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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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versets 1-34
Plan
Leur gu�rison
Parvenu � l�autre bord du lac, dans la contr�e des Gadar�niens, J�sus rencontre deux d�moniaques dangereux qui le reconnaissent pour le Fils de Dieu et lui demandent s�il est venu les tourmenter avant le temps. Ils le prient de les envoyer dans un troupeau de pourceaux qui paissaient � quelque distance. J�sus leur ayant dit d�aller, tout le troupeau se pr�cipite dans la mer et y p�rit (28-32).
L�effet produit
Ceux qui faisaient pa�tre ce troupeau s�enfuient � la ville et racontent aux habitants ce qui vient de se passer. Ceux-ci sortent et prient J�sus de s��loigner de leur contr�e (33-34).
28 � 34 Les d�moniaques de Gadara
Comparer Marc 5:1-20, Luc 8:26-39.
Le nom des habitants de cette localit� varie dans les manuscrits et les P�res entre Gerg�s�niens G�ras�niens et Gadar�niens. Le texte re�u a conserv� ce dernier nom dans Marc et Luc, tandis que dans Matthieu il porte Gerg�s�niens. Tischendorf varie dans son texte d�un �vangile � l�autre, et d�une �dition � l�autre, consultant les manuscrits et non la g�ographie, tr�s obscure sur ce point (voir M. Fr�d�ric Godet, Commentaire sur Luc 8:26; 3e �dition).
Gadara, l�une des villes de la D�capole, �tait situ�e au sud-est du lac de G�n�zareth. Son territoire s��tendait jusqu�� ce lac (Jos�phe, Guerre des Juifs, IV, 7, 3).
Gerasa �tait une grande ville � vingt lieues au sud-est du lac, vers les fronti�res de l�Arabie. Enfin les P�res mentionnent une ville de Gergesa qui topographiquement conviendrait � notre r�cit.
Ces malheureux, dont la maladie, quelle qu�en fut d�ailleurs la cause, parait avoir �t� une folie furieuse, se tenaient dans des s�pulcres, c�est-�-dire dans ces grottes creus�es au flanc d�une montagne, et o� l�on ensevelissait les morts. Ils en sortaient quand la vue de quelque passant excitait leur fureur. De l� le danger qui faisait �viter ce chemin. Ils sont appel�s ici et souvent ailleurs d�moniaques (grec d�monis�s), c�est-�-dire qu�ils �taient sous l�influence d��tres myst�rieux appel�s esprits ou d�mons (Matthieu 8:16; Luc 9:37 et suivants).
Bien qu�ils soient distincts du diable, l��vangile les met dans une relation �troite avec le royaume des t�n�bres et avec Satan qui en est le chef (Matthieu 12:24-29; Luc 13:16). De l� le caract�re d�esprits impurs (Matthieu 10:1; Marc 1:23; Luc 4:33, etc.) ou m�chants (Matthieu 12:45; Luc 8:2; �ph�siens 6:12; etc.) qui leur est attribu�, ind�pendamment de l��tat moral de ceux qui se trouvaient sous leur influence.
Souvent, en effet, ceux-ci �taient des �tres jeunes encore et irresponsables (Matthieu 15:22; Matthieu 17:15). Toutefois, bien que la m�chancet� des d�mons ne soit jamais attribu�e � leurs victimes, on peut supposer qu�en g�n�ral c��tait par leurs p�ch�s et leur d�sordre moral que ces malheureux s��taient livr�s � l�influence des esprits impurs.
Quels �taient ces esprits ? L��vangile ne le dit nulle part clairement. L�opinion de quelques P�res de l��glise, qui se trouve d�j� dans l�historien Jos�phe, est que c��taient les �mes d�hommes impies et m�chants, tomb�es apr�s la mort sous le pouvoir du prince des t�n�bres, et qui cherchaient � nuire aux vivants. Mais la relation que les �crivains du Nouveau Testament �tablissent entre ces esprits et Satan, porte plut�t � croire qu�ils voyaient en eux des anges d�chus comme lui.
Plus importante est la consid�ration des effets produits sur les malheureux qui se trouvaient sous cette t�n�breuse influence. Ces effets paraissent �tre � la fois physiques et psychologiques. Dans notre passage et ailleurs (Marc 5:3 et suivants, Luc 8:29), on ne peut m�conna�tre les sympt�mes de l�ali�nation mentale port�e jusqu�� la fureur.
En d�autres cas, on reconna�t les sympt�mes �vidents de diverses maladies : l��pilepsie (Matthieu 17:15, Luc 9:39, Marc 9:22), le mutisme (Matthieu 9:32, comparez Marc 9:17); la paralysie Luc 13:11 la c�cit� jointe au mutisme (Matthieu 12:22). Aussi l�action lib�ratrice du Sauveur sur ces malades est-elle exprim�e, tant�t par chasser (grec jeter dehors) les esprits (verset 16) etc., tant�t par le mot gu�rir, qui se rapporte � la maladie (Matthieu 15:28; Luc 6:18).
Tels sont les faits que les �vang�listes nous pr�sentent. Quelle id�e pouvons-nous nous en faire aujourd�hui ?
Ce n�est pas seulement le rationalisme qui cherche � expliquer ces faits d�une mani�re toute naturelle, des interpr�tes pleins de foi et de pi�t�, ne veulent voir dans les d�moniaques du temps de J�sus que des malades ordinaires, malades d�esprit ou de corps, qu�il gu�rissait par sa parole puissante, et dont la croyance populaire du temps attribuait les souffrances � une influence satanique.
Ils fondent cette opinion sur les raisons suivantes (voir Meyer sur Matthieu 4:24) :
Quelques-unes de ces raisons ne sont pas sans poids, d�autres ont peu de valeur. Mais l� n�est pas la question. En pr�sence de faits psychologiques qui appartiennent � ce domaine si obscur du monde des esprits, la seule chose qu�ait � se demander l�ex�g�se est celle-ci : Qu�est-ce que les �vang�listes ont voulu raconter ? Et surtout quelle est, au sujet des d�moniaques, la pens�e du Sauveur qui les gu�rissait ? � la premi�re de ces questions, il ne peut y avoir qu�une seule r�ponse : �videmment les �crivains du Nouveau Testament ont rapport� des faits, � leurs yeux d�une parfaite r�alit�.
Les th�ologiens dont on vient de citer l�opinion l�admettent sans h�siter; seulement ils supposent que ces disciples de J�sus ont �crit sous l�empire des id�es universellement r�pandues en leur temps, et sans les discuter. Mais ces id�es, Si elles eussent �t� fausses, n�auraient-elles pas �t� rectifi�es par les paroles et par l�action de leur Ma�tre dans les nombreuses gu�risons de ce genre qu�il op�rait ? Or qu�ont ils pu apprendre de lui ? Le voici : J�sus d�clare publiquement qu�il �?chasse les d�mons par l�Esprit de Dieu?� (Matthieu 12:28; Luc 11:20, comparez Matthieu 13:32).
Il donne solennellement � ses disciples l�ordre et le pouvoir de chasser les esprits impurs (Matthieu 10:1-8; Marc 3:15). Il leur explique pourquoi ils n�ont pu le faire en un certain cas (Matthieu 17:21; Marc 9:29).
Il leur donne un enseignement sur l�action de tel esprit impur (Matthieu 12:43 et suivants; Luc 11:24). Quand les d�mons sont soumis aux disciples, il voit Satan, leur chef, pr�cipit� de son pouvoir (Luc 10:17-18).
En pr�sence de ces affirmations, il ne reste plus que cette alternative : J�sus s�est permis une accommodation, indigne de lui, aux erreurs de son temps, ou il a �t� lui-m�me dans l�erreur. De telles cons�quences d�cident la question pour tous ceux qui croient au Fils de Dieu.
Seulement il faut se garder d�abuser de ces faits pour nourrir une dangereuse superstition. Un pouvoir t�n�breux a pu r�gner � l��poque de d�gradation religieuse et morale o� parut le Sauveur, mais ce pouvoir, il venait le briser, comme le prouve le dernier passage cit�, Luc 10:18 et plus encore 1 Jean 3:8 (comparer la dissertation de M. Fr�d�ric Godet, Commentaire sur Luc 4:33-37, tome 1, p. 335 de la troisi�me �dition).
Ce sont les d�moniaques qui parlent, mais les paroles qu�ils prononcent montrent que l��vang�liste les attribue aux d�mons (verset 31). Ils connaissent J�sus, le nomment avec terreur fils de Dieu (Jacques 2:19) et demandent � n��tre pas tourment�s (Luc 16:23) avant le temps, c�est-�-dire rejet�s dans l�ab�me avant le jour du jugement (Luc 8:31; 2 Pierre 2:4).
Matthieu parle de deux d�moniaques (verset 28). Dans les r�cits de Marc Marc 5:1 et suivants et de Luc Luc 8:26 et suivants (voir les notes), il n�y en a qu�un. On a suppos� que Matthieu comprend dans son r�cit le d�moniaque gu�ri dans la synagogue de Caperna�m (Marc 1:23) ou que, des deux ali�n�s, l�un �tait plus furieux que l�autre, et que Marc et Luc ne parlent que de celui-l�. Cela n�est pas impossible mais ne vaut-il pas mieux prendre les �vangiles tels qu�ils sont, que de faire de l�harmonistique bas�e sur des suppositions sans preuves (comparer Matthieu 20:30) ?
Les d�mons, � la voix de J�sus, sortent des deux malades, qui se trouvent gu�ris, et ils se jettent, non dans le troupeau, selon le texte re�u, mais dans les pourceaux.
La suite du r�cit ferait-elle supposer qu�ils communiqu�rent � ces animaux la m�me furie qu�aux d�moniaques ? Ou comment expliquer le fait qu�ils se pr�cipit�rent dans la mer ? Marc (Marc 5:2 et suivants) raconte toute cette sc�ne avec beaucoup de d�tails. Voir les notes � cet endroit.
La ville (verset 33) est Gadara (verset 28).
Les habitants prient J�sus de s��loigner, ce terme est respectueux. Sans doute ils �taient sous une impression de crainte, � cause de ce qui venait d�arriver, plus encore que d�irritation � cause de la perte qu�ils faisaient.
On a suppos� que ces gens. �taient des Juifs, � qui la loi interdisait de tenir des pourceaux, et que cette perte fut le ch�timent de leur d�sob�issance. Cela est possible, mais le texte ne le dit point. Quoi qu�il en soit, ces hommes sont trop ignorants pour ne pas mettre leurs int�r�ts au-dessus du privil�ge de poss�der J�sus dans leur contr�e.