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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-32
1 � 16 L�unit� de l�Esprit dans la v�rit� des dons
C�est par ces mots que l�ap�tre passe � la partie morale de son �p�tre.
Ce donc indique ici, comme Romains 12:1, une conclusion d�une immense importance et d�une indispensable n�cessit� : c�est que la doctrine chr�tienne, accept�e par le c�ur, doit produire tous ses fruits dans la pratique de la vie.
Cette cons�quence est naturelle, elle d�coule de son principe ainsi que le fruit provient de l�arbre qui le porte; cependant, comme la v�rit� ne d�veloppe la saintet� qu�au travers de continuels combats, d�incessantes tentations, comme l�homme est facilement incons�quent quand il s�agit de renoncer � lui-m�me et � ses penchants, l�ap�tre ne d�daigne pas de pr�ciser, jusque dans les moindres d�tails, les r�sultats moraux de la doctrine qu�il annonce. Il le fait dans les trois derniers chapitres de notre �p�tre.
Prisonnier dans le Seigneur, c�est-�-dire par d�vouement pour lui et pour sa cause dans une communion d�amour et de souffrances avec lui. Ici, comme � �ph�siens 3:1, l�ap�tre emploie ce mot avec l�article : le prisonnier, afin de donner � entendre qu�il a droit � ce titre douloureux dans un sens tout sp�cial, qu�il est par excellence �?le prisonnier dans le Seigneur?�.
En rappelant ainsi pour la seconde fois sa captivit�, il veut sans doute inspirer � ses lecteurs, par la pens�e de ses durs sacrifices, le courage de subir, eux aussi, les renoncements de la vie chr�tienne. Mais surtout souffrir pour son Ma�tre donnera toujours � un serviteur de J�sus-Christ un nouveau degr� d�autorit� lorsqu�il exhortera ses fr�res (�ph�siens 3:1, note).
La vocation ou l�appel de Dieu par l��vangile, n�a d�autre but que de ramener l�homme � la saintet�. Marcher ou se conduire d�une mani�re digne de cette vocation, c�est, pour le chr�tien, r�aliser dans sa vie cette intention de Dieu (1 Thessaloniciens 2:12; 2 Thessaloniciens 1:11; comparez Philippiens 1:27; Colossiens 1:10; 2 Timoth�e 1:9).
La charit�, un amour intime et vrai pour le Seigneur et pour ses rachet�s, peut seule produire, dans nos rapports avec ces derniers, l�humilit�, la douceur, la patience, le support.
(comparer Colossiens 3:12-14)
L�unit� de l�Esprit n�est point celle de l�esprit humain, comme l�entendent Calvin et d�autres, mais celle qui est cr��e par l�Esprit de Dieu, (�ph�siens 4:4) agissant dans les chr�tiens par une m�me foi, une m�me esp�rance, un m�me amour (Romains 5:5).
Tel est le lien de la paix; c�est cet amour qui est appel� ailleurs �?le lien de la perfection?� (Colossiens 3:14; Colossiens 3:15). La paix �tablit un lien entre ceux qui la poss�dent et constitue l�unit�. Mais, bien que cette unit� soit ainsi une �uvre de Dieu, tout fid�le peut contribuer � l�augmenter ou � la d�truire, selon qu�il agit par amour ou qu�il se livre � son sens charnel, � l��go�sme, � l�orgueil. De l� l�exhortation.
Cette unit� est spirituelle; �uvre de l�Esprit, elle repose sur les grands biens c�lestes que tous les croyants ont en commun, et que l�ap�tre va exposer dans les versets suivants. Elle n�est donc point une uniformit� ext�rieure et mat�rielle, qui souvent cache en son sein, avec l�esclavage des consciences, les plus profondes divisions; elle peut, au contraire, exister, et elle existe en effet entre des chr�tiens qui, ext�rieurement, se rattachent � des institutions diverses; elle n�exclut donc ni la diversit�, ni la libert�.
Toutefois, l� o� elle r�gne v�ritablement au dedans, elle devra, par sa nature m�me, tendre toujours � se traduire au dehors. Il faut que l��glise de J�sus-Christ, une dans sa nature spirituelle, s�efforce de devenir une en toutes choses; l�Esprit doit cr�er son corps : (�ph�siens 4:4) c�est le but que l�exhortation de l�ap�tre place devant nos yeux. Nous ne saurions attacher trop de prix � cette unit� dans l�amour fraternel.
Comme le remarque Ad. Monod,
Voil� ce qui constitue l��ternelle unit� des rachet�s du Sauveur ! L�ap�tre ne fait que nommer ces grands objets de la foi, dont chacun est un, indivisible, fondant l�unit� de tous ceux qui y ont part, et il ne juge pas n�cessaire d�y ajouter aucune explication, ni aucune r�flexion.
Un seul corps rappelle ce qu�il a enseign� d�j� (�ph�siens 2:15; �ph�siens 2:16); cette belle image lui sert fr�quemment � d�peindre l��glise dans ses rapports avec Christ (Romains 12:5; 1 Corinthiens 10:17; 1 Corinthiens 12:12-30).
