Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Deutéronome 10

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-22

�En ce temps-l�, l��ternel me dit: Taille-toi deux tables de pierre comme les premi�res, et monte vers moi sur la montagne, et fais-toi une arche de bois; et j��crirai sur les tables les paroles qui �taient sur les premi�res tables que tu as bris�es, et tu les mettras dans l�arche. Et je fis une arche de bois de sittim, et je taillai deux tables de pierre comme les premi�res; et je montai sur la montagne, les deux tables dans ma main. � Et il �crivit sur les tables, selon ce qu�il avait �crit la premi�re fois, les dix paroles que l��ternel vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de la congr�gation; et l��ternel me les donna. Et je me tournai, et je descendis de la montagne, et je mis les tables dans l�arche que j�avais faite, et elles sont l�, comme l��ternel me l�avait command� (vers. 1-5).

Le v�n�rable serviteur de Dieu ne se lassait point de rappeler au peuple les m�morables sc�nes du pass�. Pour lui, elles restaient toujours fra�ches et pr�cieuses; il trouvait en elles un tr�sor in�puisable pour son propre c�ur et un puissant levier moral pour le c�ur d�Isra�l.

Cela nous rappelle les paroles que l�ap�tre adressait � ses bien-aim�s Philippiens: �Vous �crire les m�mes choses n�est pas p�nible pour moi, et c�est votre s�ret�. Le c�ur naturel, changeant et l�ger comme il l�est, d�sire toujours quelque chose de nouveau, mais le fid�le ap�tre trouvait son bonheur � d�velopper et � approfondir tout ce qui se rapporte � la personne et � la croix de son adorable Seigneur et Sauveur J�sus Christ. Il avait trouv� en Christ tout ce qu�il lui fallait pour le temps et pour l��ternit�. La gloire de sa Personne avait compl�tement �clips� toutes les gloires de la terre et de la nature. Il pouvait dire �Les choses qui pour moi �taient un gain, je les ai regard�es, � cause de Christ, comme une perte� (Phil. 3:7).

Voil� le langage d�un vrai chr�tien, d�un homme qui avait trouv� en Christ un objet qui le satisfaisait pleinement. Que pouvait offrir le monde � un tel homme? Qu�il est d�plorable et humiliant de voir un chr�tien se tourner vers le monde, pour y chercher des jouissances, des amusements ou des passe-temps? Cela prouve tout simplement, qu�il n�a pas trouv� que Christ f�t suffisant pour son c�ur. Nous pouvons poser ce principe certain, que le c�ur qui est rempli de Christ n�a de place pour rien d�autre. Il n�est pas question de savoir si certaines choses sont bonnes ou mauvaises, mais le c�ur ne les d�sire pas; il ne s�en soucie point; il a trouv� sa portion pr�sente et �ternelle dans la personne b�nie de Celui qui remplit le c�ur de Dieu et qui remplira l�univers tout entier des rayons de sa gloire durant l��ternit�.

Ces tables bris�es! � Quel fait remarquable et rempli d�instruction pour le peuple Que de choses il rappelait! Oserait-on dire que nous n�avons ici qu�une simple r�p�tition des faits racont�s dans l�Exode? Non, si l�on a la moindre foi en la divine inspiration du Pentateuque. Le chapitre 10 du Deut�ronome remplit un vide et a sa port�e propre. Le l�gislateur y pr�sente aux enfants d�Isra�l des sc�nes et des circonstances pass�es, de mani�re � les graver sur les tables de leur c�ur. Il leur fait conna�tre la conversation qui eut lieu entre l��ternel et lui; il leur raconte ce qui se passa, durant ces quarante myst�rieuses journ�es, sur la montagne environn�e de nuages, et l�allusion de l��ternel aux tables rompues, � image frappante de la compl�te impuissance de l�homme � garder l�alliance qu�il a trait�e. Car pourquoi ces tables furent-elles bris�es? Parce qu�ils avaient honteusement manqu� � ce que Dieu demandait d�eux. Les tables bris�es devaient prouver � Isra�l le fait solennel que, en tant qu�il s�agissait de leur alliance, ils �taient compl�tement ruin�s, irr�m�diablement perdus; ils avaient fait banqueroute quant � la justice.

