Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!

Bible Commentaries
Exode 22

Bible annotéeBible annotée

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-31

Dans le texte h�breu, notre verset 1 est le verset 37 du chapitre pr�c�dent, de sorte que le verset 2 est le verset 1 de celui-ci, et ainsi de suite.

Cette loi vise le vol d�animaux :

Ou bien le vol est consomm� irr�parablement (verset 1), ou bien il est encore r�parable, si le voleur vient � r�sipiscence (verset 1).

Dans le premier cas, l�indemnit� est non seulement le double de l�objet vol�, comme dans les cas de vol ordinaire (versets 4 et 7), mais 4 ou 5 fois autant. La raison de cette diff�rence est sans doute que le b�tail p�turant au large est confi� � la bonne foi du public. La vie champ�tre n�est possible qu�� la condition d�une puissante garantie contre un vol aussi facile. Cependant la loi fait une diff�rence entre le vol d�un b�uf et celui d�un mouton, parce que chez le b�uf il y a, outre la chair, la force de travail.

Dans le second cas, si le voleur reconna�t sa faute (verset 4), il n�y a que restitution au double; la loi veut par l� lui faciliter la r�sipiscence.

Mouton. Le mot h�breu d�signe toute pi�ce de petit b�tail. Pour la restitution au quadruple, comparez 2 Samuel 12:6

La restitution au septuple d�un objet vol�, dont parle Proverbes 6:31, n�est pas l�objet d�une loi; il s�agit d�un voleur qui donne satisfaction au vol� pour n��tre pas traduit en justice.

Dans cette loi sur la restitution du b�tail vol� sont intercal�es deux r�gles particuli�res, relatives au cas o� le vol� viendrait � tuer le voleur. Au verset 2, il s�agit d�une effraction qui a eu lieu de nuit; c�est ce qui ressort du contraste avec le verset 3. Dans le cas d�effraction nocturne, il est impossible de mesurer ses coups, ni de demander du secours ou de reconna�tre le voleur pour le d�noncer ensuite; enfin, l�on peut pr�sumer que le voleur ne reculera pas devant un homicide, si cela devient n�cessaire pour cacher son larcin. Ainsi s�explique l�absolution accord�e dans ce cas au meurtrier; cette m�me disposition se retrouvait dans la loi ath�nienne et dans la loi romaine.

De jour, la mort du voleur est trait�e comme meurtre; mais y a-t-il peine de mort ? Cela n�est pas dit express�ment, et peut-�tre ce cas rentre-t-il dans celui de l�homicide par imprudence (Exode 21:29-30).

La punition s�v�re prescrite � la fin du verset 3 est consid�rablement adoucie par le fait que, d�apr�s Exode 21:2 le servage se r�duisait � six ans de travaux forc�s dans un bagne domestique.

Ce verset est la contrepartie du verset 2.

Verger. Le mot h�breu se traduit ordinairement par vigne; mais il d�signe en r�alit� tout espace clos plant� d�arbres fruitiers, vigne ou autres.

De ce qu�il a de mieux, ou plus exactement du bon ; sans qu�il puisse all�guer que les produits brout�s dans le champ du voisin �taient de qualit� inf�rieure. Lors m�me, en effet, qu�il ne s�agit pas d�un tort volontaire, il y a eu cependant n�gligence coupable et prolong�e.

Ici encore rien dans le texte ne suppose qu�il s�agisse d�un dommage volontaire. Un coup de vent peut �tre survenu et avoir chass� au loin le feu que quelqu�un faisait sur ses terres, pour br�ler les herbes, par exemple, afin de faire de l�engrais, etc.

Avec cet article se terminent les lois relatives aux dommages caus�s � la propri�t� d�autrui. Les trois articles suivants se rapportent aux dommages qui peuvent arriver � la chose d�autrui pendant le temps o� elle se trouvait avoir �t� confi�e. Le premier se rapporte aux d�p�ts d�argent ou de meubles; le deuxi�me � des b�tes donn�es � garder; le troisi�me � des b�tes pr�t�es ou lou�es.

Meubles, au sens l�gal du mot, par opposition aux immeubles et aussi au b�tail.

Devant Dieu : c�est-�-dire devant l�autorit� qui le repr�sente; voir Exode 21:6, note.

Pour qu�on sache. Il y a ici une ellipse que l�on peut remplir aussi par les mots : pour jurer si�

Le verset 9 g�n�ralise ce qui vient d��tre dit par rapport aux d�p�ts, en l�appliquant aux objets en litige, en g�n�ral, tels que les objets perdus.

C�est bien celui-l�, c�est-�-dire : je le reconnais, c�est le mien.

10 � 13 Sur le b�tail donn� en garde

Cette loi est plus s�v�re pour le d�positaire que la pr�c�dente. En effet, la garde d�animaux exige des soins particuliers et des soins qui doivent �tre r�mun�r�s. Il n�en est pas de m�me d�un d�p�t de meubles. Aussi notre jurisprudence distingue-t-elle entre le d�p�t � titre gratuit et le d�p�t on�reux. La jurisprudence rabbinique fait la m�me distinction. Le d�positaire � titre gratuit n�est point responsable du d�p�t, sauf s�il l�a d�rob� ou employ�; mais le d�positaire salari� de b�tes qui lui sont confi�es, autrement dit le berger aux gages d�autrui, est dans la r�gle responsable. Si une b�te manque il doit en indemniser le propri�taire, sauf les cas de force majeure �num�r�s versets 10 � 12 : accidents, mort, b�tes f�roces, brigands.

Le serment de l��ternel. Cette belle expression ne se retrouve que deux fois dans la Bible : 2 Samuel 21:7; 1 Rois 2:43; comparez encore Eccl�siaste 8:2

Mis la main sur� : s�il ne s�est point appropri�

Si on la lui a vol�e : il y a eu n�gligence de sa part.

Il en produira les restes, qui prouveront qu�il est accouru � temps encore pour chasser la b�te fauve.

14 � 15 Sur la perte de b�tes emprunt�es ou pr�t�es

Dans le cas o� le propri�taire est pr�sent, il doit veiller lui-m�me � ce que l�usage fait de sa b�te ne la mette pas en danger. C�est plus �videmment le cas s�il l�avait simplement pr�t�e; car il restait ainsi plus compl�tement le ma�tre de son emploi.

Dans le cas o� il l�avait lou�e, le prix de location devait suffire pour le d�dommager, puisqu�il avait autoris� par sa pr�sence ce qui avait eu lieu.

16 � 17 Cas de s�duction

Cette loi ne se rattache aux pr�c�dentes que par l�id�e g�n�rale d�abus de confiance � l��gard de la propri�t� d�autrui. Une fille non fianc�e est le bien du p�re. Deut�ronome 22:25-27 traite de la s�duction d�une fianc�e, cas qui �tait puni comme celui d�adult�re. Le vrai parall�le du cas dont il s�agit ici se trouve Deut�ronome 22:28-29

Dans la loi isra�lite, la s�duction est trait�e non comme un cas criminel, mais comme un dommage qui doit �tre r�par� (ce qui n�est pas le cas chez nous). Cette r�paration est le mariage forc�, qui oblige l��poux, aussi bien que tout autre mariage, � payer un douaire au p�re de la fianc�e. De plus, d�apr�s le Deut�ronome, le mariage est dans ce cas indissoluble, sans divorce possible. Si le mariage n�a pas lieu, ce qui ne petit arriver que par suite d�un refus formel du p�re (ou aussi de la fille, selon le Talmud), le s�ducteur n�en doit pas moins payer un douaire comme on le paie quand on �pouse une vierge; probablement cinquante pi�ces d�argent (comme Deut�ronome 22:29).

18 � 31 Quatri�me groupe

Jusqu�ici le Livre de l�alliance nous a pr�sent� des prescriptions de nature juridique concernant la libert�, la vie et la propri�t� du prochain; il s�agissait du droit du prochain sous ces diff�rents rapports. D�s maintenant nous trouvons une s�rie de pr�ceptes religieux et moraux qui ne rentrent pas dans la sph�re du droit naturel et qui interdisent tout ce qui pourrait troubler l�ordre de choses saint et �quitable que Dieu veut voir r�gner au milieu de son peuple.

Les trois premiers articles ont seuls une sanction humaine. Ils visent tous trois des actes dans lesquels l�homme pr�tend unir ce que Dieu a s�par�.

Sur la sorcellerie

Magicienne. Ce mot est au f�minin, parce que ce sont surtout les femmes qui exercent les arts occultes; qu�on se rappelle les anciennes magiciennes (Circ�, M�d�e); puis les sorci�res du moyen-�ge, les tireuses de cartes et les somnambules de nos jours. Cependant la pratique de la magie est aussi condamn�e L�vitique 20:27 pour les deux sexes; comparez surtout Deut�ronome 18:9-12, o� les diverses esp�ces de divination sont �num�r�es. Sous toutes ses formes, la magie est un appel � une puissance surnaturelle qui ne se subordonne point � la volont� divine; c�est donc un acte de r�bellion contre l��ternel et, comme tel, un crime capital. Comparez les nombreux passages des proph�tes sur ce sujet : �sa�e 8:19; �sa�e 19:3; �sa�e 44:25; �sa�e 47:12; Mich�e 5:12, etc.

Sur la bestialit�

Comparez L�vitique 18:23; L�vitique 20:15 et suivants. Ce crime �tait assez fr�quent chez les �gyptiens et les Canan�ens. Comme le pr�c�dent, il d�range l�ordre que Dieu a �tabli dans l�univers et met l�homme dans une relation coupable avec des �tres auxquels il ne doit point se m�ler, l� avec les esprits invisibles, ici avec les animaux.

Sur le culte des dieux �trangers

Anath�me : consacr� � l��ternel pour �tre d�truit (L�vitique 27:28). L�anath�me est plus que la mort; ce mot s�applique � une victime offerte � la col�re divine.

Dans ces trois d�fenses la peine capitale, qui �tait toujours la lapidation, est exprim�e de trois mani�res diff�rentes et avec une gravit� croissante :

  1. Tu ne laisseras pas vivre.
  2. Devra �tre mis � mort.
  3. Sera d�truit comme anath�me.
Il y a l� comme trois degr�s d�horreur croissante contre le crime commis.

Le respect pour l��tranger

Autant il faut d�tester les dieux des �trangers (verset 20), autant il faut savoir respecter et prot�ger l��tranger lui-m�me; comparez Exode 23:9, o� le m�me consid�rant est reproduit d�une mani�re encore plus pressante; de m�me L�vitique 19:33-34 et Deut�ronome 10:19. Dans ce dernier passage, il est dit que l��tranger doit �tre aim� comme un compatriote. Et il ne faudrait pas croire que cette prescription ne s�applique qu�aux pros�lytes devenus membres du peuple. La comparaison avec l��tat d�Isra�l lui-m�me quand il �tait en �gypte, �carte toute restriction de ce genre.

22 � 24 - Respect pour la veuve et l�orphelin

Comparez Deut�ronome 10:18; voir aussi Deut�ronome 14:29 la promesse faite � ceux qui accomplissent cette loi.

Vous ne chagrinerez pas : Vous ne leur ferez point de tort, vous ne les traiterez pas durement, soit en ne faisant pas justice (Deut�ronome 27:19; �sa�e 1:23; J�r�mie 5:28), soit en expropriant (�sa�e 10:2; Mich�e 2:9), soit en prenant en gage les v�tements ou le b�tail (Deut�ronome 24:17; Job 24:3), soit en r�duisant en esclavage pour dettes (2 Rois 4:1).

Et je vous tuerai par l��p�e. Le caract�re de la punition est conforme � celui du crime; Dieu ne fera pas p�rir par la peste ou la famine, qui frappent �galement tous les membres du peuple, mais par la guerre (l��p�e) qui ne frappe que les m�les adultes, de telle sorte que vos propres femmes deviendront des veuves et vos fils des orphelins. C�est la loi du talion.

� quelqu�un de mon peuple, au pauvre. Il y a proprement : � mon peuple, au pauvre, ou plus exactement encore : � mes gens, les pauvres qui sont avec toi. Comme il n�y a gu�re que les pauvres qui empruntent, le peuple dans ce cas-ci, ce sont bien les pauvres. Dans l��criture, Dieu aime d�ailleurs � nommer de ce beau titre : mon peuple, ceux de son peuple qui sont pauvres et opprim�s (Psaumes 14:4; Mich�e 2:9). M�me d�fense L�vitique 25:35-43. Dans le Deut�ronome (Exode 23:19 et suivants), la d�fense de pr�ter � int�r�t est g�n�ralis�e et �tendue aux pr�ts faits � un Isra�lite quelconque. Cette loi s�appliquait � un milieu dans lequel le commerce de l�argent n�existait encore que dans une mesure restreinte. Il ne faut pas traduire : Tu n�agiras pas � la fa�on de l�usurier; car l�usure est d�j� en soi un d�lit; mais entendre simplement : Tu n�agiras pas envers ton fr�re avec la rigueur d�un pr�teur � int�r�t. Tu ne feras pas de son besoin d�argent l�occasion d�une affaire, celle-ci n�e�t-elle m�me rien d�inique. Tu rendras ce service � un fr�re par humanit�. Comparez Matthieu 5:42; Luc 6:34. Ce n�est pas une question de jurisprudence.

Cette loi est �galement destin�e � pr�venir les inhumanit�s qui pourraient r�sulter du pr�t sur gage. Elle est reproduite et compl�t�e Deut�ronome 24:6; Deut�ronome 24:10-13; voir encore sur les v�tements pris en gage Job 22:6 et Amos 2:8, et sur les gages en g�n�ral Job 24:9; �z�chiel 18:7

Le manteau. C��tait une grande pi�ce de drap carr�e que l�on portait le jour sur la tunique et dans laquelle on s�enveloppait pour la nuit. L�ouvrier l��tait de jour pour le travail. L�en priver pour la nuit, c��tait une cruaut�.

Ces quatre pr�ceptes touchants en faveur des faibles et des pauvres (versets 21, 22-24, 25, 26-27) font bien voir que nous ne sommes plus dans le domaine proprement juridique.

Sur le respect de Dieu et des autorit�s.

De pair avec les devoirs envers les petits marchent les devoirs envers les grands.

On traduit parfois : Tu n�injurieras point les juges. Peut-�tre les juges sont-ils compris dans le mot Dieu (comparez Exode 21:6; Exode 22:7-8). Cependant le respect pour les autorit�s est plut�t l�objet de la seconde partie du verset. C�est donc � Dieu lui-m�me, l�autorit� supr�me en Isra�l, que se rapporte la premi�re proposition. Le respect pour Dieu est la base du respect pour les autorit�s humaines. Comparez le fait racont� L�vitique 24:11 et suivants. Il s�agit ici d�un crime digne de mort comme les trois premiers de ce groupe.

Un prince dans ton peuple. Cette expression est tr�s g�n�rale, sans doute � dessein et de mani�re � renfermer tout ce qui est �lev� en Isra�l par position et par dignit�. Comparez 1 Pierre 2:13

29 et 30

Sur les pr�mices

Le respect pour le souverain implique le paiement de l�imp�t. Or, l�imp�t chez un peuple comme Isra�l, qui a Dieu pour souverain, ce sont les pr�mices des productions de la terre pieusement offertes. Le texte dit litt�ralement : Tu ne diff�reras pas ta pl�nitude et ce qui d�coule. Ce qui signifie �videmment : de m�offrir les pr�mices des riches productions de ta terre et du produit de tes vignes.

Les pr�mices sont de trois sortes : les premiers fruits du sol, les premiers-n�s de l�homme et les premiers-n�s des bestiaux; comparez les prescriptions plus sp�ciales pour les fruits du sol Nombres 18:12 et suivants, et surtout Deut�ronome 21, etc.; pour les premiers-n�s des bestiaux et des hommes Nombres 18:15; Deut�ronome 15:19 et suivants, etc.

Pour ces derniers, comparez ce qui avait d�j� �t� ordonn� aussit�t apr�s la sortie d��gypte, Exode 13:12 et suivants. L�id�e qu�il p�t s�agir d�un sacrifice proprement dit � l��gard des premiers-n�s des hommes est �cart�e par toute l��criture. Il s�agit uniquement d�une cons�cration sp�ciale au service de l��ternel dans le sanctuaire.

Sept jours. Avant sept jours, les b�tes �taient consid�r�es comme n��tant pas encore bonnes � manger et, pour cette raison, n��taient pas propres non plus � �tre offertes en sacrifice (L�vitique 22:27). On trouve dans le rituel des Romains des prescriptions pareilles.

La relation de d�pendance particuli�re dans laquelle Isra�l se trouve vis-�-vis de Dieu r�clame de lui non seulement la cons�cration de ses biens, dont le paiement des pr�mices est le gage, mais encore l�abstention de tout ce qui est souill�, par cons�quent aussi d�aliments tels que la b�te trouv�e morte ou d�chir�e. Le motif de cette d�fense et des d�fenses semblables n�est pas hygi�nique, mais religieux : il y a l� un symbole de la saintet� morale que devait poss�der Isra�l. Ce qui le prouve, ce sont les premiers mots : des hommes saints, et le fait que d�apr�s Deut�ronome 14:21 de telles viandes pouvaient �tre donn�es ou vendues aux �trangers. Pythagore commandait aussi � ses disciples de s�abstenir de la chair des b�tes d�chir�es et des b�tes mortes.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 22". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/exodus-22.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile