Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!

Bible Commentaries
Luc 9

Bible annotéeBible annotée

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-62

Plan

La r�solution de J�sus

Comme le temps de son retour dans la gloire approchait, J�sus prend l��nergique r�solution de se rendre � J�rusalem (51).

Le mauvais accueil des Samaritains

Des messagers que J�sus envoie dans une bourgade samaritaine pour lui pr�parer un logement sont repouss�s. Jacques et Jean proposent de faire descendre sur elle le feu du ciel. J�sus leur reproche l�esprit dont ils sont anim�s. Ils vont ailleurs (52-56).

Les trois disciples

Un homme s�offre � suivre J�sus. J�sus lui rappelle les renoncements qu�implique une telle r�solution. � un second, J�sus ordonne de le suivre, et comme il demande la permission d�aller d�abord ensevelir son p�re, J�sus la lui refuse. Un troisi�me se propose de suivre J�sus, mais voudrait auparavant prendre cong� des siens. J�sus lui d�clare que nul n�est propre au royaume de Dieu, s�il n�a pris une d�cision irr�vocable (57-62).

De la Galil�e � J�rusalem

D�part de Galil�e. J�sus et ses disciples. Instructions

Le commencement du dernier voyage � J�rusalem

51 � 62 Le d�part pour J�rusalem et les premiers incidents du voyage.

Grec : les jours de son �l�vation, de son assomption ou de sa r�ception en haut.

Ces termes ne peuvent signifier autre chose que le temps marqu� par la sagesse de Dieu pour le d�part d�ici-bas et le retour du Sauveur dans la gloire. Ces jours s�accomplissaient, approchaient. Ce mot d��l�vation ne se trouve qu�ici dans le Nouveau Testament, mais le verbe dont il est form� s�y rencontre fr�quemment, et signifie toujours l�acte solennel par lequel le Sauveur, apr�s avoir accompli son �uvre, fut re�u en haut, r�int�gr� aupr�s de Dieu dans sa gloire (Marc 16:19; Actes 1:2; Actes 1:11; Actes 1:22; 1 Timoth�e 3:16).

C�est dans le m�me sens que J�sus disait, en employant un autre terme : �?Et moi, quand j�aurai �t� �lev� de la terre, j�attirerai tous les hommes � moi?� (Jean 12:32). Les autres significations qu�on a essay� de donner � ce mot de Luc ne sont pas soutenables.

Grec : �?il affermit sa face pour s�acheminer vers J�rusalem?�.

H�bra�sme qui signifie se tourner vers un but avec la ferme r�solution de s�y rendre (J�r�mie 42:15; Gen�se 31:21, etc.).

On comprend la pens�e que l��vang�liste cherche � exprimer par ces termes. Il fallait au Sauveur la r�solution h�ro�que du d�vouement pour prendre le chemin de J�rusalem, car il savait tout ce qui l�y attendait.

Luc marque en ces mots la fin du minist�re de J�sus dans la Galil�e proprement dite. Mais, dans la suite de son r�cit, il ne nous pr�sente pas le Sauveur se rendant directement en Jud�e et � J�rusalem. D�j� au verset suivant (verset 52) il nous le montre emp�ch� de traverser la Samarie qui se trouvait sur son chemin, et employant d�s lors les derniers mois de sa vie � des excursions missionnaires dans la Galil�e m�ridionale sur les confins de la Samarie et en P�r�e.

Luc seul nous a conserve ce r�cit important, qui remplit toute une partie de son �vangile, jusqu�� Luc 18:15. L� il se rencontre de nouveau avec Matthieu et Marc, pour raconter bient�t l�arriv�e de J�sus � J�rusalem. C�est aller un peu loin que de voir dans cette partie de notre �vangile en quelque sorte un journal du dernier voyage de J�rusalem.

Il est vrai que Luc donne de temps en temps des indications destin�es � rappeler que J�sus est en marche vers cette ville (Luc 9:57; Luc 13:22; Luc 17:11); mais d�autre part, sa narration pr�sente certaines donn�es chronologiques et g�ographiques qui rendent difficile d�y retrouver un itin�raire suivi. Ainsi, en Luc 10:38, on lit un fait qui n�a pu avoir lieu qu�� B�thanie, tout pr�s de J�rusalem, tandis que plus tard (Luc 17:11) nous retrouvons J�sus au sud de la Galil�e et traversant la Samarie.

En pr�sence de ces donn�es qui paraissent contradictoires, quelques interpr�tes ont cru pouvoir constater non pas un mais plusieurs r�cits des voyages de J�sus � J�rusalem.

Wieseler pr�tend retrouver l�indication des trois voyages rapport�s par Jean (Jean 7:10; Jean 11:7; Jean 12:1). Mais le d�part en secret de Jean 7:10 ne peut �tre identifi� avec le d�part solennel du verset 51, et les notices Luc 13:22 : Luc 17:11 parlent de la continuation du voyage commenc� et ne signalent pas le commencement de nouveaux voyages.