Mais les secondes tables, Dieu en soit b�ni, racontaient une histoire bien diff�rente. Elles ne furent pas bris�es. Dieu en prit soin. �Et je me tournai, et je descendis de la montagne, et je mis les tables dans l�arche que j�avais faite, et elles sont l�, comme l��ternel me l�avait command�.

Fait b�ni! �Elles sont l�!� Oui, cach�es dans l�arche qui parlait de Christ, de Celui qui seul a magnifi� la loi et l�a rendue honorable (voyez �sa�e 42:21), qui en a �tabli chaque point pour la gloire de Dieu et pour la b�n�diction �ternelle de son peuple. Ainsi, tandis que les fragments bris�s des premi�res tables disaient la triste et humiliante histoire de la ruine totale d�Isra�l, les secondes tables enferm�es intactes dans l�arche annon�aient la v�rit� glorieuse que Christ est �la fin de la loi pour justice � tout croyant�, �au Juif premi�rement, et au Grec�.

Nous ne voulons pas dire qu�Isra�l compr�t la profonde signification et la vaste application de ces faits merveilleux. Comme nation, ils ne les comprirent certainement pas alors, mais ils les comprendront plus tard, par la gr�ce souveraine de Dieu. Il peut y avoir eu des exceptions, des �mes isol�es qui comprenaient quelque chose des pens�es de Dieu; mais l� n�est pas la question maintenant. Nous devons chercher � reconna�tre et � nous approprier la pr�cieuse v�rit� expos�e dans ces deux couples de tables, savoir la ruine de tout ce qui a �t� mis entre les mains de l�homme et la stabilit� �ternelle de l�alliance de Dieu en gr�ce, ratifi�e par le sang de Christ; et qui sera manifest�e dans tous ses r�sultats glorieux dans le royaume � venir, lorsque le Fils de David r�gnera d�une mer � l�autre, et de la rivi�re aux bouts de la terre; lorsque la post�rit� d�Abraham poss�dera la terre promise, et que toutes les nations de la terre se r�jouiront sous le r�gne bienfaisant du Prince de la paix.

Perspective glorieuse pour le pays maintenant d�sol� d�Isra�l et pour notre pauvre terre! Le Roi de justice et de paix gouvernera alors selon sa volont�. Tout mal sera retranch� d�une main puissante, car ce gouvernement sera sans faiblesse, et aucune langue rebelle n�osera s��lever avec insolence contre ses d�crets et ses actes. Les d�magogues insens�s n�oseront pas troubler la paix du peuple ou insulter la majest� du tr�ne. Tout abus sera redress�, tout �l�ment de trouble sera neutralis�, toute pierre d�achoppement sera �t�e, et toute racine d�amertume sera arrach�e. Les pauvres et les indigents seront rassasi�s, oui, il sera pourvu � chacun d�une mani�re divine; la douleur, la fatigue, la pauvret� seront inconnues; le d�sert et le lieu aride se r�jouiront, et le lieu solitaire s��gayera et fleurira comme une rose.

Lecteur, quels �v�nements glorieux doivent encore s�accomplir dans ce pauvre et triste monde, p�cheur et esclave de Satan! Qu�il est rafra�chissant d�y penser! Quelle consolation pour le c�ur au milieu de la mis�re morale, de la d�gradation et de tous les maux physiques, qui nous entourent de tous c�t�s! Dieu soit b�ni, le jour approche rapidement o� le prince de ce monde sera pr�cipit� de son tr�ne au fond de l�ab�me, o� le Prince du ciel, Emmanuel, �tendra son sceptre b�ni sur tout l�univers de Dieu, et o� le ciel et la terre se r�jouiront � la lumi�re de sa face glorieuse. Combien nous avons sujet de nous �crier �Seigneur, h�te les temps!�

