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Bible Commentaries
Jean 7

Bible annotéeBible annotée

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versets 1-53

37 � 52 Le dernier et le grand jour de la f�te

La f�te durait sept jours; mais, d�apr�s la loi, on en ajoutait un huiti�me qui �tait un sabbat, et qui se c�l�brait avec une solennit� particuli�re (L�vitique 23:36-39; Nombres 29:35 et suivants, N�h�mie 8:18).

C�est l� ce que notre �vang�liste appelle le dernier et grand jour de la f�te. Alors tout le peuple quittait les tentes o� il avait s�journ� pendant sept jours (verset 2, note), et se rendait en procession dans le temple, o� il offrait les sacrifices et accomplissait les autres c�r�monies de ce grand jour.

C�est l�, au milieu de cette foule d�adorateurs, que J�sus se l�ve et prononce avec une grande solennit� les paroles qui suivent (Il se tenait debout et cria; comparez verset 28, note).

Avoir soif, c�est l�image par laquelle l��criture exprime les besoins moraux et spirituels. Sous le soleil ardent de l�Orient, en des lieux arides qui souvent manquent d�eau, la soif tourmente fr�quemment l�homme et le fait mourir dans de grandes souffrances. C�est la soif de l��me que J�sus s�offre � �tancher : qu�il vienne � moi, et qu�il boive !

On admet g�n�ralement que dans l�occasion pr�sente cette comparaison fut inspir�e � J�sus par une c�r�monie qui �tait propre � la f�te des Tabernacles. Chaque jour, apr�s le sacrifice du matin, un pr�tre, un vase d�or � la main, descendait, suivi de la foule, � la source de Silo� et y puisait de l�eau qu�il portait au parvis du temple; les autres sacrificateurs le recevaient au son des trompettes et des cymbales, et au milieu des acclamations joyeuses de la multitude.

Le peuple chantait : �?Vous puiserez de l�eau avec joie aux sources du salut?� (�sa�e 12:3). Alors le sacrificateur montait sur l�autel des holocaustes et accomplissait une libation en versant du c�t� de l�occident l�eau contenue dans le vase d�or et en r�pandant du cot� de l�orient une coupe de vin. Cet usage pr�tait aux paroles de J�sus une actualit� particuli�re.

M. Godet objecte qu�il n�e�t pas �t� digne de J�sus de prendre pour point de d�part du t�moignage important qu�il va rendre une c�r�monie qui n�avait pas �t� ordonn�e de Dieu dans la loi, mais invent�e par les pr�tres pour rappeler un des grands miracles accomplis dans le d�sert, l�eau jaillissant du rocher (Exode 17; Nombres 20). Il pense que J�sus remonta jusqu�au bienfait divin que le rite institu� par les hommes comm�morait, et qu�il se compara, non � la cruche d�eau que r�pandait le sacrificateur, mais au rocher m�me d�o� Dieu fit jaillir l�eau vive.

Cette explication n�est point oppos�e � la pr�c�dente, car la c�r�monie de la f�te des tabernacles permit � J�sus de faire allusion au rocher de Rephidim; elle la compl�te heureusement (comparer 1 Corinthiens 10:4).

Croire en J�sus est l�acte r�el figur� par les deux images pr�c�dentes : �?venir � lui et boire?�.

Entrer, par une foi vivante du c�ur, dans une communion intime avec J�sus, c�est le seul moyen de s�approprier les tr�sors de gr�ce, de vie et d�amour dont il est la source. J�sus peint, en une magnifique image, les bienfaits qu�il procure � celui qui croit en lui et par lui � d�autres �mes : des fleuves d�eau vive couleront de son sein. C�est-�-dire qu�une effusion puissante de l�Esprit de Christ (verset 39), qui est l�Esprit de lumi�re et de vie, se r�pandra dans son int�rieur, dans son c�ur, et en rejaillira sur d�autres, avec l�abondance de fleuves qui arrosent et vivifient des contr�es enti�res.

Uni � Christ, il deviendra pour d�autres ce que Christ est pour lui, un rocher duquel jaillit une eau vive (comparer Exode 17:6; Nombres 20:11).

Cette grande pens�e �tait exprim�e d�j� au Jean 4:14, avec la diff�rence qu�ici, l�eau vive se r�pand, de celui qui en a �t� d�salt�r�, sur d�autres qui ont encore soif du salut.

La promesse de J�sus a �t� accomplie le jour de la Pentec�te et dans l�action de l�Esprit qui en a �t� la suite.

J�sus ajoute : comme dit l��criture. Il n�y a pas dans l�Ancien Testament de passage qui renferme exactement ces paroles; mais tous les proph�tes annoncent, pour les temps �vang�liques, l�effusion de l�Esprit de Dieu sous cette image des eaux vives que l��ternel r�pandra sur son peuple (�sa�e 35:6-7; �sa�e 41:17-18; �sa�e 44:3; �sa�e 58:11; �z�chiel 36:25; Exode 17:6; Nombres 20:11; Deut�ronome 8:15; Psaumes 114:8).

C�est ainsi que l��vang�liste explique la promesse de J�sus. Celle-ci se rapportait � l�Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui.

Jean ajoute que cet Esprit n��tait pas encore. Il ne veut pas dire que l�Esprit de Dieu n�e�t pas exist� et ne se f�t pas manifest� sous l�ancienne Alliance. D�s avant la cr�ation, �?l�Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux?�, pour y produire la vie et l�harmonie (Gen�se 1:2), et c�est pouss�s par lui que tous les proph�tes ont parl� (2 Pierre 1:21).

Il ne faut pas cependant affaiblir l�expression en traduisant : n�avait pas encore �t� donn� (B et l�Itala pr�sentent cette variante, mais cette le�on est une correction �vidente).

La pens�e de Jean doit �tre interpr�t�e � la lumi�re des d�clarations de J�sus dans ses entretiens de la chambre haute (Jean 14:15 suivants; Jean 16:5 et suivants), qui font d�pendre la venue du Consolateur du retour de J�sus aupr�s de son P�re, et identifient le don du Saint-Esprit avec la pr�sence de J�sus-Christ dans le c�ur de ses disciples (Jean 14:17-18; Jean 14:23).

� la Pentec�te seulement, l�Esprit commen�a d�habiter dans le c�ur des hommes et d�y agir comme un principe de r�g�n�ration et de vie.

C�est dans ce sens que l��vang�liste peut dire : L�Esprit n��tait pas encore. Et il en donne la raison aussi vraie que profonde : parce que J�sus n��tait pas encore glorifi�.

Cette condition indispensable de l�envoi du Saint-Esprit est express�ment indiqu�e par J�sus lui-m�me (Jean 16:7). Mais comment faut-il l�entendre ?

On a dit que jusqu�� la glorification de Christ

la foi des disciples, encore li�e � la pr�sence de J�sus en chair, �tait faible et obscurcie par leurs fausses id�es messianiques, la pr�sence et l�autorit� de J�sus les retenaient dans un �tat passif et purement r�ceptif. Mais lorsque sa gloire leur fut r�v�l�e par les grands faits de sa mort et de sa r�surrection, leur foi s��leva � sa vraie spiritualit�; livr�s � eux-m�mes par le d�part de leur Ma�tre, leur activit� propre se d�veloppa et tous les germes de l�Esprit d�pos�s en eux port�rent leurs fruits.� De Wette

Cette explication est vraie, mais insiste trop exclusivement sur les dispositions des disciples. C�est en Christ lui-m�me et dans son �uvre qu�il faut chercher les raisons qui rendaient sa glorification n�cessaire pour que l��uvre de l�Esprit p�t s�accomplir. Christ devait, au pr�alable, par sa mort expiatoire, r�concilier notre humanit� avec Dieu il devait, par son retour dans la gloire (Jean 17:5), prendre possession du royaume qu�il �tait venu fonder, en sorte que �?toute puissance lui f�t donn�e au ciel et sur la terre?� (Matthieu 28:18).

Apr�s cela seulement il �tait en mesure de r�pandre sur ses rachet�s l�Esprit qui devait le glorifier lui-m�me en eux (Jean 16:14) et cr�er pour toujours leur communion avec le Sauveur invisible.

Ces paroles (majuscules, versions. Le texte re�u porte : cette parole) sont celles que J�sus vient de prononcer, et dont l��vang�liste d�crit maintenant les effets divers sur les gens de la foule (Le texte re�u porte : plusieurs de la foule. Codex Sinaiticus, B, D omettent plusieurs).

Pour les uns, qui avaient re�u une impression s�rieuse, il �tait le proph�te (Jean 1:21; Jean 6:14), c�est-�-dire le pr�curseur du Messie.

Pour d�autres, plus avanc�s dans la foi, il �tait le Christ, le Messie (verset 41). Conclusion capitale qu�ils tiraient des discours de J�sus et de la vive impression qu�ils en avaient re�ue !

Cette objection prouve que ceux qui la faisaient �taient familiaris�s avec les proph�ties (Mich�e 5:1). Jean ne la r�fute pas, ce qui lui e�t �t� facile, pr�cis�ment parce qu�il estime qu�elle se r�fute d�elle-m�me.

Comme le dit M. Godet, �?il se pla�t � rapporter des objections qui, pour ses lecteurs au fait de l�histoire �vang�lique, se transformaient imm�diatement en preuves?�.

On a donc m�connu son intention en concluant de son silence qu�il ignorait la naissance de J�sus � Bethl�hem et dans la post�rit� de David.

Il y eut donc division parmi la foule (Jean 9:16; Jean 10:19; 1 Corinthiens 1:10).

Comme l��vang�liste a marqu� deux nuances parmi les croyants (versets 40, 41), il en note deux aussi parmi les opposants. Les uns expriment leur doute par une objection (versets 41, 42), les autres voudraient proc�der imm�diatement par des voies de fait (verset 44).

