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Bible Commentaries
2 Chroniques 30

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versets 1-27

La P�que et les Pains sans levain

La pi�t� rend toujours intelligent. L��me qui va boire � la source et jouit de la communion avec le Seigneur, ne peut �tre embarrass�e de savoir ce qui Lui convient et quelle est la conduite qui le glorifie. Tout cela para�t clairement dans le cas d��z�chias. Il semblait bien difficile, au milieu des circonstances d�alors, de conna�tre le chemin � suivre: Le royaume divis�; �phra�m idol�tre et les deux tribus et demie au-del� du Jourdain descendues au m�me niveau; la transportation des dix tribus, fait accompli; quelque pauvre grappillage restant encore en Isra�l; Juda, purifi� seulement d�hier de l�abominable idol�trie d�Achaz.

Fallait-il s�accommoder de cet �tat de choses et accommoder sa conduite et celle du peuple � la mis�rable condition dans laquelle on se trouvait? Non; en vertu de la purification qui avait eu lieu, le peuple pouvait revenir aux choses qu�il avait connues et pratiqu�es au commencement. Quelle �tait la toute premi�re de ces choses? La P�que, pr�lude de la f�te des pains sans levain. Comm�morer le sacrifice r�dempteur �tait le premier pas de ce retour aux choses anciennes. �Depuis les jours de Salomon, fils de David, roi d�Isra�l, rien de semblable n�avait eu lieu � J�rusalem� (v. 26). Nous avons ici la preuve que l�on peut jouir des plus compl�tes b�n�dictions en des jours de ruine et alors m�me que, depuis Salomon, quand il y avait encore une prosp�rit� relative, ces b�n�dictions avaient manqu�.

�z�chias comprit cela, mais il comprit aussi qu�il appartenait au peuple tout entier de se trouver pr�sent � la c�l�bration de la P�que, car ce peuple �tait un et c��tait pour un seul peuple que la P�que avait �t� offerte. L�unit� du peuple de Dieu n�existait plus aux yeux des hommes et cette v�rit� �tait rest�e compl�tement ensevelie pendant pr�s de 250 ans. Le premier depuis Salomon, �z�chias comprit qu�en d�pit de toutes les apparences contraires, cette unit� existait et qu�il �tait possible de la r�aliser. Posons-nous la m�me question: L�unit� de l��glise est-elle sans importance parce qu�elle n�est plus visible, dans son ensemble, comme t�moignage devant le monde? Au contraire, quand tout est d�finitivement ruin�, il est d�autant plus important de mettre en lumi�re les v�rit�s qui �taient d�s le commencement. L�unit� du peuple de Dieu est une de ces v�rit�s; elle fait m�me partie des conseils de Dieu, selon lesquels l�Assembl�e forme un seul corps avec le Christ glorifi� dans le ciel. On comprend donc l�importance que la P�que avait aux yeux d��z�chias. Elle �tait non seulement le m�morial de l��uvre qui avait mis le peuple � l�abri du jugement de Dieu et l�avait rachet� d��gypte, mais aussi le t�moin que cette �uvre avait �t� faite pour le peuple tout entier. Elle �tait aussi, et notre chapitre y insiste particuli�rement, le point de d�part de la f�te des pains sans levain, symbole de la vie de saintet� pratique qui se lie � la r�demption. Toutes ces b�n�dictions �taient retrouv�es dans la c�l�bration de la P�que sous �z�chias, par le fait qu�il revenait aux choses institu�es d�s le commencement.

Cet �tat a-t-il dur�? Non, sans doute, et cela tenait � ce que le peuple, li� avec l��ternel par l�alliance de la loi, se montra, comme toujours, incapable de garder les termes de son contrat. L�appel pressant, adress� au peuple par le roi, ne fut �cout� qu�un instant. Il faudra une alliance nouvelle, bas�e sur la fid�lit� de Dieu seul pour que ces choses soient r�alis�es � toujours. Le r�cit que nous avons sous les yeux appartient encore � l�ancienne alliance, contrat bilat�ral, mais dans lequel, comme nous l�avons vu tout le long des Chroniques, Dieu aime � d�ployer son caract�re de gr�ce et de mis�ricorde, ne se d�tournant jamais de celui qui revient � Lui. L�exhortation des versets 6 � 9 est bas�e sur cette alliance l�gale, quoique non d�pourvue de mis�ricorde. �z�chias exerce proprement ici le minist�re proph�tique, que, depuis Salomon, nous avons vu � l��uvre, minist�re qui contient une r�v�lation partielle de la gr�ce de Dieu, bien faite pour toucher le c�ur et atteindre la conscience du peuple: �Fils d�Isra�l, retournez � l��ternel, le Dieu d�Abraham, d�Isaac, et d�Isra�l, et il reviendra au reste d�entre vous qui est �chapp� � la main des rois d�Assyrie. Et ne soyez pas comme vos p�res et comme vos fr�res, qui ont p�ch� contre l��ternel, le Dieu de leurs p�res, et il les a livr�s � la destruction, comme vous le voyez. Maintenant ne roidissez pas votre cou, comme vos p�res; donnez la main � l��ternel, et venez � son sanctuaire qu�il a sanctifi� pour toujours, et servez l��ternel, votre Dieu, afin que l�ardeur de sa col�re se d�tourne de vous. Car si vous retournez � l��ternel, vos fr�res et vos fils trouveront mis�ricorde devant ceux qui les ont emmen�s captifs, et ils reviendront dans ce pays; car L��ternel, votre Dieu, fait gr�ce et est mis�ricordieux, et il ne d�tournera pas sa face de vous, si vous revenez � lui� (v. 6-9).

Combien tous ces appels sont touchants, en des jours o� d�j� le feu du jugement avait entam� le peuple de tous c�t�s. Il restait encore une ressource qui lui �tait indiqu�e: Voudrait-il la saisir?

Remarquons en passant que, dans la chr�tient� professante, l��vangile pr�ch� au monde ne va gu�re au-del� de l�appel que nous venons de citer, de ce que j�appellerais: l��vangile des proph�tes. Un chr�tien de cette cat�gorie disait devant moi � un mourant: �Le salut, c�est la main de l�homme qui saisit la main de J�sus Christ� (conf. v. 8). L�immense majorit� des �Cantiques du r�veil� ne d�passe pas cette limite.

Ce qui restait d��phra�m n��tait plus qu�un r�sidu m�prisable laiss� dans le pays par le roi d�Assyrie, mais il y avait encore quelques grappillages � r�colter dans la vigne d�Isra�l, et il suffisait de ces quelques-uns, unis aux restes de Juda, pour repr�senter l�unit� du peuple avec les privil�ges qui s�y rattachaient. H�las! combien leur �tat �tait peu satisfaisant! Avaient-ils song� � se sanctifier pour c�l�brer la P�que? M�me un grand nombre de sacrificateurs avaient n�glig� cela et �une grande partie du peuple, beaucoup de ceux d��phra�m, et de Manass�, et d�Issacar, et de Zabulon, ne s��taient pas purifi�s� (v. 18). Le m�morial ne pouvait �tre offert dans ces conditions par les sacrificateurs; la f�te des pains sans levain, figure d�une vie de saintet� pratique, ayant pour point de d�part le sang de l�agneau pascal dont elle �tait ins�parable, ne pouvait �tre c�l�br�e par ceux qui gardaient de la souillure. Aussi cette c�r�monie se ressentit de ces manquements; elle ne fut c�l�br�e que le second mois, selon Nomb. 9:11. Dieu avait pourvu d�avance dans sa Parole � un �tat aussi mis�rable, donnant ainsi � la sacrificature le temps de se sanctifier. Quant � la souillure du peuple qui c�l�brait la f�te, �z�chias interc�da et Dieu fut attentif � sa pri�re. N�est-ce pas profond�ment touchant? Un commencement de plaie avait �t� la cons�quence de cette d�sob�issance, quelque peu semblable � celle des Corinthiens qui �mangeaient et buvaient un jugement contre eux-m�mes� (1 Cor. 11:29-30), mais ��z�chias pria pour le peuple, disant: Que l��ternel, qui est bon, pardonne � tous ceux qui ont appliqu� leur c�ur � rechercher Dieu, l��ternel, le Dieu de leurs p�res, bien que ce ne soit pas conform�ment � la purification du sanctuaire. Et l��ternel �couta �z�chias et gu�rit le peuple� (v. 18-20).

