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Bible Commentaries
Jean 2

Bible annotéeBible annotée

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versets 1-25

1 � 11 Le premier miracle de J�sus affermit la foi des disciples

Le troisi�me jour � partir du jour indiqu� Jean 1:44 comme �tant celui du d�part de J�sus pour la Galil�e. La rencontre avec Nathana�l eut peut-�tre lieu le second jour (Jean 1:46, premi�re note), le troisi�me fut celui de l�arriv�e � Cana. Il fallait, en effet, trois journ�es pour se rendre de la Jud�e � Cana.

Meyer et M. Holtzmann d�apr�s Robinson, placent cette localit� � trois lieues au nord-ouest de Nazareth. M. Godet et d�autres retrouvent le Cana de notre r�cit dans le village de Kefr-Kenna � une lieue et demie � l�est de Nazareth.

La d�signation : Cana de Galil�e sert � distinguer cette ville d�une autre localit� de ce nom, situ�e dans la tribu d�Asser, au sud-est de Tyr (Josu� 19:28).

La m�re de J�sus �tait l�, lorsque J�sus arriva dans cette famille amie, peut �tre m�me de sa parent�. Quelques traits de notre r�cit (versets 3, 5) semblent indiquer que Marie prenait une part active dans les arrangements de la f�te.

Il ne faut pas traduire, avec quelques versions : avait �t� invit�, puisque J�sus �tait depuis assez longtemps absent de la Galil�e; il fut invit� � son arriv�e.

Mais ce qu�il y a de plus important � remarquer, c�est qu�il accepte cette invitation et consent � prendre part a une f�te de famille. Il honore ainsi le mariage que Dieu a institu�.

Il saura, dans l�humanit�, reprendre tout ce qui est � lui, respecter tout ce qui est l�gitime. Sa pr�sence sanctifie toutes les relations, tous les sentiments et toutes les joies, rien d�humain ne lui est �tranger.� Asti�

C�est m�me dans ce sanctuaire de la famille qu�il fera son premier miracle et manifestera sa gloire (verset 11).

Ses disciples sont les cinq qu�il venait d�attirer � lui (Jean 1:37-51).

Voici le texte de ce verset, tel que Tischendorf l��tablit d�apr�s le manuscrit du Sina� et quelques documents de l�Itala : Et ils n�avaient pas de vin, parce que le vin de la noce �tait �puis�. Alors la m�re de J�sus lui dit : Il n�y a pas de vin.

M�me si cette variante �tait assez autoris�e pour �tre admise, elle ne pr�senterait pas une id�e diff�rente du texte re�u. Comme la soci�t� �tait nombreuse et que chez les Juifs les noces duraient plusieurs jours, il est facile de s�expliquer cette circonstance que le vin finit par manquer.

Mais que veut Marie par cette observation adress�e � son Fils ? C�est l� une question difficile � r�soudre et qui a singuli�rement occup� les interpr�tes. Avait-elle l�id�e que J�sus viendrait au secours de ses amis par un acte de sa puissance divine. ? Mais J�sus n�avait point encore fait de miracle (verset 11), on ne saurait accorder de cr�dit aux fables racont�es par les �vangiles apocryphes sur son enfance et sa jeunesse. Aussi les ex�g�tes se sont-ils ing�ni�s de diverses mani�res � trouver un autre sens aux paroles de Marie.

Ne rappelons que pour m�moire l�interpr�tation de Calvin :

Il se peut faire que n�attendant point un tel rem�de, elle l�admonesta de faire quelque sainte exhortation, de peur que la compagnie se ennuyast, et aussi pour couvrir honnestement la honte de l�espoux.

Celle de Bengel est dans la m�me note : Marie avait simplement voulu donner � J�sus et � ses disciples le signal du d�part, afin de ne pas prolonger l�embarras de la famille qui les recevait.

Meyer admet que la m�re de J�sus n�avait pas d�autre pens�e que celle de lui demander un secours d�ordre naturel, un conseil de sa sagesse.

