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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-29
9.18-29 Proph�tie de No� sur ses descendants
Ce trait, le seul qui soit rapport� des trois si�cles et demi durant lesquels No� a surv�cu au d�luge, fait la transition entre l�histoire de ce cataclysme et celle de l�extension de l�humanit�.
La proph�tie est motiv�e par une sc�ne de famille qui donne � chacun des trois fr�res l�occasion de manifester son caract�re.
18-24 Occasion de la proph�tie
Ce verset introduit les personnages qui joueront un r�le dans cette sc�ne. Si Canaan est express�ment mentionn� comme fils de Cham, c�est parce que, dans la mal�diction qui suivra, il sera nomm� � la place de son p�re.
Les habitants de toute la terre. L�auteur entend donc bien que toute l�ancienne humanit�, � l�exception de No� et de ses fils, avait p�ri. Ces deux versets sont � la fois la cl�ture de l�histoire du d�luge et l�introduction du morceau suivant.
D�autres ont traduit : No� commen�a � cultiver la terre et planta de la vigne. Notre traduction nous para�t rendre mieux le texte original. Commen�a � planter de la vigne. La g�ographie botanique constate que l�Arm�nie a �t� la patrie primitive de la vigne. Chez les pa�ens, cette invention, comme toutes les autres, est attribu�e � un dieu : Bacchus chez les Grecs, Osiris chez les �gyptiens.
Fut ivre. No� est sans doute excusable, puisqu�il ne connaissait pas encore l�effet du vin; il n�en reste pas moins vrai qu�il y a l� une chute que l��criture ne cache pas plus qu�elle ne d�guise celles des autres hommes de Dieu. On est frapp� du contraste entre cet esprit de v�rit� et l�apoth�ose de Hasisatra, le h�ros du d�luge dans les r�cits chald�ens.
P�re de Canaan. Pourquoi cette insistance � r�p�ter que Cham �tait le p�re de Canaan ? Plusieurs commentateurs, se conformant � une ancienne tradition juive, ont suppos� que c��tait Canaan qui avait vu le premier la nudit� de No�; il l�aurait rapport� � Cham, qui, � son tour, serait all� le dire � ses fr�res. Voir sur cette question au verset 25.
Le rapporta. Dans un sentiment de m�pris et de moquerie.
Sem avec Japheth. D�apr�s cette forme, c�est Sem qui a pris l�initiative.
Le manteau : v�tement de dessus servant de couverture pour la nuit (Exode 22:6; Deut�ronome 24:13). Le� : celui dont leur p�re se couvrait ordinairement.
Son plus jeune fils. L�ordre dans lequel les fils de No� sont ordinairement indiqu�s est : Sem, Cham et Japheth (Gen�se 5:32; Gen�se 6:10; Gen�se 9:18; Gen�se 10:1). il semble donc d�apr�s ces passages que Japheth, et non Cham, soit le cadet. Quelques interpr�tes qui comprennent la chose ainsi ont essay� de prendre le mot katon, petit, dans le sens de petit-fils et l�ont appliqu� � Canaan. Mais katon n�a jamais ce sens.
D�autres, maintenant le sens de cadet, y voient l�id�e de cadet par rapport seulement � Sem, qui joue le r�le principal dans le verset 23. Mais il est plus naturel d�admettre que la s�rie Sem, Cham et Japheth n�est pas chronologique et que, si Cham a �t� plac� entre Sem et Japheth, c�est parce que, d�s les temps les plus anciens, les Isra�lites ont eu comme voisins les plus rapproch�s des Chamites.
Reste la question de savoir lequel �tait l�a�n�, de Sem ou de Japheth. Cela d�pend de l�interpr�tation de Gen�se 10:21 . Ce passage peut �tre traduit : Sem, fr�re de Japheth l�a�n�, ou : Sem, fr�re alli� de Japheth. En faveur de la premi�re interpr�tation, on cite l�ordre des trois g�n�alogies du chapitre 10 : Japheth, Cham et Sem. Mais, comme nous avons fait remarquer d�j�, la g�n�alogie de la race �lue se trouve toujours la derni�re dans la Gen�se, de sorte qu�on ne peut pas regarder cet ordre comme chronologique.
Du reste la construction que nous combattons ici n�est pas conforme � l�usage de la langue h�bra�que. La seconde interpr�tation nous parait pr�f�rable. En effet, le but de cette remarque nous semble �tre d��viter qu�on ne s�imagine en lisant ce chapitre 10 que Sem, �tant le dernier en liste, �tait le cadet. La s�rie r�elle des fils de No� est donc selon nous : Sem, Japheth et Cham.
