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Bible Commentaries
1 Thessaloniciens 1

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versets 1-10

Chapitre 1er

Vers. 1

Il n�y a que ces deux �p�tres [(cf. 2 Thess. 1:1)] qui parlent d�une assembl�e comme �tant � en Dieu le P�re �, c�est-�-dire �tablie en relation avec Dieu dans ce caract�re, ayant son existence morale, sa raison d��tre, dans cette relation. La vie de l�assembl�e se d�veloppait dans la communion qui d�coulait de cette relation; l�esprit d�adoption caract�risait l�assembl�e; les Thessaloniciens connaissaient le P�re avec l�affection de petits enfants. [ 1 Jean 2:13] De m�me Jean dit, quand il parle des petits enfants en Christ : � Je vous �cris� parce que vous connaissez le P�re �. Conna�tre Dieu de cette mani�re, c�est la premi�re introduction dans la position de libert� o� Christ nous a plac�s, de libert� devant Dieu et dans sa communion. Pr�cieuse position que d��tre comme enfants avec Celui qui sait aimer comme P�re et de jouir de la libert� et de l�affection tendre de cette relation, selon la perfection divine ! Nous n�avons pas ici l�adaptation de l�exp�rience humaine de Christ aux m�mes besoins, au milieu desquels il a lui-m�me fait cette exp�rience : toute pr�cieuse que soit cette gr�ce, nous avons ici notre introduction dans la jouissance sans m�lange de la lumi�re et des affections divines, d�ploy�es dans le caract�re de P�re; une communion tendre et confiante, mais pure, avec Celui dont l�amour est la source de toute b�n�diction. Je ne doute pas que, les Thessaloniciens �tant tout r�cemment sortis du paganisme, l�ap�tre ne parle de leur connaissance du seul vrai Dieu, le P�re, en contraste avec leurs idoles.

Vers. 2-4

[1:2] L�ap�tre, en d�clarant aux chr�tiens de Thessalonique (ainsi qu�il le faisait habituellement) ce qu�il sentait � leur �gard, sous quel aspect ils se pr�sentaient � ses affections et � sa pens�e, ne parle [1 Cor. 1:4-7] ni de dons, comme aux Corinthiens, [�ph. 1:3-20] ni des grands traits d�une exaltation qui embrassait le Seigneur et tous les saints, comme aux �ph�siens [Col. 1:3-14] et m�me aux Colossiens, avec l�addition de ce que l��tat de ces chr�tiens demandait; [Phil. 1:3-11] il ne parle pas non plus de l�affection fraternelle et de la communion d�amour dont les Philippiens avaient fait preuve dans leurs rapports avec lui; [Rom. 1:8-12] ni d�une foi qui existait sans qu�il e�t lui-m�me travaill� pour la produire, et dans la communion de laquelle il esp�rait se retremper, en y ajoutant ce que ses riches dons le rendaient capable de leur communiquer, comme il l��crit aux Romains qu�il n�avait pas encore vus.

[1:2] L��p�tre aux Thessaloniciens nous pr�sente la vie m�me du chr�tien dans son premier jet, dans ses qualit�s intrins�ques, telles qu�elles se d�ployaient par l��nergie du Saint Esprit sur la terre � la vie de Dieu ici-bas, dans les saints dont l�ap�tre se souvenait avec tant de satisfaction et de joie dans ses pri�res. [1 Cor. 13:13] Trois grands principes, dit-il aux Corinthiens (1 Cor. 13), forment la base de cette vie, et en restent toujours le fondement : la foi, l�esp�rance et l�amour. [v. 3] Or ces trois choses formaient les mobiles puissants et divins de la vie des Thessaloniciens. Cette vie n��tait pas seulement une habitude; elle d�coulait, dans son activit�, de la communion imm�diate avec sa propre source. Cette activit� �tait vivifi�e et entretenue par la vie divine, et par un regard continuel sur l�objet de la foi. Paul trouvait chez les Thessaloniciens, oeuvre, et travail, et patience; [Apoc. 2:2] ces choses se rencontraient aussi dans l�assembl�e d��ph�se, telle que nous la voyons dans l�Apocalypse; [1:3] mais l�oeuvre des Thessaloniciens �tait une oeuvre de foi ; leur travail �tait le fruit de l�amour; leur patience, une patience nourrie par l�esp�rance. La foi, l�esp�rance et l�amour sont, nous l�avons vu, les ressorts du christianisme dans ce monde; [Apoc. 2:2] dans l�Apocalypse, l�oeuvre, le travail, la patience continuaient � �ph�se, mais n��taient plus caract�ris�s par ces grands et puissants principes; ils continuaient comme des habitudes prises, mais la communion manquait; [Apoc. 2:4] le premier amour avait �t� abandonn�.