M. Weiss remarque que J�sus �tait en mesure de tirer d�embarras ses h�tes, puisqu�il �tait entour� de jeunes gens pr�ts � rendre service, et dont l�un, Nathana�l, �tait de l�endroit m�me et n�y manquait pas de relations.

Cette explication serait tr�s vraisemblable si la r�ponse de J�sus (verset 4) ne la rendait impossible. Aussi est-ce contrainte par cette r�ponse, que l�ex�g�se revient sans cesse � l�id�e que Marie demandait un miracle. Pour �ter � cette supposition ce qu�elle peut avoir d��trange au premier abord, il suffit de rappeler les r�v�lations que Marie avait eues lors de la naissance de son fils; le souvenir en fut r�veill� avec puissance par les r�cits enthousiastes des disciples que J�sus ramenait de Jud�e.

Comment admettre que ceux-ci n�aient pas fait part � l�assembl�e r�unie � Cana de ce qu�ils avaient vu et �prouv� au bord du Jourdain, des t�moignages solennels rendus � J�sus par Jean-Baptiste ? Ils pouvaient avoir communiqu� m�me � Marie les faits plus intimes qui avaient marqu� leur rencontre avec le Christ (Jean 1:49), et la parole pleine de promesses que J�sus avait prononc�e nagu�re (Jean 1:50-51).

Le fait seul, ajoute M. Godet, que J�sus arrivait entour� de disciples devait suffire pour faire comprendre qu�une phase nouvelle s�ouvrait,� que la p�riode des manifestations messianiques allait commencer.

Aussi Marie �prouvait-elle quelque impatience maternelle et f�minine de voir son fils manifester sa puissance.

Chrysostome va m�me jusqu�� la soup�onner de d�sirer que quelques rayons de sa gloire resplendissent sur elle. Peut-�tre fait-il tort � Marie en supposant que des pr�occupations personnelles la guidaient dans sa d�marche aupr�s de J�sus; cependant cette hypoth�se ferait mieux comprendre la r�ponse de J�sus, qui �tonne au premier abord.

Dans la langue que J�sus parlait, comme dans celle o� notre �vangile est �crit, cette allocution : femme ! n�a rien de contraire � l�affection et aux �gards dus � une m�re.

J�sus s�en servira encore avec une inexprimable tendresse � l�heure de sa mort (Jean 19:26, comparez Jean 20:15).

Mais il est impossible de ne pas voir une r�pr�hension dans les mots : �?Qu�y a-t-il entre moi et toi ??� Cette formule est un h�bra�sme (Josu� 22:24; Jude 1:12; 1 Rois 17:18; 2 Rois 3:13) qui signifie : il n�y a pas communion de sentiments entre nous.

Nos vues sont diff�rentes, tu ne comprends pas ma mission (comparer Luc 2:49; et pour l�expression m�me Matthieu 8:29; Marc 1:24; Luc 8:28).

Le Sauveur �tait entr� dans son minist�re; sa relation de soumission envers sa m�re (Luc 2:51) ne pouvait subsister en ce qui concernait son activit�. Le fils est d�sormais le �?Seigneur?�, m�me de sa m�re, qui ne peut que travailler � son propre salut par la foi et l�ob�issance envers lui. Pr�cis�ment parce qu�elle se sentait dans un rapport terrestre si intime avec le Christ, il pouvait �tre difficile � Marie de reconna�tre la haute situation dans laquelle son Fils venait d�entrer. De l� le s�rieux avertissement que J�sus lui donne en lui marquant la limite de sa comp�tence (comparer Matthieu 12:46-50; 2 Corinthiens 5:16).

Quand J�sus dit : mon heure, il d�signe toujours le moment d�termin� par la volont� de Dieu o� doit s�accomplir quelque grand �v�nement de sa vie, en particulier l�heure de sa manifestation comme Messie, qui, il le sait, sera suivie de l�heure de sa mort (Jean 7:30; Jean 8:20; Jean 12:27; Jean 13:1).