�Et les fils d�Isra�l partirent de Be�roth-Ben�-Jaakan pour Mos�ra. L� mourut Aaron, et il y fut enseveli; et �l�azar, son fils, exer�a la sacrificature � sa place. De l� ils partirent pour Gudgoda, et de Gudgoda pour Jotbatha, un pays de ruisseaux d�eaux. � En ce temps-l�, l��ternel s�para la tribu de L�vi, pour porter l�arche de l�alliance de l��ternel, pour se tenir devant l��ternel, pour faire son service, et pour b�nir en son nom, jusqu�� ce jour. C�est pourquoi L�vi n�a point de part ni d�h�ritage avec ses fr�res; l��ternel est son h�ritage, comme l��ternel, ton Dieu, le lui a dit� (vers. 6-9).

Il ne faut pas que le lecteur se laisse troubler par des doutes quant � l�ordre chronologique de ce passage. C�est simplement une parenth�se dans laquelle le l�gislateur groupe d�une mani�re frappante et saisissante, des circonstances choisies avec soin dans l�histoire du peuple, et t�moignant � la fois du gouvernement et de la gr�ce de Dieu. La mort d�Aaron montre le premier; l��lection et l��l�vation de L�vi pr�sentent la seconde. Ces deux faits sont mentionn�s ensemble, non point chronologiquement, mais pour le grand but moral qui �tait toujours pr�sent � l�esprit de Mo�se, but que la raison incr�dule ne saurait comprendre, mais qui a toute sa valeur pour le c�ur et l�intelligence de celui qui �tudie s�rieusement les �critures. Qu�elles sont m�prisables les chicanes des incr�dules, quand on les consid�re � la brillante clart� de l�inspiration divine! Quel mis�rable �tat que celui d�un esprit qui s�efforce de trouver dans des diff�rences chronologiques, un d�faut au volume divin, au lieu de saisir la vraie pens�e et l�intention de l�auteur inspir�!

Mais pourquoi Mo�se rappelle-t-il ainsi, d�une mani�re qui, para�t brusque, justement ces deux �v�nements de l�histoire d�Isra�l? Simplement pour pousser le c�ur du peuple � l�ob�issance. Dans ce but, il choisit et groupe les faits selon la sagesse qui lui est donn�e. Devons-nous nous attendre � trouver dans ce serviteur de Dieu, enseign� de Lui, la mesquine minutie d�un simple copiste? Les incr�dules affectent de le faire, mais les vrais chr�tiens en savent plus long. Un simple scribe peut copier des �v�nements dans leur ordre chronologique; un v�ritable proph�te choisira les �v�nements de mani�re � agir sur le c�ur et la conscience. Ainsi, tandis que le pauvre incr�dule t�tonne dans les t�n�bres qu�il s�est cr��es lui-m�me, le lecteur pieux trouve son plaisir dans les gloires morales de ce volume incomparable, qui demeure comme un rocher contre lequel viennent se briser les vagues impuissantes de l�incr�dulit�.

Nous ne reviendrons pas sur les circonstances auxquelles il est fait allusion dans la parenth�se mentionn�e ci-dessus; nous nous en sommes occup�s autre part; nous nous bornerons ici � faire remarquer au lecteur, le point de vue deut�ronomique des faits. Mo�se s�en sert pour donner plus de force au dernier appel qu�il adresse au c�ur et � la conscience du peuple, en lui montrant la n�cessit� absolue d�une ob�issance implicite aux statuts et aux droits du Dieu de leur alliance. Voil� pourquoi il rappelait le fait solennel de la mort d�Aaron. Les enfants d�Isra�l devaient se souvenir que, malgr� sa position �lev�e comme souverain sacrificateur d�Isra�l, Aaron mourut pour avoir d�sob�i � la parole de l��ternel. Combien il �tait donc important qu�ils prissent garde. Le gouvernement de Dieu ne devait pas �tre trait� � la l�g�re, et le fait m�me de la haute position d�Aaron, rendait d�autant plus n�cessaire que son p�ch� f�t jug�, afin que d�autres en aient de la crainte.