Quant au r�cit de Luc 10:38, qui suppose la pr�sence de J�sus � B�thanie, on peut l�expliquer en le rapprochant de Jean 10:22, o� il est dit que J�sus se trouvait � J�rusalem � la f�te de la d�dicace en d�cembre.

Il faut admettre que J�sus interrompit sa tourn�e d��vang�lisation pour faire une excursion � J�rusalem, apr�s laquelle il vint reprendre son travail dans la Galil�e m�ridionale et la P�r�e et l�y poursuivre jusqu�� la f�te de P�que.

Quelque id�e qu�on se fasse d�ailleurs du document ins�r� par Luc, et m�me si l�on se refuse � y voir un r�cit suivi au point de vue chronologique, on ne saurait m�conna�tre qu�il remplit une lacune consid�rable dans l�histoire de la vie de J�sus.

Les deux premiers �vangiles, en effet, apr�s le r�cit de la transfiguration, ne relatent plus que quelques faits et quelques paroles et nous transportent brusquement en Jud�e et � J�rusalem aux approches de la P�que (Matthieu 19:1; Marc 10:1).

Or la transfiguration eut lieu, selon toute vraisemblance, dans le courant de l��t�. De l�intervalle de huit � neuf mois qui la s�pare de la P�que, nous ne saurions presque rien, si Luc ne nous renseignait sur les actes et sur les enseignements de J�sus durant cette p�riode importante.

De plus, ce r�cit de Luc sert de lien entre celui des deux premiers �vangiles, qui racontent seulement l�activit� de J�sus sur les bords du lac de G�n�zareth, et celui de Jean, qui se borne aux s�jours � J�rusalem; il nous montre le Sauveur � l��uvre dans les contr�es interm�diaires.

Enfin, tandis que la premi�re partie de l��vangile retrace surtout l�action bienfaisante du Sauveur, ses gu�risons et ses miracles, presque toute cette seconde partie est remplie par des enseignements. Et quels enseignements !

Qu�on se rappelle les inimitables paraboles que Luc seul nous a transmises : le Samaritain, le figuier st�rile, la brebis perdue, l�enfant prodigue, l��conome infid�le, le mauvais riche, le juge inique, le pharisien et le p�ager, et tant d�autres instructions, dont un petit nombre seulement se retrouvent dans les deux premiers �vangiles. Qu�importent quelques obscurit�s chronologiques au prix de toutes ces richesses ?

Grec : pour lui pr�parer, non seulement un logement, mais la nourriture, tout ce qui �tait n�cessaire pour passer la nuit.

J�sus �tant suivi, non seulement des douze, mais d�un cort�ge d�autres disciples, il n��tait pas facile de trouver place pour tous dans de petites localit�s.

(Codex Sinaiticus porte : une ville, mais tous les autres : une bourgade). De l� l�envoi de ces messagers pour tout pr�parer.

Grec : parce que son visage allait � J�rusalem, h�bra�sme qui signifie : parce qu�il suivait cette direction (Exode 33:14).

On sait qu�une antique haine nationale existait entre les Juifs et les Samaritains, ceux-ci �tant une population m�lang�e, qui n�adorait point � J�rusalem et qui ne recevait, de tout l�Ancien Testament, que les cinq livres de Mo�se.

J�sus saisissait toutes les occasions de r�agir contre ces pr�jug�s (Jean 4:7 et suivants). Mais, cette fois, ils furent plus forts que sa charit�.

Quelques interpr�tes (Meyer) ont suppos� que J�sus fut repouss�, non comme Isra�lite, mais parce que ses messagers l�avaient annonc� comme le Messie. Le texte ne donne pas d�autre raison que celle-ci : il allait � J�rusalem.

Dans les versets 54-56, le texte pr�sente plusieurs variantes :

  1. le texte re�u avec A, C, D, majuscules, Itala, ajoute � la question des disciples : (verset 54) comme aussi a fait �lie (2 Rois 1:10-12).
  2. D�apr�s Codex Sinaiticus, B, versions la plupart des critiques modernes omettent ces mots, qu�on suppose avoir �t� �crits en marge d�abord, pour disculper les disciples au sujet de leur �trange question, puis re�us dans le texte. D�autres, au contraire ont pens� qu�ils avaient �t� retranch�s � cause du bl�me que la r�ponse de J�sus parait jeter sur le proph�te �lie.
  3. Ces mots de la r�ponse de J�sus : Vous ne savez de quel esprit vous �tes, manquent dans Codex Sinaiticus, A, B, C, mais bien que Tischendorf et d�autres critiques les retranchent, ces paroles portent un cachet d�originalit� et de v�rit� qu�on ne peut m�conna�tre.
  4. Enfin, cette derni�re sentence qui se trouve dans le texte re�u : Car le fils de l�homme n�est point venu pour faire p�rir les �mes des hommes, mais pour les sauver, est omise par Codex Sinaiticus, A, B, C, D et la plupart des majuscules Elle parait avoir �t� emprunt�e � Luc 19:10.

Quant au sens de ce r�cit, il est des plus instructifs. C�est l�amour pour J�sus qui cause l�indignation des disciples Jacques et Jean, et qui parait justifier leur d�sir de voir punis par le feu du ciel ceux qui repoussent le Sauveur.