J�sus fait comprendre � Marie qu�il serait pr�matur� d�accomplir des miracles qui feraient croire � l�inauguration des temps messianiques. Ces paroles renferment donc une instruction donn�e � Marie, plut�t qu�un refus de sa demande : il n�y a pas contradiction entre elles et l�action qu�il accomplit aussit�t apr�s.

Marie accepte humblement la r�pr�hension, elle s�efface; mais, certaine que son fils, s�il n�a pas voulu se pr�ter � la manifestation �clatante qu�elle lui sugg�rait, trouvera cependant quelque moyen plus modeste de tirer ses amis d�embarras, elle ordonne aux serviteurs de faire tout ce qu�il leur dira.

Grec : des cruches � eau, le m�me mot qui se retrouve Jean 4:28, mais il y en avait para�t-il, de diff�rente grandeur et de diverses formes (verset 8). Celles-ci servaient aux diverses ablutions que les Juifs pratiquaient avant et apr�s chaque repas (Marc 7:3-4).

La mesure pour les liquides usit�e en Palestine sous le nom de bath �quivalait exactement, au dire de Jos�phe (Antiquit�s Juives, VIII, 2, 9), � la mesure attique appel�e m�tr�t�s, et c�est ce mot que Jean, qui �crivait pour des Grecs, emploie ici.

Le m�tr�t�s contenait 39 litres. Comme chaque vase en renfermait deux ou trois et qu�ils �taient au nombre de six, on arrive ainsi � une quantit� variant entre cinq et sept cents litres.

On a trouv� cette quantit� exag�r�e. L�cke suppose que toute l�eau n�a pas �t� chang�e en vin, mais seulement celle qu�on puisa, tant qu�on en eut besoin pour le festin.

Cette opinion serait admissible, si l��vang�liste n�avait pas, avec une intention �vidente, indiqu� le contenu des vases de pierre et leur nombre.

Jusqu�au haut; ce d�tail est aussi destin� � indiquer la grande quantit� d�eau qui, en ce moment m�me, fut chang�e en vin sous la parole cr�atrice du Ma�tre.

J�sus ordonne de puiser et non de verser, parce que ces vases de pierre (verset 6), de la contenance d�un hectolitre environ, n��taient pas faciles � mouvoir.

Le chef de table �tait le premier de ceux qui servaient, il �tait charg� de pourvoir � tous les arrangements de la f�te. Si l�on a conclu du manque de vin que la famille �tait pauvre, la pr�sence de ce chef semblerait indiquer le contraire.

Grec : l�eau devenue du vin : c�est l� l�expression la plus nette du miracle; et il faut remarquer le parfait, indiquant un fait accompli.

Le chef de table ne savait d�o� venait le vin, tandis que les serviteurs, qui l�avaient puis� dans les vases, le savaient bien.

Par cette parenth�se, l��vang�liste veut marquer encore la r�alit� du miracle et expliquer l��tonnement que le chef de table va exprimer � l��poux. Celui-ci �tait dans la salle du banquet d�o� le chef l�appelle.

Le chef de table croit r�ellement que l��poux avait r�serv� ce vin, et comme il l�a trouv� tr�s bon, il lui dit d�un ton jovial qu�en cela il avait agi d�une mani�re contraire � l�usage ordinaire.

Cet usage n�est pas prouv�; en tout cas il n�existe plus nulle part, mais il ne faut pas attacher trop d�importance � cette sorte de plaisanterie, que l��vang�liste ne rapporte que pour marquer encore une fois par ce trait la r�alit� du miracle.

Beaucoup de traducteurs att�nuent le sens des mots : quand on s�est enivr�, craignant que cette expression ne pr�sente l�enivrement des convives comme la conclusion toute naturelle d�un repas de noces, et ne donne � penser que la f�te de Cana aboutit � de tels exc�s. Mais ce serait mal comprendre une locution proverbiale, qui ne doit pas �tre entendue � la lettre.

Grec : ce commencement des miracles; ce fut le premier de tous ses miracles il ouvre la longue suite des �uvres de puissance et d�amour par lesquelles J�sus se fera conna�tre comme Sauveur.

Si le but imm�diat de J�sus, en accomplissant ce miracle, avait �t� de venir, avec une touchante condescendance, au secours d�une famille amie, son but supr�me est exprim� par l��vang�liste en ces mots : manifester sa gloire, sa puissance divine, son amour (Jean 1:14, troisi�me note).

C�est ce qui eut lieu, surtout pour ses disciples, qui crurent en lui. Ils avaient d�j� cru, puisqu�ils l�avaient suivi; mais la foi, qui est la confiance du c�ur, a des degr�s, proportionn�s � la connaissance qu�elle acquiert de son objet et � l�exp�rience qu�elle fait des perfections divines de Celui qu�elle embrasse.

Les miracles seuls de J�sus ne pouvaient cr�er la foi, mais ils l��levaient et l�affermissaient en Ceux qui avaient cru par un contact imm�diat avec lui. Et, d�autre part, ils attiraient sur lui l�attention de ceux qui cherchaient la v�rit�.

Ceux qu�int�ressent les objections du rationalisme contre le r�cit qui pr�c�de, comme fait miraculeux, les trouveront expos�es et r�fut�es dans le Commentaire de M. Godet.

Pour nous qui pensons que toute la question du miracle se r�sout dans une question de foi en Dieu et en J�sus-Christ, Fils de Dieu, convaincu, d�ailleurs, qu�un miracle ne s�explique pas, pas plus que toute action divine, pas plus que la cr�ation, pas plus que la vie et tous les myst�res dont nous sommes entour�s, nous nous bornons � rappeler, avec saint Augustin, une simple analogie :

Celui qui, aux noces de Cana, cr�a le vin dans des vaisseaux de pierre, est le m�me qui, chaque ann�e, le cr�e dans les ceps de la vigne. Comme alors, l�eau, puis�e par les serviteurs, fut chang�e en vin par la puissance du Seigneur, de m�me sa puissance change en vin, chaque ann�e, dans les ceps, l�eau qui tombe des nu�es. Nous ne nous en �tonnons pas, parce que ce miracle arrive chaque ann�e, la fr�quence du fait nous �te l�admiration.

Plan

�tablissement � Caperna�m

J�sus, apr�s les noces de Cana, se rend avec sa famille � Caperna�m, mais n�y reste que peu de jours (12).

J�sus se manifeste dans le temple en chassant les vendeurs

Pour la f�te de P�ques, J�sus monte � J�rusalem. Il trouve des vendeurs et des changeurs dans le temple�; il les en chasse, leur reprochant de faire de la maison de son P�re une maison de march�. Ses disciples lui appliquent la parole du Psaume : le z�le de ta maison me d�vorera (13-17).

Le signe qui l�gitime l�acte accompli par J�sus

Les Juifs lui demandent d��tablir par un signe qu�il a le droit de faire la police dans le temple�; J�sus les invite � abattre ce temple, et s�offre � le relever dans trois jours. Les Juifs l�entendent du temple mat�riel. J�sus parlait du temple de son corps, ses disciples le comprirent apr�s sa r�surrection (18-22).

Attitude des habitants de J�rusalem

Un grand nombre crurent en J�sus, voyant les miracles qu�il faisait�; mais J�sus ne se fiait pas � eux, car il les connaissait, et savait ce qui est dans l�homme (23-25).

