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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-corinthians-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-18
Chapitres 3 et 4:1-6
Nous avons vu l�autre jour que tout ce passage pr�sente l�opposition la plus compl�te entre le minist�re de la loi et le minist�re de l�Esprit. Les deux minist�res ne s�accordent en aucun point. Celui de la loi est un minist�re de mort et ne peut faire autre chose que condamner. La loi, dans son caract�re le moins s�v�re, telle que Dieu la fit conna�tre � Mo�se lorsqu�il lui donna pour la seconde fois les tables de la loi, ne pouvait cependant que condamner. Un r�gime o� la loi est m�lang�e de mis�ricorde, r�gime sous lequel, de fait, Isra�l se trouvait, car ce n��tait pas le r�gime de la loi pure, est mortel pour ceux qui l�acceptent. Maintenant encore, ceux qui, n��tant pas Juifs et s�appelant chr�tiens, se placent sous ce r�gime mixte, n�ont � en attendre qu�une condamnation absolue, la loi n��tant pas seulement un minist�re de mort, mais un minist�re de condamnation. L�homme se trouve sous la sentence prononc�e par la loi, et cette sentence est irr�vocable. Tout homme plac� sous la loi n�y rencontre pas autre chose que cela, mais Dieu emploie ce moyen pour le convaincre de p�ch�, afin de l�instruire sur son propre �tat et de l�amener � reconna�tre que la gr�ce de Dieu seule peut fournir un sacrifice qui le d�livre de la mal�diction de la loi. Par la venue du Seigneur qui apportait la gr�ce aux p�cheurs, tout le syst�me de la loi, comme moyen de justification, est tomb�.
Si la loi est un minist�re de mort et de condamnation, le minist�re chr�tien est, comme nous l�avons vu, le minist�re de l�Esprit et de la justice. Mais nous trouvons encore autre chose dans le passage que nous venons de lire: l��vangile que l�ap�tre pr�sentait �tait l��vangile de la gloire et apportait la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de J�sus Christ (4:4, 6). Souvent, dans les �crits de Paul, il est parl� de l��vangile (ou bonne nouvelle) de la gloire. Beaucoup y voient seulement l�id�e que le Seigneur, apr�s avoir accompli l��uvre de la r�demption, est mont� dans la gloire. C�est en effet une bonne nouvelle, mais le terme va beaucoup plus loin. La gloire est l�ensemble de toutes les perfections de Dieu, mis en pleine lumi�re depuis la croix. Qui donc les fait conna�tre? Qui les met en �vidence? O� puis-je les voir? Dans la face de J�sus Christ. C�est en Lui que Dieu a manifest� sa haine contre le p�ch�, sa justice qui devait le condamner, et l�a condamn�, en effet, en la personne du Sauveur. C�est l� que Dieu a manifest� sa saintet�, une saintet� qui ne peut pas voir le mal, ni le supporter en Sa pr�sence. C�est l� que Dieu a montr� sa majest�, la grandeur du Dieu souverain qui daigne s�occuper de ses cr�atures. C�est l� que Dieu a fait �clater son amour, le point culminant de ses perfections, un amour qui a pris envers nous le nom sublime de la gr�ce. La gr�ce est venue nous chercher au fond de l�ab�me o� le p�ch� nous avait plong�s, afin de nous sauver et de nous amener � Dieu. Voil� ce qu�est l��vangile de la gloire de Dieu. Au chap. 3:18, l�ap�tre nous montre que nous pouvons tous nous pr�senter devant cette gloire et nous en p�n�trer. Pour nous, aucune crainte devant la gloire: la justice de Dieu a �t� pleinement satisfaite par le don de Christ. Comment cette justice m�atteindrait-elle en condamnation puisque, apr�s avoir atteint mon Sauveur, elle l�a fait asseoir � la droite de Dieu? C�est une chose pass�e; l�amour de Dieu a �clat� une fois envers moi. Je pense souvent � ce mot: �clat�. L�amour a �t� mis tout � coup en pleine lumi�re, � cet endroit sombre, o� le Fils de Dieu, rejet� des hommes, a �t� crucifi�. Puis-je voir un amour plus complet que celui qui a �t� montr� � la croix?
L�ap�tre compare maintenant la gloire, manifest�e sous la loi, avec la gloire, pleinement mise en lumi�re sous le r�gime de la gr�ce. Il prend pour cela l�exemple de Mo�se (v. 7). Il y avait une certaine gloire sous la loi, mais non pas la gloire. Vous pouvez vous en rendre compte en lisant le chap. 33 de l�Exode (v. 18) o�, apr�s le p�ch� du veau d�or, Mo�se demande � Dieu de voir Sa gloire. L��ternel r�pond que ce n�est pas possible (v. 20-23); Mo�se ne pouvait voir la face de Dieu; celui-ci demeurait seul dans sa propre gloire; la nu�e �tait sa demeure glorieuse et personne ne pouvait y p�n�trer. Ce n�est que sous le r�gime de la gr�ce que les disciples peuvent entrer dans la nu�e et entendre le P�re leur parler de son Fils. Malgr� cette interdiction, l��ternel fait conna�tre � Mo�se �toute sa bont� (Exode 33:19), c�est-�-dire une partie de sa gloire, dans la mesure o� elle pouvait �tre r�v�l�e sous la loi (34:6, 7). Il semblerait au premier abord que nous entrons ici sous le r�gime de la gr�ce. En aucune mani�re. Dieu qui ne peut se renier lui-m�me, consent � mettre en avant qu�il est un Dieu de mis�ricorde, de bont�, de patience, mais tout autant un Dieu �qui ne peut tenir le coupable pour innocent, et visite l�iniquit� des p�res sur les fils jusqu�� la troisi�me et quatri�me g�n�ration�.
Mo�se, le m�diateur de la loi, �tait, pour ainsi dire, le seul homme en Isra�l qui ne soit pas lui-m�me sous la loi. Il connaissait quelques traits pr�cieux du caract�re de Dieu en gr�ce et pouvait en jouir. Dans ces conditions-l�, il sort de devant l��ternel et se pr�sente devant le peuple (34:29-35). Qu�arrive-t-il? Sa face resplendissait! Les quelques rayons de la gloire de Dieu qu�il avait re�us brillaient sur son visage. La vue de cette gloire va-t-elle attirer le peuple? Bien au contraire: �Ils craignirent de s�approcher de lui�. Ils avaient peur de la gloire, parce qu�elle contenait les �l�ments de leur jugement. Alors Mo�se met un voile sur son visage. Ce fait est le point de d�part de tout notre passage.
Mais Mo�se ne met pas seulement un voile sur son visage, parce que les fils d�Isra�l n�auraient pas pu supporter cette lumi�re; il le met, afin que le peuple n�arr�te pas ses yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. Ils ne devaient pas voir la gloire. S�ils l�avaient vue, telle que nous la voyons, ils seraient sortis de dessous le r�gime sous lequel Dieu les avait plac�s et auraient vu Christ dans toutes les ordonnances de la loi. Le r�gime de la loi aurait �t� termin�, et toute la suite des voies de Dieu envers les hommes aurait �t� interrompue. Nous, nous voyons dans Sa face tout l�ensemble de la gloire de Dieu en notre faveur, et nous y d�couvrons des choses merveilleuses. Dieu se sert de ces d�couvertes, pour nous faire appr�cier le tr�sor que nous poss�dons en Lui, et pour nous remplir du d�sir d�imiter notre mod�le.
L�ap�tre nous montre ensuite que ce voile, qui est sur la face de Mo�se, se trouve aussi, pour les Juifs, sur les �critures. C�est un jugement sur eux, selon �sa�e 6. La seule chose qu�ils devraient voir dans les �critures, c�est Christ, et c�est pr�cis�ment la seule qu�ils n�y voient pas. Ils savent combien de lettres et de syllabes les �critures contiennent, mais ils ne connaissent rien de la personne du Sauveur. C�est ce que nous trouvons ici: Le voile est sur la face de Mo�se qui aurait pu les renseigner sur la gloire de Dieu; il est sur les �critures qui leur auraient fait conna�tre Christ; puis, une chose encore: le voile est sur leurs propres c�urs! (v. 16).
Aujourd�hui, quelle diff�rence! Nous pouvons consid�rer, � face d�couverte, la gloire du Seigneur! Le voile est �t� de la face de notre Mo�se, le Seigneur J�sus; nous pouvons nous tenir devant Lui, pour le contempler en pleine libert�. Par la r�demption, tout ce que Dieu est, toute sa gloire, a �t� manifest� dans le Fils de l�homme et dans le Fils de Dieu. Le r�sultat de cette contemplation est que nous sommes transform�s en la m�me image. Bienheureux les chr�tiens qui entrent, avec cette pleine libert�, devant la face d�couverte de J�sus Christ, et sont assez occup�s de ses perfections pour les reproduire dans leur marche ici-bas! Remarquez ces mots: �Nous tous, contemplant � face d�couverte�. Point de voile sur la face de J�sus Christ, point de voile sur notre visage! Nos yeux sont ouverts, ouverts maintenant; les yeux d�Isra�l seront ouverts plus tard, selon �sa�e 29:18, et selon notre passage (v. 16): �Quand Isra�l se tournera vers le Seigneur, le voile sera �t�.
Bien-aim�s, Dieu nous a ouvert les yeux, mais nous devons les tenir ouverts. Nous pourrions tr�s facilement les fermer; entre les mains de Satan, tout ce qu�il y a dans ce monde contribue � nous aveugler, si nous n�y prenons garde. Alors, perdant de vue la gloire de Dieu, il y a arr�t, et, qui pis est, recul dans notre d�veloppement spirituel, et le nom de Christ est vite effac� de nos c�urs pour �tre remplac� par les choses qui nous accr�ditent aux yeux du monde.
Apr�s avoir parl� des Juifs, l�ap�tre passe aux nations (4:1-6): �Nous recommandant nous-m�mes � toute conscience d�homme devant Dieu�. Paul faisait le contraire de ce que Mo�se avait d� faire: Rayonnant de la gloire qu�il avait contempl�e dans la face de J�sus Christ, il se pr�sentait devant le monde, portant sur son visage, comme �tienne, le reflet de cette gloire, fruit de l��uvre de gr�ce accomplie pour les p�cheurs. �Et si aussi�, dit-il, �notre �vangile est voil�, il est voil� en ceux qui p�rissent, en lesquels le dieu de ce si�cle a aveugl� les pens�es des incr�dules, pour que la lumi�re de l��vangile de la gloire du Christ, qui est l�image de Dieu, ne resplend�t pas pour eux� (v. 3, 4). Comment les nations ont-elles re�u cet �vangile? Il y a aussi un voile sur leurs c�urs. Ne le constatons-nous pas aujourd�hui chez le monde qui nous entoure et qui, portant le nom de Christ, est enti�rement �tranger � l��vangile de sa gloire? En effet, Satan a r�ussi � jeter un voile �pais sur le c�ur des hommes qui se trouvent en contact avec la pleine lumi�re de l��vangile.
L�ap�tre (v. 6) �tait un vase d��lection, destin� � porter l��vangile au monde. Dieu avait fait, � son �gard, une chose merveilleuse, infiniment plus grande que m�me la cr�ation du monde, et certes, la cr�ation du monde n��tait pas une chose sans cons�quence! Lors de la cr�ation, quand �il y avait des t�n�bres sur la face de l�ab�me... Dieu dit: Que la lumi�re soit. Et la lumi�re fut�. La lumi�re traverse les t�n�bres, et d�s ce moment elle brille. Mais, quant au c�ur de l�homme: �La lumi�re luit dans les t�n�bres; et les t�n�bres ne l�ont pas comprise� (Jean 1:5). Aussi l�ap�tre d�crit-il ainsi l��tat de son c�ur lors de sa conversion: �C�est le Dieu qui a dit que du sein des t�n�bres la lumi�re resplend�t, qui a relui dans nos c�urs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu, dans la face de Christ�. La lumi�re de Dieu, bien autrement brillante que celle du soleil � la cr�ation, a relui dans le c�ur de Saul de Tarse, et pareillement aussi au milieu des t�n�bres de nos propres c�urs, pour se manifester l� dans toute sa pl�nitude. C�est une nouvelle cr�ation, aussi sup�rieure � la premi�re que le ciel est sup�rieur � la terre, une cr�ation qui a pour th��tre, non pas le monde tout entier, mais un pauvre c�ur d�homme infirme et t�n�breux, �troit et limit�, que Dieu a rendu capable de le contenir Lui, ainsi que toute la lumi�re de sa gloire resplendissant dans la face d�un homme! Les choses vieilles sont pass�es; toutes choses sont faites nouvelles. Tout ce que Dieu est en amour est venu se loger dans un c�ur d�homme, afin d�y resplendir. Mais dans quel but? Non pas afin que l�ap�tre (et nous aussi) la garde pour lui-m�me, mais afin qu�elle brille et resplendisse au-dehors de tous ceux auxquels le ministre de Christ la pr�sente. Sans doute, l�ap�tre en jouit profond�ment pour lui-m�me et, je l�esp�re, nous aussi, mais le but de la lumi�re est de resplendir au-dehors, tout en remplissant de son �clat les c�urs dans lesquels elle est venue briller.
Puissions-nous appr�cier cette immense gr�ce! Quelque faibles que nous soyons, et sans �tre des �vases d��lection� comme l�ap�tre, Dieu nous a faits les d�positaires de tout ce qu�Il est dans la personne de Christ, afin que nous le manifestions au-dehors de notre vie, et que des �mes nouvelles soient amen�es � sa connaissance, ou que d�autres soient encourag�es par nous dans le chemin de la foi et du t�moignage.
Chapitre 4:7-18
Plus je lis les chap. 3 � 5 de cette �p�tre, plus je suis frapp� du sujet dont ils sont remplis. Ce sujet est la gloire. Permettez-moi donc d�y revenir. On ne peut du reste jamais assez en parler, car il faut que tout chr�tien en ait une vue claire et nette. Sans doute, entrer dans la gloire, c�est entrer dans le lieu de la lumi�re parfaite, mais nous sommes trop habitu�s � consid�rer la gloire sous cet aspect assez vague, si bien que, pour la plupart d�entre nous, la gloire c�est le ciel. La chose est si vraie que vous entendez continuellement des enfants de Dieu dire, quand ils ont perdu un de leurs bien-aim�s: Il est entr� dans la gloire. Je suis souvent tent� de r�pondre: Vous vous trompez; il n�y est pas, et vous ignorez ce qu�est la gloire. Pourquoi donc les saints qui nous ont quitt�s n�y sont-ils pas? C�est parce que, m�me en nous quittant, ils ne sont pas encore semblables � Christ. On n�est pas comme Lui, malgr� la jouissance de sa pr�sence, tant qu�on est encore absent du corps. Il est le seul homme qui, �tant ressuscit�, ait atteint la perfection. Or, la perfection de Dieu lui-m�me, la perfection absolue, l�ensemble des perfections divines, constitue la gloire. On peut la voir en Christ qui, dans son corps glorifi�, est le porteur de toutes ces perfections. Un saint d�log� est sans doute en dehors de la sc�ne du p�ch�, jouissant du repos aupr�s du Seigneur, mais il ne sera dans la gloire que lorsque �le corps de son abaissement sera transform� en la conformit� du corps de la gloire de Christ� (Phil. 3:21). Il y a donc encore �quelque chose de meilleur pour nous�, une perfection glorieuse, que n�ont pas atteinte ceux qui nous ont devanc�s aupr�s du Seigneur, et dans laquelle nous entrerons tous ensemble � sa venue (H�b. 11:40).
Lorsque nous avons abandonn� le vague qui s�empare si facilement de nous au sujet des choses c�lestes, la pens�e de la gloire prend une tout autre valeur pour nos �mes. Dans ces chapitres, il nous est parl� de la gloire du Seigneur (chap. 3), de la gloire de Dieu (chap. 4), et de notre propre gloire (chap. 5). Quand il s�agit de la gloire du Seigneur, remarquez tous les noms qui Lui sont donn�s dans ces chapitres: Il est le Seigneur, le Seigneur J�sus Christ, le Sauveur, Christ; enfin il est J�sus. Le c�ur de l�ap�tre est tellement occup� de Sa personne qu�il ne peut, pour ainsi dire, faire autrement que le nommer de tous les noms qui, venant � sa pens�e, expriment ce que J�sus est pour lui, Paul, et ce qu�il doit �tre pour nous.
Nous avons vu, � la fin du chap. 3, que le grand privil�ge chr�tien est de pouvoir contempler les gloires de Christ, cach�es autrefois, mais pleinement manifest�es maintenant. Si un homme juste, saint, un homme au c�ur aimant, gardait toutes ces qualit�s au-dedans de lui, � quoi serviraient-elles? La gloire n�est pas d�avoir ces qualit�s, mais de les montrer, de les mettre en lumi�re. Or le point culminant de la gloire, c�est l�amour. Si le Seigneur avait travers� ce monde sans montrer son amour, o� aurait �t� sa gloire? Dans le chap. 1 de l��vangile de Jean, l�ap�tre dit: �Et nous v�mes sa gloire (il parle de Christ, la Parole faite chair), une gloire comme d�un Fils unique de la part du P�re�. Sa gloire ne pouvait �tre mesur�e que par ce qu�il y avait dans le c�ur du P�re, envoyant ici-bas son Fils unique pour nous. Sa gloire, c��tait son amour, mais son amour apparaissant sous forme de gr�ce et de v�rit� pour le p�cheur. L�ap�tre pouvait dire, en consid�rant cet homme, abaiss� au-dessous du niveau d�une femme p�cheresse, au puits de Sichar, cet homme humili�, esclave volontaire de tous: �Nous avons vu Sa gloire�, mais cette gloire, quelque grande que soit sa manifestation, n�a pas resplendi de tout son �clat quand le Seigneur marchait au milieu des hommes. C�est pourquoi, il dit, en parlant de sa croix: �Maintenant le Fils de l�homme est glorifi�, et Dieu est glorifi� en Lui� (Jean 13:31). Or Dieu a �t� tellement satisfait de la manifestation de cette gloire, qu�il a pris Christ dans le tombeau, l�a �lev� � sa droite et lui a donn� une gloire qui, maintenant, remplit le ciel tout entier. Entr� l� sans voile, j�y ai vu l�amour, consomm� maintenant par son sacrifice, pour ne parler que d�une de ses gloires. Si je redescends du ciel o� je l�ai contempl�, pensez-vous que je puisse montrer, dans mes rapports avec les hommes, autre chose que de l�amour? Montrerai-je un esprit de haine, d�animosit�, de d�nigrement? Et de plus, pensez-vous qu�en sortant de l� je passerai � travers le monde, indiff�rent, comme cela arrive si souvent, � l�incr�dulit� des hommes au sujet de mon Sauveur, ou indiff�rent � leur propre mis�re? Je souffrirai, n�est-ce pas? mais je n�aurai qu�une pens�e, leur t�moigner de l�amour. C�est ce que nous verrons au chap. 5. Apr�s �tre entr� dans la pleine lumi�re de la pr�sence du Seigneur, l�ap�tre dit: �L�amour du Christ nous �treint�. Il m�a �t� manifest�; je d�sire le manifester � d�autres. En attendant, je suis manifest� � Dieu, et j�esp�re l��tre aussi � vos consciences. Voil� ce qu��tait la gloire pour l�ap�tre.
Je d�sire encore faire une remarque au sujet de ce chapitre, et de fait au sujet de toute cette seconde �p�tre aux Corinthiens. On pourrait s��tonner de ce que, parlant de n�avoir aucune confiance en lui-m�me et de n��tre rien, la personnalit� de Paul soit cependant en sc�ne du commencement � la fin. C�est que son sujet est le minist�re, et que le minist�re est montr� dans sa personne. Il suivait fid�lement son Ma�tre dans le service de la Parole, dans les secours, les encouragements, les consolations, les appels adress�s aux �mes, et dans la r�pression du mal. S�il �tait devenu un ministre de Christ, ce n��tait pas son �uvre � lui; c��tait absolument l��uvre de Dieu, et il pouvait en parler comme d�une cr�ation nouvelle dans laquelle lui n�avait aucune part, pas plus que l�ancienne cr�ation n��tait l��uvre du monde cr��. Aussi a-t-il une pleine libert� pour parler de lui-m�me. Le Dieu qui a voulu que la lumi�re soit, a voulu Saul de Tarse pour porter l��vangile dans ce monde et a relui dans son c�ur. Cet �vangile, ce n�est plus ici la gloire de Christ, mais la gloire de Dieu. Tout ce qu�est le Dieu invisible a �t� r�v�l� dans la face d�un homme! Merveilleuse connaissance donn�e � l�homme! Y eut-il jamais rien de semblable? Un regard sur Christ homme, me fait d�couvrir Dieu dans la pl�nitude de ses perfections et de son amour comme P�re! C�est pourquoi le Seigneur dit � Philippe: �Qui m�a vu, a vu le P�re!� (Jean 14:9).
Je dirai maintenant quelques mots sur les versets 7 � 18. On y trouve, comme nous l�avons dit, la personnalit� du ministre. Il vient nous exposer son histoire morale, nous dire ce qu�il est personnellement comme porteur du minist�re de Christ. Va-t-il nous parler de ses propres qualit�s et de ses perfections? En aucune mani�re. Quand, � la fin de l��p�tre, il parlera de ce qu�il a souffert et de la mani�re dont il lui a �t� donn� de r�aliser son apostolat, nous l�entendrons parler de lui-m�me, pour ajouter: �Je parle en insens� (11:21). S�il est oblig� de se louer lui-m�me, il s�accuse de folie, et il n�use d�un tel proc�d� que pour convaincre les Corinthiens de la folie de ceux qui cherchent � les d�tourner de l��vangile.
Ici, quand il parle de lui-m�me, Paul dit: �Nous avons ce tr�sor dans des vases de terre, afin que l�excellence de la puissance soit de Dieu, et non pas de nous�. Des vases de terre! Tout ce qu�il y a de plus ordinaire, de plus commun. Un vase de fer vaut mieux qu�un vase de terre; un vase d�airain, mieux qu�un vase de fer; un vase d�or ou d�argent, mieux qu�un vase d�airain. Paul s�attribue la qualit� d�un vase d�argile. Mais pourquoi Dieu a-t-il choisi une telle enveloppe pour y mettre son tr�sor? �Afin que l�excellence de la puissance soit de Dieu, et non pas de nous�. Que serait-il arriv�, si Paul avait �t� autre chose qu�un vase de terre? D�un c�t�, il aurait pu s�attribuer l�excellence de la puissance, de l�autre, le tr�sor n�aurait pu resplendir au-dehors. Il fallait donc un vase de terre, mais plus encore un vase qui puisse �tre bris�. Nous en avons un bel exemple quand les compagnons de G�d�on vont combattre Madian. Leurs torches �taient conserv�es dans des cruches vides et, pour faire resplendir la lumi�re, ils bris�rent leurs cruches. Dans le cas de G�d�on, il s�agissait du combat contre le monde; la lumi�re qui remportait la victoire ne pouvait briller dans tout son �clat qu�� part toute intervention de puissance humaine. Dans notre passage, il s�agit de l�influence du minist�re sur les enfants de Dieu. Le tr�sor de lumi�re et de vie que Dieu voulait communiquer aux Corinthiens �tait contenu dans un vase de terre. Paul d�crit comment Dieu s�y est pris avec lui, non pas pour briser compl�tement le vase, mais pour le f�ler. La tribulation, la perplexit�, les pers�cutions, s�adressaient au vase, et il fallait qu�il en f�t ainsi, mais il n��tait ni r�duit � l��troit, ni sans ressource, ni abandonn�, parce que Dieu veillait sur son tr�sor, en vue du d�veloppement de la vie de Christ dans les Corinthiens. Dieu s�occupait ainsi de son cher serviteur, afin que, par lui, la lumi�re de la gloire de Dieu dans la face de J�sus Christ p�n�tre dans le c�ur de ses enfants dans la foi. Mais si Dieu agissait ainsi envers lui, Paul, de son c�t�, n��tait point inactif. Il dit: �Portant toujours, partout, dans le corps, la mort de J�sus, afin que la vie aussi de J�sus soit manifest�e dans notre corps�. Ce: portant toujours, partout, est tr�s beau. L�ap�tre �tait lui-m�me actif, pour porter en tout lieu et � tout instant la mort de J�sus, c�est-�-dire le caract�re moral de Christ, quand il s�offrait lui-m�me � Dieu, dans une ob�issance parfaite. Il le faisait librement et ne laissait pas un moment s��couler sans le faire. Il voulait qu�en tout on voie en lui la mort de cet homme venu ici-bas pour mourir, et l�ap�tre r�alisait cela par la mort au p�ch�, au monde, � la chair, � lui-m�me � dans une d�pendance compl�te de Dieu, s�par� par la mort de tout ce � quoi il appartenait autrefois: ainsi la vie que ce vase renfermait �tait manifest�e.
Mais de plus, l�ap�tre montre ici que Dieu avait soin de faire lui-m�me ces choses, l� o�, pauvres et faibles que nous sommes, nous serions en danger de ne pas les r�aliser suffisamment. Ne faisons-nous pas, en effet, continuellement l�exp�rience que, s�il s�agit de marcher dans la d�pendance du Seigneur ici-bas et d�y repr�senter Christ, nous y manquons? Combien cela est vrai; combien cela m�humilie! Mais Dieu va prendre soin de moi. L�ap�tre dit: �Car nous qui vivons, nous sommes toujours livr�s � la mort pour l�amour de J�sus, afin que la vie aussi de J�sus soit manifest�e dans notre chair mortelle� (v. 11). �Livr�s � la mort!� Ce n�est plus Paul qui se livre; c�est Dieu qui le livre! Comme il l�a dit en 1 Cor. 15:31: �Je meurs chaque jour�. Dieu a soin d�appliquer la sentence de mort � nos circonstances. Il faut que nous passions � travers les difficult�s, le deuil, la mauvaise r�putation, que nous soyons humili�s de toute mani�re, que nous soyons malades... que sais-je encore? afin que la vie de J�sus soit manifest�e en nous. Il y a, en cela, une grande diff�rence entre nous et l�ap�tre. Ce dernier ne traversait pas ces choses pour lui-m�me, mais pour ses chers Corinthiens. Comme nous l�avons vu, au chap. 1, consol� pour les autres, nous le voyons ici, un pauvre vase bris� pour les autres. Il pense si peu � lui-m�me qu�il se r�jouit de traverser tout cela, afin que cette pure lumi�re de Christ, contenue dans le vase de terre, puisse �tre vers�e en d�autres pour les remplir de vie. Celui qui s�approchait de Paul, que voyait-il? Le grand ap�tre des gentils? Non, mais un pauvre homme, ext�rieurement mis�rable, soufflet� par Satan, portant sur son corps des stigmates qui le rendaient m�prisable aux yeux des hommes, mais plus on consid�rait ce vase bris�, plus on recevait de son contenu, et ce contenu �tait Christ. Alors le c�ur �tait rempli de reconnaissance et de joie!
Je voudrais encore faire une remarque sur les derniers versets de ce chapitre: �C�est pourquoi nous ne nous lassons point; mais si m�me notre homme ext�rieur d�p�rit, toutefois l�homme int�rieur est renouvel� de jour en jour� (v. 16). L�homme int�rieur est toujours le nouvel homme (�ph. 3:16; 4:23); il est renouvel� par l�Esprit. Nous avons vu �la gloire de Dieu dans la face de J�sus Christ�, puis Dieu travaillant dans son ap�tre bien-aim�, pour que cette gloire aille au-dehors atteindre et remplir le c�ur des saints. Maintenant nous apprenons que Dieu a amen� l�ap�tre, � travers toutes ces tribulations, pour le faire jouir lui-m�me de la gloire. Il veut que la gloire resplendisse aussi dans le c�ur de son bien-aim� serviteur. Celui-ci met sur un plateau de la balance les tribulations, sur l�autre la gloire. Imm�diatement la gloire descend de tout son poids jusqu�au fond du c�ur de l�ap�tre pour qu�il en ait l�enti�re jouissance. La tribulation a produit �un poids �ternel de gloire� souverainement excellente. Le c�ur de Paul n�est donc pas seulement occup� � manifester au-dehors la gloire de Christ, mais il en jouit pour lui-m�me �en mesure surabondante!� �Un poids �ternel de gloire!� Je ne crois pas qu�on puisse employer des expressions plus fortes et plus absolues pour exprimer la jouissance actuelle de la gloire. L�ap�tre ne regarde pas en avant vers un jour o� il pourra en jouir dans la perfection. Elle remplit son c�ur. Dans ce c�ur auquel le monde ne peut rien offrir, qui est bris� de toutes mani�res, il n�y a pas de place pour autre chose. La gloire souverainement excellente s�en est empar�e, personnifi�e dans un homme glorieux dans le ciel!
Au chap. 5, l�ap�tre montre qu�il aura la gloire pour son corps, mais il parle ici de la gloire actuelle pour son �me. Paul �tait un homme qui n�arr�tait pas, comme nous, ses yeux sur une quantit� d�objets de distraction dans ce monde. Il nous suffit de traverser une rue pour en rencontrer mille. L�ap�tre n�en avait pas. Il dit: �Nos regards n��tant pas fix�s sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas� (v. 18). Ce n�est pas avec les yeux du corps qu�on peut voir aujourd�hui les choses invisibles, mais avec les yeux de l��me. Quand le Seigneur viendra, nous le verrons avec les yeux de nos corps glorifi�s, capables de saisir tous les d�tails de sa gloire; mais maintenant les yeux de la foi, de l�Esprit, p�n�trent au-del� de cette sph�re dans laquelle, pour le moment, nous avons � nous mouvoir; au-del� des brouillards de la terre, ils voient les choses glorieuses qui sont dans le ciel, et vont se fixer sur J�sus.
Comme l�ap�tre, nous pouvons, nous aussi, r�aliser cela, et �tre remplis d�un poids �ternel de gloire, si nos c�urs sont occup�s de Lui seul!