Un seul Esprit (non l�esprit de l�homme ou l�esprit chr�tien, comme le veut encore Calvin, mais l�Esprit de Dieu), lien tout-puissant, vivant et intime, qui unit n�cessairement tous ceux qu�il p�n�tre, conduit et sanctifie.
Une seule esp�rance de la m�me vocation pour le royaume de Dieu : comment seraient-ils divis�s, ceux qui doivent passer l��ternit� dans le m�me �l�ment de vie et d�amour ?
Un seul Seigneur, le m�me Ma�tre auquel tous ob�issent : �?Christ est-il divis� ?� (1 Corinthiens 1:13)??
Une seule foi envisag�e, non dans son objet, puisque tout ce que nous croyons est d�j� �nonc� ici, mais dans sa nature intime, produisant en tous les m�mes sentiments, la m�me vie chr�tienne.
Un seul bapt�me, nomm� ici sans doute parce qu�il est le symbole commun de l�introduction de tous dans l��glise, le signe ext�rieur de la r�g�n�ration par le Saint-Esprit, laquelle nous rend un avec Christ et avec ses membres.
Enfin et surtout, un seul Dieu et P�re, dont l�amour �ternel, r�pandu dans le c�ur de ses enfants, fait d�eux tous des fr�res, dans le sens le plus r�el et le plus intime du mot : quelle unit� !
Et ce Dieu trois fois saint, dont cette �p�tre rappelle sans cesse l�action pour la r�novation de l�homme p�cheur, se r�v�le ainsi � nous comme Celui qui est au-dessus de tous par sa puissance et sa gr�ce infinies; parmi tous, en son Fils bien-aim�, qui l�a remis en communion avec nous; en nous tous, par son Esprit qui habite au dedans de nous (comparer Romains 11:36; 1 Corinthiens 8:6; 1 Corinthiens 12:4-6; 2 Corinthiens 13:13).
D�excellents interpr�tes refusent de voir dans ces derni�res paroles l�expression d�un rapport trinitaire de Dieu � l�homme, et ils les appliquent uniquement � la pr�sence et � l�action de Dieu le P�re.
En faveur de cette explication, on peut remarquer que la pr�position que nous traduisons par parmi, n�a pas le sens local de au milieu de, mais exprime plut�t la p�n�tration de tous par l�Esprit de Dieu, l�action divine traversant tous les c�urs; tandis que le troisi�me terme exprime l�habitation de Dieu en tous. Il n�y a donc pas de r�p�tition oiseuse dans l�emploi de ces pr�positions diverses.
Selon qu�il trouve bon de la mesurer � chacun (1 Corinthiens 12:11).
Le don de Christ, c�est ce qu�il donne de cette gr�ce dont il est le dispensateur.
Grec : �?Il dit?�, ou �?elle dit?�. On peut sous-entendre soit l��criture soit David, ou Dieu par la bouche de David (Psaumes 68:19; comparez 2 Corinthiens 6:16).
L�ap�tre, apr�s avoir indiqu� le fondement de l�unit� de la vraie �glise de Dieu, (�ph�siens 4:4-6) veut montrer que cette unit� n�est pas l�uniformit�; qu�elle se manifeste dans la vari�t� des dons accord�s � chacun et que ces dons de la gr�ce, distribu�s �?selon la mesure du don de Christ?�, (�ph�siens 4:7) loin de d�truire l�unit� par leur diversit�, ne font que la rendre plus certaine et plus compl�te (�ph�siens 4:11-16).
Mais avant d�arriver � cette d�monstration, il va dire en passant quelle est la source de ces dons, et comment Christ nous les a acquis par son �uvre enti�re, soit par son humiliation, soit par son retour dans la gloire.
Tout cela est tr�s clair et tout � fait conforme aux enseignements de l��criture. Les dons du Saint-Esprit ne pouvaient �tre dispens�s � l��glise qu�apr�s l�accomplissement de la r�demption et la glorification de J�sus-Christ (voyez entre autres passages, Jean 7:39, note; Jean 14:12; Jean 14:7, note; Actes 2:33).
Mais l�ap�tre exprime cette pens�e dans les paroles d�un psaume, et ces paroles, il ne les cite pas litt�ralement, Il para�t les d�tourner de leur sens original, afin de les adapter � son but. De l�, grand embarras des interpr�tes, les uns y voyant une citation fausse de l��criture, les autres faisant des efforts pour mettre d�accord le texte et la citation.
On a reproch� � Paul la pens�e et les termes, le fond et la forme. La pens�e, parce que, dit-on, � Psaumes 68, il n�est point question de Christ, ni de son �uvre, ni de ses dons. Le psalmiste chante les triomphes de Dieu op�rant les d�livrances de son peuple depuis la sortie d��gypte jusqu�� l��tablissement de son r�gne visible en Sion, puis il ajoute (�ph�siens 4:19) litt�ralement : �?Tu es mont� en haut, tu as emmen� captive la captivit� (les captifs), tu as re�u des dons dans les hommes (ou pour les hommes) et m�me les rebelles, afin que la habite Dieu, l��ternel?�.
