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Bible Commentaries
Jude 1

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versets 1-25

1 à 7 Salutation. Occasion de la lettre : apparition de faux docteurs. Leur châtiment certain

Le beau titre de serviteur de Jésus-Christ est pris ici non dans le sens général où il caractérise la relation de tout disciple avec le Maître, mais dans l’acception spéciale où il désigne un ministre chargé de faire entendre à ses frères le message évangélique. C’est pourquoi il est énoncé avant toute autre qualification (comparer Jacques 1:1; Romains 1:1).

Ensuite, pour se faire connaître à ses lecteurs et leur inspirer confiance en sa mission, Jude se présente à eux comme frère de Jacques, ce qui était une recommandation pour lui, à cause de la haute considération dont ce dernier jouissait parmi les Juifs et parmi les chrétiens (voir l’Introduction à l’épître de Jacques).

Jude écrit à des hommes qui ont été appelés d’une vocation divine et efficace (Romains 1:1) note (Galates 1:15); ils sont dès lors aimés en Dieu, c’est-à-dire que Dieu est le lien qui les unit entre eux et avec celui qui leur écrit (Romains 16:8).

Quelques interprètes pensent que cette mention des sentiments fraternels ne serait pas naturelle dans notre contexte et que la proposition parallèle : gardés pour Jésus-Christ oblige d’entendre cette expression de l’amour divin. Ils traduisent, en supposant un hébraïsme : aimés de Dieu. Westcott et Hort conjecturent une erreur du texte qui aurait porté primitivement : aimés de Dieu et gardés en Jésus-Christ. Le texte reçu, avec quelques majuscules, porte sanctifiés.

Jude, voulant donner à ses lecteurs tous les motifs de leur assurance, leur rappelle encore qu’ils sont gardés pour Jésus-Christ, qu’ils ne sont pas revenus en arrière comme d’autres, mais qu’ils sont demeurés de fidèles disciples du Sauveur et seront conservés tels pour son royaume et sa gloire (comparer 1 Pierre 1:5; Jean 17:11).

1 Timothée 1:2; 2 Timothée 1:2; 1; 4.

La miséricorde de Dieu, la pitié que lui inspire l’homme pécheur, le pousse à lui donner la paix par la réconciliation avec lui; et grâce à elle aussi l’homme est l’objet de l’amour de Dieu. On a proposé encore de voir dans la miséricorde, la compassion avec laquelle Christ accueillera ceux qui auront été gardés pour lui (comparer verset 21).

D’autres enfin rapportent les deux dernières expressions aux sentiments que l’homme éprouve. La paix qui remplit son cœur, quand ses péchés sont pardonnés; l’amour qu’il ressent pour ses frères et pour Dieu. Mais la première interprétation convient mieux au vœu formulé par Jude : qu’ils vous soient multipliés.

Jude, déjà occupé avec zèle à écrire à ces mêmes chrétiens sur le sujet général du salut qui est commun à lui et à ses lecteurs et qui est le lien de leurs âmes, se trouva dans l’impérieuse nécessité, quand il apprit ce qu’il indique au verset 4, de les exhorter à combattre pour la foi; et alors, suivant les uns, il aurait traité, à ce point de vue spécial, le sujet du salut; suivant d’autres, il aurait abandonné la lettre commencée pour écrire celle-ci.

D’autres interprètes pensent que Jude dit seulement : « J’avais à cœur de vous écrire », et qu’il n’avait pas encore commencé d’exécuter son projet. Quoi qu’il en soit, il s’agit maintenant pour lui d’exhorter ses frères à combattre pour leur foi, cette foi qui a été transmise aux saints une fois par la prédication de l’Évangile, et qui ne le sera pas une seconde fois s’il leur arrive de se la laisser ravir par les séducteurs (verset 5 note).

Parmi vous n’est pas dans le texte, mais il va sans dire que c’est parmi les chrétiens, dans les Églises, que ces hommes se sont glissés, introduits secrètement (Galates 2:4).

L’auteur annonce le jugement pour lequel ils sont depuis longtemps inscrits d’avance, et auquel ils n’échapperont point.

Calvin entend par là leur réprobation dans le conseil éternel de Dieu, qui est figuré comme un livre (Actes 1:16); von Soden pense que les réprouvés sont inscrits dans l’enfer comme les élus le sont dans les cieux (Hébreux 12:23). Il est plus probable que Jude voit ce jugement écrit d’avance dans les exemples de condamnation qu’il va citer (verset 5 et suivants).

D’autres interprètes (Spitta, Kühl), au lieu de prendre le mot de jugement dans le sens de condamnation, lui donnent celui d’appréciation, et l’appliquent à la description que Jude fait des faux docteurs dans les derniers mots du verset 4 : des impies…Mais cette description n’est pas précisément une sentence, et, dans 2 Pierre 2:3, le mot jugement a bien le sens de condamnation, châtiment.

Abusant de la liberté chrétienne pour vivre selon leurs convoitises, disant : « Péchons, afin que la grâce abonde » (Romains 6:1; Galates 5:13; 1 Pierre 2:16).

Selon Codex Sinaiticus, B. A, C. Le texte reçu (majuscules) porte : « qui renient Dieu, notre seul Maître, et Jésus-Christ notre Seigneur ». Quelques interprètes rapportent notre seul Maître à Dieu; mais l’absence de l’article devant Seigneur montre que les deux titres Maître et Seigneur s’appliquent à Jésus-Christ.

Grec : d’après Codex Sinaiticus, B, A : « Je veux vous rappeler, à vous sachant une fois toutes choses ». C’est-à-dire : quoique vous connaissiez toutes les choses relatives au salut.

Une fois, comme au verset 3, se dit d’une chose connue; bien établie et arrêtée. Le texte reçu remplace : toutes choses par ceci.

Les apôtres ne craignent pas de rappeler sans cesse ce qui est connu, parce qu’ils savent qu’entre la connaissance et la pratique, il y a un abîme.

Son peuple, grec un peuple. Quelques interprètes pensent que l’auteur a omis l’article pour exprimer l’idée que Dieu avait sauvé un peuple tout entier, auquel se trouvent opposés ceux qui ne crurent pas. Mais, de fait, ces derniers constituèrent la presque totalité des Israélites condamnés à cause de leur incrédulité à mourir dans le désert (Nombres 14:11-35; Nombres 26:65; Hébreux 3:17).

Ils étaient déjà sauvés, et pourtant Dieu les fit périr la seconde fois; ce fut le second acte de l’intervention divine. D’autres expliquent cette expression en supposant une ellipse : la seconde fois, où une semblable délivrance leur eût été nécessaire, il les fit périr. Là est la force de l’avertissement pour les chrétiens exposés à l’influence des séducteurs (1 Corinthiens 10:1-13). B, A et minuscules ont Jésus, au lieu de le Seigneur.

Comparer 2 Pierre 2:4; Genèse 6:1. D’autres traduisent : leur origine. Le mot a les deux sens. Il désigne, au pluriel, les puissances célestes (Éphésiens 1:21, etc.).

Leur propre demeure, leur demeure appropriée, naturelle était le ciel.

Il les tient en réserve (grec), il les a gardés et les garde (parfait), dans l’obscurité, (grec) sous l’obscurité, recouverts par elle, par ou dans des liens éternels ou, suivant une autre étymologie, des liens de l’Hadès, du séjour des morts.

Comparer Hénoch 10.4-12. Dans tous les êtres responsables, le péché est inévitablement suivi de la ruine.

2 Pierre 2:6; Genèse 19:24; Genèse 19:25.

Jude voit dans le feu qui dévora Sodome une image du feu éternel de la géhenne.

Il est dit ici de Sodome et Gomorrhe, et d’autres villes, qu’elles avaient (grec) commis fornication et recherché une autre chair de la même manière que ceux-ci.

Par ceux-ci Jude ne peut désigner que les anges dont il vient de parler, (verset 6) comme le reconnaissent aujourd’hui tous les exégètes.

On ne peut rapporter ce pronom aux habitants de Sodome et de Gomorrhe, car l’auteur n’a aucun intérêt à exprimer l’idée que les villes d’alentour avaient commis les mêmes péchés que les habitants de Sodome et Gomorrhe; et d’ailleurs, il désigne ces dernières car un pronom au féminin (grec : les villes autour d’elles). Quant à voir dans ceux-ci les hommes, les impies dont Jude parle (verset 4) et qu’il désigne dans la suite par le même pronom démonstratif, (voir versets 8, 11, 12, 14, 16, 19) cela est difficile, parce que dans ce cas, l’auteur, pour caractériser le crime des villes maudites, ferait allusion à une sentence sur les faux docteurs, qu’il ne formule qu’au verset suivant.

Jude voit la chute des anges (verset 6) dans le récit qui nous montre « les fils de Dieu » s’unissant « aux filles des hommes ». Cette interprétation de Genèse 6:1 et suivants était répandue chez les Juifs, elle se trouve dans le livre d’Hénoch (12.4), que Jude avait sous les yeux.

Leur péché fut de même nature que celui des habitants de Sodome. Ils s’unirent aux filles des hommes, dont la chair était autre, d’une autre nature, que la leur. Les habitants de Sodome de même voulurent s’unir à des anges. L’assimilation des deux sortes de débordements était tout indiquée.

Plan

C. Exhortation à persévérer. Doxologie

Veiller sur soi-même et sur les autres

S’édifiant sur le fondement de leur foi et priant sous l’inspiration de l’Esprit, qu’ils demeurent dans l’amour de Dieu et comptent sur la grâce de Jésus-Christ pour avoir part à la vie éternelle. Qu’ils reprennent ceux qui sont hésitants ; qu’ils sauvent les autres en les arrachant du feu ; et quant à d’autres encore, qu’ils aient à leur égard une compassion mêlée de crainte, redoutant jusqu’au contact extérieur de la souillure (20-23).

À Dieu la gloire !

À Celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant lui irréprochables et joyeux, au Dieu unique, notre Sauveur par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire et puissance éternellement (24, 25).

20 à 25 exhortation à persévérer, doxologie

Grec : « Vous édifiant vous-mêmes sur ou par (datif) votre très sainte foi ».

La foi objective, la vérité divine, l’Évangile est le fondement inébranlable sur lequel, ou le moyen par lequel, les croyants s’édifient, (comparez 1 Pierre 2:4; 1 Pierre 2:5; Matthieu 7:24) et cela par opposition aux erreurs et aux corruptions dont il a été parlé jusqu’ici. Pour échapper aux influences de l’erreur et en triompher, il faut se nourrir de la sainte vérité.

Comparer Romains 8:26; Romains 8:27, notes.

Prier par ou dans l’Esprit-Saint est un second moyen de se conserver dans l’amour de Dieu et d’attendre la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle, c’est-à-dire compter sur la grâce du Seigneur, qui a pour but de nous assurer la vie éternelle et qui suffit pour nous l’assurer.

D’autres construisent : « Conservez-vous…pour la vie éternelle » (comparer versets 1, 2).

Il faut, dans la direction des âmes malades, tout le discernement que donnent la vérité et la charité : reprendre les uns, ceux qui hésitent (Jacques 1:6, 1re note) ou qui contestent (verset 9); sauver les autres en les arrachant du feu, comme des tisons qu’on se hâte de retirer avant qu’ils soient consumés (Amos 4:11; Zacharie 3:2); pour d’autres encore, avoir pitié d’eux, leur témoigner de la compassion, mais (grec) avec crainte, haïssant jusqu’au contact extérieur de la souillure, voilà ce que recommande Jude.

Nous avons suivi le texte de Tischendorf et de Nestle (1re édition), qui se fonde sur A, C, et est adopté par la plupart des commentateurs (Spots, Burger, von Soden, Wandel).

Ce texte présente trois catégories de personnes : ceux qu’il faut reprendre, ceux qu’il faut sauver, ceux dont il faut avoir pitié.

Codex Sinaiticus et B présentent un texte plus obscur, admis par Westcott et Hort, Weiss, Nestle (3e édition), qui réduit à deux les catégories de personnes à diriger; on peut le traduire : « et quant aux uns, ayez-en pitié, sauvez ceux qui hésitent, en les arrachant au feu; mais quant aux autres, ayez-en pitié avec crainte, haïssant jusqu’au vêtement souillé par la chair ».

Cette magnifique doxologie a quelque ressemblance avec celle qui termine l’épître aux Romains. La dernière fin de toutes les instructions apostoliques est toujours de nous porter à donner à Dieu seul la gloire de notre salut, en lui consacrant toute notre vie.

Chaque pensée de ce chant de louange a son importance; il est plus riche encore d’après le texte des plus anciens manuscrits ici rétabli (Le texte reçu porte : à Dieu seul sage. Il omet : par Jésus-Christ notre Seigneur, et : avant toute la durée, grec tout le siècle).

Le grand motif de reconnaissance et d’adoration qui remplit le cœur de Jude, (verset 24) c’est l’assurance que Dieu est puissant pour préserver ses enfants de toute chute (grec de les garder, ne bronchant pas) qui mettrait en danger leur salut final, et pour les faire parvenir jusqu’à cette gloire, où tout sera pleine allégresse.

L’apôtre Paul revient souvent, dans ses deux apostoliques, à celte sainte et consolante pensée (Romains 16:25 et suivants; 1 Corinthiens 1:8; Colossiens 1:22; 1 Thessaloniciens 3:13).

Comment, avec cette doctrine qui dépouille l’homme de tout ce qui lui est propre, pour l’enrichir gratuitement d’un si grand salut comment ne pas donner à Dieu toute gloire ?

Ce Dieu n’est il pas notre Sauveur ? Ce titre, attribué à Dieu, ne se trouve qu’ici et dans les épîtres pastorales (1 Timothée 1:1; 1 Timothée 2:3; 1 Timothée 1:3; 1 Timothée 2:10; 1 Timothée 3:4). Mais Dieu est Sauveur uniquement par Jésus-Christ notre Seigneur.

Après ces paroles d’adoration dont chacune a sa signification : Au Dieu unique gloire, majesté, force, autorité, l’auteur, dans la plénitude de sa piété exprime le vœu que Dieu ait été ainsi adoré par tous dès avant toute la durée et qu’il le soit et maintenant et dans tous les siècles à venir.

Quel enfant de Dieu ne dira avec lui, du fond de son cœur, amen ?

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Jude 1". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/jude-1.html.
 
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