Puis ils devaient aussi se souvenir des dispensations de l��ternel envers L�vi; dispensations dans lesquelles la gr�ce brille d�un si merveilleux �clat. L�vi, le fier, le cruel, le volontaire L�vi, est tir� du fond de sa ruine morale et rapproch� de Dieu, �pour porter l�arche de l�alliance de l��ternel, pour se tenir devant l��ternel, pour faire son service, et pour b�nir en son nom�.

Pourquoi ce qui se rapporte � L�vi est-il associ� � la mort d�Aaron? Simplement pour montrer les cons�quences b�nies de l�ob�issance. Si la mort d�Aaron faisait voir le terrible r�sultat de la d�sob�issance, l��l�vation de L�vi t�moignait des fruits pr�cieux de l�ob�issance. �coutons ce que le proph�te Malachie dit � ce sujet: �Et vous saurez que je vous ai envoy� ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec L�vi, dit l��ternel des arm�es. Mon alliance avec lui �tait la vie et la paix, et je les lui donnai pour qu�il craign�t; et il me craignit et trembla devant mon nom. La loi de v�rit� �tait dans sa bouche, et l�iniquit� ne se trouva pas sur ses l�vres; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture, et il d�tourna de l�iniquit� beaucoup de gens� (Chap. 2:4-6).

Ce passage remarquable jette une grande clart� sur le sujet qui nous occupe. Il nous dit positivement que l��ternel contracta une alliance de vie et de paix avec L�vi, � cause de son respect pour son nom, dans la triste occasion du veau d�or qu�Aaron (lui-m�me un L�vite du plus haut rang) avait fait.

Pourquoi Aaron fut-il jug�? � cause de sa r�bellion aux eaux de Meriba (Nomb. 20:24). Pourquoi L�vi fut-il b�ni? � cause de son ob�issance au pied du mont Horeb (Ex. 32). Pourquoi les trouvons-nous associ�s en Deut�ronome 10? Afin d�imprimer sur le c�ur et la conscience des Isra�lites, la n�cessit� d�une ob�issance implicite aux commandements du Dieu de leur alliance. Que l��criture est parfaite dans toutes ses parties Comme elles se lient bien entre elles, et qu�il est �vident pour le lecteur pieux que ce beau livre du Deut�ronome a sa place assign�e de Dieu dans les �critures, et qu�il a un but sp�cial! Combien il est clair que cette cinqui�me division du Pentateuque n�est ni une contradiction, ni une r�p�tition, mais une application divine des livres pr�c�dents, divinement inspir�s aussi! Et lorsque les �crivains incr�dules osent insulter les oracles de Dieu, ils ne savent ni ce qu�ils disent, ni ce qu�ils font, ils s��garent, ne connaissant pas les �critures, ni la puissance de Dieu.1

1 Nous avons dans les �crits humains, de nombreux exemples de ce qui se trouve en Deut. 10:6-9, et � quoi les incr�dules objectent. Supposons un auteur d�sireux d�attirer l�attention sur quelque grand principe d��conomie politique. Il n�h�sitera pas � choisir des faits, quelque �loign�s qu�ils puissent �tre les uns des autres dans l�histoire, et � les r�unir pour d�montrer sa th�se. Les incr�dules font-ils objection � cela? Non, quand cela se rencontre dans les �crits des hommes, mais bien lorsque cela arrive dans l��criture, parce qu�ils ha�ssent la parole de Dieu, et ne peuvent supporter la pens�e qu�il a donn� � ses cr�atures une r�v�lation �crite de ses conseils. Mais il l�a donn�e n�anmoins, b�ni soit-il! Et nous l�avons dans toute sa beaut� et son autorit� divine, pour consoler nos c�urs et �clairer notre route, au milieu des t�n�bres et de la confusion que nous traversons pour arriver � la gloire.

Au verset 10 de notre chapitre, Mo�se revient au sujet de son discours: �Et moi, je me tins sur la montagne comme les jours pr�c�dents, quarante jours et quarante nuits; et l��ternel m��couta aussi cette fois-l�: l��ternel ne voulut pas te d�truire. Et l��ternel me dit: L�ve-toi, va, pour marcher devant le peuple, et qu�ils entrent dans le pays que j�ai jur� � leurs p�res de leur donner, et qu�ils le poss�dent�.