J�sus se pr�sente comme le Fils de Dieu � J�rusalem 2.12 � 4.54

J�sus � J�rusalem et en Jud�e

12 � 35 J�sus � J�rusalem, les vendeurs chass�s du temple

Apr�s cela, c�est-�-dire, apr�s les noces de Cana et peut-�tre un court s�jour � Nazareth, J�sus se rendit � Caperna�m. Dans notre �vangile aussi bien que dans les synoptiques les manuscrits les plus anciens portent Capharnaoum (Voir, sur cette ville, Matthieu 4:13, 2e note).

Cette arriv�e de J�sus � Caperna�m, avec toute sa famille et ses disciples, doit �tre identifi�e probablement avec son �tablissement dans cette ville, rapport� par (Matthieu 4:13) Seulement cet �vang�liste confond les deux premiers retours de J�sus en Galil�e (Jean 1:44; Jean 4:1; 3).

Jean, qui les distingue soigneusement ajoute � la mention de l��migration de J�sus � Caperna�m, qu�il n�y resta alors que peu de jours, et entreprit, aux approches de la P�que, un nouveau voyage � J�rusalem.

Quant aux fr�res de J�sus, comparez Matthieu 12:46, note.

Voir aussi le Commentaire de M. Godet sur notre verset.

Assis ou �tablis, install�s. Voir sur ce r�cit Matthieu 21:12-13, notes.

Ce fouet de cordes, symbole d�autorit�, est un trait qui ach�ve le tableau de la s�v�rit� d�ploy�e par le Seigneur � l��gard des profanateurs du temple. En revanche J�sus prononcera une parole plus s�v�re � l�occasion de la seconde purification de la maison de Dieu.

S�adressant aux vendeurs et aux acheteurs, il dira, en employant la parole d�un proph�te : �?Vous faites de la maison de Dieu une caverne de voleurs?�. Ici il parle seulement d�une maison de march�. Ce mot fait un contraste d�j� assez criant avec la saintet� du lieu. J�sus ordonne aux vendeurs de pigeons d�emporter leur marchandise, parce que ces oiseaux �tant dans des cages, il ne pouvait les chasser avec un fouet.

Le terme : mon P�re a dans la bouche de J�sus une signification qui lui est exclusivement propre (comparer Luc 2:49).

Il renferme, dit M. Godet, l�explication de l�acte de J�sus. C�est un fils qui venge l�honneur de la maison paternelle.

Jean place � l�entr�e du minist�re de J�sus le r�cit de la purification du temple. Les synoptiques rapportent un fait semblable, � la fin de ce m�me minist�re. S�agit-il d�un seul et m�me fait, ou J�sus a-t-il accompli deux fois cette action ?

Qu�elle ait eu lieu avant ou apr�s, qu�elle ait �t� r�p�t�e ou non, cela ne fait aucune br�che � notre foi.� Luther

Si, comme nous le pensons les deux faits se sont pass�s aux �poques qui leur sont assign�es, on comprend que les synoptiques aient omis le premier parce qu�ils ne s�occupent point de l�activit� de J�sus � J�rusalem dans les temps qui pr�c�dent la Passion, et que Jean ait pass� sous silence le dernier, parce que d�j� il avait racont� cette manifestation de l�autorit� messianique de son Ma�tre (voir sur cette question Matthieu 21:13, note).

Psaumes 69:10. Que l�on consid�re ou non ce psaume comme une proph�tie directement relative au Messie, le juste dont il d�crit les souffrances profondes est un type de Celui qui portera les douleurs de son peuple. J�sus lui-m�me en jugeait ainsi (Jean 15:25; Jean 19:28, comparez Romains 15:3; Romains 11:9; Actes 1:20).

Dans tous ces passages le m�me psaume est appliqu� au Messie. Les disciples, � la vue du saint z�le d�ploy� en ce moment par leur Ma�tre, se souviennent de cette parole de l��criture, qui est bien le commentaire le plus vrai de l�action de J�sus.

Ce z�le pour la maison de son Dieu c�est-�-dire pour son service et pour sa cause, finira, en effet, par le d�vorer, puisqu�il le conduira � la mort de la croix.

L��vang�liste, d�apr�s le vrai texte (tous les majuscules) substitue le futur me d�vorera, au pass� m�a d�vor�, qui se lit dans les Septante et l�h�breu.

Grec : les Juifs r�pondirent (comparez Matthieu 11:25, 1re note) et lui dirent.

Ils r�pondent � l�acte d�autorit� que J�sus venait d�accomplir en exigeant de lui un miracle (grec signe) qui le l�gitim�t comme un envoy� de Dieu (comparer Matthieu 16:1; 1 Corinthiens 1:22).

Dans les synoptiques, des membres du sanh�drin adressent officiellement � J�sus une question semblable (Matthieu 21:23; Marc 11:27-28; Luc 20:1) mais sa r�ponse est toute diff�rente dans les deux cas.

Cette question ne prouve donc point que la purification du temple n�a eu lieu qu�une seule fois; les paroles de J�sus, qui sont le trait essentiel, d�montrent le contraire.

Cette r�ponse de J�sus est soudaine comme un �clair. Elle jaillit d�une incommensurable profondeur; elle illumine des domaines alors compl�tement inexplor�s pour toute autre conscience que la sienne.� Godet

Pour la comprendre cette r�ponse, il ne faut entendre le mot de temple, ni exclusivement dans son sens mat�riel, comme le firent les Juifs (verset 20), ni exclusivement � la lumi�re du verset 21 (le temple de son corps), mais dans l�un et l�autre sens.

C�est une parabole, qui pr�sente � la fois comme toutes les autres paraboles de J�sus, l�image et la r�alit�. L�image, c�est ce temple m�me que J�sus venait de purifier, et sous le portique duquel il parlait.

Il ne faut donc pas se repr�senter, avec un grand nombre d�interpr�tes, qu�en pronon�ant ces mots, il se montrait lui-m�me du geste, car alors le malentendu du verset 20 aurait �t� impossible.

Ce temple, o� se concentrait toute la th�ocratie Juive, tout culte, toute adoration, tout sacrifice, dont Dieu avait fait pour un temps sa demeure au milieu des hommes, o� il manifestait sa gloire n��tait pourtant qu�une pierre d�attenter jusqu�� l��rection d�un temple spirituel o� para�trait la gloire du Fils unique de la Parole faite chair (Jean 1:14, Agg�e 2:7-9).

Ce grand r�v�lateur de Dieu venait de para�tre en J�sus de Nazareth. Il �tait l�, le vrai temple, la demeure de Dieu avec les hommes (Jean 1:14), le centre vivant de toute adoration en esprit et en v�rit� ! J�sus pouvait dire de lui-m�me : �?Il y a ici plus que le temple?� (Matthieu 12:6).

Mais les chefs de la th�ocratie qui avaient laiss� profaner la maison de Dieu, qui avaient mat�rialis� et corrompu le culte, bien loin de reconna�tre cet envoy� de Dieu, s�irritent de ses essais de r�forme, lui demandent compte de son autorit�; et J�sus qui, d�s les premiers moments de ce conflit avec eux, en pr�voyait l�issue (Jean 3:14), prononce d�un ton solennel la parole qui nous occupe. Dans sa pens�e, elle signifiait : D�molissez l�ancien temple, en d�truisant le nouveau ! Et c�est ce qui eut lieu, � la lettre.

Le meurtre du Fils de Dieu, ce crime des crimes, combla la mesure de la culpabilit� du peuple juif et attira sur lui les jugements sous lesquels p�rit le temple avec la nation. Il faut m�me laisser � cet imp�ratif toute son �nergique signification : abattez ce temple !

Sentant leur haine de la v�rit�, le Seigneur en provoque les manifestations. C�est ainsi qu�il leur disait ailleurs : �?Remplissez la mesure de vos p�res?� (Matthieu 23:32), et qu�il adressait � celui qui allait le trahir cette parole : �?Ce que tu fais, fais le vite?� (Jean 13:27).