[1:3] La premi�re �p�tre aux Thessaloniciens est l�expression pratique de la puissance vitale qui se d�ploie dans l�Assembl�e naissante; [Apoc. 2:2-6] l�assembl�e d��ph�se (Apoc. 2), celle de son premier �cart de cet �tat.

La manifestation des vertus du caract�re chr�tien

Dieu veuille que notre oeuvre soit une oeuvre de foi; qu�elle tire sa force, son existence m�me de notre communion avec Dieu notre P�re; que ce travail soit, � chaque moment, le fruit de la r�alisation de ce qui ne se voit pas, de la vie qui vit dans l�assurance immuable de la v�rit� de la Parole; qu�il porte ainsi l�empreinte de la gr�ce et de la v�rit� qui sont venues par J�sus Christ et en soit le t�moignage.

Dieu veuille que le travail dans notre service soit le fruit de l�amour; qu�il ne soit pas accompli comme devoir et obligation, bien que, de fait, cet accomplissement soit un devoir si nous savons que ce service est plac� devant nous par Dieu.

Que la patience qu�il faut avoir pour traverser ce d�sert soit, non la n�cessit� o� nous nous trouvons de marcher, parce que le chemin est devant nous, mais une patience nourrie par l�esp�rance, qui se rattache � notre vue de J�sus par la foi, et qui attend le Sauveur du ciel.

Les objets du caract�re chr�tien

Ces principes : la foi, l�esp�rance et l�amour, forment notre caract�re comme chr�tiens1; mais ce caract�re ne saurait, ni ne devrait se former en nous, sans avoir des objets : en cons�quence l�Esprit nous pr�sente ici ces objets. Ils ont un double caract�re : 1� le coeur s�appuie par la foi sur J�sus, l�attend, compte sur lui; se rattache � lui dans sa marche. J�sus a march� ici-bas; il nous repr�sente dans le ciel; il nous soigne, comme le bon Berger; il aime les siens, il les nourrit et les ch�rit : notre foi et notre esp�rance l�ont toujours en vue. 2� La conscience se tient devant Dieu notre P�re : ce n�est pas un esprit de crainte; il n�y a aucune incertitude quant � notre relation avec Lui; nous sommes les enfants d�un P�re qui nous aime parfaitement; mais nous sommes devant Dieu. Sa lumi�re a autorit� et force dans la conscience; nous marchons dans la conscience que les yeux de Dieu sont sur nous, en amour, mais sur nous, et la lumi�re manifeste tout. Elle juge tout ce qui pourrait affaiblir la douce et paisible r�alisation de la pr�sence de Dieu, notre communion avec J�sus, notre confiance en lui, et l�intimit� des entretiens de nos �mes avec le Sauveur. Ces deux principes sont de toute importance pour la paix durable et pour le progr�s de nos �mes. S�ils font d�faut, l��me languit; l�un des deux soutient la confiance; l�autre nous tient dans la lumi�re avec une bonne conscience. Sans celle-ci, la foi, pour ne pas dire davantage, perd sa vivacit�; sans la confiance en J�sus, la conscience devient l�gale, et la force, la clart�, l�entrain spirituels nous manquent.

1 On les retrouve dans les �crits de Paul plus souvent qu�on ne pense; par exemple en 1 Thessaloniciens 5:8 et en Colossiens 1:4, 5. En 2 Thessaloniciens 1:3, la foi et l�amour sont mentionn�s, mais l�ap�tre doit mettre ces chr�tiens au clair quant � l�esp�rance.