En d�pit de tous les obstacles, l��ternel voulait accomplir sa promesse faite aux p�res, et mettre Isra�l en pleine possession du pays qu�il avait jur� � Abraham, � Isaac et � Jacob, de donner � leur post�rit� en h�ritage perp�tuel.

�Et maintenant, Isra�l! qu�est-ce que l��ternel, ton Dieu, demande de toi, sinon que tu craignes l��ternel, ton Dieu, pour marcher dans toutes ses voies, et pour l�aimer, et pour servir l��ternel, ton Dieu, de tout ton c�ur et de toute ton �me, en gardant les commandements de l��ternel, et ses statuts, que je te commande aujourd�hui, pour ton bien?� C��tait pour leur bien, pour leur prosp�rit� et leur b�n�diction, qu�ils devaient marcher dans la voie des commandements divins. Le sentier de l�ob�issance du c�ur est le seul qui conduise au vrai bonheur, et, Dieu en soit b�ni, ce sentier peut toujours �tre suivi par ceux qui aiment le Seigneur. Dieu nous a donn� dans sa pr�cieuse Parole, la r�v�lation parfaite de ses pens�es, et il nous a donn� ce qu�Isra�l n�avait pas, son Saint Esprit pour habiter dans nos c�urs, et pour nous faire comprendre et appr�cier cette Parole1. Nos obligations sont donc beaucoup plus grandes que celles d�Isra�l. Nous sommes appel�s � une vie d�ob�issance par tout ce qui peut agir sur le c�ur et sur l�intelligence.

1 Il est en m�me temps la puissance de la vie que nous poss�dons. (Note du trad.)

Et c�est notre prosp�rit� que d��tre ob�issants. Il y a vraiment une �grande r�compense� � garder les commandements de notre bon P�re. Tous ses soins pour nous, son amour constant, sa tendre sollicitude, ses dispensations merveilleuses � notre �gard, ne sont-ce pas autant de motifs pour attacher fortement nos c�urs � Lui, et affermir nos pas dans le sentier d�une ob�issance filiale? De quelque c�t� que nous tournions nos regards, nous rencontrons les preuves �videntes de ses droits sur les affections de nos c�urs et sur toutes les facult�s de notre �tre rachet�. Et plus nous r�pondrons, par sa gr�ce, � ses droits pr�cieux, plus aussi notre sentier sera lumineux et heureux. Il n�y a rien dans ce monde de plus b�ni que le chemin et la part d�une �me ob�issante. �Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi; et pour eux il n�y a pas de chute� (Ps. 119:165). L�humble disciple qui trouve nourriture et breuvage � faire la volont� de son Seigneur et Ma�tre, poss�de une paix que le monde ne peut ni donner ni �ter. Il se peut qu�il soit incompris et mal jug�, il se peut qu�on l�appelle �troit, exclusif, et pire encore; mais rien de tout cela ne l��meut. L�approbation de son Seigneur le d�dommage de tous les reproches sous lesquels les hommes voudraient l�accabler. Il sait ce que valent les pens�es des hommes; pour lui, elles sont comme la balle que le vent chasse au loin.

Dans les derniers versets de notre chapitre, le l�gislateur semble �lever toujours plus haut les motifs de l�ob�issance, et presser de plus pr�s le c�ur du peuple. �Voici�, dit-il, �� l��ternel, ton Dieu, appartiennent les cieux, et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui est en elle. Cependant l��ternel s�est attach� � tes p�res pour les aimer; et il vous a choisis, vous, leur semence, apr�s eux, d�entre tous les peuples, comme il para�t aujourd�hui�. Quel merveilleux privil�ge que celui d��tre choisis et aim�s par le Possesseur du ciel et de la terre! Quel honneur d��tre appel�s � le servir et � Lui ob�ir! Assur�ment il n�y a rien de meilleur ou de plus �lev� en ce monde. �tre identifi�s et associ�s avec le Dieu Tout-Puissant, �tre appel�s de son nom, �tre son peuple particulier, sa propri�t�, le peuple de son choix, mis � part d�entre toutes les nations de la terre, pour �tre les serviteurs de l��ternel et ses t�moins! Que pouvait-il y avoir de meilleur que cela, nous le demandons, sauf ce que poss�de l��glise de Dieu et le croyant individuellement?