Si telle est la signification des premiers mots du verset, il ne saurait y avoir le moindre doute sur le sens des derniers : dans trois jours je le rel�verai. J�sus vient de dire : Tuez moi ! Et en trois jours, ajoute-t-il, je ressusciterai ! Voil� le signe que J�sus donne � ces Juifs qui lui en demandaient un, c�est exactement le m�me qu�il leur donnera plus tard (Matthieu 12:39-40).

On objectera que cette parole de J�sus devait rester incompr�hensible pour ses auditeurs. Sans aucun doute, et elle le fut m�me pour ses disciples; mais apr�s que l��v�nement eut expliqu� la proph�tie, ils comprirent (versets 21, 22).

R�pandre dans les esprits des grains de semence qui ne devaient y germer que plus tard, �tait le propre de la m�thode d�enseignement du Sauveur (Jean 3:3; Jean 4:10; Jean 5:17; Jean 6:27-51, etc.).

Cette interpr�tation de la profonde parole de J�sus qui nous occupe est celle � laquelle se sont arr�t�s, avec diverses nuances, tous les ex�g�tes qui respectent l�autorit� apostolique (verset 21).

Quant � celle des commentateurs qui rejettent l�interpr�tation de Jean pour lui pr�f�rer la leur, voir verset 21, note.

Les Juifs parlent ici de la restauration du temple par H�rode le Grand. Les travaux avaient commenc� la dix-huiti�me ann�e de son r�gne (Jos�phe, Antiquit�s Juives, XV 11, 1), en l�automne de l�an 734 de Rome.

On avait travaill� quarante-six ans � l��dification du temple qui ne fut termin� que plus tard, sous H�rode Agrippa II (Jos�phe, Antiquit�s Juives, XX, 9, 7).

Cette indication peut servir � fixer la chronologie de la vie de J�sus. Si les travaux du temple furent commenc�s en l�automne de l�an 734 de Rome et s�ils se poursuivaient depuis quarante-six ans, nous sommes � la P�que de l�an 781.

La P�que o� J�sus mourut fut celle de 783 (probablement, l�an 30 de notre �re).

Comprise par les adversaires dans son sens litt�ral et mat�riel, la parole de J�sus dut leur para�tre une pr�somptueuse folie et une impi�t�. Aussi fut-elle reproduite comme un chef d�accusation contre lui (Matthieu 26:61, Marc 14:58).

Seulement, les faux t�moins accusent J�sus d�avoir dit : Je d�truirai ce temple, tandis qu�en r�alit� c�est � eux, chefs du peuple, qu�il avait laiss� toute la responsabilit� de cette destruction.

La parole de J�sus, ainsi fauss�e, n�en restera pas moins grav�e dans les esprits (Matthieu 27:40-63; Actes 6:13-14).

Le temple de son corps �tait la grande r�alit�, dont le temple mat�riel n��tait que l�image (verset 19, note).

Beaucoup d�ex�g�tes modernes rejettent cette interpr�tation de l�ap�tre Jean et avec diverses nuances, attribuent � l� parole de J�sus (verset 19) la signification qui suit : Abattre le temple, c�est continuer � profaner le culte mosa�que et ainsi le d�truire; et tel �tait le p�ch� des Juifs. Relever le temple, c�est �tablir une religion plus spirituelle et plus pure; et telle �tait la mission de J�sus.

Ainsi Jean, le disciple bien-aim� de J�sus, qui toujours p�n�trait dans le sens le plus intime de ses paroles, ne l�aurait pas du tout compris ici, et, en �crivant son �vangile un demi-si�cle plus tard, alors que le culte mosa�que avait disparu, et que �?cette religion plus spirituelle et plus pure?� l�avait remplac� depuis longtemps, il ne se serait pas aper�u de son erreur !

Ainsi encore, ce signe �clatant que J�sus voulait donner aux Juifs, trois jours apr�s la destruction du vrai temple, serait l��tablissement lent et progressif du christianisme dans le monde !

On objecte encore que si ces mots : je le rel�verai (verset 1), devaient s�entendre de la r�surrection de J�sus, il se serait ressuscit� lui-m�me; or c�est au P�re que le Nouveau Testament attribue partout cet acte de puissance divine.

Oui, mais le Seigneur n�a-t-il pas dit que �?toutes les choses que le P�re fait, le Fils les fait pareillement?� (Jean 5:19), et d�clar� positivement, en parlant de sa vie : �?Je laisse ma vie afin que je la reprenne; j�ai le pouvoir de la laisser et j�ai le pouvoir de la reprendre ??� (Jean 10:17-18).

On objecte enfin que J�sus ne pouvait pas conna�tre, d�s cette �poque, sa mort et sa r�surrection. C�est l�, pour ceux qui ne voient en J�sus-Christ qu�un homme comme un autre, la vraie raison de tous ces efforts ex�g�tiques.

Ils veulent �ter � cette parole un sens qui supposerait chez celui qui l�a prononc�e une prescience divine. Mais celle-ci se montre dans d�autres paroles du Sauveur, telles que Jean 3:14; Jean 6:51, ou dans les pr�dictions si pr�cises de ses souffrances, ou enfin dans les vues lumineuses de l�avenir le plus lointain de son r�gne exprim�es dans ses paraboles (Matthieu 13:41-49).

Voir la r�futation de ces objections par Meyer, reproduite par Asti� dans son Explication de l��vangile selon saint Jean, voir aussi le Commentaire de M. Godet.

Le glorieux �v�nement annonc� par J�sus remit en m�moire � ses disciples sa parole que jusque-l� ils n�avaient pas comprise (Luc 24:7-8), et ils la crurent dans toute sa v�rit� proph�tique. L��vang�liste ajoute m�me qu�ils crurent l��criture, c�est-�-dire les proph�ties de l�Ancien Testament dont ils virent la divine harmonie avec la parole de leur Ma�tre (Psaumes 16:10; �sa�e 53:10-11; comparez Jean 20:9; Luc 24:27; Actes 13:32 et suivants; 1 Corinthiens 15:4).

Ce petit trait qui appartient � la biographie intime des ap�tres imprime � la narration le sceau de la r�alit� historique.� Godet

Des r�flexions analogues sont sem�es partout dans notre �vangile (Jean 4:32-33; Jean 7:39; Jean 11:12; Jean 12:16; Jean 13:28, etc.).

Ces derniers mots montrent quelle �tait la nature de leur foi.

� la vue des miracles (grec signes) que J�sus faisait, ils acquirent la conviction qu�il �tait le Messie; c�est ce que l��vang�liste entend par ces mots : en son nom.

Cette foi pouvait devenir vivante et vraie, si elle les amenait � un contact personnel avec J�sus (Jean 3:2); mais aussi, elle pouvait rester infructueuse et morte, loin de lui. Lui m�me p�n�trait parfaitement la valeur de cette foi (verset 24).

Il y a ici un singulier rapprochement de mots : �?Un grand nombre crurent en son nom, mais lui-m�me, J�sus ne croyait point � eux?�.

Croire, c�est se confier. En J�sus, ce manque de confiance se trahissait sans doute par une sorte de r�serve qu�un t�moin oculaire fin observateur, pouvait seul remarquer.

Notre �vang�liste indique la cause profonde de la d�fiance de J�sus : c��tait la parfaite connaissance qu�il avait de tous ceux qui l�approchaient. Et cette connaissance n��tait point seulement la sagacit� p�n�trante dont beaucoup d�esprits sont dou�s, mais une vue surnaturelle de ce qui �tait dans l�homme, c�est-�-dire de son caract�re, des dispositions de son c�ur (Jean 1:47-49, notes; Jean 4:17-19; Jean 6:61; Jean 11:4-15; Jean 13:11).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 2". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/john-2.html.
 
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