Vers. 5-6

[1:5] L�ap�tre rappelle aussi le moyen employ� par Dieu pour produire la confiance et la crainte de Dieu, savoir l��vangile, la Parole, apport�e en puissance et en pleine certitude � l��me par le Saint Esprit. La Parole avait de la puissance dans le coeur des croyants � Thessalonique. Elle y arrivait comme la Parole de Dieu; l�Esprit lui-m�me se r�v�lait � l��me en produisant en elle la conscience de sa pr�sence, et la cons�quence en �tait la pleine assurance de la v�rit� dans toute sa force, dans toute sa r�alit�. La vie de l�ap�tre, toute sa conduite, confirmait le t�moignage qu�il rendait, et en faisait partie. [1:6] Aussi (et il en est toujours ainsi), le fruit du travail de Paul r�pondait-il dans son caract�re � celui qui avait travaill�; le christianisme des Thessaloniciens ressemblait � celui de Paul. Il �tait comme la marche du Sauveur lui-m�me que l�ap�tre suivait de si pr�s. Il y avait � de grandes tribulations �; car l�Ennemi ne supportait pas un t�moignage si clair, et Dieu accordait cette gr�ce a un t�moignage comme celui-l�, � avec la joie de l�Esprit Saint �.

Le t�moignage dans la marche chr�tienne ici-bas � vers. 7-10

Heureux t�moignage � la puissance de l�Esprit op�rant dans le coeur ! Or, quand il en est ainsi, tout est t�moignage aux autres. Le monde voit qu�il y a chez les chr�tiens une puissance qu�il ne conna�t pas, des motifs dont il ne fait pas l�exp�rience, une joie dont il peut se moquer mais qu�il n�a pas; une conduite qui le frappe et qu�il admire, quoiqu�il ne la suive pas, une patience qui rend �vidente l�impuissance de l�Ennemi pour lutter contre une force qui supporte tout, et qui est joyeuse en d�pit de tout ce qu�il peut faire. Que faire de ceux qui se laissent tuer sans en �tre moins joyeux, qui le sont m�me davantage; qui sont au-dessus de tous vos motifs quand on les laisse tranquilles, et qui, quand vous les opprimez, poss�dent leurs �mes en parfaite joie, malgr� tous vos efforts; les tourments ne les vainquant pas, mais leur pr�tant seulement l�occasion de rendre un plus puissant t�moignage qu�ils sont hors de votre pouvoir ? Une vie pass�e dans la paix est tout enti�re un t�moignage; et la mort de quelqu�un qui est heureux dans les souffrances l�est encore davantage. Tel est le chr�tien, l� o� le christianisme existe dans sa vraie force, dans son �tat normal selon Dieu; c�est-�-dire, la Parole (de l��vangile) et la pr�sence de l�Esprit, reproduites dans la vie, au milieu d�un monde ali�n� de Dieu.

[1:7] Tels �taient les Thessaloniciens; et le monde, malgr� lui, devenait un t�moin de plus pour annoncer la puissance de l��vangile. Ils �taient des exemples pour les croyants d�autres endroits, [1:9] et ils faisaient le sujet des entretiens et des r�cits du monde, qui ne se lassait pas de raconter ce ph�nom�ne si nouveau, si �trange, de gens qui avaient abandonn� tout ce qui gouvernait le coeur humain, tout ce � quoi ce coeur �tait assujetti, et qui adoraient un seul Dieu vivant et vrai. La conscience naturelle rendait t�moignage � l�unique Dieu des chr�tiens. Les dieux des pa�ens �taient les dieux des passions, non de la conscience. Et ceci donnait une r�alit� vivante, une actualit� � la position de ces chr�tiens et � leur religion. [1:10] Ils attendaient le Fils de Dieu du ciel.

[1:9] Heureux certes sont les chr�tiens qui, par leur marche et par toute leur conduite, poussent le monde m�me � rendre t�moignage � la v�rit�; [1:8] qui sont si clairs dans leur confession, si cons�quents dans leur vie, qu�un ap�tre n�avait pas besoin de dire ce qu�il avait pr�ch� au milieu d�eux, ni ce qu�il avait �t� parmi eux : le monde le disait pour lui et pour eux !

Le t�moignage chr�tien

Quelques mots sur le t�moignage m�me, qui, tout simple qu�il soit, a une grande importance, et renferme des principes d�une grande profondeur morale. Il forme la base de toute la vie, et de toutes les affections chr�tiennes aussi, qui se d�ploient dans l��p�tre. Outre ce d�veloppement, notre �p�tre ne contient qu�une r�v�lation sp�ciale des circonstances de la venue de J�sus, pour appeler les siens aupr�s de lui, et de l�ordre de ces circonstances, ainsi que de la diff�rence de cet �v�nement d�avec le jour du Seigneur pour juger le monde, bien que ce jour fasse suite � sa venue pour nous prendre � lui.