Il est certain que nos privil�ges sont plus �lev�s, vu que nous connaissons Dieu d�une mani�re plus intime, plus profonde, plus �lev�e qu�Isra�l. Nous le connaissons comme le Dieu et P�re de notre Seigneur J�sus Christ, et comme notre Dieu et notre P�re. Nous avons le Saint Esprit demeurant en nous, versant l�amour de Dieu dans nos c�urs, et nous amenant � crier: Abba, P�re. Tout cela est bien plus pr�cieux que tout ce que le peuple terrestre de Dieu connut ou put conna�tre; et puisque nos privil�ges sont plus grands, ses droits � notre enti�re et compl�te ob�issance sont plus �tendus aussi. Chaque appel fait � Isra�l devrait retentir avec une double force dans nos c�urs, bien-aim�s lecteurs chr�tiens; chaque exhortation � eux adress�e, devrait nous parler avec bien plus de puissance encore. Nous sommes sur le terrain le plus �lev� qu�une cr�ature puisse occuper. Ni la post�rit� d�Abraham sur la terre, ni les anges de Dieu dans le ciel, ne pourraient dire ce que nous disons, ou conna�tre ce que nous connaissons. Nous sommes unis et associ�s � toujours avec le Fils de Dieu ressuscit� et glorifi�. Nous pouvons adopter le langage merveilleux de 1 Jean 4:17, et dire: �Comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde�. Assur�ment il ne saurait y avoir rien de plus �lev� que cela en privil�ge et en dignit�, sauf d��tre rendus conformes de corps, d��me et d�esprit, � son image adorable, ainsi que nous le serons bient�t, par la gr�ce infinie de Dieu.

N�oublions donc pas que nos obligations se mesurent d�apr�s nos privil�ges. Ne repoussons pas ce terme salutaire �d�obligation�, sous pr�texte qu�il sent le l�galisme. C�est tout le contraire; il serait impossible de concevoir quelque chose de plus �loign� du l�galisme que les obligations qui r�sultent de la position chr�tienne. On se trompe grandement en criant sans cesse au l�galisme, lorsque les saintes responsabilit�s de notre position nous sont rappel�es. Nous croyons que tout chr�tien vraiment pieux, go�tera les appels et les exhortations que le Saint Esprit nous adresse au sujet de nos obligations, puisqu�elles reposent toutes sur des privil�ges qui nous sont accord�s par la gr�ce souveraine de Dieu, en vertu du pr�cieux sang de Christ, et par le minist�re du Saint Esprit.

�coutons encore les puissants appels de Mo�se; ils ont leur utilit� pour nous, malgr� l�accroissement de nos lumi�res, de nos connaissances et de nos privil�ges.

�Circoncisez donc votre c�ur, et ne roidissez plus votre cou; car l��ternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant, et terrible; qui ne fait point acception de personnes, et qui ne prend pas de pr�sents; qui fait droit � l�orphelin et � la veuve, et qui aime l��tranger pour lui donner le pain et le v�tement�.

Mo�se ne parle pas seulement ici de ce que Dieu fait, mais de Lui-m�me, de ce qu�il est. Il est le Dieu des cieux, le Grand, le Puissant et le Terrible. Mais il a un c�ur plein d�amour pour la veuve et pour l�orphelin, pour ces pauvres �tres priv�s de leurs soutiens naturels. Dieu ne les oublie pas et en prend soin d�une mani�re toute sp�ciale; ils ont des droits � son amour et � sa protection. �Dieu dans sa demeure sainte est le P�re des orphelins et le Juge des veuves� (Ps. 68:5). �Celle qui est vraiment veuve, et qui est laiss�e seule, a mis son esp�rance en Dieu, et pers�v�re dans les supplications et dans les pri�res, nuit et jour� (1 Tim. 5:5). �Laisse tes orphelins, moi, je les garderai en vie, et que tes veuves se confient en moi� (J�r. 49:11).

Quelle riche provision il y a ici pour la veuve et l�orphelin! Quels soins admirables Dieu a pour eux! Combien n�y a-t-il pas de veuves qui sont plus heureuses que lorsqu�elles avaient leurs maris! Combien d�orphelins qui sont mieux soign�s que du temps de leurs parents! Dieu en prend soin; et cela suffit. Des milliers de maris et de parents sont tels, qu�il vaudrait mieux n�en point avoir; mais Dieu ne manque jamais � ceux qui demeurent dans sa d�pendance. Il est toujours fid�le � son nom, quel que soit le titre qu�il prenne. Que toutes les veuves et que tous les orphelins s�en souviennent pour leur consolation et leur encouragement.

Le pauvre �tranger n�est pas oubli� non plus. �Il aime l��tranger, pour lui donner le pain et le v�tement�. Que c�est pr�cieux! Notre Dieu prend soin de tous ceux qui sont priv�s de soutiens terrestres, d�esp�rances humaines, d�appuis selon la chair. Tous ceux-l� peuvent s�attendre � Lui d�une mani�re sp�ciale. Il ne manquera pas, dans son amour, de r�pondre � leurs besoins.

Mais il faut le conna�tre pour se confier en Lui. �Et ceux qui connaissent ton nom, se confieront en toi; car tu n�as pas abandonn� ceux qui te cherchent, � �ternel!� (Ps. 9:11). Ceux qui ne connaissent pas Dieu, pr�f�reront de beaucoup � ses promesses, une police d�assurance, ou une pension du gouvernement. Mais le vrai croyant trouve dans cette promesse l�appui assur� de son c�ur, parce qu�il conna�t et aime Celui qui a promis et qu�il se confie en Lui. Il se r�jouit � la pens�e de d�pendre enti�rement de Dieu, et ne voudrait, pour rien au monde, changer de position. La chose m�me qui tourmenterait le plus un incr�dule, est pour l�homme de foi, le sujet de la plus grande joie de son c�ur. Il sera toujours pr�t � s��crier: �Mais toi, mon �me, repose-toi paisiblement sur Dieu; car mon attente est en Lui. Lui seul est mon rocher� (Ps. 62:6). Position b�nie Pr�cieuse part! Puisse le lecteur la conna�tre comme une divine r�alit�, une puissance divine dans son c�ur par la puissance du Saint Esprit! Alors il sera ind�pendant des choses terrestres, ayant trouv� tout ce qu�il lui faut pour le temps et pour l��ternit�, dans le Dieu vivant et en son Christ.

Remarquons quelle est la provision que Dieu fait � l��tranger; elle est fort simple: �le pain et le v�tement�. Mais c�est assez pour un v�ritable �tranger, comme l�ap�tre le dit � son fils Timoth�e: �Nous n�avons rien apport� dans le monde, et il est �vident que nous n�en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits� (1 Tim. 6:7-8).

Lecteur chr�tien, r�fl�chissons � cela. Quel rem�de contre la vaine ambition et la convoitise! Quelle heureuse d�livrance de la poursuite fi�vreuse des biens de la terre, dans le commerce et la sp�culation, et de l�esprit avide du si�cle o� nous vivons! Si nous nous contentions de la portion divine faite � l��tranger, quelle diff�rence pour nous! Combien notre vie journali�re serait plus calme et plus r�guli�re! Que notre mani�re de vivre et nos go�ts seraient plus simples! nos esprits moins mondains! Comme nous laisserions de c�t� le luxe et l�amour du confort, qui pr�valent tellement aujourd�hui parmi les chr�tiens! Nous nous bornerions � avoir de quoi nous nourrir et nous v�tir, afin d��tre � la gloire de Dieu, ses serviteurs, et de maintenir nos corps dans la condition du travail. Aller au del�, soit dans le manger, soit dans le boire, c�est se laisser aller aux �convoitises de la chair qui font la guerre � l��me�.

Combien n�y en a-t-il pas dans le monde chr�tien, comme on l�appelle, qui, � l��gard de la boisson sp�cialement, se laissent aller � ces convoitises honteuses, se d�gradent et ruinent leurs corps et leurs �mes! Nous ne voulons pas pr�cher une croisade contre les boissons spiritueuses. Le mal n�est que dans l�abus que l�on en fait. L�ap�tre lui-m�me prescrit � Timoth�e de prendre �un peu de vin, � cause de son estomac et de ses fr�quentes indispositions�. Mais chacun est responsable de marcher dans la crainte de Dieu, par rapport au manger et au boire. Un malade peut avoir besoin d�une nourriture fortifiante, est-ce � dire qu�il doive �tre un gourmand? Certainement non: le mal n�est pas dans la prescription d�un m�decin, mais dans la mis�rable convoitise du c�ur.

L� est la racine du mal, et le rem�de se trouve dans cette pr�cieuse gr�ce de Dieu qui, tout en apportant le salut � tous les hommes, enseigne � ceux qui sont sauv�s � �vivre sobrement, justement et pieusement, dans le pr�sent si�cle� (Tite 2:12). Et qu�on se souvienne que �vivre sobrement� veut dire bien davantage que de pratiquer la temp�rance dans le manger et dans le boire; cela y est impliqu�, sans doute, mais l�expression embrasse encore tout le gouvernement int�rieur du c�ur, � des pens�es, de l�humeur, de la langue. La gr�ce qui nous sauve ne nous dit pas seulement comment nous devons vivre, mais nous l�enseigne, et si nous suivons son enseignement, nous serons parfaitement satisfaits de la portion de l��tranger.

Il est int�ressant et �difiant � la fois, de remarquer comment Mo�se place Dieu lui-m�me devant le peuple comme mod�le � imiter. L��ternel �aime l��tranger�, dit-il, puis il continue �pour lui donner le pain et le v�tement. Et vous aimerez l��tranger; car vous avez �t� �trangers dans le pays d��gypte�. Non seulement ils devaient avoir le divin mod�le devant leurs yeux, mais ils devaient aussi se souvenir de leur histoire et de leurs exp�riences pass�es, afin que leurs c�urs eussent de la sympathie et de la compassion envers le pauvre �tranger. Le devoir et le privil�ge de l�Isra�l de Dieu �tait de se mettre � la place des autres et de tenir compte de leurs sentiments. Il devait �tre le repr�sentant moral de Celui dont il �tait le peuple, et dont le nom �tait r�clam� sur lui. Il devait l�imiter en suppl�ant aux besoins et en r�jouissant les c�urs de l�orphelin, de la veuve et de l��tranger. Et si le peuple terrestre de Dieu �tait appel� � cette belle ligne de conduite, combien plus le sommes-nous, �nous qui sommes b�nis de toute b�n�diction spirituelle, dans les lieux c�lestes en Christ�. Puissions-nous nous tenir davantage en sa pr�sence, et nous abreuver de plus en plus de son Esprit, afin de refl�ter plus fid�lement ses gloires morales sur tous ceux avec lesquels nous sommes en contact!

Les lignes qui terminent notre chapitre nous donnent un beau r�sum� de l�enseignement pratique qui a attir� notre attention. �Tu craindras l��ternel, ton Dieu; tu le serviras, et tu t�attacheras � Lui, et tu jureras par son nom. Lui est ta louange, et Lui est ton Dieu, qui a fait pour toi ces choses grandes et terribles que tes yeux ont vues. Tes p�res sont descendus en �gypte au nombre de soixante-dix �mes; et maintenant l��ternel, ton Dieu, t�a fait devenir comme les �toiles des cieux, en multitude�.

Tout cela est bien propre � nous encourager moralement, en liant nos c�urs � l��ternel lui-m�me, par le moyen de tout ce qu�il est, de toutes ses merveilleuses dispensations et de ses voies en gr�ce. C�est, nous pouvons bien le dire, le ressort cach� de tout vrai d�vouement. Dieu veuille que soit l�auteur, soit le lecteur, le r�alisent toujours!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-10.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile