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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-51
Plan
Le premier groupe de disciples a) Jean-Baptiste adresse deux de ses disciples � J�sus : Le troisi�me jour, Jean d�signe de nouveau J�sus � deux de ses disciples comme l�Agneau de Dieu. Les disciples suivent J�sus et sont re�us par lui dans sa demeure. C��tait la dixi�me heure. (33-40)b) Les deux disciples cherchent leurs fr�res et les am�nent � J�sus : Andr�, le premier, rencontre son fr�re Simon et lui dit : Nous avons trouv� le Messie�! J�sus change le nom de Simon en celui de C�phas. (41-43)
Vocation de Philippe et de Nathana�la) Philippe est invit� par J�sus � le suivre, au moment o� celui-ci part pour la Galil�e. Il �tait de la ville d�Andr� et de Pierre (44-43)b) Nathana�l, rencontr� par Philippe et inform� par lui que J�sus de Nazareth est le Messie, manifeste d�abord de l�incr�dulit�, puis, convaincu par une parole de J�sus, qui montre une science surhumaine, il le salue comme le Fils de Dieu et le roi d�Isra�l. J�sus lui annonce de plus grandes r�v�lations. (46-52).
Les premiers disciples
35 � 52 La premi�re rencontre
L�un de ces deux disciples �tait Andr� (verset 41), l�autre �tait certainement Jean, notre �vang�liste, qui souvent trahit sa pr�sence sans se nommer, ce qui est un indice tr�s significatif de l�authenticit� de notre �vangile.
(voir l�Introduction et comparez Jean 13:23; Jean 19:26; Jean 20:2-3, etc.).
Il suffit de lire les d�tails si pr�cis du r�cit qui va suivre, pour reconna�tre � chaque trait le t�moin oculaire.
Jean, ayant arr�t� son regard sur J�sus, n�adresse pas pr�cis�ment ces paroles � ses deux disciples, mais il les prononce pour eux. Ils ont entendu la veille ce m�me t�moignage, plus complet (verset 29), et cette allusion suffira pour leur inspirer le d�sir de conna�tre de plus pr�s
Celui que leur ma�tre leur annonce. Telle �tait l�intention humble et d�sint�ress�e de ce grand serviteur de Dieu (Jean 3:26-30).
Ils le suivirent en cherchant � s�approcher de lui. Il ne s�agit point encore du moment o� ils se consacreront � son service, et cependant on a pu dire avec raison :
J�sus, voyant ces deux jeunes gens le suivre pour entrer en relation avec lui, les pr�vient avec bienveillance et leur facilite ainsi une rencontre qui d�cidera de leur vie.
Ce titre de Rabbi, quoique tr�s honorable chez les Juifs, restait bien au-dessous de l�id�e que ces deux disciples se faisaient de J�sus d�apr�s le t�moignage qu�ils venaient d�entendre; mais, pour le moment, ils n�osent s��lever plus haut en adressant la parole � J�sus.
Ou, selon le texte re�u (Codex Sinaiticus, A, la plupart des majuscules) : venez et voyez. Les deux disciples s�informaient modestement de la demeure de J�sus, dans l�intention de le visiter plus tard; mais lui les invite � le faire imm�diatement, et quand ils l�auront vu et entendu, ils lui seront acquis pour toujours. La vraie foi, qui est la confiance du c�ur, ne na�t que d�un contact imm�diat avec le Sauveur.
C�est-�-dire quatre heures de l�apr�s-midi, � compter depuis six heures du matin selon la mani�re des Juifs.
Notre �vang�liste adopte probablement partout cette division du jour usit�e chez tous les peuples anciens, qui comptaient les heures � partir du lever du soleil, et non, comme le pensent quelques interpr�tes (Tholuck, Ebrard, Ewald, Westcott, Keil), celle des modernes, qui les comptent � partir de minuit. Cette derni�re mani�re de compter placerait le fait qui nous occupe � dix Heures du matin (voir Jean 4:6, notes; Jean 4:52, notes; Jean 11:9, notes; Jean 19:14, note).
Ce jour-l� s�expliquerait mieux s�il s�agissait de dix heures du matin, mais cette expression peut s�appliquer aussi � la fin de la journ�e. Elle oppose � la courte visite que les deux disciples se proposaient de faire � J�sus, les longues heures qu�ils pass�rent aupr�s de lui.
Cette premi�re rencontre avec son Ma�tre a laiss� � Jean un souvenir si ineffa�able, qu�en �crivant son �vangile un demi-si�cle plus tard, il sait en indiquer l�heure pr�cise.
Comparer verset 35, note.
Que signifient ces expressions : le premier et son propre fr�re ?
�videmment l��vang�liste sous-entend ici le fait que chacun des deux disciples, apr�s leur entretien avec J�sus, se mit aussit�t avec empressement � la recherche de son fr�res Andr� � la recherche de Simon Pierre et Jean � celle de Jacques. Andr� fut le premier � trouver son fr�re.
Ce mot suppose que Jean rencontra ensuite le sien et l�amena � J�sus (Marc 1:19); mais l��vang�liste, selon son habitude, passe sous silence ce qui le concerne. C�est ce que n�ont pas compris les copistes qui ont corrig� le premier en premi�rement.
Cette le�on (B, A, versions syriaque) ne saurait donner un sens satisfaisant, puisque le r�cit ne dit pas qu�Andr� ait trouv� en second lieu quelque autre disciple.
Le but des deux disciples �tait d�annoncer chacun � son fr�re, cette grande nouvelle qui venait de remplir leur c�ur de joie : nous avons trouv� le Messie ! (comparer verset 46) Ces mots furent, sans doute, prononc�s avec un saint enthousiasme, puisqu�il s�agissait de Celui qui, depuis tant de si�cles, �tait attendu comme �?la consolation d�Isra�l?�.
Jean, qui ordinairement se sert du terme grec : Christ (versets 20, 25) emploie ici le mot h�breu Messie (Oint), afin de conserver exactement les paroles d�Andr�; mais il a soin de traduire ce nom, parce qu�il �crit pour des Grecs.
La parole de J�sus � Pierre est pr�par�e par ce mot : l�ayant regard�, consid�r�, de ce regard qui p�n�trait jusqu�au fond des c�urs (Jean 2:25) et qui suffit � J�sus pour d�couvrir dans ce caract�re l��nergie et la force qui en fera le C�phas (le roc) de son �glise.
L�introduction : tu es Simon, fils de Jonas, ne sert qu�� donner plus de solennit� � ce changement de nom, sign� d�un changement de vie ou de position (Gen�se 17:5; Gen�se 32:28).
Suivant d�autres, le nom de C�phas (roc) propose au disciple un id�al qu�il doit s�efforcer de r�aliser, et qui est pr�cis�ment le contraire de sa versatilit� naturelle (Jean 13:36-38).
Par son caract�re propre, Pierre est inconstant, homme du premier mouvement, mais sans pers�v�rance dans ses r�solutions domin� par la crainte des hommes (Jean 18:17; Galates 2:11 et suivants); la gr�ce de Dieu fera de lui un rocher.
On a voulu voir une contradiction entre ce r�cit et celui de Matthieu 16:18. Mais � C�sar�e de Philippe J�sus ne fait que reconna�tre et confirmer � son disciple le nom qu�il lui avait donn� auparavant : Tu es Pierre.
Cette pr�sentation de Pierre � J�sus eut probablement lieu le soir m�me du jour o� les deux disciples avaient trouv� leur Ma�tre. On peut supposer qu�ils le quitt�rent quelques instants pour se mettre � la recherche de leurs fr�res. L��vang�liste fait le compte exact des jours de cette semaine m�morable en r�p�tant cette indication le lendemain, versets 29, 35, 44; comparez Jean 2:1.
Les interpr�tes qui estiment que les mots du verset 40 �?ils rest�rent aupr�s de lui ce jour-l�?�, obligent � placer au lendemain ou aux jours suivants la recherche faite par Andr� et Jean, et l�entrevue de Simon avec J�sus, doivent renoncer � trouver dans notre morceau des donn�es chronologiques pr�cises et concordantes : le lendemain (verset 44) serait le jour qui suivit la visite de Pierre, mais comme il ne serait pas dit quand celle-ci eut lieu cette indication ne correspondrait � rien.
Au moment o�, le lendemain, J�sus se disposait � partir pour la Galil�e, pour y exercer son minist�re, il rencontre Philippe qu�il invite � le suivre.
Cette invitation n��tait pas encore un appel � l�apostolat (Matthieu 4:19); elle signifiait pour Philippe : �?Reviens avec moi en Galil�e?�.
Mais, dans la pens�e de J�sus, elle avait une port�e plus grande. L��vang�liste fait ensuite cette remarque que Philippe �tait de la m�me ville qu�Andr� et Pierre (Jean 12:21), sans doute afin de faire comprendre qu�il entra en relation avec J�sus par l�interm�diaire de ces deux disciples.