25-27 La proph�tie de No�
No�, anim� de l�esprit proph�tique, voit dans les dispositions actuelles de chacun de ses trois fils les traits caract�ristiques des trois races qui sortiront d�eux. C�est pourquoi il peut prononcer ces trois sentences d�une port�e g�n�rale. L��criture est d�accord avec la science pour reconna�tre en plein la loi de l�h�r�dit�, mais sans porter atteinte au fait de la libert�, car les descendants ne sont responsables de la disposition transmise que dans la mesure o� ils la sanctionnent en y acquies�ant volontairement.
C�est �videmment le sentiment d�indignation contre Cham et Canaan qui domine dans le c�ur de No�; il y donne cours dans les premiers mots et il y revient apr�s chacune des deux promesses suivantes adress�es � ses fils a�n�s.
Maudit soit Canaan. Cette mal�diction de Canaan au lieu de Cham a fait supposer � plusieurs interpr�tes que ce r�cit n��tait qu�un mythe destin� � justifier apr�s coup la destruction du peuple canan�en par les Isra�lites. Mais dans ce cas-l�, on ne comprendrait pas qu�aucune part ne soit attribu�e � Canaan dans la faute commise et qu�elle soit mise tout enti�re � la charge de Cham. Et comment Japheth serait-il d�sign� avec Sem comme l�instrument du jugement divin sur Canaan ? Aucun peuple japh�thique n�a coop�r� � la destruction des Canan�ens par Isra�l. La mal�diction de Canaan n�a donc pas l�intention qu�on lui attribue en y voyant un mythe fait apr�s coup.
D�autres ont suppos� que si c��tait sur Canaan que portait la mal�diction c��tait parce qu�il �tait le fils cadet de Cham et que celui-ci, fils cadet de No�, devait �tre puni dans la personne du cadet de ses fils. Nous constaterons sans doute souvent l�exactitude avec laquelle la punition divine est appropri�e � la faute (voir l�histoire de Jacob), mais cette r�tribution ne s�attache pourtant qu�aux coupables.
Nous sommes ainsi amen�s � une ou l�autre de ces suppositions : ou bien Canaan avait pris � la faute de son p�re une part qui n�est pas indiqu�e dans le r�cit, ou bien No� savait que les d�fauts inh�rents au caract�re de Cham et de ses fils atteignaient leur point culminant chez le plus jeune de ceux-ci.
Le serviteur des serviteurs : le dernier des serviteurs.
Au lieu de b�nir Sem directement, No� b�nit l��ternel qui le b�nira.
Dieu de Sem. No� a le sentiment que, dans ce moment d�j�, Sem est vis-�-vis de l��ternel dans une relation particuli�re. C�est � la famille de ce patriarche que Dieu continuera � se r�v�ler, et c�est en elle que son culte se perp�tuera, m�me quand l�idol�trie aura envahi le monde; c�est d�elle que sortira le peuple dont il sera le Dieu. Les mots suivants : et que Canaan soit son serviteur, sont comme une esp�ce de refrain qui revient encore une fois tel quel apr�s la b�n�diction de Japheth. On pourrait traduire aussi leur serviteur, ce qui signifierait serviteur de Cham et de Japhet; mais non de Sem pris au sens collectif, c�est-�-dire des S�mites, comme on l�a entendu souvent.
Que Dieu donne de l�espace. Ces mots ne sont autre chose que la paraphrase du nom de Japheth, dont le sens est : qu�il �tende . Le chapitre 10 nous montrera comment cette b�n�diction s�est r�alis�e par l�immense extension qu�a prise sur le globe la post�rit� de Japheth.
Remarquons le mot Dieu (Elohim) employ� ici, tandis que pour Sem l�auteur employait le mot J�hova. Ce changement sous la plume du m�me auteur, probablement le j�hoviste, doit �tre intentionnel. Elohim est le Dieu de la nature, celui par cons�quent qui b�nit dans le domaine temporel. Mais cette b�n�diction ne sera pas la seule, comme le montrent les mots suivants.
Qu�il habite dans les tentes de Sem. Le sujet de cette phrase est Japheth, et non pas Dieu. En effet le verset 27 renferme la b�n�diction de Japheth, comme le verset 26 celle de Sem. Puis si c��tait Dieu qui habitait dans les tentes de Sem, l�auteur aurait employ� comme au verset 26 le nom de J�hova au lieu de celui d�Elohim; du reste l��ternel n�est jamais d�sign� comme habitant les tentes du peuple; son habitation au milieu d�Isra�l est la tente du t�moignage.
Sem et Japheth s��taient unis dans un m�me sentiment de respect filial; aussi sont-ils r�unis sous une b�n�diction commune; mais comme c�est de Sem qu��tait partie l�initiative dans leur conduite filiale, c�est aussi lui qui communiquera � Japheth la b�n�diction dont il aura �t� le premier l�objet.
Il est impossible d�entendre l�expression habiter dans les tentes de Sem au sens litt�ral; ainsi comprise, cette promesse serait mat�riellement incompatible avec la pr�c�dente. On a voulu y voir l�annonce d�une conqu�te des territoires s�mitiques par les Japh�thites. Mais cette id�e est contraire au texte lui-m�me, qui parle d�une cohabitation paisible, d�une hospitalit� exerc�e par Sem. Il n�y a donc qu�un sens possible : Sem ayant �t� d�sign� comme celui des fils de No� avec lequel Dieu continuera � communiquer, habiter dans ses tentes sera participer � cette communication divine accord�e � Sem.
On a tent� d��chapper � cette interpr�tation toute spirituelle en donnant ici au mot Schem le sens de nom, qu�il a habituellement comme nom commun. On arrive ainsi � traduire : Que Japheth habite dans des tentes de nom, c�est-�-dire des tentes illustres. Mais l�auteur avait pour d�signer la gloire d�autres mots que ce nom de Schem qui, dans ce contexte, pr�tait n�cessairement � l��quivoque. Il est impossible d�ailleurs de trouver dans toute l��criture une locution pareille.
Que Canaan soit son serviteur. Nous avons observ� d�j� que ces mots emp�chent d�appliquer la menace faite � Canaan aux peuples canan�ens sp�cialement, car ils n�ont jamais eu � faire avec les Japh�thites avant la prise de Tyr par Alexandre et les guerres des Romains contre les Carthaginois. Il faut donc rapporter cette menace � l�absence de d�veloppement des races chamitiques par rapport aux races s�mitiques et japh�thiques, et � la supr�matie de ces derni�res. On pourrait nous objecter sans doute la grandeur de l��gypte et de la Ph�nicie. Mais ces peuples eux-m�mes ont fini par c�der � la puissance des deux autres races, et l��tat actuel des tribus chamitiques qui, comme nous le verrons au chapitre 10, se sont surtout �tendues en Afrique, ne justifie que trop clairement la parole proph�tique de No�.
Si l�on cherche dans l�histoire la r�alisation de ces vastes intuitions proph�tiques, on la trouvera donc :
Il suffit de cet expos� pour prouver que ce n�est point ici une parole soi-disant proph�tique compos�e apr�s les �v�nements auxquels elle se rapporte, mais une v�ritable et grandiose proph�tie embrassant la totalit� de l�histoire de l�humanit�. Il serait d�ailleurs impossible de trouver dans l�histoire isra�lite un moment o� un auteur quelconque aurait pu mettre ces mots dans la bouche de No� : apr�s la conqu�te de Canaan, personne n�aurait associ� � cet exploit les Japh�thites; et au temps de la grandeur des Ph�niciens, descendants de Canaan, personne � la vue de ce peuple riche et puissant n�aurait parl� des Canan�ens comme No� en parle ici. Enfin quel Isra�lite aurait jamais invent� le fait honteux qui est l�occasion de toute cette sc�ne ? Nous concluons donc � la pleine r�alit� de la proph�tie mise dans la bouche de No� et � la vue vraiment surnaturelle dont elle est l�expression.
Nous devons remarquer enfin que la mal�diction prononc�e contre la race de Cham a un caract�re purement temporel et que rien n�emp�che d�admettre que cette mal�diction une fois enlev�e par la r�demption, les Chamites ne puissent avoir part au salut accord� � leurs fr�res. Alors se r�alisera pleinement cette parole : Dieu b�nit No� et ses fils en disant : � J��tablis mon alliance avec vous et avec votre post�rit� apr�s vous (Gen�se 9:1 et Gen�se 9:9).
Versets 28 � 29
Avec ces versets, l�auteur revient au document �lohiste. Ils compl�tent le chapitre 5 en donnant les derni�res indications sur l��ge de No�.