Le Dieu r�v�l� personnellement � son peuple dans l�ancienne Alliance, le Dieu marchant avec ce peuple, triomphant pour lui de tous ses adversaires, r�duisant ceux-ci sous sa domination, en recevant les d�pouilles et les tributs, ce Dieu est, selon tous les enseignements de l��criture, la Parole �ternelle, l�Ange de l�Alliance, le Fils de Dieu (comparer Jean 1 : l, note).
De plus, tous les faits de l�histoire du r�gne de Dieu dans l�Ancien Testament sont, aux yeux des �crivains du Nouveau Testament, autant de symboles proph�tiques de ce m�me r�gne de Dieu r�alis� par le R�dempteur. Appliquer � J�sus-Christ, � son triomphe sur les ennemis spirituels de son peuple, la pens�e du psalmiste, �tait, de la part de l�ap�tre, rester parfaitement dans le sens de la parole scripturaire et en montrer la compl�te r�alisation.
Mais la diff�rence dans les termes ? mais le recevoir du proph�te, transform� en donner par l�ap�tre ? Pour ne faire violence � aucun des deux textes, il faut les laisser dire l�un et l�autre ce qu�ils disent. Il est de toute �vidence que l�ap�tre n�a pas entendu citer ici litt�ralement, comme le prouve d�j� la troisi�me personne : il est mont�, mise au lieu de la seconde : tu es mont�.
Paul exprime sa pens�e dans les termes de l��criture, parce que ce rapprochement lui importait, mais il l�exprime avec cette enti�re libert� dont il donne ailleurs tant d�autres exemples. Ce qui importe, c�est sa pens�e, qui est parfaitement vraie, et non la forme qu�il lui a donn�e par une allusion libre aux paroles du psaume. Rien n�est moins vrai, au contraire, que les tours de force ex�g�tiques par lesquels on veut �tablir une harmonie litt�rale entre le texte et la citation.
Le mot de captivit� est un h�bra�sme qui signifie les captifs. Qui sont ces captifs ? Dans le psaume, il s�agit d�ennemis du peuple de Dieu r�duits en servitude; dans l�application qu�en fait l�ap�tre, il est question des ennemis de Christ et de son r�gne, vaincus par sa r�surrection et son retour dans la gloire (comparer Colossiens 2:15). D�autres entendent par ces captifs des hommes vaincus par la puissance de Christ et volontairement soumis � son r�gne. C�est possible, mais ce sens n�est pas dans le texte.
Le texte re�u porte ici, contre les meilleures autorit�s : �?si ce n�est qu�auparavant il �tait descendu dans les parties les plus basses de la terre?�.
Puisqu�il est mont�, veut dire Paul, cela signifie que d�abord il s��tait abaiss� jusqu�� cette terre perdue dans les t�n�bres, afin d�y accomplir son �uvre de d�livrance. Nous pensons qu�il s�agit simplement de la venue du Fils de Dieu sur la terre.
Plusieurs ex�g�tes anciens et modernes voient ici une mention d�une descente de Christ au s�jour des morts. Ils s�appuient surtout sur le fait que l�ap�tre emploie le comparatif : �?les parties plus basses de (ou que) la terre?� et sur la conclusion : afin qu�il remplit toutes choses.
L��chelle des �tres compte trois degr�s : le ciel, la terre, le s�jour des morts. Christ doit r�gner dans les trois domaines, pour remplir toutes choses, �?afin qu�au nom de J�sus tout genou fl�chisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre?� (Philippiens 2; 10).
D�apr�s la conception de l�Ancien Testament que Paul adopte, le s�jour des morts est situ� �?dans les profondeurs de la terre?� (Psaumes 63:10; �z�chiel 31:16; �z�chiel 32:18; �z�chiel 32:24; �sa�e 14:15).
Tout en reconnaissant la force de ces arguments, nous nous en tenons � la premi�re interpr�tation qui nous semble cadrer mieux avec le raisonnement de l�ap�tre. Il peut en effet conclure de l�ascension de Christ � sa venue pr�alable sur la terre, mais non � sa descente au s�jour des morts. Cette derni�re id�e n�est pas clairement exprim�e dans notre passage.
Par ces derniers mots, l�ap�tre insiste encore sur la pens�e que le retour de Christ dans la gloire �ternelle, �tait la condition et le moyen de remplir toutes choses (�ph�siens 1:20-23) par sa toute-puissance, par sa toute-pr�sence, par sa domination souveraine et par la richesse des dons qu�il s��tait acquis le droit de distribuer � son �glise (�ph�siens 4:11).