Cette justification est celle qu�ont invoqu�e de tous temps les fanatiques et les pers�cuteurs. J�sus la condamne formellement. Sa r�probation est d�j� vivement exprim�e par son geste : se tournant (vers eux) il les r�primanda.

Les paroles qu�il prononce peuvent se traduire comme nous le faisons ici, avec toutes nos versions fran�aises depuis Calvin, et signifier :

Vous ignorez quel mauvais esprit vous inspire une telle pens�e et une telle question.

Ou bien elles peuvent se rendre, comme le fait Luther, par une question :

Ne savez-vous pas de quel esprit vous �tes ? L�esprit que vous avez d� puiser dans mes paroles et dans ma vie, l�esprit de l��vangile qui est celui de la mis�ricorde et de la gr�ce ?

La plupart des interpr�tes allemands s�attachent � ce dernier sens, qui est tr�s beau.

Mais la premi�re version parait plus en harmonie avec ces mots : il les r�primanda. Au reste, il est bien �vident que J�sus, en leur reprochant une mauvaise pens�e, voulait faire p�n�trer dans leurs c�urs l�esprit de sa tendre charit�; en sorte que, dans la pratique, les deux interpr�tations se concilient.

Sans doute un village juif et non samaritain, afin d��viter un nouveau refus.

J�sus s�offrait, mais ne s�imposait pas.� Luc 8:37 Godet

Le texte re�u ajoute : Seigneur, omis par Codex Sinaiticus, B, D.

Au commencement du verset, il porte : �?et il arriva, comme ils �taient en chemin?�.

Le mot soulign� manque dans Codex Sinaiticus, B, C.

Voir, sur les deux premiers entretiens, Matthieu 8:19-22, notes.

D�apr�s cet �vang�liste, celui qui demandait ainsi � suivre J�sus �tait un scribe : son d�sir est d�autant plus remarquable.

Deux choses sont particuli�res � Luc : d�abord l�ordre adress� � ce second disciple : Suis-moi. Matthieu le fait supposer, mais ne l�exprime pas.

Ensuite, l�ordre d�aller annoncer le royaume de Dieu, qui ne se trouve pas dans Matthieu.

Or, c�est pr�cis�ment l�importance de cette vocation que J�sus oppose au devoir invoqu� par le disciple d�aller d�abord ensevelir son p�re.

Enterrer un p�re, n�est-ce pas un devoir sacr� ? Il est vrai,�si un devoir sup�rieur ne s�y oppose pas. Courir imm�diatement � la fronti�re menac�e par l�ennemi est un devoir qui prime m�me celui d�inhumer un p�re�La loi elle-m�me exemptait le grand pr�tre et les nazir�ens des obligations envers les morts, f�t-ce pour un p�re ou une m�re (L�vitique 21:11; Nombres 6:6-7). Le r�gne de Dieu est plus que la patrie et que le culte du temple. Les c�r�monies fun�bres, en raison de la souillure contract�e par le contact d�un mort, duraient sept jours. J�sus serait d�j� bien �loign� quand elles seraient termin�es; une d�cision prompte �tait ici une condition de salut et de vie.� Godet, voir la note dans Matthieu

Luc ajoute � l�entretien avec les deux premiers disciples l�offre de ce troisi�me et la r�ponse de J�sus. Il est probable que ces trois faits n�ont pas �t� simultan�s, mais que la tradition les a r�unis � cause de leurs analogies.

Ce troisi�me trait est en effet, comme le remarque M. Godet,

une synth�se des deux autres. Cet homme s�offre de lui-m�me, comme le premier; mais il temporise, comme le second. J�sus ne l�arr�te, ni ne le pousse; il l�invite � se d�cider r�ellement et � en finir avec le partage int�rieur, entre le monde et Dieu, qu�il discerne chez lui.

Il a recours pour cela � une de ces images qui saisissent l�esprit comme un �clair de v�rit�, et qui abondent dans ses discours. Si celui qui conduit une charrue pour tracer un sillon d�tourne la vue du travail qui est devant lui, et regarde en arri�re, la charrue d�viera infailliblement et il ne fera rien de bon. Tel est celui qui, voulant travailler dans le r�gne de Dieu, reporte ses regards, ses d�sirs, ses regrets vers ses relations premi�res, ou vers le monde, au lieu de se consacrer tout entier et sans d�lai � l�accomplissement de sa vocation.

La demande que fait ce disciple de prendre d�abord cong� des siens �tait tr�s naturelle; en des circonstances ordinaires, J�sus ne la lui e�t pas refus�e, mais il pouvait pr�voir qu�il serait d�tourn� de son dessein par sa famille, encore �trang�re � la foi; c�est pourquoi il devait ne pas regarder en arri�re, mais s��lancer en avant � la suite de J�sus.

Il y a dans la vie de tout homme, en pr�sence de l��vangile, de ces moments d�cisifs qui ne reviennent pas et qu�il faut saisir, sous peine de tout perdre (comparer Matthieu 10:37-38).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 9". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/luke-9.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile