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Bible Commentaries
Matthieu 9

Bible annotéeBible annotée

versets 1-38

1 à 8 Guérison d’un paralytique

Comparer Marc 2:1-12, Luc 5:17-26.

Sa ville, Capernaüm, où il s’était établi (Matthieu 4:13; Marc 2:1).

Marc et Luc assignent une autre place au trait qui va suivre, et le rapportent avec plus de détails (voir les notes).

Avant tout, la foi du paralytique, mais aussi la foi de ceux qui le lui apportaient et qui montraient ainsi que déjà cette foi était « opérante par la charité ». C’était là la préparation nécessaire à la guérison et au pardon.

D’abord des paroles pleines de compassion et d’encouragement : Prends courage, mon enfant (comparer Matthieu 9:22, Marc 10:49). Puis, un bienfait infiniment plus grand pour le malade que la guérison qu’il venait demander : Tes péchés sont pardonnés (grec remis). Le texte reçu porte : « te sont pardonnés », ce qui s’entend de soi-même.

Mais ce qu’il faut remarquer c’est le verbe au présent, selon le vrai texte, qui montre le pardon accordé actuellement par Jésus-Christ et sans condition aucune. Pour que ce pardon absolu fut moralement possible et vrai, il fallait que Jésus vit dans cet homme la repentance aussi bien que la foi. Cependant celte parole de Grâce, adressée à un malade qui venait chercher la guérison, surprend au premier abord. On a conclu de là que le malade avait lui-même causé son mal par ses péchés, ou que Jésus s’accommodait à l’idée juive de son temps que toute souffrance est le châtiment de péchés personnels (voir le contraire dans Jean 9:2-3).

Il est possible que ce paralytique se fût attiré sa maladie par ses égarements, mais rien dans le récit ne l’indique. Seulement il est certain, selon l’Écriture, que tout mal dans le monde émane du péché (Romains 5:12), et Jésus, en accordant d’abord le pardon, guérit la cause, le péché, avant d’ôter l’effet, la maladie.

D’après les autres synoptiques, il n’y avait pas là uniquement, comme adversaires, les scribes, mais aussi des pharisiens (voir sur les premiers Matthieu 23:2, note, et sur les derniers Matthieu 3:7, note), venus ensemble de divers lieux pour épier Jésus (Luc 5:17),

C’est donc ici proprement que commence dans le récit de Matthieu cette opposition hostile qui ira toujours croissant jusqu’au dénouement.

Comment ces adversaires pouvaient-ils voir, dans le pardon prononcé par Jésus, un blasphème ? Il leur paraissait que Jésus usurpait un attribut divin.

Dans Marc et Luc les contradicteurs complètent ainsi leur pensée : « Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul » ? Et dans l’ignorance où ils étaient de la personne de Jésus, ils avaient raison. Quand plus tard le Maître autorise ses disciples à pardonner les péchés, il leur délègue un pouvoir qu’il exerce, lui, directement, et ils ne pourront, eux, qu’annoncer le pardon au nom de Dieu et du Sauveur (Matthieu 16:19; Matthieu 18:18; Jean 20:23; notes).

B et quelques versions ont : « connaissant leurs pensées ». L’idée est la même. Jésus est le seul homme qui ait jamais eu le pouvoir de connaître ou de voir les pensées des autres. Ce n’était pas seulement l’effet d’une pénétration naturelle de son esprit, mais un pouvoir divin semblable à celui par lequel il faisait des miracles (Jean 2:24-25).

Grec : Pourquoi vous, pensez-vous…Vous, tandis que ce pauvre paralytique et ses amis viennent à moi pleins de confiance.

C’étaient là précisément les mauvaises choses que les adversaires avaient dans leurs cœurs, des pensées d’incrédulité et d’inimitié qui leur faisaient voir un blasphème dans la plus émouvante manifestation de la miséricorde de Dieu. C’étaient donc eux-mêmes qui blasphémaient.

Lévitique 5:5 doit motiver (car) le verset 4, et cette dernière question, Jésus la tire des pensées mêmes des adversaires.

Au fond, pardonner ou guérir sont également impossibles à l’homme et aisés pour le Seigneur car l’un et l’autre exigent la puissance divine. Mais les scribes pensaient : Voilà un paralytique qui vient chercher la guérison, et on lui dit : Tes péchés te sont pardonnés; cela est bien facile, en même temps que blasphématoire; mais le guérir ! Or, afin que vous sachiez, est donc la solennelle réponse à cette pensée, et la guérison du paralytique par la parole de Jésus devient ainsi une démonstration sans réplique de l’autorité qu’il a pour pardonner les péchés.

Sur l’expression le fils de l’homme, voir Matthieu 8:20, note.

Les mots : sur la terre sont là par opposition à dans le ciel. Même sur la terre, avant le jugement éternel, même sous sa forme de serviteur, le fils de l’homme a le pouvoir de pardonner; car « toute puissance lui est donnée au ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18).

Cette parole respire l’origine céleste de celui qui la prononce— Bengel

La profonde impression que la foule reçoit de ce miracle est rendue, dans le texte reçu, par ce mot fut dans l’admiration ou l’étonnement. La variante admise donne à peu prés le même sens mais avec plus d’énergie encore.

Aux hommes n’est pas une expression générique pour à un homme (Jésus); mais la foule regarde avec raison tous les pouvoirs de Jésus comme conférés, en lui à l’humanité entière.

Plan

Guérison de deux aveugles

Comme Jésus s’en retournait, deux aveugles le suivent dans la maison en implorant son secours. Après leur avoir demandé s’ils croient à sa puissance, il les guérit en touchant leurs yeux. Il leur défend sévèrement de divulguer ce miracle, mais eux en répandent le bruit dans toute cette contrée (27-31).

Guérison d’un démoniaque muet

Comme les aveugles guéris sortaient, on présente à Jésus un démoniaque muet. Le démon chassé, le muet parle. Et tandis que le peuple est dans l’admiration, les pharisiens attribuent ce miracle à la puissance de Satan (32-34).

Résumé du tableau précédent

Jésus, parcourant les villes et les bourgades, enseignant et guérissant. En voyant les foules, il est ému de compassion, parce qu’elles étaient semblables à des brebis qui n’ont point de berger. Il y avait là une grande moisson à recueillir, mais peu d’ouvriers. Jésus exhorte ses disciples à prier pour que Dieu envoie des ouvriers dans sa moisson (38-38).

27 à 38 Guérison de deux aveugles et d’un muet démoniaque. Activité compatissante de Jésus.

Ce nom de fils de David désignait le Messie dans le langage du peuple, qui croyait aux prophéties de l’Ancien Testament annonçant là naissance de ce libérateur dans la famille du grand roi d’Israël (Matthieu 15:22 et ailleurs). Ces aveugles, ayant sans doute eu connaissance de Jésus et de ses œuvres, l’invoquent comme le Sauveur promis à leur peuple. Jésus ne se donne jamais ce nom, mais il l’approuve (Matthieu 22:42).

Dans la maison où demeurait Jésus. Il veut leur parler et les guérir en particulier afin de ne pas attirer l’attention (verset 30).

C’est pourquoi il ne répond pas à leurs cris de détresse tant qu’il est en chemin, mais quand, malgré cet accueil peu encourageant, ils l’ont suivi jusque dans la maison alors il leur accorde la guérison.

Partout et toujours c’est la foi qui ouvre le cœur de l’homme à l’action divine (Matthieu 8:13).

C’est-à-dire qu’ils recouvrèrent la vue par la puissance créatrice de cette parole (verset 29).

Voir sur le but de ces défenses, Matthieu 8:4. Cette fois, Jésus accentue sa défense, par des raisons qui nous sont inconnues. Le verbe que nous traduisons par parler avec menace exprime un violent mouvement de l’âme; le même terme désigne ailleurs une émotion produite par des causes différentes. Marc 1:43; Jean 11:33

Désobéissance répréhensible, mais excusable par son motif :

Le sentiment d’une telle grâce ne leur permet pas d’en taire le bienfait.— Jérôme

Comparer à Marc 1:45

Le récit de ce miracle et du suivant ne se trouve que dans Matthieu

Voir sur les démoniaques, Matthieu 8:28, note.

Il n’est pas dit, dans le cas présent, si le mutisme de cet homme venait de l’influence d’un démon ou s’il avait cette infirmité dès sa naissance; mais il est sûr que sa guérison coïncida avec l’expulsion du démon.

Ces pharisiens ne nient point les miracles de Jésus; mais, dans leur incrédulité haineuse, ils préfèrent les attribuer au diable plutôt qu’à Dieu. Voir la même accusation à l’occasion d’une guérison semblable et la réponse de Jésus dans Luc 11:14-23.

Matthieu rapporte ce discours à propos de la guérison d’un démoniaque aveugle et muet, qui fut pour les pharisiens l’occasion de répéter leur propos (Matthieu 12:22-37).

Jésus parcourt en vrai missionnaire les divers lieux du pays; il n’attend pas que les hommes viennent à lui, il va à eux.

Enseigner, prêcher la bonne nouvelle du royaume et guérir le corps et l’âme, telle est son œuvre de Sauveur (voir sur le royaume qu’il fondait, Matthieu 3:2, note).

Le texte reçu avec les majuscules plus récents ajoute à ces mots : toute maladie et toute langueur, ceux-ci : « parmi le peuple ».

Par ce résumé de l’activité du Sauveur, répétition textuelle de Matthieu 4:23, l’évangéliste termine le tableau général du ministère de Jésus.

Ce mot que nous traduisons par être ému de compassion, et qui se retrouve souvent dans les évangiles appliqué à Jésus, signifie proprement être ému dans ses entrailles, et exprime cette douloureuse sympathie avec laquelle il partageait les maux et les souffrances de notre pauvre humanité.

Ici, ce sentiment de tendre charité est excité par la vue de ces foules semblables à des brebis sans berger, lesquelles sont, non pas seulement « dispersées et errantes », selon nos anciennes versions, mais, d’après le vrai texte, fatiguées et gisantes (grec jetées).

Cet état d’épuisement et de souffrance est nécessairement celui de brebis privées de direction, de protection et de nourriture parce qu’elles n’ont point de berger. Image juste et frappante de l’état d’âmes sans lumière, sans paix, sans Dieu. Quel motif pour l’exhortation qui suit (verset 38) !

C’est précisément dans le lamentable état moral des hommes de son temps que Jésus voit les indices d’une grande moisson d’âmes, prête à être recueillie dans le royaume de Dieu (comparer Luc 10:2; Jean 4:35).

Plus l’homme sent sa misère et en souffre, plus ses besoins profonds le jettent dans les bras du Sauveur. Mais, pour la moisson, il faut des ouvriers pour conduire les âmes à la source de là vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour; et alors il y en avait si peu, que le Sauveur demande à ses disciples de prier pour que le nombre en soit accru (verset 38).

Grec : afin qu’il lance des ouvriers. Expression énergique dictée par un besoin impérieux. C’est Dieu qui seul suscite forme, envoie de bons ouvriers dans son règne, mais il faut que l’Église en prière les lui demande.

C’est par cette mention de la profonde misère du peuple et de l’ardent désir de Jésus qu’un prompt secours lui soit envoyé, que Matthieu prépare le récit qui va suivre de la première mission des apôtres (chapitre 10).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 9". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/matthew-9.html.
 
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