Personne ne mit la main sur lui, sans doute par la m�me raison qui est indiqu�e au verset 30. M�me les huissiers envoy�s pour l�arr�ter sentirent leurs mains retenues par la puissance divine de sa parole (verset 46).

Ces huissiers envoy�s par le sanh�drin pour se saisir de J�sus (verset 42) reculent devant l�ex�cution de leur mandat.

Ils auraient cru commettre un sacril�ge en mettant la main sur lui. Ils ne cherchent m�me pas la moindre excuse pour avoir manqu� � leur devoir.

Tout remplis de ce qu�ils ont entendu, ils se contentent de cette r�ponse, qui est un beau t�moignage rendu � la puissance de la parole de J�sus.

C�est un puissant discours une parole �nergique qu�ils prononcent dans leur humilit�.� Luther
C�est l� un caract�re de la v�rit�, de convaincre des hommes simples, plut�t que leurs ma�tres.� Bengel

Le sanh�drin �tait assembl� pour recevoir le prisonnier que les huissiers devaient amener.

Ce sont les pharisiens, les rigoureux gardiens de l�orthodoxie, qui prennent la parole, ils citent les hommes de leur parti comme les seuls mod�les que les huissiers auraient d� imiter.

Aveugl�s par leur orgueil, ils pr�tendent qu�aucun des chefs ni des pharisiens n�avait cru en J�sus.

Il y avait pourtant, pr�sent � la s�ance, un pharisien qui allait leur prouver le contraire (verset 50, comparez Jean 12:42).

C�est l�, de la part des chefs le langage d�un souverain m�pris et de la haine pour la foule ignorante.

Cette mal�diction qu�ils prononcent sur elle dans leur col�re allait bient�t devenir officielle, sous la forme de l�excommunication prononc�e contre tous ceux qui croiraient en J�sus (Jean 9:22).

Voir sur Nicod�me Jean 3:1 et suivants Notes.

Trois fois cet �vangile fait mention de Nicod�me, le pr�sent passage forme la transition de la timidit� premi�re (Jean 3) � la courageuse confession de la fin.� (Jean 19:39) Luthardt
Souvent ceux qui ont �t� timides hors du danger deviennent les d�fenseurs de la v�rit� dans le danger m�me.� Bengel

Ce mot de l��vang�liste : qui �tait l�un d�entre eux, donne d�autant plus de poids au t�moignage de Nicod�me et d�ment la parole des pharisiens, verset 48.

Il y a ici diverses variantes dans les manuscrits : B porte : qui �tait venu auparavant; D : qui �tait venu auparavant de nuit; Codex Sinaiticus, que suit Tischendorf, omet toute la phrase.

Voir Jean 19:30, o� les m�mes paroles sont appliqu�es � Nicod�me.

Ce qu�il a fait, c�est-�-dire ses actions et sa conduite. La loi est ici personnifi�e, c�est elle qui entend, qui juge, qui conna�t, dans la personne du juge qui est l�organe de la loi.

Cet appel � la loi, en pr�sence d�hommes qui viennent de reprocher � la foule de ne pas la conna�tre, est d�une mordante ironie.

Au lieu de r�pondre � la question de Nicod�me, ces hommes passionn�s et endurcis se contentent de lui dire une injure, car c�en �tait une � leurs yeux; que d�appeler Galil�en un membre du sanh�drin. Et, en m�me temps, ils insinuaient que Nicod�me avait des sympathies pour J�sus, le Galil�en.

Codex Sinaiticus, B, D, versions, ont le verbe au pr�sent : n�est point suscit�, c�est-�-dire qu�aucun proph�te ne saurait �tre originaire de cette province.

Le verbe au parfait (texte re�u) exprime un fait historique; le pr�sent indique que les pharisiens se placent au point de vue de la proph�tie, selon laquelle aucun proph�te n�est venu ni ne peut venir de cette province, et que, par cons�quent, J�sus, qu�ils nomment Galil�en, ne peut �tre ni un proph�te ni le Messie.

Ici encore, la col�re aveugle ces savants docteurs, car Jonas �tait Galil�en (2 Rois 14:25), et peut-�tre aussi �lie et Nahum. Ils oublient encore que selon �sa�e, c�est de la Galil�e que resplendit la lumi�re des temps �vang�liques (�sa�e 8:22; �sa�e 9:1). Mais, pour la passion, tous les arguments sont bons.

7.53 � 8.11 fragment interpol�, la femme adult�re

� qui s�applique cette remarque : aux membres du sanh�drins qui se retirent apr�s la s�ance (versets 45-52), ou aux gens de la foule qui, la f�te finie, regagnent leurs demeures ?

Ce manque de rapport clair avec ce qui pr�c�de montre que le fragment suivant a �t� intercal� dans un texte auquel il n�appartenait pas.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 7". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/john-7.html.
 
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