Il n�est pas dit o� Philippe trouve Nathana�l, c��tait probablement pendant ce voyage vers la Galil�e (verset 44), o� les disciples accompagnaient J�sus. Peut-�tre Nathana�l faisait-il la m�me route, en sens inverse, pour se rendre aupr�s de Jean-Baptiste.
Quoi qu�il en soit, Nathana�l, apr�s cette rencontre avec J�sus, devint son disciple et m�me tr�s probablement un ap�tre. En effet, au Jean 21:2, il est nomm� parmi les ap�tres et, dans les diverses listes de ces derniers (Matthieu 10:3; Luc 6:14; Marc 1:18; Actes 1:13), o� son nom manque, on trouve celui de Barth�lemi plac� � c�t� de celui de Philippe, son ami.
Or, comme Barth�lemi n��tait qu�un nom patronymique (�?fils de Tholma�?�), on peut conclure que c�est Nathana�l qui le porte dans les synoptiques.
Nous avons trouv�, telle est la joyeuse exclamation par laquelle ces nouveaux disciples s�annon�aient l�un � l�autre la bonne nouvelle de leur premi�re rencontre avec J�sus (verset 42).
Pour affermir sa propre foi et celle de son ami, Philippe aime � rappeler que cet envoy� de Dieu n�appara�t pas inattendu en Isra�l. Mo�se et les proph�tes ont �crit de lui; Mo�se dans Deut�ronome 18:15, et dans toutes les institutions de la loi qui pr�figuraient le Messie (Jean 5:46; Luc 24:27, 44); les proph�tes, dans la plupart de leurs �crits.
En ajoutant que J�sus �tait fils de Joseph et originaire de Nazareth, Philippe ne fait qu�exprimer l�opinion courante, et il faut que la critique n�gative soit bien avide de vaines objections pour conclure de l� que l�auteur de notre �vangile ignorait la naissance de J�sus � Bethl�hem et son origine surnaturelle. Elle oublie que ce n�est pas l��vang�liste qui parle ici, mais Philippe qui, apparemment, n��tait pas au fait alors des circonstances particuli�res dans lesquelles J�sus �tait venu au monde !
Na�ve expression du pr�jug� ! D�o� pouvait venir ce pr�jug� dans l�esprit de l�honn�te Nathana�l ? De ce que Nazareth �tait en Galil�e ? (Jean 7:52) de ce que c��tait une petite et Obscure localit� ? Ou enfin de ce que cette ville �tait mal fam�e sous le rapport de la moralit� ?
Les interpr�tes ont tour � tour soutenu ces diverses opinions. M. Godet pense que le doute de Nathana�l venait de ce qu�aucune proph�tie n�assignait a Nazareth un r�le si important.
Mais la question de Nathana�l para�t trop g�n�rale (quelque chose de bon) pour comporter cette id�e.
En revanche, le m�me commentateur fait cette observation pleine de justesse que Nathana�l �tant de Cana (Jean 21:2), � une lieue seulement de Nazareth, il pouvait c�der a cette mesquine jalousie qui existe souvent de village � village et qui ne lui permettait pas de croire que cette localit�, aussi obscure que la sienne, avait part � une gloire si �clatante.
Quoi qu�il en soit, il est s�r que les habitants de Nazareth ne manqu�rent pas de justifier, dans la suite, l�opinion peu favorable que Nathana�l avait d�eux (Marc 6:6; Luc 4:16 et suivants).
Viens et vois !
Grec : v�ritablement un Isra�lite, qui ne l�est point seulement par son origine nationale (Romains 9:6), mais dans son c�ur (Romains 2:29), et il est tel par sa droiture et sa sinc�rit� c�est un homme int�gre (Psaumes 32:2).
J�sus adresse ces paroles � ceux qui l�entourent, mais de mani�re � �tre entendu de Nathana�l et afin d�entrer en rapport avec lui, de gagner sa confiance en se d�voilant � lui d�s l�abord comme Celui qui sonde les c�urs (Jean 1:43; Jean 2:25).
Nathana�l ne repousse point la louange de J�sus; c�est l�, comme l�observe Meyer, une preuve de sa sinc�rit�, et sa question n�est que l�expression d�un profond �tonnement.
Il para�t que, peu de temps avant la rencontre de Philippe et de Nathana�l, ce dernier s��tait retir� et recueilli sous un figuier pr�s du Chemin, ou il croyait �tre seul et d�rob� � tous les regards.
L�, lui dit J�sus, je t�ai vu.
Le regard du Sauveur, non seulement a d�couvert Nathana�l en un lieu o� il �tait naturellement cach�, mais il a p�n�tr� jusqu�au fond de son c�ur et a reconnu les sentiments intimes qui l�occupaient � ce moment.
C�est ce qui ressort de l�impression profonde et d�cisive que fait sur Nathana�l ce simple mot : je t�ai vu. Rien de moins ne saurait expliquer comment cette parole cr�e la foi en cet homme, et provoque la belle confession qui s��chappe de son c�ur et de ses l�vres (verset 50).
Se sentant en pr�sence d�un �tre qui l�a p�n�tr� jusqu�au fond de l��me, Nathana�l le reconna�t et le confesse avec bonheur comme le Fils de Dieu et le Roi d�Isra�l.
Ces deux termes ne sont point synonymes, ainsi que le prouve d�j� la r�p�tition de ce mot : tu es; mais chacun de ces titres doit �tre entendu dans sa signification biblique.
Sans doute, la connaissance de Nathana�l est bien faible encore, ce n�est point un th�ologien qui fait de la m�taphysique, mais un croyant qui confesse sa foi, et cette foi renferme en germe tout ce que croira plus tard, avec plus de lumi�res, Nathana�l devenu ap�tre.
Ceux qui s��tonnent de rencontrer des l�abord dans sa bouche une telle confession, ont oubli� que tout Isra�lite pieux connaissait les �critures et que Nathana�l avait pu trouver, dans le seul Psaumes 2, les deux titres qu�il donne ici � J�sus.
La plupart des interpr�tes consid�rent cette parole de J�sus comme une question : tu crois ?
Cette question exprimerait la surprise, de Wette va jusqu�� y voir une l�g�re d�sapprobation de ce que Nathana�l croyait, sans une exp�rience mieux fond�e.
C�est une erreur. J�sus se serait bien gard� de r�voquer en doute, et plus encore de bl�mer, la foi naissante de cette �me droite et sinc�re. La preuve qu�il la reconna�t et l�approuve c�est qu�il promet � son nouveau disciple des gr�ces nouvelles : de plus grandes choses.
Cette solennelle affirmation : en v�rit�, en v�rit�, qui se trouve ici pour la premi�re fois, mais qu�on rencontre si fr�quemment dans cet �vangile seul, est le mot h�breu : amen, amen, conserv� par Jean dans la langue originale, bien qu�il �crive en Grec.
Cette formule par laquelle il affirmait la v�rit� de sa parole, J�sus l�empruntait � l�Ancien Testament qu�il aimait � citer (N�h�mie 8:6; Psaumes 41:13; Psaumes 72:19, comparez Apocalypse 3:14).
J�sus s�adresse ici non plus � Nathana�l seul, mais � tous les disciples qui l�entouraient : je vous dis.
Tout, dans ces solennelles paroles, a un sens symbolique, plein de v�rit� et de grandeur. Si le mot d�sormais est authentique (plusieurs critiques le retranchent suivant Codex Sinaiticus, B, Itala), il dirige la pens�e sur le minist�re de J�sus qui allait commencer.
Alors les disciples verront le ciel ouvert; ce ciel que le p�ch� de l�homme avait ferm� � la terre, allait redevenir accessible � leur foi, � leurs esp�rances, � leurs pri�res (comparer Matthieu 3:16; Actes 7:55).
Les disciples verront m�me les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l�homme. Ils comprirent d�s l�abord cette image sublime car ils connaissaient la belle vision de Jacob � laquelle elle est emprunt�e (Gen�se 28:12). Celle-ci allait �tre r�alis�e dans sa pl�nitude pour le Sauveur et pour tous ceux qui s�attacheront � lui (voir sur ce mot Fils de l�homme Matthieu 8:20, note).
La communion intime et vivante de J�sus avec Dieu son P�re, ses ardentes pri�res, qui monteront vers le ciel, et qui redescendront sur lui en flots de gr�ces et de puissances divines pour lui permettre d�accomplir les �uvres qui lui serviront de signes (Jean 5:36; comparez Jean 2:1.11), et d�exercer sur tous ceux qui l�approcheront une action profonde, de faire participer aux b�n�dictions c�lestes tous ceux qui croiront en lui, telle sera la r�alit� de cette image.