En m�me temps, il y a dans ces paroles, aussi bien qu�au verset pr�c�dent, la pens�e de la pr�existence de Christ, de sa gloire �ternelle qu�il avait quitt�e pour descendre, s�abaisser, et dans laquelle il est remont�. C�est de l� qu�il a la puissance de distribuer aux hommes tous les dons de l�Esprit (�ph�siens 4:11).
Cette expression : �?au-dessus de tous les cieux?�, d�signe l��l�vation supr�me du Fils de Dieu, comme �ph�siens 1:20-23 (comparer H�breux 7:26, et sur l�id�e d�une pluralit� des cieux 2 Corinthiens 12:2-4, notes).
Ces mots : et lui-m�me a donn�, reportent la pens�e sur �ph�siens 4:7; �ph�siens 4:8 et se attachent imm�diatement � �ph�siens 4:10.
Mais, d�apr�s ces versets, on s�attendait � voir l�ap�tre �num�rer des dons divers (charismes); et au lieu de cela il d�signe ici des hommes et des charges dans l��glise. C�est qu�en effet lui-m�me (Christ) donne � la fois les charges qu�il institue, les hommes capables de les remplir, et les dons de son Esprit, sans lesquels tout le reste n�est rien.
Les ap�tres, les envoy�s imm�diats de J�sus-Christ, ses t�moins authentiques, sont avant tous les autres; ils r�unissent en eux � la fois toutes ces charges, et l�enseignement de tous les autres doit �tre jug� d�apr�s le t�moignage apostolique, m�me celui des proph�tes (1 Corinthiens 14:37).
Les proph�tes �taient moins rev�tus d�une charge permanente que d�positaires d�un don, qui consistait � parler des choses de Dieu par r�v�lation ou du moins sous une influence puissante de l�Esprit de Dieu, qui mettait momentan�ment le proph�te bien au-dessus de son �tat spirituel ordinaire (voir 1 Corinthiens 12:10 et 1 Corinthiens 14).
Les �vang�listes, ainsi que ce nom l�indique, �taient charg�s d�annoncer de lieu en lieu la bonne nouvelle; ils �taient souvent des compagnons d��uvre des ap�tres, comme Timoth�e et Tite.
Les docteurs avaient le don sp�cial et la charge de l�enseignement.
Les pasteurs enfin, appel�s autrement anciens, ou surveillants (�v�ques), devaient pa�tre, nourrir, diriger les troupeaux. Il faut remarquer toutefois que Paul r�unit les deux derniers titres pasteurs et docteurs (sans article), parce que, dans sa pens�e et dans les faits, tout pasteur devait en m�me temps �tre capable d�enseigner (1 Timoth�e 3:2; 1 Timoth�e 1:9).
Ces charges et ces dons n��taient pas tellement distincts, que le Seigneur, parfaitement libre de les dispenser comme il veut, n�ait pas trouv� bon d�en r�unir souvent plusieurs dans le m�me homme; ni tellement permanents, que l�on puisse, sans empi�ter sur les droits de Dieu, pr�tendre les st�r�otyper dans l��glise. D�autre part, c�est assur�ment une institution fort d�fectueuse que celle qui a fini par absorber tous ces emplois en un seul, le pastoral moderne !
Tel est le but pour lequel Christ a donn� les ap�tres, les proph�tes, etc. Ce verset, tr�s simple en lui-m�me, est impossible � rendre litt�ralement, � cause de la diff�rence des pr�positions dont se sert l�ap�tre, et que, faute de mieux, nous traduisons chaque fois par pour, ce qui donne l�id�e de trois phrases coordonn�es, de trois buts parall�les assign�s aux dons que l�ap�tre �num�re au �ph�siens 4:11; ainsi ces dons auraient pour fins
Tel est, en effet, selon le plus grand nombre des interpr�tes, le sens de ce verset. En y regardant de pr�s, on se convaincra facilement que c�est l� une erreur.
Le premier pour se rapporte seul directement aux charges indiqu�es �ph�siens 4:11; le grand but de celles-ci est de r�tablir, de perfectionner les saints par tous ces dons de l�Esprit de Dieu. Ce sont les saints eux-m�mes, c�est-�-dire tous les chr�tiens qui sont ainsi r�tablis pour (pr�position grecque diff�rente) l��uvre du service (Grec : diaconie), c�est-�-dire pour l�action de charit�, de d�vouement impos�e � tout disciple de Christ, selon le grand principe du sacerdoce universel.
Alors, et par l� seulement, peut �tre atteint le troisi�me but : l��dification du corps de Christ, tout entier, se d�veloppant, grandissant, devenant un par cette sainte communion d�action et d�amour. Ce sens r�pond seul � d�autres enseignements tels que 1 Corinthiens 12:4-7. D�ailleurs, il se retrouve d�velopp� ici m�me (�ph�siens 4:16).
De l�, pour tout chr�tien, aussi bien que pour tout ministre de la Parole de Dieu, l�obligation sacr�e de concourir selon sa mesure � ce grand dessein de Dieu; car tout disciple de J�sus-Christ est un missionnaire. Mais il ne faut pas que cela lui fasse n�gliger en rien les devoirs les plus ordinaires de sa vocation terrestre.