Malgr� cette purification incompl�te, l�appel si pressant d��z�chias avait �t� entendu. �Des hommes d�Aser, et de Zabulon, et de Manass� s�humili�rent et vinrent � J�rusalem� (v. 11), toutefois, d�une mani�re g�n�rale, �quand les courriers passaient de ville en ville, dans le pays d��phra�m et de Manass�, et jusqu�� Zabulon, on se riait et on se raillait d�eux� (v. 10).

En est-il autrement dans les temps actuels o� un jugement, bien plus terrible que celui d�Isra�l, est pr�s de fondre sur la chr�tient�? �crivez comme �z�chias, envoyez partout votre message, disant: Le peuple de Dieu est un peuple; qu�il se h�te de se rassembler pour rendre culte. Qu�il t�moigne, autour de la table du Seigneur de cette unit� form�e par le Saint Esprit; qu�il se purifie de tout m�lange avec un monde souill�, et, quel que soit son abaissement, il pourra retrouver les b�n�dictions premi�res! Pensez-vous que vous trouverez beaucoup d��mes attentives, ou bien votre appel rencontrera-t-il plut�t l�indiff�rence, les railleries ou le m�pris?

Ce ne fut pas un motif de d�couragement pour �z�chias. Il eut le bonheur de voir plusieurs des l�vites, pris de honte, se sanctifier et prendre la place qu�ils n�auraient jamais d� se laisser enlever, �selon la loi de Mo�se, homme de Dieu� (v. 16). Ainsi la parole de Dieu, telle qu�elle �tait r�v�l�e alors, devint leur r�gle pour le service de l��ternel.

Mais que pensait-on en Isra�l de ces r�veurs qui, dans leurs utopies, voulaient reconstituer l�unit� du peuple? N��tait-il pas plus raisonnable d�accepter les choses telles qu�elles �taient et de s�en contenter? Sans doute on n�allait pas jusqu�� vouloir pr�senter la ruine, la captivit�, l�idol�trie et le d�sordre, comme un d�veloppement de la religion des p�res. Cette monstrueuse pr�tention �tait r�serv�e � la chr�tient� finissante qui appelle �bien� et �d�veloppement spirituel� tout le mal qu�elle a caus�. Excellente raison fournie par Satan au monde religieux pour ne pas s�humilier. Que les r�chapp�s d�Isra�l se groupent sous la banni�re des veaux de B�thel, les restes de Juda sous celle d��z�chias, cela semble aujourd�hui bon et d�sirable. Si ces r�chapp�s, si contents de leur �tat, �taient venus � la P�que, certes ils auraient trouv� autre chose que cela. La nuit o� elle fut offerte en �gypte le peuple n�eut qu�une banni�re, la banni�re de l��ternel, pour sortir d��gypte et passer la mer Rouge, conduit en Canaan � travers le d�sert. �z�chias n�avait d�autre pens�e que de r�unir le peuple de Dieu sous la banni�re de l��ternel.

Le r�sultat b�ni de son ob�issance et de sa fid�lit� ne se fit pas attendre: �Les fils d�Isra�l qui se trouv�rent � J�rusalem c�l�br�rent la f�te des pains sans levain pendant sept jours, avec une grande joie�. �Et toute la congr�gation r�solut de c�l�brer encore sept jours; et ils c�l�br�rent les sept jours avec joie� (v. 23). �Et il y eut une grande joie � J�rusalem� (v. 26). Le c�ur de tous �tait rempli � d�border, car une vraie joie a besoin de se communiquer � d�autres. C�est ainsi que le Psalmiste disait dans le Cantique du bien-aim�: �Mon c�ur bouillonne d�une bonne parole; je dis ce que j�ai compos� au sujet du roi; ma langue est le style d�un �crivain habile� (Ps. 45:2).

Il y a mille sujets de joie pour le rachet�; voyez, par exemple, Jean 15:11; 16:24, 22; 17:13, mais on trouve le plus grand de tous dans la contemplation de Christ et de son �uvre, et dans la communion avec lui (1 Jean 1:4; Jean 16:22). Que nous le voyions petit enfant dans une cr�che (Luc 2:10); que nous le contemplions comme l�Agneau de Dieu, la Parole faite chair, ou comme l��poux, associant son �pouse avec lui-m�me (Jean 3:29); ou ressuscit� et prenant place au milieu des saints rassembl�s (Jean 20:20); ou montant au ciel (Luc 244, 52); ou, symbole d�une sc�ne future, entrant comme roi � J�rusalem (Luc 19:37); ou pr�s d��tre r�v�l� aux siens (1 Pierre 1:8) � toujours la joie d�borde dans les c�urs qui sont occup�s de Lui. Il est clair que cette joie est rarement sans m�lange (je ne veux pas dire qu�elle ne soit pas �accomplie�) tant que nous sommes dans ce corps d�infirmit� et dans un milieu qui d�tourne si facilement nos yeux de Lui comme de notre seul objet, et cependant combien elle est grande! Mais, combien aussi sa joie � Lui diff�re de la n�tre! Elle se manifeste dans le salut d��tres perdus, tandis que la n�tre d�coule de la possession d�un Objet parfait. Sa joie est celle du bon Berger qui a trouv� sa brebis perdue, la joie du Saint Esprit, la m�me joie que celle du P�re se jetant au cou du fils prodigue. Quand Dieu nous pr�sente la joie de cette �uvre d�amour, il ne fait pas mention de notre propre joie; elle est certes trop incompl�te et mis�rable pour �tre mise en regard de la joie divine! Celle du fils prodigue dispara�t devant la joie du P�re qui le tient dans ses bras. Il se r�jouit d�ouvrir sa maison � son enfant, de le rev�tir de la robe du fils premier-n�, de le nourrir des mets de sa table, mais pouvons-nous nous repr�senter la joie future du P�re, et du Fils quand il aura tous les siens autour de Lui comme fruit du travail de son �me et qu�il en sera pleinement satisfait? �L��ternel... se r�jouira avec joie � ton sujet: il se reposera dans son amour, il s��gayera en toi avec chant de triomphe!� (Soph. 3:17).

La paix est peut-�tre plus profonde encore que la joie. C�est la calme jouissance de la pr�sence de Dieu, entre lequel et nous il n�y a plus ni barri�re, ni obstacle, ni voile, ni une question quelconque � r�gler. La paix n�a pas beaucoup de paroles, ni beaucoup de discours. Elle est le �repos dans l�amour�, comme dit notre passage de Sophonie, tandis que la joie a besoin de s��pancher, de se communiquer. Cependant la joie, dans sa plus haute expression, n�est pas la manifestation exub�rante d�un bonheur qui �clate comme un feu d�artifice bien vite �teint. Quand un nouveau converti a trouv� le salut, on assiste souvent � une joie d�licieuse � contempler, mais qui ne dure pas, parce que l��me, jeune encore, a besoin de faire connaissance d�elle-m�me. Pour que la joie soit durable, il faut une chose plus grande que d�avoir trouv� le salut; il faut avoir trouv� le Sauveur, une personne qui satisfasse � tous nos besoins, r�ponde � tous les d�sirs de notre �me. Telle �tait la joie que l�ap�tre recommandait aux Philippiens, certain qu�elle ne pourrait jamais �tre �branl�e: �R�jouissez-vous toujours dans le Seigneur!�

La joie de Juda et d�Isra�l leur fit prolonger la f�te des pains sans levain, qu�ils c�l�br�rent, comme nous avons vu, pendant deux fois sept jours. Il n�y a pas de ressort plus puissant pour prolonger une vie de saintet� pratique, que la joie de la pr�sence du Seigneur, et, d�autre part, rien n�entretient cette joie comme une vie sainte, s�par�e de tout ce que le monde aime et recherche.

Nous trouvons � la fin du chapitre une r�ponse b�nie de l��ternel � l�intercession sacerdotale. �Les sacrificateurs, les l�vites, se lev�rent et b�nirent le peuple; et leur voix fut �cout�e, et leur pri�re parvint � sa demeure sainte dans les cieux� (v. 27). Au milieu de la ruine, le peuple, en petit nombre sans doute, avait retrouv� l�ordre de la maison de Dieu, mais aussi la jouissance de la pr�sence du Seigneur dans une mesure inconnue jusque-l�. Et qui nous dit, mes fr�res en Christ, que notre ob�issance � la Parole et la joie que les b�n�dictions, promises � la fid�lit�, nous ont apport�e, ne gagneront pas d�autres �mes et ne leur feront pas d�sirer de se joindre au t�moignage du Seigneur?

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 30". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-30.html.
 
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