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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-22
Abija
Les �v�nements relat�s dans ce chapitre sont pass�s sous silence dans le chap. 15 du premier livre des Rois. Ce dernier se borne � mentionner qu�il y eut guerre entre Roboam et J�roboam tous les jours de sa vie et qu�il en fut de m�me entre Abija et J�roboam. Il ajoute qu�Abija �marcha dans tous les p�ch�s de son p�re, que celui-ci avait pratiqu�s avant lui; et son c�ur ne fut pas parfait avec l��ternel, son Dieu, comme le c�ur de David, son p�re. Toutefois, � cause de David, l��ternel, son Dieu, lui donna une lampe � J�rusalem, �tablissant son fils apr�s lui, et faisant subsister J�rusalem; parce que David avait fait ce qui est droit aux yeux de l��ternel, et ne s��tait d�tourn� de rien de ce qu�il lui avait command�, tous les jours de sa vie, except� dans l�affaire d�Urie, le H�thien� (1 Rois 15:3-5). Dans ce dernier passage, c�est � cause de David que Dieu donne un successeur pieux � Abija dans la personne d�Asa, son fils, et aussi � cause de J�rusalem que Dieu avait choisie comme la cit� de son Oint. Ici, rien de semblable. Comme toujours, dans cette partie des Chroniques, c�est, en d�pit de tout, la gr�ce qui domine. Tout au plus la conduite d�Abija est-elle caract�ris�e au v. 21, en ce qu�il imite la marche du roi Salomon, telle que le livre des Rois nous la fait conna�tre: �Et Abija... prit 14 femmes et engendra 22 fils et 16 filles�.
La bataille entre Abija et J�roboam, omise dans le livre des Rois, nous offre une instruction s�rieuse et solennelle quant � la condition morale d�Abija. J�roboam, le double plus fort qu�Abija, avait 800 000 hommes d��lite contre 400 000 de Juda. Nous trouvons la m�me proportion en Luc 14:31: �Quel est le roi qui, partant pour faire la guerre � un autre roi, ne s�asseye premi�rement et ne d�lib�re s�il peut, avec 10 000 hommes, r�sister � celui qui vient contre lui avec 20 000?� Seulement Abija ne s�assied pas ici pour calculer. Il compte sur sa religion qui est la vraie pour r�sister � J�roboam avec sa fausse religion. Son discours sur la montagne de Tsemara�m, car il avait d�j� envahi le territoire des dix tribus, le prouve. L�argument qu�il oppose � J�roboam (v. 5-12) est compos� de cinq points dans lesquels Juda est parfaitement justifi�.
N�en est-il pas ainsi de nos jours? On peut, par exemple, �tre protestant, poss�der la Parole, avoir la connaissance du vrai Dieu, savoir parfaitement ce qui manque au catholicisme, religion semi-idol�tre, �tre capable d�en r�futer victorieusement les erreurs, poss�der l�ensemble des v�rit�s qui constituent le christianisme � et cependant �tre tr�s �loign� de Dieu, sans force pour r�sister aux 20000. C�est qu�on ne s�est pas assis premi�rement pour d�lib�rer sur ses propres forces. Tout ce qu�all�guait Abija �tait insuffisant et ne pouvait lui faire remporter la victoire. Il lui fallait autre chose: une conscience atteinte; le sentiment de sa propre culpabilit�, non pas en se comparant aux autres et � leurs erreurs, mais en ayant affaire pour lui-m�me avec Dieu.
La suite de ce r�cit le prouve. Les 800 000 hommes de J�roboam peuvent envelopper enti�rement les 400 000 d�Abija. La cons�quence en est que Juda est perdu; il aurait d� commencer par l�. �Et Juda se tourna, et voici, la bataille �tait contre eux, devant et derri�re; et ils cri�rent � l��ternel, et les sacrificateurs sonn�rent des trompettes; et les hommes de Juda jet�rent des cris� (v. 14-15). Ce n�est qu�en partant de ce point: Je suis perdu que les trompettes au son �clatant peuvent sonner contre l�ennemi (v. 12). Au lieu, de se confier en ses trompettes contre ses adversaires il faut crier � l��ternel pour soi-m�me, et ce n�est qu�alors que les trompettes peuvent retentir, c�est-�-dire que le t�moignage peut �tre efficace. Le salut ne peut venir que de Lui et non pas des formes les plus orthodoxes de la religion. Il nous faut toujours commencer par notre propre �tat et non par celui des autres; nous trouvons alors que la croix est notre seule ressource et, l�ayant trouv�e pour nous-m�mes, nous pouvons l�appliquer � tous ceux qui en ont un aussi urgent besoin que nous. �Je t�ai invoqu� des lieux profonds, � �ternel!� dit le Psalmiste. �Seigneur! �coute ma voix; que tes oreilles soient attentives � la voix de mes supplications. � Jah! si tu prends garde aux iniquit�s, Seigneur, qui subsistera? Mais il y a pardon aupr�s de toi, afin que tu sois craint�� et seulement alors il s��crie: �Isra�l, attends-toi � l��ternel... Lui rach�tera Isra�l de toutes ses iniquit�s� (Ps. 130).
S�il en est ainsi pour le t�moignage, il en est de m�me pour le combat. D�s que, nous sentant perdus, nous avons cri� � l��ternel, la victoire est � nous. Juger les autres ne peut nous sauver nous-m�mes; le secret de la victoire est dans la conviction que le p�ch� nous �te toute force et nous rend incapables de r�sister � l�ennemi. Cette victoire n�est pas due � un effort de notre part, puisque nous sommes incapables; elle ne peut provenir que de Dieu m�me: �Dieu frappa J�roboam et tout Isra�l, devant Abija et Juda. Et les fils d�Isra�l s�enfuirent devant Juda, et Dieu les livra en leurs mains� (v. 15-16). D�s ce moment les fils de Juda ne s�appuy�rent plus sur leur religion: �Ils furent affermis, car ils s�appuyaient sur l��ternel, le Dieu de leurs p�res� (v. 18). Toute la force de J�roboam tomba d�s lors, �et l��ternel le frappa, et il mourut� (v. 20).
Le sentiment de leur compl�te impuissance procure � Abija et � son peuple une chose plus importante m�me qu�une victoire; ils recouvrent B�thel, Jeshana et �phron � mais avant tout B�thel, l�endroit o� le Dieu fid�le avait fait des promesses � Jacob. En effet, le moyen d�acqu�rir les promesses de Dieu, c�est de commencer par se reconna�tre perdu et de crier � l��ternel. Notre infid�lit� nous a s�par�s du lieu des promesses, mais si nous nous reconnaissons perdus et crions � Dieu, nous les retrouvons toutes, car Christ nous les a acquises, lui, le oui et l�amen de toutes les promesses de Dieu. Sans B�thel, Juda �tait comme d�capit� moralement. De plus, B�thel �tait le lieu o� l�on ne pouvait se pr�senter devant l��ternel sans avoir enterr� ses faux dieux (Gen. 35:2-4). C��tait donc une restauration momentan�e de ce pauvre peuple et de son triste roi � restauration bien partielle, car Abija n�en continua pas moins (v. 21) � suivre une voie qui avait entra�n� la division du royaume.