Il est � peine n�cessaire d�observer que cet enseignement de l�ap�tre n�exclut point les charges sp�ciales confi�es par l��glise � tels de ses membres pour l��uvre du service ou du minist�re.
Grec : �?A l�homme fait, � la mesure de la stature de la pl�nitude de Christ?� (Le mot traduit par stature signifie aussi l��ge, mais ici le sens est le m�me.).
L�unit� de la foi dans laquelle tous doivent enfin se rencontrer, cette unit� cr��e par l�Esprit de Dieu, et dont l�ap�tre a parl� au �ph�siens 4:3, tel est le but des dons, des charges et de l�action chr�tienne qu�il vient de rappeler (�ph�siens 4:11; �ph�siens 4:12). L�, (�ph�siens 4:3) il d�clare qu�elle existe; ici, il la pose comme un but � atteindre; cela est-il contradictoire ? L�exp�rience r�pond : non.
Tous les vrais croyants ont l�unit� de la foi dans les grandes v�rit�s du salut, et tous pourtant marchent vers une unit� plus parfaite dans les choses o� ils diff�rent encore. Comment l�atteindront-ils ? Par une connaissance (plus parfaite) du Fils de Dieu, qui est le grand, l�unique objet de la foi. En effet, ce qui constitue nos diff�rences dans la foi, ce n�est pas la nature de cette derni�re, mais bien son objet, connu � des degr�s fort divers.
Les progr�s dans cette connaissance et dans �influence sanctifiante qu�elle exerce sur les vrais chr�tiens, les unissent toujours plus intimement � Christ, dont ils sont les membres, et par l� ils s�avancent vers la mesure de la stature de Christ, �tant de plus en plus transform�s � sa ressemblance, Christ lui-m�me grandissant en eux (�ph�siens 4:15).
Le dernier but enfin sera sa pl�nitude en tous. Ce mot se trouve d�j� � �ph�siens 1:23, et dans le m�me sens (comparer aussi �ph�siens 3:19) L��glise, dans sa communion, sera la pleine manifestation de la gloire de Christ, de sa vie, de ses perfections. Voil� le terme o� elle doit tendre, et ce sera la perfection de l�unit�.
La question de savoir si ce but est assign� � l��glise sur la terre ou seulement dans le ciel, doit �tre tranch�e, sans aucun doute, dans le premier sens. Le mot de foi qui caract�rise cette unit� ne saurait s�appliquer � l��conomie future; et d�ailleurs l��criture se garde bien d�ajourner nos progr�s ind�finiment; � tous �gards, elle se contente de nous dire : Tendez � la perfection ! et m�me elle ajoute : �?Votre travail ne sera pas vain aupr�s du Seigneur?� (1 Corinthiens 15:58).
Aussi l�ap�tre, dans les paroles qui suivent, rend-il son exhortation tout � fait actuelle, en en montrant l�application et les moyens de la mettre en pratique.
Par opposition � hommes faits (�ph�siens 4:13; comparez 1 Corinthiens 3:1; 1 Corinthiens 14:20).
La conjonction afin que se rattache � la pens�e de �ph�siens 4:11; �ph�siens 4:12. Paul expose d�abord ce qui emp�che les progr�s vers l�unit� parfaite (�ph�siens 4:14); puis, dans les deux versets qui suivent, il indique les moyens positifs de r�aliser ces progr�s.
Rester enfants dans la foi et la connaissance, et d�s lors flotter � tout vent de doctrine, comme un vaisseau sans gouvernail, voil� le principal emp�chement � l�unit�, et l�exp�rience confirme abondamment le jugement de l�ap�tre (comparer H�breux 13:9; Jacques 1:6).
Mais ces fausses doctrines ne sont jamais des erreurs purement intellectuelles et, par suite, innocentes. L��criture nous y montre toujours une tendance morale, un fruit de la corruption du c�ur (comparer 2 Corinthiens 4:3; 2 Corinthiens 4:4).
Ainsi l�ap�tre les attribue ici � la tromperie des hommes (le mot grec exprime la tromperie d�un homme qui joue avec des d�s falsifi�s, qui triche au jeu), et � leur ruse qui est conforme aux artifices, aux voies d�tourn�es de l��garement, ou de l�erreur.
Double contraste avec le verset pr�c�dent : suivre la v�rit� (ou �tre vrai), est oppos� � la tromperie des hommes, � leur ruse, et cro�tre de toutes mani�res, ou �?en toutes choses?�, est oppos� � �tre et rester des enfants.
La v�rit� et la charit� sont les deux �l�ments constitutifs de la vie chr�tienne; l�une sans l�autre est n�cessairement fausse; r�unies, elles d�veloppent l�accroissement VERS lui, qui est le Chef, J�sus-Christ.
Telles sont les expressions de l�original, qui rappellent le but propos� � �ph�siens 4:13 (voir la note).
D�autres traduisent : �?afin que, disant ou professant la v�rit�, nous croissions dans la charit�, de toutes mani�res, vers lui�?� La version ordinaire nous para�t pr�f�rable. Le verbe grec, compos� du mot m�me de v�rit�, ne la suppose pas seulement en paroles, mais en actions.
Comparer Colossiens 2:19. Il faudrait d�abord donner une traduction litt�rale de ce verset, mais elle est presque impossible : �?Duquel Christ, (�ph�siens 4:15) tout le corps, bien organis� ensemble et bien uni ensemble par chaque liaison de la communication, op�re l�accroissement du corps, selon l�efficace et dans la mesure de chaque partie pour sa propre �dification, dans la charit�?�.
C�est ici le d�veloppement complet et pratique de l�image que Paul affectionne, (�ph�siens 2:15; �ph�siens 2:16) qu�il avait d�j� dans la pens�e en �crivant les deux versets pr�c�dents, (�ph�siens 2:13; �ph�siens 2:14) et d�apr�s laquelle l��glise est consid�r�e comme un corps organis�, le corps de Christ. Ce qu�il tire ici de cette belle image peut se r�sumer dans les pens�es suivantes :
Plan
II. Les chr�tiens ne doivent plus se conduire comme les pa�ens�; ils doivent vivre d�une vie nouvelle et sainte
L�ap�tre revient � son exhortation et atteste dans le Seigneur que ses lecteurs ne peuvent plus vivre comme les pa�ens qui sont dans les t�n�bres, �trangers � la vie de Dieu, adonn�s aux vices les plus grossiers (17-19).
Pourquoi ils ne le peuvent plus : Ils connaissent Christ, et ils ont appris de lui � se d�pouiller du vieil homme, � �tre renouvel�s dans tout leur �tre moral, pour �tre rev�tus de l�homme nouveau cr�� � l�image de Dieu (20-24).
Fruits de ce renouvellement : plus de mensonge, mais la v�rit� toujours�; plus de p�ch� par la col�re�; plus de vol, mais le travail qui permet de venir en aide aux n�cessiteux. Plus de paroles mauvaises, mais des discours qui �difient, au lieu d�attrister l�Esprit de Dieu�; plus d�amertume ni de haine, mais la compassion, le support, le pardon (25-32).
17 � 32 les chr�tiens ne doivent plus se conduire comme les pa�en; ils doivent vivre d�une vie nouvelle et sainte
Ce donc reprend �videmment la pens�e de �ph�siens 4:1 et l�exhortation � une conduite chr�tienne, interrompue par la digression des versets �ph�siens 4:4-16.
Ce qui va suivre, Paul ne le dit pas seulement de sa propre autorit�, il les en conjure (voyez 1 Timoth�e 5:21) dans le Seigneur, en son nom et dans une communion de v�rit� avec lui.
En exhortant maintenant ses fr�res � ne plus se conduire comme les pa�ens, l�ap�tre d�crit l��tat moral de ces derniers. Ce passage est classique comme description de l�homme absolument priv� de la R�v�lation de Dieu.
Ce qu�il y a de plus �lev� en lui, ses facult�s intellectuelles (l�entendement �ph�siens 4:17, la pens�e qui est l�acte de cet entendement, �ph�siens 4:18) sont tomb�es dans la vanit�, c�est-�-dire le vide, le n�ant, et dans les t�n�bres (comparer Romains 1:21; Romains 8:20).
Cela vient de ce que les pa�ens sont devenus �trangers � la vie de Dieu, � cette vie v�ritable dont Dieu seul est la source, et sans laquelle l�homme reste dans la mort. C�est l� l�ath�isme pratique dont l�ap�tre a parl� ci-dessus (�ph�siens 2:12) et qui est l�effet du p�ch�.
Enfin, Paul indique deux causes de cet �tat : l�ignorance, mais une ignorance qui a elle-m�me une cause morale : l�endurcissement du c�ur.
Le c�ur est le si�ge des affections et du sens moral; en sorte que ces facult�s morales participent � la m�me d�ch�ance que les facult�s intellectuelles. De l� le mot qui suit : (�ph�siens 4:19) ayant perdu tout sentiment de remords ou de honte, et de l� aussi les cons�quences n�cessaires dans la vie pratique.
Grec : �?avec avidit�?�. C�est le m�me mot qui exprime ailleurs l�avarice et qui, ici, d�crit peut-�tre l�insatiabilit� des d�sirs sensuels (comparer Romains 1:24, note).
Mais d�excellents interpr�tes veulent qu�on laisse ici � ce mot son sens d�avarice, attendu qu�il n�en a jamais d�autre dans le Nouveau Testament, et ils remarquent que l�impuret� et l�avarice sont les deux vices principaux du paganisme, dont Paul recommande aux chr�tiens de se garder (comparer �ph�siens 5:3).
Ces versets �ph�siens 4:20-24 forment une seule phrase ins�parable dans son ensemble.
L�ap�tre oppose ici � la vie sans Dieu du paganisme la vie renouvel�e par la r�g�n�ration en Christ. Christ lui-m�me est le mod�le, l�id�al, aussi bien que la source de cette vie nouvelle. C�est lui qu�il faut apprendre.
Avoir ainsi appris Christ, l�avoir �cout�, avoir �t� instruit en lui, s��tre p�n�tr� de la parfaite v�rit� morale qui est en lui, tout cela est consid�r� par l�ap�tre comme quelque chose de si intime, de si r�el, de si vivant, que le r�sultat en est un d�pouillement du vieil homme, et un rev�tement de l�homme nouveau.
De ces deux hommes, le premier appartient � la conduite pr�c�dente dans le paganisme; c�est celui que Paul a caract�ris� (�ph�siens 4:17-19) et dont il d�clare encore (�ph�siens 4:22) qu�il se corrompt toujours plus selon les convoitises de la s�duction ou de l�erreur.
Ces convoitises sont nomm�es ainsi, non seulement parce qu�elles s�duisent, mais parce qu�elles trompent dans toutes leurs promesses; elles promettent le bonheur et produisent la mis�re; elles mettent l�homme en d�saccord avec son Dieu, avec sa destination, avec lui-m�me, et font ainsi de lui, de sa nature enti�re, un vivant mensonge.
Le nouvel homme devient tel par son union avec Christ d�abord (�ph�siens 4:20; �ph�siens 4:21) puis par le renouvellement qui en r�sulte dans l�esprit de votre entendement, (�ph�siens 4:23) dans tout ce qu�il y a de plus spirituel et de plus intime en votre �tre moral (voyez, sur le rapport de ces deux facult�s, l�esprit et l�entendement, 1 Corinthiens 14:14, note).
Et cette �uvre, Paul n�y voit rien moins qu�une cr�ation (2 Corinthiens 5:17) selon Dieu, ou � l�image de Dieu (�ph�siens 4:24; comparez Colossiens 3:10), c�est-�-dire une restauration de cette image divine (Gen�se 1:26; Gen�se 1:27) qui avait �t� effac�e et souill�e par le p�ch�. Ses caract�res principaux sont la justice et la saintet�.
On traduit ordinairement : justice et saintet� v�ritables (en admettant un h�bra�sme), mais le grec porte : justice et saintet� de la v�rit�. Paul veut dire qu�elles sont r�tablies dans l�homme par la v�rit� divine, qu�elles sont un produit de cette v�rit� qui est en J�sus, (�ph�siens 4:21) comme les convoitises sont un produit de la s�duction (�ph�siens 4:22).
Le pr�cepte : �?Parler selon la v�rit� chacun avec son prochain?�, est emprunt� � Zacharie 8:16.
Cette exhortation � la pratique de la v�rit� dans les discours se fonde sur ce que l�ap�tre vient d�enseigner (�ph�siens 4:20-24) relativement � la r�g�n�ration �?par la v�rit� qui est en J�sus?�, (comparez Colossiens 3:10) aussi bien que sur la sainte union qui existe entre les fid�les, membres les uns des autres (comparer �ph�siens 4:16).
C�est ainsi que chaque point sp�cial de la morale chr�tienne, chaque devoir, a ses motifs et ses racines dans les profondeurs m�mes de la doctrine dont il est ins�parable.
Au lieu de la tournure dubitative de cette citation, (Psaumes 4:5) permise par le grec et l�h�breu : si vous vous mettez en col�re, plusieurs interpr�tes admettent litt�ralement le double imp�ratif de l�original : �?Mettez-vous en col�re et ne p�chez point?�.
Il y a, disent-ils, une col�re juste et sainte, qui est permise, pourvu qu�en l��prouvant on se garde de p�cher.
Mais, puisque m�me cette col�re-l� est si voisine du p�ch�, comment l�ap�tre pourrait-il la commander ? Si elle est louable pourquoi doit-elle passer avant le coucher du soleil, c�est-�-dire s�apaiser bient�t ? Pourquoi l�ap�tre emploie-t-il, � la fin du verset, un autre mot (exasp�ration) qui �videmment suppose de la passion dans ce mouvement de l��me ? Pourquoi d�fend-il, peu apr�s, toute col�re ? (�ph�siens 4:31; comparez Colossiens 3:8) Pourquoi enfin nous montre-t-il dans la col�re une tentation diabolique qui est � la porte (�ph�siens 4:27) ?
Il faut donc laisser � cet imp�ratif, comme l�ont fait la plupart des commentateurs grecs, le sens du doute, d�une supposition, sens qui se pr�sente fr�quemment lorsque deux imp�ratifs se suivent dans la m�me phrase.
L�ap�tre a cit� exactement la version grecque des Septante. L�h�breu porte : �?tremblez et ne p�chez point?�. Mais ce mot signifie aussi l��motion de la col�re. C�est l�ex�g�se qui doit en fixer le sens dans le psaume.
Par la col�re : (�ph�siens 4:26) �?Ne lui donnez point lieu (Grec :) de vous tenter, de vous entra�ner au p�ch� par la passion?� (2 Corinthiens 2:11).
Excellente mani�re d�observer le huiti�me commandement compris dans son sens positif : donner, au lieu de d�rober.
L��pith�te ordinairement ici rendue par �?parole d�shonn�te?� signifie proprement ce qui est corrompu, pourri.
Ainsi il s�agit de tout discours qui porte en soi la corruption du p�ch�, quel qu�en soit le sujet.
� cela l�ap�tre oppose, comme devoir du chr�tien, des paroles qui puissent servir � l��dification (comparez sur le sens de ce mot, Romains 15:2, note) et communiquer quelque gr�ce nouvelle � ceux qui les �coutent.
Selon d�autres ex�g�tes, cette parole doit avoir pour but d��tre agr�able � ceux qui l��coutent ou de leur accorder un bienfait.
Ce sens est grammaticalement possible; mais, puisque, dans la pens�e de l�ap�tre, cette parole doit servir � l��dification, cela ne peut �tre qu�en entendant ce mot de gr�ce dans son sens religieux habituel.
La liaison des versets �ph�siens 4:29 et �ph�siens 4:30 se trouve dans ces �?paroles mauvaises?� par lesquelles on peut attrister le Saint-Esprit de Dieu.
Ceux qui reculent toujours en pr�sence du profond et vivant r�alisme de l��criture et ne tiennent pour vraies les pens�es divines qu�apr�s les avoir rendues superficielles, suivent ici le m�me principe et r�duisent l�id�e d�attrister le Saint-Esprit de Dieu (comparez �sa�e 63:10) � n��tre plus qu�une image, par laquelle un sentiment humain est pr�t� � un �tre divin, incapable de l��prouver. Il y a un autre principe qui est assur�ment plus sage et plus s�r : c�est de laisser la Parole de Dieu dire ce qu�elle dit.
Paul nous apprend ailleurs que le Saint-Esprit prend part � nos faiblesses, prie et soupire en nous (Romains 8:25; Romains 8:26).
Ici il nous dit que cet Esprit, devenu un avec les enfants de Dieu dans une communion r�elle et vivante, peut �tre attrist� en eux par le p�ch�. De m�me que le Fils de Dieu �tait attrist� par les p�ch�s et les souffrances des siens au milieu desquels il vivait, de m�me l�Esprit de Dieu peut l��tre en ceux qu�il anime et sanctifie.
Le Dieu de la Bible, qui s�attribue � lui-m�me l�amour d�un p�re, (Psaumes 103:13) la tendresse d�une m�re, (�sa�e 49:15) qui d�clare qu�il est en angoisse dans les angoisses de son peuple, (�sa�e 63:9) le Dieu de la Bible n�est pas cet �tre froidement impassible dans son immensit�, que nous d�crit la philosophie de ce monde. D�j� en cr�ant l�homme � son image, il trouva dans cette cr�ature un objet d�amour et de joie. C�est pour cela m�me que l�ingratitude et le p�ch� de ceux qu�il aime excitent en lui le d�plaisir et la col�re, comme leur repentance �meut sa mis�ricorde et ses compassions.
Pour les pr�munir efficacement contre ce p�ch� d�attrister le Saint-Esprit de Dieu (de Dieu, expression solennelle !), l�ap�tre rappelle � ses fr�res qu�ils ont �t� scell�s de cet Esprit pour le jour de la r�demption (voyez �ph�siens 1:13).
C�est-�-dire que Dieu commence en eux ici-bas par cet Esprit une �uvre de restauration, de vie nouvelle, qui ne cessera plus de s�avancer vers la perfection, jusqu�au jour o� ils pourront avoir part � toute la gloire c�leste (Philippiens 1:6). Cet Esprit demeure en eux, s�identifie avec eux, avec leurs affections, avec leur vie; il n�est plus en eux un h�te �tranger, mais comme �?Esprit de Christ?�, (Romains 8:9) il est devenu humain dans leur �me; leurs joies sont ses joies, leurs infid�lit�s l�attristent.
Qu�on ne redoute pas ici le panth�isme ! Cette vue profonde de l�union de l�homme avec Dieu ne deviendrait fausse et indigne de Dieu que si Dieu ou l�homme perdait dans cette communion quelque chose de sa personnalit�. Mais cette personnalit�, elle est consacr�e de la mani�re la plus �clatante par cette magnifique pens�e qu�un �tre fini est individuellement scell� du sceau de l�Esprit de Dieu pour la vie �ternelle !
Par ces derni�res paroles, l�ap�tre remonte jusqu�� la source de cet esprit de support et de paix dont il a parl� � �ph�siens 4:26.
Pardonner aux autres comme Dieu nous a pardonn�, tels sont � la fois la r�gle et le tout-puissant motif de la conduite du chr�tien envers ceux dont il a � se plaindre (comparer �ph�siens 5:1, et surtout Colossiens 3:12 et suivants).