Trois sujets dans le t�moignage selon 1 Thess. 1

Ce que l�ap�tre signale comme le t�moignage que la marche fid�le des Thessaloniciens rendait au monde renferme trois sujets principaux : 1� [1:9] Les Thessaloniciens avaient quitt� leurs idoles pour servir le Dieu vivant et vrai; 2� [1:10] pour attendre du ciel son Fils, qu�il avait ressuscit� d�entre les morts; 3� le Fils �tait un garant contre la col�re qui allait �tre r�v�l�e.

1� sujet : L�objet du c�ur de l�homme

L�homme naturel a besoin d�un objet

Un simple fait � mais d�une immense port�e � caract�rise le christianisme. Le christianisme nous r�v�le un objet positif, et cet objet n�est rien moins que Dieu lui-m�me. La nature humaine peut d�couvrir la folie de ce qui est faux : on se moque des faux dieux et des images taill�es, mais on ne se d�passe pas soi-m�me, on ne se r�v�le rien. Un des plus fameux hommes de l�Antiquit� se compla�t � nous dire que tout irait bien si les hommes suivaient la nature : il est clair qu�ils ne sauraient la d�passer; et, de fait, ce philosophe aurait raison si l�homme n��tait pas en chute. Mais exiger de l�homme qu�il suive la nature est une preuve qu�il est en chute, et qu�il est tomb� au-dessous de l��tat normal de cette nature. Il ne la suit pas dans une marche qui convienne � son �tat normal. Tout est en d�sordre; la volont� emporte l�homme et agit dans ses passions. L�homme a abandonn� Dieu et a perdu la force et le centre d�attraction qui le retenait lui-m�me � sa place, et tout a sa place dans la nature. Il ne peut recouvrer son �tat normal. Il ne peut se diriger; car loin de Dieu, il n�y a que la volont� propre qui conduise l�homme. Il y a des objets nombreux, qui fournissent l�occasion � l�action des passions et de la volont�, mais il n�y a pas d�objet qui, comme centre, donne � l�homme une position morale r�guli�re, constante et durable, en relation avec cet objet, de sorte que son caract�re en porte l�empreinte et soit form� moralement selon la valeur de cet objet. L�homme doit, ou avoir un centre moral capable de le former comme �tre moral, en l�attirant vers ce centre, et en remplissant ses affections, de sorte qu�il soit le reflet de cet objet; ou bien, agir par sa volont�; et, dans ce cas, il est le jouet de ses passions; ou bien encore, ce qui est la cons�quence de ce dernier �tat, il est l�esclave d�un objet quelconque qui a pris possession de cette volont�. Une cr�ature qui est un �tre moral ne saurait subsister sans un objet : se suffire � soi-m�me est le propre de Dieu.

La paix qui subsistait dans l�inconscience du bien et du mal est perdue; l�homme ne marche plus comme un �tre qui dans ses pens�es n�a rien qui soit �tranger � son �tat normal, et a ce qu�il poss�dait dans cet �tat; qui n�a pas une volont� propre, ou, ce qui revient au m�me, qui a une volont� qui ne veut rien en dehors de ce qu�elle poss�de. L�homme n�est pas un �tre qui jouit avec reconnaissance de ce qui est d�j� appropri� � sa nature, et en particulier d�un �tre semblable � lui, d�un aide qui a la m�me nature que lui et qui r�pond � son coeur, b�nissant Dieu de tout.

L�homme veut maintenant; et tandis qu�il a perdu ce qui faisait la sph�re de sa jouissance, il y a en lui une activit� qui cherche, qui est devenue incapable de se contenter sans viser plus loin, qui d�j�, par cette volont�, s�est lanc�e dans une sph�re qu�elle ne remplit pas, o� l�intelligence lui manque pour tout saisir, et o� la force lui fait d�faut pour r�aliser m�me ce que la volont� saisit. L�homme, et tout ce qui lui a appartenu, ne suffit plus � l�homme comme jouissance : il lui faut encore un objet. Cet objet sera au-dessus ou au-dessous de l�homme. S�il est au-dessous, l�homme se d�grade en prenant pour objet ce qui est au-dessous de lui-m�me : et c�est bien ce qui est arriv�. L�homme ne vit plus m�me selon la nature; le philosophe dont j�ai parl� en est t�moin : son �tat est celui que l�ap�tre d�peint au commencement de l��p�tre aux Romains, avec toutes les horreurs de la simple v�rit�. Si l�objet de la poursuite de l�homme est au-dessus de lui et au-dessous de Dieu, il n�y a rien l� encore qui gouverne sa nature, rien qui le mette moralement � sa place. Un �tre bon ne saurait permettre que l�homme fasse de lui l�objet de son hommage, pour en exclure Dieu. Si un �tre mauvais y r�ussit, il devient pour l�homme un dieu, qui exclut le vrai Dieu, et d�grade l�homme dans ses relations les plus �lev�es; ce qui est la pire des d�gradations. C�est l� aussi ce qui est arriv� � l�homme. Et puisque ces �tres ne sont que des cr�atures, ils ne sauraient gouverner l�homme que par ce qui existe et par ce qui agit sur lui : en d�autres mots, ils sont les dieux de ses passions; ils d�gradent l�id�e de la divinit�; ils d�gradent la vie pratique de l�humanit�; et cette vie devient un esclavage � des passions qui ne sont jamais satisfaites et qui inventent le mal, quand l�exc�s, dans ce qui est naturel, les a blas�s et les a laiss�s sans ressource. Tel �tait de fait l��tat de l�homme dans le paganisme.

Dieu s�est r�v�l� pour �tre l�objet du coeur de l�homme � Christ est l�objet des affections du P�re

L�homme, et par-dessus tout l�homme ayant la connaissance du bien et du mal, doit avoir Dieu pour objet, un objet duquel son coeur peut s�occuper avec joie, et sur lequel ses affections peuvent s�exercer; sinon il est perdu. L��vangile, le christianisme a donn� � l�homme cet objet. Dieu qui remplit tout, qui est la source de tout, en qui toute b�n�diction, tout ce qui est bon, se concentre, Dieu, qui est tout amour, qui a toute-puissance, qui embrasse tout dans sa connaissance, parce que tout, sauf l�abandon de lui-m�me, n�est que le fruit de Sa pens�e et de Sa volont� � Dieu s�est r�v�l� en Christ � l�homme, pour que le coeur de celui-ci, occup� de Lui, avec une parfaite confiance dans sa bont�, le connaisse et jouisse de sa pr�sence, et refl�te son caract�re.

Le p�ch� et la mis�re de l�homme n�ont fait que fournir l�occasion � un d�ploiement infiniment plus complet de ce que Dieu est, et des perfections de sa nature, en amour, en sagesse, et en puissance; mais nous ne consid�rons ici que le fait qu�il s�est donn� � l�homme comme objet. Toutefois, quoique la mis�re de l�homme n�ait fait que donner lieu � une r�v�lation bien plus admirable de Dieu, Dieu lui-m�me a d� avoir un objet digne de lui, qui f�t le but de ses desseins, et � l��gard duquel il p�t d�ployer toutes ses affections : cet objet, c�est la gloire de son Fils, c�est son Fils lui-m�me. Un �tre d�une nature inf�rieure n�aurait pu �tre cet objet, bien que Dieu puisse se glorifier dans sa gr�ce envers un tel �tre. L�objet des affections, et les affections qui s�exercent � l��gard de cet objet, sont n�cessairement corr�latifs. Ainsi Dieu a d�ploy� sa gr�ce souveraine et immense � l��gard de ce qui �tait le plus mis�rable et le plus indigne, le plus n�cessiteux : il a d�ploy� toute la majest� de son �tre, toute l�excellence de sa nature, en rapport avec un objet en qui il pouvait trouver toutes ses d�lices, et montrer ce qu�il est dans la gloire de sa nature. Mais c�est comme homme (merveilleuse v�rit� des conseils �ternels de Dieu !) que cet objet des d�lices de Dieu le P�re a pris sa place dans cette glorieuse r�v�lation par laquelle Dieu se fait conna�tre � ses cr�atures. Dieu avait ordonn� et pr�par� l�homme pour cela. Ainsi, le coeur instruit par l�Esprit conna�t Dieu r�v�l� dans cette gr�ce immense, dans l�amour qui descend du tr�ne de Dieu jusqu�� la ruine et � la mis�re du p�cheur; il se trouve, en Christ, dans la connaissance et la jouissance de l�amour que Dieu a pour l�objet de ses �ternelles d�lices, objet digne aussi de faire les d�lices de Dieu; il jouit des communications par lesquelles Dieu le t�moigne (Jean 17:7 et 8) et enfin, il a part � la gloire qui en est la d�monstration publique devant l�univers. Cette derni�re partie de notre ineffable bonheur est le sujet des communications de Christ dans la derni�re partie de l��vangile de Jean (chap. 14:16, et tout particuli�rement chap. 17)1.

1 Comparer Proverbes 8:30, 31, avec Luc 2:14 : � bon plaisir dans les hommes �. Il est beau de voir les anges c�l�brer ce bon plaisir sans jalousie. L�amour qui descend en gr�ce est grand en proportion de la mis�re et de l�indignit� de son objet; celui qui s��l�ve en haut est l�affection de l��me en proportion de la dignit� de l�objet : on voit les deux en Christ, �ph�siens 5:2. Dans tous les deux, en Christ le moi est enti�rement mis de c�t�. Il s�est donn� lui-m�me, il n�a point cherch� son propre int�r�t. La loi prend le moi comme mesure � l��gard de mon prochain et place mon prochain sur le m�me pied que moi. L�amour n�y regarde jamais de haut en bas.

2� sujet : J�sus est l�objet que Dieu donne � l�homme

Le caract�re de la vie d�un homme se forme selon les objets en rapport avec elle

Du moment que le p�cheur est converti et croit � l��vangile � et (pour tout dire quant � son �tat) est aussi scell� du Saint Esprit, maintenant que le Seigneur a op�r� la r�demption � il est introduit, quant au principe de sa vie, dans cette position et dans les relations avec Dieu dont nous venons de parler. Il n�est peut-�tre qu�un enfant; mais le P�re qu�il conna�t, l�amour dans lequel il est entr�, le Sauveur sur lequel il ouvre les yeux, sont les m�mes dont il jouira, quand il conna�tra comme il est connu. Il est chr�tien; il s�est tourn� des idoles vers Dieu, et pour attendre des cieux son Fils.

On remarquera qu�il n�est pas question ici de la puissance qui convertit, ni de la source de la vie : d�autres passages en parlent clairement; ce qui est pr�sent�, c�est le caract�re de la vie, dans sa manifestation. Or, ce caract�re d�pend des objets de notre vie. La vie s�exerce, se d�ploie, en rapport avec des objets, et acquiert ainsi son caract�re. La source d�o� elle d�coule la rend capable de jouir des objets qui lui sont pr�sent�s, mais une vie intrins�que, qui n�a pas d�objet dont elle d�pende, n�est pas la vie d�une cr�ature. Vivre d�une telle vie est la pr�rogative de Dieu. Ceci montre la folie de ceux qui veulent une vie subjective, comme on dit, sans qu�elle ait en m�me temps un caract�re positivement objectif, car son �tat subjectif d�pend de l�objet dont elle s�occupe. C�est le propre de Dieu d��tre la source de ses propres pens�es, sans objet qui les forme; c�est le propre de Dieu d��tre et de se suffire � lui-m�me, parce qu�il est la perfection, et le centre et la source de tout; et de se cr�er d�autres objets, s�il veut en avoir d�autres que lui-m�me. En un mot, tout en recevant de Dieu une vie qui est capable de jouir de lui, le caract�re moral de l�homme ne se forme pas en soi, sans un objet qui lui communique son caract�re.

Dieu a donn� Christ pour �tre l�objet de notre c�ur

Or, Dieu s�est donn� � nous comme objet, et s�est r�v�l� en Christ. Si nous nous occupons de Dieu en lui-m�me, en supposant pour un moment qu�il se soit r�v�l� ainsi, le sujet est trop vaste pour nous. Dieu connu ainsi, c�est une joie infinie; mais dans ce qui est purement infini, il manque quelque chose pour une cr�ature, quoique sa pr�rogative la plus �lev�e soit de jouir de ce qui est infini. D�un c�t�, c�est une n�cessit� pour l�homme, pour qu�il soit � sa place, et que Dieu ait la sienne vis-�-vis de lui, et d�un autre c�t� aussi, c�est ce qui l��l�ve d�une mani�re si admirable. Il faut qu�il en soit ainsi; et cette jouissance nous est donn�e, et donn�e dans une intimit� pr�cieuse; car nous sommes enfants, et nous demeurons en Dieu, et Dieu en nous. Mais dans l�infini absolu, il y a un certain poids pour le coeur : ce sentiment de Dieu seul nous oppresse. L��criture parle de : � en mesure surabondante, un poids1 �ternel de gloire �. Il faut qu�il en soit n�cessairement ainsi : la majest� de Dieu doit �tre maintenue quand nous pensons � lui comme Dieu, et son autorit� sur la conscience doit se faire sentir. Le coeur, Dieu l�a form� ainsi, a besoin d�un objet qui ne rabaisse pas ses affections, mais qui ait le caract�re de compagnon et d�ami, au moins de quelqu�un duquel le coeur puisse s�approcher comme ayant ce caract�re.

1 Poids et gloire sont un m�me mot en h�breu : Cabod.

C�est l� ce que nous poss�dons en Christ, notre pr�cieux Sauveur. Il est un objet tout pr�s de nous; il n�a pas honte de nous appeler fr�res; il nous a appel�s amis; tout ce qu�il a entendu de son P�re, il nous l�a communiqu�. Est-il donc lui un moyen de d�tourner nos regards de Dieu ? Au contraire, c�est en Christ que Dieu est manifest�, en lui que les anges m�mes le voient : c�est lui qui, �tant dans le sein du P�re, nous r�v�le son Dieu et P�re, dans cette douce relation et comme il le conna�t lui-m�me; et non seulement cela, mais il est dans le P�re et le P�re en lui, de sorte que celui qui l�a vu a vu le P�re. Il nous r�v�le Dieu, au lieu de nous d�tourner de lui. En gr�ce, il l�a d�j� r�v�l�; nous attendons la r�v�lation de la gloire en lui. D�j� sur la terre aussi, du moment qu�il est n�, les anges ont c�l�br� le bon plaisir de Dieu dans les hommes, car l�objet de ses �ternelles d�lices �tait devenu homme; et maintenant il a accompli l�oeuvre qui rend possible l�introduction d�autres hommes � de p�cheurs � dans la jouissance avec lui-m�me de cette faveur de Dieu. [Rom. 5:10] Autrefois ennemis, � nous avons �t� r�concili�s avec Dieu par la mort de son Fils �.

Les deux premiers sujets forment un tout

C�est ainsi que Dieu nous a r�concili�s avec lui-m�me. Connaissant Dieu ainsi par la foi, nous nous tournons des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils. Le Dieu vivant et vrai est l�objet de notre joyeux service. Son Fils que nous connaissons, qui nous conna�t, qui veut que nous soyons l� o� il est, qui nous a identifi�s avec sa propre gloire, et sa gloire avec nous, lui, homme glorieux pour toujours, et premier-n� d�entre plusieurs fr�res, est l�objet de notre attente. Nous l�attendons du ciel, car l�, dans le ciel, sont nos esp�rances et le si�ge de notre joie.

Nous poss�dons l�infini d�un Dieu d�amour, et l�intimit� et la gloire de Celui qui a pris part � toutes nos infirmit�s, et qui, sans p�ch�, a port� tous nos p�ch�s. Quelle part que la n�tre !

3� sujet : L��uvre de Christ nous d�livre de la col�re due � notre responsabilit�

Mais il y a un autre c�t� de la v�rit�. Les cr�atures sont responsables, et Dieu, quels que soient son amour et sa patience, ne peut pas permettre le mal ou le m�pris de son autorit�. S�il les tol�rait, tout serait confusion et mis�re; Dieu lui-m�me perdrait sa place. Il y a un jugement; il y a la col�re � venir. Nous �tions responsables; nous avons manqu�; comment donc jouir de Dieu et du Fils de la mani�re dont nous avons parl� ?

Ici s�applique la troisi�me v�rit� dont l�ap�tre parle, lorsqu�il dit : � qui nous d�livre de la col�re qui vient �. L�oeuvre de Christ nous a mis parfaitement � l�abri de cette col�re. � la croix il a pris notre place de responsabilit�, et il a aboli pour nous le p�ch� par le sacrifice de lui-m�me.

Voil� donc les trois grands �l�ments de la vie chr�tienne : nous servons le Dieu vivant et vrai, ayant abandonn� nos idoles ext�rieures et int�rieures; nous attendons J�sus pour entrer dans la gloire, car cette vue de Dieu nous fait sentir ce que c�est que ce monde, et J�sus nous est connu; quant � nos p�ch�s et � notre conscience, nous sommes parfaitement purifi�s, nous ne craignons rien. Tel �tait le t�moignage que rendaient la vie et la marche des Thessaloniciens.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 1". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/1-thessalonians-1.html.
 
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