ce de Dieu en J�sus-Christ. On sait combien les disciples de J�sus eurent de peine � comprendre et � croire cette mis�ricorde de Dieu; il fallut qu�elle f�t directement r�v�l�e � Pierre, (Actes 10) comme plus tard � Paul, (�ph�siens 3:3) et longtemps elle rencontra une opini�tre r�sistance de la part des chr�tiens juda�sants, grand sujet de lutte pour l�ap�tre des Gentils.

Quand il dit que ce myst�re n�a pas �t� r�v�l� aux g�n�rations pr�c�dentes, il veut dire qu�il ne le fut pas avec la clart� avec laquelle il fut manifest� ensuite par l�Esprit aux ap�tres et proph�tes (voir sur ces mots �ph�siens 2:20, note); car les proph�ties de l�Ancien Testament sont d�j� remplies de la grande promesse du salut pour toutes les nations de la terre (�sa�e 55:5; �sa�e 2:2-3; �sa�e 19:19; �sa�e 19:22-25).

Mais c�est par l��vangile seulement que parut dans tout son jour ce grand fait que Paul d�crit (�ph�siens 3:6) par trois expressions d�une signification profonde (comparer �ph�siens 1:23; �ph�siens 2:15; �ph�siens 2:16; comparez �ph�siens 2:20, note).

L��pith�te de saints appliqu�e aux ap�tres et proph�tes (�ph�siens 3:5) peut �tonner sous la plume de Paul. Cette expression est insolite et semble inspir�e par la v�n�ration dont un �ge post�rieur entourait les fondateurs de l��glise. De Wette et d�autres ont fait de cette expression (comme de celle de �ph�siens 2:20 le fondement des ap�tres et proph�tes) un argument contre l�authenticit� de l��p�tre. Mais il faut remarquer que saint veut dire, dans le langage de l��criture, mis � part, consacr� et non, parfait, accompli. Dans ce sens, ce qualificatif est attribu� aux proph�tes de l�Ancien Testament (Luc 1:70); et, par Paul lui-m�me, � tous les membres de l��glise (�ph�siens 1:1; Philippiens 1:1; Colossiens 1:2; Colossiens 1:6).

Quoi d��tonnant d�s lors que l�ap�tre l�emploie pour d�signer ceux qui sont constitu�s en dignit� au sein de l��glise et qui sont les organes particuliers de l�Esprit de Dieu (comparer �ph�siens 3:8) ?

Le moindre de tous les saints annon�ant la richesse incompr�hensible de Christ ! voil� le contraste qui humilie l�ap�tre, la gr�ce qui le remplit d�admiration (comparer 1 Corinthiens 15:9; 1 Timoth�e 1:12-15).

Plus Dieu �l�ve un homme, plus celui-ci doit s�abaisser lui-m�me. Le mal qu�il trouve en lui est toujours plus grand que celui qu�il voit chez les autres; c�est pourquoi il peut avec v�rit� se placer au-dessous d�eux (Philippiens 2:3).

Afin de montrer mieux encore la grandeur de sa vocation, l�ap�tre dit qu�elle avait pour objet ce myst�re cach� d�s les si�cles en Dieu, (comparez �ph�siens 3:5) et il ajoute : qui a cr�� toutes choses, pour rappeler que la r�demption est, aussi bien que la cr�ation, un acte de la toute-puissance du Cr�ateur; c�est une cr�ation nouvelle qui a plus co�t� que la premi�re.

� ces mots : qui a cr�� toutes choses, le texte re�u ajoute : �?par J�sus-Christ?�, paroles non authentiques.

Les principaut�s et les puissances sont divers ordres des anges (comparer �ph�siens 1:21).

Or, bien que les anges de Dieu contemplent ses perfections, ils apprennent � les conna�tre mieux encore par l��glise, c�est-�-dire par la r�demption d�une race d�chue, qui manifeste plus abondamment qu�aucune autre de ses �uvres la sagesse, la puissance et l�amour de Dieu (comparer Luc 15:10; 1 Pierre 1:12).

Ces mots de �ph�siens 3:11 : selon le dessein (Grec : �?dessein des si�cles?�) reprennent la pens�e de �ph�siens 3:9, � laquelle le �ph�siens 3:10 donne un d�veloppement nouveau, et le but de l�ap�tre est toujours de faire ressortir la grandeur divine de ce myst�re accompli en Christ et dont l�administration lui a �t� confi�e (�ph�siens 3:4-8).

D�autres traduisent : �?�le dessein qu�il a form� en Christ?�, mais ce sens ne s�accorde gu�re avec la suite.

D�s lors, nous avons (�ph�siens 3:12, grec) la libert� (de parole, d�action) et l�acc�s (aupr�s de Dieu) en confiance ou persuasion (comparer �ph�siens 2:18; H�breux 4:16; H�breux 10:19-22).

Telle est la traduction litt�rale de ce verset.

Le sens de nos versions ordinaires : je vous prie de ne point vous d�courager, est possible (Luther, Calvin, la Bible anglaise et la plupart des commentateurs traduisent ainsi).

Il nous para�t plus probable, toutefois, que la pens�e de l�ap�tre est celle-ci : �?Je demande (� Dieu) de ne pas permettre que je me d�courage, etc?�.

De m�me qu�� �ph�siens 3:8, l�ap�tre est saisi de la grandeur de sa vocation, des souffrances qui l�accompagnent, du sentiment de sa faiblesse, et il termine par une humble supplication � Dieu pour lui demander sa force.

La derni�re pens�e du verset : ce qui est votre gloire, s�accorde tr�s bien avec ce sens : l�ap�tre consid�re ses souffrances comme contribuant � la gloire des �glises (comparez 1 Corinthiens 4:9 et suivants; 2 Corinthiens 1:6), et il faut entendre ce mot dans son sens le plus �lev�, c�est-�-dire comme signifiant la consommation finale de toute la vie chr�tienne, la glorification.

Le serviteur de Dieu n�a pas d�autre but en se soumettant avec joie et avec constance � toutes les tribulations qu�il endure pour l�amour des �mes.

La gloire et le salut de l��glise est d�avoir un pasteur qui mette son honneur et sa confiance, non dans le cr�dit des hommes, mais dans la croix de J�sus-Christ.� Quesnel

Quelques interpr�tes pensent que la gloire des �ph�siens, ne consiste pas dans les souffrances de l�ap�tre, mais dans le fait de ne pas perdre courage. On peut, d�apr�s le texte, la rapporter � l�une et � l�autre de ces deux causes.

Plan

II. Pri�re de l�ap�tre pour ses fr�res

P�n�tr� de la grandeur de la vocation des pa�ens, Paul fl�chit les genoux devant Dieu�; il interc�de pour ses fr�res, plein de confiance en ce P�re mis�ricordieux qu�il invoque avec toute la famille qui se nomme d�apr�s lui (14, 15).

Il demande : que ses fr�res soient forts de la force de l�Esprit dans l�homme int�rieur�; que Christ habite dans leurs c�urs�; qu�ils soient tout p�n�tr�s de l�amour divin, afin d�en comprendre l�immensit� et de conna�tre l�amour dont J�sus les a aim�s, bien que cet amour d�passe l�intelligence humaine�; en un mot, qu�ils soient remplis de toute la pl�nitude de Dieu (16-19).

Se regardant comme d�j� exauc�, parce qu�il s�adresse � Celui qui toujours peut et veut faire beaucoup plus que nous ne demandons ou pensons, il donne gloire � ce Dieu, dont la gloire est �ternelle (20, 21).

14 � 21 pri�re de l�ap�tre pour ses fr�res

Le c�est pourquoi de �ph�siens 3:13 indiquait une conclusion tir�e de ce qui pr�c�de imm�diatement, c�est-�-dire, de l�apostolat de Paul (�ph�siens 3:8-12).

Le c�est � cause de cela de �ph�siens 3:14 reprend celui du �ph�siens 3:1; ayant achev� ce qu�il voulait dire de son minist�re, l�ap�tre revient, par la m�me expression conjonctive, � la grande pens�e, qui, tout � l�heure d�j�, remplissait son c�ur : il adresse � Dieu des pri�res ardentes pour l�affermissement et l�avancement de ses fr�res dans la vie int�rieure.

