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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-26
4.25 � 5.32
Cette g�n�alogie n�est assur�ment pas compos�e d�un seul jet; en passant du chapitre 4 au chapitre 5, on est frapp� de la diff�rence de style; et surtout les huit premiers versets du chapitre 5 ne sont que la r�p�tition sous une autre forme des versets 25 et 26 du chapitre 4.
Ces deux versets appartiennent sans doute au r�cit j�hoviste, qui a commenc� � Gen�se 2:5, et ils ont �t� conserv�s par le r�dacteur � cause de la pr�cieuse mention qu�ils contiennent : Alors on commen�a � invoquer le nom de l��ternel.
Le chapitre 5 par contre, appartient � l�auteur �lohiste, le m�me qui a �crit le r�cit de la cr�ation (Gen�se 1:1 � Gen�se 2:4). S�il en est ainsi, la g�n�alogie des S�thites �tait aussi contenue dans le document j�hoviste, quoique le r�dacteur de la Gen�se ne nous l�ait pas transmise telle qu�elle se trouvait dans ce document. C�est ce qui ressort avec plus d��vidence encore si l�on rapproche de Gen�se 4:25-26 le passage Gen�se 5:29, qui appartient aussi � l�auteur j�hoviste et raconte la naissance de No�.
Si le j�hoviste mentionnait les trois premiers et le dixi�me membre de la g�n�alogie, il devait �videmment indiquer aussi les six membres interm�diaires.
4.25 � 5.32 Fragment de la g�n�alogie j�hoviste
Seth. Ce nom signifie remplacement; il vient d�un verbe qui signifie placer, �tablir.
� la place d�Abel : Ca�n, maudit de Dieu, n�existe plus pour sa m�re.
Enosch. Ce nom, provenant du verbe anasch, �tre faible, malade, signifie l�homme, mais avec la notion de faiblesse.
Ce fut alors qu�on commen�a � invoquer le nom de l��ternel. Tandis que dans la lign�e des Ca�nites commence le travail d�une civilisation purement terrestre, la race s�thite jette les premi�res bases du royaume de Dieu.
L�homme connaissait Dieu d�s l�origine et s�entretenait avec lui, mais ces entretiens ne constituaient pas proprement un culte; il semble que le culte n�ait �t� institu� qu�au moment o� l�homme a senti toute sa faiblesse et par cons�quent la distance immense qui le s�pare de Dieu. En effet, cette notice est plac�e imm�diatement apr�s la naissance d�Enosch, dont le nom rappelle l�impuissance humaine. L�auteur veut montrer ici jusqu�o� remontent les origines de ce culte de l��ternel qui s�est transmis des premi�res origines de l�humanit� par Sem (Gen�se 9:26), Abraham (Gen�se 12:8; Gen�se 13:4; Gen�se 21:33) et les patriarches au peuple d�Isra�l.
Sur l�emploi de J�hova comme nom donn� � Dieu avant Exode 6:3, comparez ce que nous avons dit � Gen�se 4:1 Il nous semble du reste que, dans ce passage-ci, l�accent n�est pas sur le nom de J�hova, mais sur l�acte d�invoquer. Ce que l�auteur veut rapporter, c�est qu�on commen�a alors � invoquer le nom de la divinit�.
S�il appelle cette divinit� J�hova, c�est qu�il lui donne ce nom dans tout le cours de son r�cit, sans tenir compte du progr�s de la r�v�lation divine mentionn� Exode 6:3. L�auteur �lohiste au contraire, dont le but est de pr�senter les alliances successives de Dieu avec son peuple, �vite de donner � Dieu ce nom de J�hova avant l��tablissement de l�alliance � laquelle ce nom correspond.
Du reste il est bien probable, comme nous l�avons dit, que, dans la langue que parlaient Seth et Enosch, Dieu ne s�appelait ni J�hova, ni Elohim.
Quoi qu�il en soit de cette question, l�auteur, en pla�ant cette notice en cet endroit, a voulu �tablir un contraste entre la race de Ca�n aboutissant � l�audacieux L�mec, pour qui Dieu n�existe plus, et celle de Seth, o� le nom de l��ternel est invoqu�.
Ainsi continue � se manifester � travers l�histoire de l�humanit� l�opposition entre la post�rit� de la femme et celle du serpent, dont nous avons d�j� vu une premi�re r�alisation dans la personne de Ca�n et d�Abel. Cette parole est pour ainsi dire le texte de toute la g�n�alogie suivante.