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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-26
1 � 12 Tenez-vous fermes dans la libert� en Christ, et gardez-vous des s�ducteurs
La libert� par Christ et en Christ, (Jean 8:36) la servitude sous la loi et dans toute propre justice de l�homme, voil� le contraste qui fait le mieux comprendre l��vangile de la gr�ce de Dieu.
Ces paroles sont � la fois la conclusion de tout ce qui pr�c�de, (Galates 4:21-31) et une transition toute naturelle � l�exhortation suivante (versets 2-6).
Il y a pour ce verset diverses variantes dans les manuscrits. Le texte re�u, avec plusieurs anciens manuscrits, lit : �?Dans la libert�, dans (ou par) laquelle Christ nous a affranchis, demeurez fermes?�. Le sens reste au fond le m�me.
Ces trois versets (versets 2-4) se compl�tent et s�expliquent mutuellement.
Pour comprendre comment Christ devenait inutile (Grec : vous avez �t� rendus vains loin de Christ) � ceux qui se faisaient circoncire, il faut bien remarquer dans quelle vue ils agissaient ainsi; c��tait afin d��tre justifi�s par la loi, (verset 4) c�est-�-dire, pour chercher un moyen de salut dans la circoncision et les obligations l�gales qu�elle imposait. En dehors de cette funeste aberration, Paul n�aurait attach� aucune importance � la circoncision (comparer Galates 2:3, note; Actes 16:3, note.).
Mais cette erreur rend Christ inutile, elle fait d�choir l�homme de la gr�ce, (verset 4) parce qu�il abandonne Christ et sa gr�ce pour chercher ailleurs son salut. Et alors, une fois engag� par la circoncision dans la voie l�gale, il n�a plus � choisir, la loi ne fait aucune concession, il doit l�accomplir tout enti�re, (verset 3) et dans son sens moral et dans toutes les observances qu�elle prescrit (Galates 3:12, note.).
Voil� directement l�oppos� du syst�me l�gal combattu dans les versets pr�c�dent, et ces paroles en donnent la raison : car nous, nous avons une tout autre esp�rance; cette raison suppose chez l�ap�tre et ceux qui partagent sa foi la certitude de poss�der la v�rit�.
Non seulement nous attendons de la foi, et de la foi seule, sans les �uvres de la loi l�esp�rance de la justice; mais celle-ci est encore une �uvre de l�Esprit de Dieu dans le fid�le.
L�ap�tre dit ici : �?nous attendons l�esp�rance de la justice?�, c�est-�-dire le plein accomplissement de cette esp�rance. D�ordinaire il repr�sente cette justice comme une possession actuelle du croyant.
Ce sont les deux faces de la m�me v�rit� : d�une part, le chr�tien poss�de d�s ici-bas le don de la justice, avec la paix et tous les biens qui en d�coulent (Romains 5:1 et suivants); et d�un autre c�t�, la pl�nitude de cette justice et de ses fruits est encore l�objet de son esp�rance et de son attente (comparer Romains 8:23-25, note.).
On a propos� des traductions diff�rentes de ce verset. Ainsi : �?C�est en esprit (esprit de l�homme, oppos� � la chair), par la foi, que nous attendons l�esp�rance de la justice?�. Ainsi encore : �?Par l�Esprit (de Dieu), c�est par la foi que nous attendons� ?� Ou bien : �?Nous attendons par l�Esprit l�esp�rance de la justice qui vient de la foi?�.
La premi�re de ces versions n�est pas heureuse.
Les deux autres maintiennent �galement ces deux v�rit�s �vang�liques :
Grec : �?Car en Christ J�sus ni la circoncision ne peut rien, ni le pr�puce, mais la foi op�rante (ou agissante, ou efficace) par l�amour?�.
Rien d�ext�rieur n�assure le salut, ni les privil�ges des Juifs, ni la moralit� de quelques pa�ens, mais uniquement la foi, dont l��nergie et la vie se montrent par la charit�, qui est, � son tour, l��me de la vie chr�tienne.
Ici la foi est la racine, la charit� est le fruit, et non l�inverse, comme le pr�tend l��glise romaine en traduisant : �?la foi qui est op�r�e par la charit�?�. Le mot employ� par l�ap�tre a toujours un sens actif et non passif (comparer Romains 7:5; 2 Corinthiens 1:6; 2 Corinthiens 4:12; �ph�siens 3:20; 1 Thessaloniciens 2:13; 2 Thessaloniciens 2:7).
Et d�o� viendrait la charit� si elle devait exister avant la foi qui seule peut la produire ? N�est-il pas clair d�ailleurs que l�ap�tre motive (car) par ce verset la v�rit� du pr�c�dent, la justice par la foi ?
Ce passage, bien compris, indique clairement quel est le vrai rapport de la foi et de l�amour. La foi est le germe de la vie divine dans l�homme; elle s�approprie Christ et son �uvre de r�demption, et elle ouvre au croyant l�acc�s � l�amour de Dieu (Romains 5:1 suivants). Cet amour pouvant d�s lors se r�pandre dans le c�ur du fid�le, y devient la source de son amour pour Dieu et pour ses fr�res : or, cet amour, c�est l�accomplissement de la loi, c�est l�ob�issance, c�est la sanctification, ce sont, en d�autres termes, les bonnes �uvres.
Ainsi, tout ce que le p�cheur a re�u par la foi se manifeste, agit efficacement par l�amour; la foi est op�rante par l�amour, l�amour est fond� dans la foi. Il est vrai qu�il y a une foi morte qui ne produit rien de pareil (Jacques 2:14-17); il est vrai encore que l�amour est plus grand que la foi, parce que celle-ci doit �tre chang�e en vue lorsque le chr�tien sera parvenu � la perfection, tandis que l�amour est la vie m�me du ciel (1 Corinthiens 13:13).
Aussi retrouvons-nous dans ces deux versets les trois grandes vertus chr�tiennes :
L�ap�tre adresse de nouveau directement la parole � ses lecteurs pour leur appliquer les doctrines qu�il vient d�exposer, et ramener encore une fois leur attention sur l�origine de leurs erreurs. Ils �taient dans la bonne voie; qui les en a d�tourn�s ?
Ce n�est pas Celui qui les appelle, Dieu, puisque son appel se fonde uniquement sur l��vangile de sa gr�ce. Ce n�est pas de Lui que provient cette influence qui s�exerce sur eux, cette persuasion dont ils sont l�objet.
Elle a beau �tre encore � ses d�buts et porter sur des points secondaires, elle menace leur foi chr�tienne tout enti�re, comme le prouve le proverbe cit� par Paul (verset 9. Comparer 1 Corinthiens 5:6; Matthieu 16:11; Matthieu 16:12).
Le mot traduit (verset 8) par persuasion a �t� rendu et expliqu� de diverses mani�res (Il ne se trouve qu�ici dans le Nouveau Testament). Le sens en est indiqu� par ce terme du Galates 5 : pr�c�dent : �?ob�ir � la v�rit�?�.
En grec ob�ir et �tre persuad� s�expriment par le m�me mot. Or, vous n�ob�issez plus � la v�rit�, vous n��tes plus persuad�s; et cette ob�issance, ou cette persuasion nouvelle qu�on vous � impos�e, ne vient pas de Dieu. De l�, la version de M. Rilliet : cette influence.
Plus l�ap�tre avance dans sa lettre, plus il se livre � l�espoir que ces �glises de Galatie, qui lui �taient si ch�res, seraient ramen�es de leurs erreurs (et cela m�me �tait un puissant moyen de persuasion); mais aussi il exprime toujours plus fortement son indignation contre ceux qui �taient venus troubler ces troupeaux (verset 12).
On s�est demand� si, par ce mot au singulier : celui qui vous trouble, quel qu�il soit, l�ap�tre avait en vue sp�cialement un des faux docteurs, et lequel. Il est probable que ces expressions ont plut�t, dans sa pens�e, un sens g�n�ral. Il dit celui pour les d�signer tous.
Par le jugement qui les atteindra et que leur d�nonce l�ap�tre, il ne faut pas entendre, comme on l�a fait, quelque peine prononc�e par l��glise, telle que l�excommunication, mais le jugement de Dieu.
C��tait pr�cis�ment ce scandale de la croix qui excitait les faux docteurs contre Paul, et lui attirait la pers�cution de la part des Juifs.
� cette �poque, en effet, les chr�tiens n��taient encore pers�cut�s que de la part des Juifs, qui les d�non�aient aux autorit�s pa�ennes. Ce qu�ils ne pouvaient souffrir dans l��vangile, ce qui scandalisait leur orgueil, c�est que Paul pr�chait le salut de tous, Juifs ou pa�ens, par la foi seule en un Crucifi�, dont le sacrifice d�expiation sur la croix avait obtenu aux p�cheurs la seule justice par laquelle ils pussent subsister devant Dieu.
Si du moins l�ap�tre avait en m�me temps pr�ch� la n�cessit� de la circoncision et de l�observation de la loi pour �tre sauv�, alors le scandale de la croix aurait cess�, et les Juifs, au lieu de le pers�cuter, l�eussent approuv� comme un propagateur de leur religion.
D�o� vient ici � Paul cette pens�e ? Il ne le dit pas, mais ces paroles ont fait supposer avec raison que ses adversaires l�accusaient de pr�cher encore dans d�autres �glises la circoncision. Par l�, ils minaient son influence en le mettant en contradiction avec lui-m�me. Sa r�ponse, puis�e dans les tristes exp�riences de sa vie, est sans r�plique.
De nos jours encore, aucune doctrine de l��vangile ne choque autant la propre justice et la sagesse humaine que ce myst�re de r�conciliation et de justification devant Dieu par le sacrifice de la croix. Affaiblir, effacer cette doctrine, c�est le plus s�r moyen de rapprocher le christianisme de la philosophie et de l�esprit du monde. Par l�, le monde recommence � �?aimer ce qui est � lui?�.
Grec : �?�tre coup�s?�, �loign�s du corps de l��glise par une op�ration violente (Il y a peut-�tre dans ces mots une allusion � l�op�ration de la circoncision qu�ils voulaient imposer aux croyants.). L�ap�tre parle ailleurs encore de cette exclusion s�v�re qu�il d�sire ici (1 Corinthiens 5:5, note; 1 Timoth�e 1:20).
D�autres pensent qu�ils doivent �tre retranch�s par Dieu.
D�autres enfin, insistant sur ce que le verbe n�est pas au passif, mais au moyen, qui a un sens r�fl�chi, traduisent : �?Qu�ils se mutilent?�?!
Plan
II. Exhortation � ne pas abuser de la libert� chr�tienne. Cette libert� consiste � vivre, non selon la chair, mais selon l�esprit, dans la charit�
La libert� exige que vous vous soumettiez les uns aux autres par la charit�, car toute la loi qu�on veut vous imposer est accomplie par l�amour, mais si vous vous ha�ssez les uns les autres, vous d�truirez mutuellement votre, vie spirituelle (13-15).
Vivez donc selon l�Esprit, et vous serez libres � l��gard de la chair�; ces deux vies sont absolument oppos�es l�une � l�autre�; la vie de l�Esprit affranchit � la fois de la chair et de la loi (16-18).
Nul ne peut s�y m�prendre, les �uvres de la chair sont manifestes : ce sont tous ces p�ch�s et ces vices qui r�gnent dans le monde�; et les fruits de l�Esprit ne sont pas moins �vidents : ce sont les vertus de la vie chr�tienne, qui seules accomplissent r�ellement la loi (19-23).
Donc, point d�illusions : dans le chr�tien, la chair est crucifi�e�; il vit et marche selon l�Esprit, et, d�s lors, dans l�humilit� et la charit� (24-26).
13 � 26 exhortation � ne pas abuser de la libert� chr�tienne, cette libert� consiste � vivre, non selon la chair, mais selon l�Esprit, dans la charit�
Jusqu�ici, l�ap�tre a combattu la loi comme moyen de salut, et pr�ch� la libert� par la gr�ce; maintenant (jusqu�� Galates 6:10) il pr�che la loi et combat la fausse libert�.
Mais il s�agit de la loi accomplie par amour, (verset 14) librement, et surtout comme un fruit vivant de l�Esprit de Dieu dans le croyant (verset 22 et suivants).
Une telle conclusion : Vous �tes libres, soumettez-vous les uns aux autres (et avant tout � Dieu), une telle conclusion appartient exclusivement � l�esprit de l��vangile; le monde ne la soup�onne point et ne la comprend point. Un seul mot l�explique : la charit�.
Le chr�tien est libre, car il sait que son Sauveur l�a affranchi le la servitude du p�ch�, de la loi, de la mort, et lui a rendu tous ses privil�ges d�enfant de Dieu; mais le chr�tien est esclave, parce qu�il reconna�t qu�il n�y a point pour l�homme de destination plus glorieuse que de servir par amour et son Dieu et ses fr�res (comparer Romains 6:16-23, notes.).
La libert� chr�tienne ne consiste donc pas � faire sa propre volont� (ce qui serait, � des degr�s divers, vivre selon la chair), mais � pouvoir y renoncer par amour pour Dieu et pour ses enfants (comparer 1 Corinthiens 8).
L�ap�tre, en insistant avec tant de s�rieux sur ces principes, dans la partie de sa lettre qui va suivre, savait bien qu�ils �taient connus de ses lecteurs, de ceux en particulier qui n��taient point tomb�s dans l�erreur jusqu�ici combattue. Mais il savait aussi que, tant que le vieil homme existe chez le chr�tien, celui-ci court le danger de se rel�cher dans sa foi, et, par suite, dans sa vie.
Cette foi, d�abord vivante au sein d�une �glise, devient avec le temps une froide orthodoxie, trop faible pour opposer une digue � la puissance de la chair, et alors la libert� spirituelle se transforme par degr�s en une libert� charnelle et mondaine.
C�est pourquoi ces parties toutes pratiques et si s�rieuses des �p�tres et de l��vangile entier ne sont pas moins indispensables � l��glise de Dieu dans tous les temps que les parties qui nous r�v�lent la doctrine. La v�rit� est la vie, voil� ce que la pr�dication ne doit jamais s�parer.
Et telle est la seule vraie observation de la loi (voir m�me pens�e plus d�velopp�e dans Romains 13:8-10).
Par cette citation de la loi dans ce qui en est l��me et la vie, aimer, l�ap�tre atteignait � la fois ceux qui �taient dans la libert� par l��vangile, et ceux qui s�attachaient aux observances de la loi. Aux uns il disait : cette loi spirituelle, expression de la sainte volont� de Dieu, n�est pas abolie, elle subsiste �ternellement; aux autres il rappelait qu�ils ne l�accompliraient jamais par rien d�ext�rieur, mais par le c�ur, auquel Dieu regarde.
La pens�e de l�ap�tre est celle du Seigneur lui-m�me, (Matthieu 22:39) mais il ne rappelle ici qu�un c�t� du grand commandement de l�amour, celui qui concerne le prochain, parce que tel �tait le sujet de son exhortation.
L�ap�tre, en empruntant ces images aux m�urs des b�tes f�roces, veut exprimer, avec la derni�re �nergie, l�odieux des mauvaises passions et le danger de voir la foi et la vie p�rir, lorsqu�il n�y a pas l�amour.
Voir sur cette opposition absolue, ce combat � mort entre la chair et l�esprit, Romains 7:14 et suivants, note; Romains 8:1 et suivants, note, et sur la notion de la chair et de l�esprit, en particulier, Romains 1:4, note.
Ces passages et les notes qui les accompagnent d�cideront la question qu�on s�est souvent pos�e, savoir si l�ap�tre entend par esprit, oppos� � la chair, l�Esprit de Dieu, ou l�esprit de l�homme, ou l�un et l�autre dans une vivante communion. C�est ce dernier sens qui nous para�t le vrai.
Ceux-l� sont sous la loi, dans lesquels la chair convoite contre l�esprit et l�esprit contre la chair (c�est ainsi qu�il faut traduire verset 17), de mani�re qu�ils ne font pas ce qu�ils veulent.
Car, sentir cette r�sistance de la chair n�est point encore condamnable; mais bien �tre asservi � la chair. C�est pourquoi l�ap�tre n�a pas dit auparavant : (verset 16) �?Marchez selon l�esprit et vous n��prouverez aucun d�sir de la chair?�, mais bien : �?vous ne les accomplirez pas?�.
Entre la convoitise et le p�ch� actuel il y a des degr�s marqu�s par Jacques 1:14; Jacques 1:15 : d�abord, la convoitise elle-m�me, ensuite l�acte de la volont� qui y c�de, puis l�acte ext�rieur du p�ch�, et enfin son salaire, la mort.
Manifestes, �videntes pour le chr�tien, en sorte qu�il ne peut pas s�y tromper. L�ap�tre d�signe cependant ici un grand nombre de ces �uvres, afin de les signaler � la vigilance de ses lecteurs et de les condamner (verset 21 fin.).
On retrouve fr�quemment dans les �critures de semblables catalogues des d�plorables mis�res de notre humanit� d�chue (Matthieu 15:19; Romains 1:19 et suivants; 2 Corinthiens 12:20 et suivants; �ph�siens 5:3 et suivants; 2 Timoth�e 3:1 et suivants; 3.3).
Apr�s les premiers de ces vices qui sont des actes grossiers de la chair, l�ap�tre en nomme beaucoup d�autres qui, au premier abord, ne paraissent point �maner de la m�me source, parce qu�ils proviennent plut�t des passions de l��me.
Il faut conclure de l� que le mot chair n�indique pas seulement les penchants et les actions de la sensualit�, mais aussi les p�ch�s qui ont leur si�ge dans les facult�s de l�esprit.
En effet, les vices les plus spirituels sont encore des �uvres de la chair, parce que l�homme, dans son �tat de chute, s�par� de Dieu, est l�esclave des sens, du monde, de la nature qu�il ne peut dominer que par l�Esprit de Dieu. Le mouvement le plus cach� d��go�sme ou d�orgueil cherche au dehors son objet et nous force � reconna�tre que l�esprit est asservi � la chair.
On peut, si l�on veut, r�sumer tous ces p�ch�s sous ces quatre chefs :
Tous ces p�ch�s, non pardonn�s par la gr�ce, tous ces vices, non d�truits par la r�g�n�ration du c�ur, excluent absolument du royaume de Dieu, qui est la communion avec le Saint et le Juste.
L�ap�tre exprime cette v�rit� d�une mani�re solennelle, afin d��ter tout pr�texte, d�une part, � ceux qui professent une fausse libert�, et de l�autre, � ceux qui accusent la vraie libert� chr�tienne de conduire au rel�chement moral
Par opposition aux �?�uvres de la chair?� (verset 19) on attendait ici le mot �?�uvres de l�Esprit?�, mais l�ap�tre dit : le fruit de l�Esprit, pour montrer ce qu�il y a d�int�rieur et d�organique dans le d�veloppement de la vie nouvelle, dont la source, la racine est l�Esprit de Dieu en l�homme, et dont ces vertus chr�tiennes sont les fruits. Ce mot, dans son sens figur�, est du Seigneur lui-m�me (Matthieu 7:17; comparez Matthieu 3:8; Romains 6:22; �ph�siens 5:9; Philippiens 1:11).
Ces fruits de l�Esprit sont en tout l�inverse des �uvres de la chair, sans que pourtant l�ap�tre les oppose � ces derni�res dans un ordre parall�le. La racine de cet arbre magnifique, charg� de si riches fruits, c�est la charit�, l�amour, par o� l�ap�tre reprend la pens�e du verset 14. C�est la charit� qui produit tout le reste.
Elles sont, au contraire, � l��gard du prochain, (verset 14) l�accomplissement de la loi, de cette loi qui jamais ne sera accomplie par les forces naturelles de l�homme, puisqu�elle ne fait qu�ordonner et condamner, sans jamais produire ces beaux fruits.
D�autres traduisent : �?la loi n�est point contre ces choses?�, ce qui revient � peu pr�s au m�me (comparer 1 Timoth�e 1:9).
Par cette remarque, l�ap�tre indique la vraie conciliation de la controverse qui l�occupe. Aux partisans de la loi, il montre qu�elle n�est point viol�e par l��vangile; aux hommes de la libert� par la gr�ce, il rappelle vivement ce qu�ils doivent �tre pour se trouver en harmonie avec la volont� de Dieu (comparer Romains 3:30).
Ces deux versets sont la conclusion de ce qui pr�c�de (verset 10 et suivants).
Le vieil homme, qui produisait les �uvres de la chair, (versets 19-21) a �t� crucifi� en ceux qui sont � Christ.
Bien que ce crucifiement dure pendant toute notre vie terrestre, l�ap�tre le consid�re comme un fait accompli, parce que, dans le chr�tien, cette puissance de la corruption ne r�gne plus, (Romains 6:11-14) et qu�elle est destin�e � p�rir enti�rement.
�?S�il en est ainsi, ajoute Paul, si nous vivons par l�Esprit, marchons aussi par l�Esprit?�.
Quelle est la diff�rence de ces deux termes ? L�un indique la source, l�autre les eaux qui en d�coulent : si r�ellement l�Esprit de Dieu a cr�� en nous une vie nouvelle, ce n�est pas pour la renfermer en nous-m�mes par une jouissance �go�ste ou par un qui�tisme b�at, mais afin que toute notre conduite manifeste et produise les fruits de cet Esprit (verset 22); qu�en un mot nous suivions ses directions dans nos pens�es, nos paroles, nos �uvres. C�est ainsi que toujours l��criture nous repr�sente la gr�ce comme venant de Dieu seul, et l�exercice de cette gr�ce comme tenant en �veil la responsabilit� de l�homme.
Cette exhortation particuli�re se rattache � celles qui ouvrent le chapitre Galates 6; elle n�est pas cependant sans lien avec ce qui pr�c�de : l�ap�tre proscrit la vaine gloire, (Philippiens 2:3) vaine (sans fondement et sans valeur), par cela seul que l�homme veut se glorifier lui-m�me, au lieu de glorifier Dieu (1 Corinthiens 1:31; 2 Corinthiens 10:17).
La recherche de cette vaine gloire a eu toujours pour r�sultat que les forts provoquent les faibles au combat, aux mauvaises controverses (verset 20) et que les faibles portent envie aux forts, � ceux qui leur paraissent dou�s de dons plus grands.
L�ap�tre dit (grec) �?Ne devenons pas amateurs de vaine gloire?�, ce qui suppose que le mal n�existe pas encore chez tous.