Les versets �ph�siens 3:16-19 expriment ce qu�il demande en leur faveur. Ces versets se rattachent donc directement � ce que Paul a dit des gr�ces immenses accord�es aux chr�tiens convertis du paganisme (�ph�siens 2:11-22) Ils ont d�j� beaucoup re�u; c�est ce qui lui donne courage et foi pour demander davantage, jusqu�� �?toute la pl�nitude de Dieu?� (�ph�siens 3:19).

Cette seconde pri�re de saint Paul pour les �ph�siens a ainsi la m�me motif que la premi�re, (�ph�siens 1:15-20) dont elle n�est gu�re que la reprise et le d�veloppement. Telle est la gratuit� des dons de Dieu et notre pauvret� propre, que nous n�avons pas d�autre titre � des gr�ces nouvelles que les gr�ces d�j� re�ues; mais ce titre suffit.� A. Monod

Ces paroles se rapportent au nom de P�re, qui termine le verset �ph�siens 3:14 (Le texte re�u ajoute : �?de notre Seigneur J�sus-Christ?�, contre les autorit�s les plus d�cisives).

L�ap�tre fait un rapprochement de mots entre ce nom de P�re (pater), et le mot de famille (patria), employ� ailleurs dans le sens de tribu ou de descendance d�un p�re (Luc 2:4; Actes 3:25). C�est du P�re c�leste que toute famille sur la terre et dans le ciel tire son nom (Grec : �?est nomm�e d�apr�s lui?�), de m�me que les familles des hommes portent le nom de leur p�re.

L�ap�tre d�signe par ce terme des familles spirituelles, celle des anges, celle des Isra�lites fid�les, celle des Gentils appel�s � la foi. Dieu s�attribue ce beau titre de P�re, non seulement comme Cr�ateur, mais surtout parce que ses vrais enfants sont �?n�s de lui?�, (Jean 1:12; Jean 1:13) par une naissance nouvelle, et qu�il a pour eux l�amour du plus tendre p�re.

Dans la pens�e de l�ap�tre, ce titre s�applique surtout � ses lecteurs convertis du paganisme, et doit leur inspirer le sentiment que Dieu ne fait point d�acception de personne � leur d�triment; c�est la pens�e qui repara�t si souvent dans toute notre �p�tre (voyez surtout �ph�siens 2:18; �ph�siens 2:19).

C�est devant ce P�re que l�ap�tre fl�chit les genoux, c�est-�-dire prie pour ses fr�res, (�ph�siens 3:16-19) avec autant d�humilit� que d�amour, faisant preuve du v�ritable esprit de pri�re.

La richesse de la gloire de Dieu, ce sont ses perfections, ici sp�cialement sa puissance et sa mis�ricorde que Paul implore.

La premi�re gr�ce qu�il demande, c�est que l�homme int�rieur, faible encore, soit fortifi� par la puissance divine qui lui est communiqu�e (voyez sur cette notion de l�homme int�rieur, Romains 7:22, note).

Cela ne peut avoir lieu que par l�Esprit de Dieu, qui vivifie en nous toutes ses gr�ces. En quoi consiste cette force ? Paul le dit abondamment dans ce qui suit.

Qu�il est admirable, et au-dessus de l�homme, cet homme int�rieur, dont la foi est la raison et la lumi�re; dont la charit� est le c�ur et la vie; dont le Saint-Esprit est l��me et la force; dont J�sus-Christ est la personne et la substance; dont Dieu est le P�re, l�h�ritage, la gloire les richesses et la demeure �ternelle; et que Dieu forme dans le temps, par une op�ration dont la puissance r�pond aux richesses et � la grandeur de sa gloire !.� Quesnel

Le Saint-Esprit fortifie la foi, (�ph�siens 3:16) et cette foi nous unit � Christ au point qu�il demeure en nous et nous en lui. Il ne faut pas voir dans ces termes des figures, mais leur laisser toute leur vivante r�alit� (comparer Jean 14:23; Galates 2:20).

Un christianisme qui se contente du Christ pour nous, en reniant ou n�gligeant le Christ en nous, (Colossiens 1:27) est une d�plorable illusion.

D�autres traduisent : �?Afin que, �tant enracin�s et fond�s dans l�amour, vous puissiez comprendre�?�

Cela revient au m�me pour le sens. Christ, demeurant en nous, y fait r�gner l�amour. Paul parle, dans ces versets, de l�amour de Dieu ou de Christ pour nous, non de notre amour pour lui; mais l�ap�tre demande que ses fr�res en soient p�n�tr�s, qu�ils y plongent leurs racines, comme un arbre puissant plonge les siennes dans le sol, et que, fond�s en lui, ils soient semblables � un �difice in�branlable.

Par cet amour, plus que par aucune de nos facult�s intellectuelles, nous serons rendus capables de comprendre (�ph�siens 3:18) et de conna�tre, (�ph�siens 3:19) selon cette parole d�Augustin : �?Si quelqu�un veut conna�tre Dieu, qu�il aime ?�?!

Comprendre avec tous les saints, qui seuls ont l�intelligence spirituelle, et avec qui tout chr�tien se sent dans une communion vivante qui l��l�ve et le fortifie. Comprendre quoi ? Paul ne le dit pas; sa pens�e s�agrandit et embrasse l�infini, qu�il d�signe en ces termes sublimes : la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur.

Mais sans doute il veut parler de ce myst�re de mis�ricorde et d�amour dont il a entretenu ses lecteurs dans la premi�re partie de ce chapitre (�ph�siens 3:3-4; �ph�siens 3:9) et qu�il contemple tout sp�cialement ici. Il demande � Dieu d��lever vers ce myst�re toutes les aspirations de ses fr�res. Il proclame la largeur de cette mis�ricorde divine, qui s��tend � tout pays, � tout peuple, � tout p�cheur; la longueur, qui dure d��ternit� en �ternit� en ce Sauveur qui jamais ne cesse d�aimer; la hauteur, par laquelle une cr�ature d�chue est �lev�e du sein de sa poussi�re et de sa corruption jusqu�au tr�ne de Dieu; la profondeur, ab�me insondable de cette mis�ricorde qui peut atteindre jusqu�au dernier des p�cheurs dans sa d�gradation (comparer Job 11:7-9).

Si nous ne comprenons pas encore ce myst�re, contentons-nous, en attendant, d�imiter la charit� de Dieu : sa profondeur, en secourant ceux qui sont dans la plus profonde mis�re; sa largeur en embrassant dans l�amour de Dieu indistinctement tous les hommes, m�me ceux qui le m�ritent le moins; sa longueur en ne nous bornant � rien et ne nous lassant jamais; sa hauteur, en n�agissant que par lui comme notre principe, ne regardant que lui comme notre mod�le, rapportant tout � lui comme � notre fin.� Quesnel

Ou si l�on pr�f�re ne pas donner une signification particuli�re � chacune de ces quatre dimensions de l�amour du Seigneur, on peut y voir simplement l�expression de l�immensit� de cet amour

qui enveloppe de toutes parts le croyant, qui s��tend dans tous les sens autour de lui � perte de vue.� A. Monod

Ces paroles encore d�pendent imm�diatement de ce qui pr�c�de : il faut �tre enracin� et fond� dans l�amour pour conna�tre l�amour dont Christ nous a aim�s. Mais, comme si l�ap�tre craignait d�avoir trop dit, d�avoir diminu� l�amour de son Sauveur en supposant que nous pouvons le conna�tre, il se h�te d�ajouter que cet amour surpasse et d�borde de toutes parts notre connaissance.

Que lui importe s�il froisse dans les termes la logique des hommes ! N�est-il pas ici tout entier dans une logique et une psychologie que le monde ignore : comprendre par le c�ur, conna�tre en aimant ! Et qui donc conna�tra l�amour, sinon celui qui aime ?

D�ailleurs, c�est bien ici la vraie connaissance des choses divines, et en particulier de l�amour de Christ : elle consiste � reconna�tre qu�elle se trouve en pr�sence de l�infini, et que, plus elle se d�veloppe, plus se d�couvrent � elle de nouvelles perspectives qu�elle n�avait pas m�me soup�onn�es.� Olshausen

L�ap�tre avait exprim� la m�me pens�e en �crivant aux Corinthiens : �?maintenant nous connaissons en partie?�, par fragments. Lorsque l�amour de Christ s�est empar� de notre c�ur avec une puissance divine, nous commen�ons � le conna�tre; et, tandis que la connaissance intellectuelle t�tonne dans les t�n�bres, celle de l�amour la devance de son regard plus p�n�trant et marche de progr�s en progr�s, jusqu�� ce que, �chappant � l��tat d�enfance, nous parvenions, dans l��ternit�, � l��tat d�homme fait (1 Corinthiens 13:8-12, note; 1 Corinthiens 8:2 note).

L�ap�tre, il est vrai, parle de l�amour de Christ pour nous, et non de notre amour pour lui. Mais aimer Christ est le seul moyen de �?conna�tre son amour qui surpasse toute connaissance?�. C�est ce qui a induit Luther � rendre ces paroles d�une mani�re inexacte, mais admirable dans sa hardiesse : �?Aimer Christ vaut mieux que tout savoir?�.

Grec : �?Afin que vous soyez remplis vers ou jusqu�� toute la pl�nitude de Dieu?�. Ici la pri�re de l�ap�tre s��l�ve si haut, il sent si bien l�impossibilit� de sa r�alisation actuelle, qu�il emploie cette pr�position jusqu�� qui montre cette r�alisation progressive et ne devenant compl�te que dans l�avenir (comparer �ph�siens 4:13).

L�amour de Christ pour nous et en nous, est encore le moyen d�arriver � ce dernier terme. Et ce terme, c�est la pl�nitude de Dieu, c�est-�-dire tout son �tre, toutes ses perfections accomplies dans son �glise et dans chaque membre du corps de Christ (�ph�siens 1:23, note).

Au del� de cette pl�nitude de l�amour de Dieu, de la saintet� de Dieu, de la lumi�re de Dieu, de la f�licit� de Dieu, de Dieu lui-m�me, il n�y a plus rien � d�sirer, ni � demander : c�est Dieu tout en tous. Ce v�u revient � l�esp�rance exprim�e ailleurs par l�ap�tre : �?Nous sommes transform�s en la m�me image de gloire en gloire, par l�Esprit du Seigneur?� (2 Corinthiens 3:18).

P�n�tr� de ce sentiment que l�amour de Christ surpasse toutes nos pens�es, tous nos v�ux, toutes nos pri�res; se souvenant que �?nous ne savons pas nous-m�mes comment nous devons prier?�, (Romains 8:26) l�ap�tre s�en remet avec confiance pour tous ses v�ux et tous les besoins des �glises � ce Dieu qui prend plaisir � r�pandre sur ses enfants toutes les richesses de sa gr�ce.

Quoi que nous demandions ou m�me que nous pensions, Dieu peut et veut faire infiniment plus encore.

Paul fonde cette confiance sur la puissance divine qui agit en nous avec efficace (Grec : �?�nergie?�), et qui nous a tir�s de la mort pour nous rendre participants de la vie de Christ (�ph�siens 2:1-6).

C�est avec un sentiment profond d�adoration et d�amour que l�ap�tre rend toute gloire � son Dieu. Son v�u ardent est que l��glise enti�re contribue � cette gloire de Dieu. C�est ce qui aura lieu, car il s�agit de l��glise en J�sus-Christ qui est en lui, dont il est la vie et � qui il assure le triomphe final. Suivant d�autres, il faut traduire : �?dans l��glise, par J�sus-Christ?�.

C�est encore par Christ que gloire est rendue � Dieu dans l��glise.

Cette gloire sera �ternelle, et sur la terre tant qu�il y aura des hommes, et dans le ciel. Traduction litt�rale : En toutes les g�n�rations du si�cle des si�cles, c�est-�-dire du si�cle le plus recul�, en d�autres termes : �ternellement.

Amen, v�rit�, r�alit� immuable.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ephesians 3". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/ephesians-3.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile