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Bible Commentaries
Deutéronome 2

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versets 1-37

Les derni�res lignes du chapitre 1 nous montrent le peuple pleurant devant l��ternel. Il n�y avait pas plus de r�alit� dans leurs larmes que dans leurs paroles. On ne pouvait pas plus s�y fier qu�� leur confession. Il est possible de verser des larmes et de se confesser devant Dieu sans avoir un v�ritable sentiment de son p�ch�. C�est se moquer de Dieu. Nous savons qu�un c�ur vraiment contrit le r�jouit et qu�il y fait sa demeure. �Les sacrifices de Dieu sont un esprit bris�. � Dieu tu ne m�priseras pas un c�ur bris� et humili� (Ps. 51:19). Les larmes d�un c�ur p�nitent sont mille fois plus pr�cieuses au Seigneur que toutes les �b�tes sur mille montagnes� (Ps. 50:10), parce qu�elles lui prouvent qu�il y a une place dans ce c�ur pour lui, et c�est ce qu�il recherche dans sa gr�ce infinie. Le plus faible cri d�un tel c�ur monte imm�diatement jusqu�au tr�ne de Dieu, qui y r�pond � l�instant par le sentiment du pardon accord� par son amour.

Les Isra�lites durent donc retourner en arri�re, au d�sert, et y errer pendant quarante ans. Il n�y avait pas d�autre alternative. Ils n�avaient pas voulu monter au pays en se confiant en Dieu seul, et Dieu ne voulut pas les y accompagner dans leur confiance en eux-m�mes; ils n�avaient donc qu�� accepter la cons�quence de leur d�sob�issance. Puisqu�ils n�avaient pas voulu entrer au pays de la promesse, ils devaient tomber dans le d�sert.

Quel s�rieux commentaire l�Esprit en fait au chapitre 3 de l��p�tre aux H�breux, v.7-19, et comme il s�applique � nous!

Ici, comme dans toutes les pages du volume inspir�, nous voyons que l�incr�dulit� est la chose qui afflige le c�ur de Dieu et d�shonore son Nom. Et, en outre, elle nous prive des b�n�dictions et des privil�ges que la gr�ce conf�re. Nous n�avons aucune id�e de tout ce que nous perdons, de toutes mani�res, par l�incr�dulit� de nos c�urs. Isra�l avait le pays devant lui dans toute sa fertilit� et sa beaut�; l�ordre d�aller en prendre possession lui avait �t� donn�, mais �ils n�y purent entrer � cause de l�incr�dulit�; de m�me nous ne savons souvent pas nous approprier la pl�nitude des b�n�dictions que la gr�ce souveraine met � notre port�e. Les tr�sors m�mes du ciel nous sont ouverts, mais nous n�en profitons pas. Nous sommes pauvres, faibles, vides et st�riles, tandis que nous pourrions �tre riches, vigoureux, combl�s et prosp�res. Nous sommes b�nis de toute b�n�diction spirituelle dans les lieux c�lestes en Christ (�ph. 1:3), mais combien nous les saisissons peu!

Combien aussi nous perdons par notre incr�dulit�, en ce qui concerne l��uvre du Seigneur au milieu de nous! Nous lisons dans l��vangile, que notre Seigneur ne put pas faire beaucoup de miracles en un certain endroit, � cause de leur incr�dulit�. Lui sommes-nous aussi en obstacle par notre incr�dulit�? On nous dira peut-�tre que le Seigneur fera son �uvre, malgr� notre manque de foi; qu�il rassemblera les siens et compl�tera le nombre de ses �lus, malgr� notre incr�dulit�; que toutes les puissances de la terre et de l�enfer ne peuvent emp�cher l�accomplissement de ses conseils et de ses desseins; et, quant � son �uvre, qu�elle n�est �point par force, ni par puissance, mais par son Esprit� (Zach. 4:6).

Tout cela est parfaitement vrai, mais n��te rien � l�importance du passage cit� plus haut: �Il ne fit pas l� beaucoup de miracles, � cause de leur incr�dulit� (Matt. 13:58). Ces gens ne perdirent-ils pas des b�n�dictions par leur incr�dulit�? N�emp�ch�rent-ils pas que beaucoup de bien ne se f�t? Prenons garde de nous laisser aller � l�influence dess�chante d�un fatalisme pernicieux qui, avec un certain air de v�rit�, est compl�tement faux, en tant qu�il renie la responsabilit� de l�homme, et paralyse toute �nergie divine pour la cause de Christ. Nous devons nous rappeler que Celui qui, dans ses conseils �ternels, a d�cr�t� la fin, est aussi Celui qui a d�termin� les moyens; et si, par incr�dulit�, ou si, influenc�s par une v�rit� partielle, nous nous croisons les bras et n�gligeons les moyens, il nous mettra de c�t� et fera accomplir son �uvre par d�autres. Il agira, mais nous perdrons l�honneur, le privil�ge et la b�n�diction d��tre ses instruments.

Voyez la sc�ne du chapitre 2 de Marc. Elle est un exemple frappant du grand principe que nous cherchons � inculquer au lecteur. Elle montre la puissance de la foi li�e � l�accomplissement de l��uvre du Seigneur. Si les quatre hommes, dont il est ici question, s��taient laiss� influencer par un sot fatalisme, ils auraient pr�tendu que c��tait inutile de rien faire pour gu�rir le paralytique � que s�il devait �tre gu�ri, il le serait sans leurs efforts. Pourquoi devraient-ils se donner la peine de monter sur la maison, d�en d�couvrir le toit, et de faire descendre le malade devant J�sus? Heureusement pour le paralytique, et heureusement pour eux-m�mes, ils ne raisonn�rent pas de la sorte, et quels beaux r�sultats de leur foi! Elle r�jouit le c�ur du Seigneur J�sus; elle amena le malade au lieu de la gu�rison, du pardon et de la b�n�diction; elle fut l�occasion d�un d�ploiement de puissance divine, qui attira l�attention de tous ceux qui �taient pr�sents, et manifesta cette grande v�rit� que Dieu �tait sur la terre en la personne de J�sus de Nazareth, gu�rissant les malades et pardonnant les p�ch�s.

Il n�est pas n�cessaire de multiplier les exemples. Toute l��criture proclame ce fait, que l�incr�dulit� met obstacle � notre b�n�diction, � notre service; qu�elle nous prive du rare privil�ge d��tre des instruments honor�s de Dieu, et de voir sa main et son Esprit agir au milieu de nous. D�un autre c�t�, la foi attire la b�n�diction, non seulement sur nous-m�mes, mais sur d�autres; elle glorifie Dieu et lui pla�t en ce qu�elle met de c�t� tout ce qui est de l�homme, pour faire place au d�ploiement de la puissance divine. Bref, il n�y a aucune limite aux b�n�dictions dont nous pourrions jouir de la part de notre Dieu, si nos c�urs �taient davantage gouvern�s par cette foi simple qui s�attend toujours � Lui, et qu�il aime � honorer. �Qu�il vous soit fait selon votre foi� (Matt. 9:19). Pr�cieuses et encourageantes paroles Puissent-elles nous exciter � puiser plus largement dans les ressources in�puisables que nous avons en Dieu! il aime � ce qu�on se serve de Lui. Il nous dit: �Ouvre ta bouche toute grande, et je la remplirai� (Ps. 81:11). Nous ne pouvons jamais trop demander au Dieu de toute gr�ce, qui nous a donn� son Fils unique, et qui, avec Lui, nous donnera toutes choses gratuitement.

Mais les enfants d�Isra�l ne purent croire que Dieu voul�t les faire entrer dans le pays; ils pr�tendirent monter par leur propre force et, en cons�quence, ils furent mis en fuite par leurs ennemis. La pr�somption et la foi sont deux choses totalement diff�rentes; la premi�re se termine par la d�faite, la seconde obtient une victoire certaine.

�Et nous nous tourn�mes, et nous part�mes pour le d�sert, par le chemin de la Mer Rouge, comme l��ternel m�avait dit, et nous tourn�mes autour de la montagne de S�hir, plusieurs jours�. Il y a une grande beaut� morale dans ce petit mot �nous�. Mo�se s�unit compl�tement avec le peuple: Lui, ainsi que Josu� et Caleb durent retourner en arri�re dans le d�sert avec l�assembl�e incr�dule. � vue humaine, cela pouvait sembler dur; mais il y a toujours b�n�diction � se soumettre � la volont� de Dieu, bien que nous ne puissions pas toujours comprendre le pourquoi des choses. Nous n�entendons pas un seul murmure dans la bouche de ces serviteurs de Dieu, lorsqu�ils doivent retourner en arri�re dans le d�sert pour quarante ann�es, quoiqu�ils fussent pr�ts � entrer au pays. Et comment auraient-ils pu penser � se plaindre, puisque l��ternel faisait de m�me, et qu�ils voyaient la nu�e du Dieu d�Isra�l se tourner du c�t� du d�sert? Ainsi la patiente gr�ce de Dieu leur faisait accepter sans murmure un s�jour prolong� dans le d�sert, et attendre patiemment le moment fix� pour leur entr�e dans la terre promise.

Nous recueillons toujours de riches b�n�dictions lorsque nous nous soumettons humblement � la volont� de Dieu. Nous prenons alors r�ellement sur nous le joug de Christ, ce qui, comme il nous l�assure lui-m�me, est le vrai secret du repos (Matt. 11:28, 29).

En quoi consiste ce joug? En une soumission absolue � la volont� du P�re. C�est ce que nous trouvons d�une mani�re parfaite dans notre adorable Sauveur. Il pouvait dire: �Oui, P�re, car c�est ce que tu as trouv� bon devant toi� (Luc 10:21). C��tait l� pour Lui la chose principale. Cela arrangeait tout. Son t�moignage �tait-il rejet�? Semblait-il qu�il e�t travaill� en vain et d�pens� sa force pour le n�ant? �Je te loue, � P�re, Seigneur du ciel et de la terre�. Tout �tait bien. Ce qui plaisait au P�re lui plaisait. Il n�avait jamais une pens�e ou un d�sir, qui ne fussent en parfait accord avec la volont� de Dieu. C�est pourquoi, comme homme, il jouit toujours d�un repos parfait. Il s�associait aux conseils divins, aussi sa paix coula, du commencement � la fin, sans jamais se troubler.

C��tait l� le joug de Christ, et c�est ce m�me joug qu�il nous invite � prendre sur nous, afin que, nous aussi, nous trouvions le repos de nos �mes. Remarquons ces mots: �Vous trouverez le repos�. Nous ne devons pas confondre le repos qu�il donne avec le repos que nous trouvons.

Quand une �me fatigu�e et charg�e vient � J�sus avec une foi simple, il lui donne le repos, un repos complet, qui d�coule de la ferme assurance que tout est fait; que les p�ch�s sont �t�s � toujours; qu�une justice parfaite a �t� accomplie, r�v�l�e et accord�e; que toute question a �t� divinement tranch�e et cela pour l��ternit�. Dieu est glorifi�. Satan est r�duit au silence. La conscience est tranquillis�e. Tel est le repos que J�sus donne, lorsque nous venons � Lui. Mais ensuite, nous avons � traverser les circonstances de la vie journali�re. Il s�y rencontre des �preuves, des difficult�s, des luttes, des d�sappointements de toute esp�ce. Rien de tout cela ne peut affecter le repos que J�sus donne, mais oui bien, et gravement peut-�tre, celui que nous devons poursuivre. Les difficult�s de la route ne troublent pas la conscience, mais elles peuvent troubler le c�ur, elles peuvent nous donner de l�irritation et de l�impatience. Par exemple, je d�sire aller pr�cher � tel endroit, et j�y suis attendu; mais soudain me voil� retenu chez moi par la maladie! Cela ne trouble pas ma conscience, mais peut me mettre dans une grande agitation, et me faire m��crier: �Que c�est ennuyeux! que c�est d�sappointant! Que faut-il faire?�

Comment le c�ur angoiss� peut-il �tre tranquillis� et l�esprit inquiet calm�? Que me faut-il? Il me faut du repos. Comment le trouverai-je? En m�inclinant, et en prenant sur moi le joug pr�cieux de Christ qu�il porta lui-m�me dans les jours de sa chair; joug d�une enti�re soumission � la volont� de Dieu. Il faut que je puisse dire, sans la moindre restriction, et du plus profond de mon c�ur: �Ta volont� soit faite, � Dieu!� Il faut que j�aie un sentiment si r�el de son amour parfait envers moi et de son infinie sagesse dans toutes ses voies � mon �gard, que je n�y voudrais rien changer, lors m�me que je le pourrais, persuad� qu�il vaut mieux pour moi �tre couch� sur un lit de maladie, que pr�chant l� o� j��tais attendu.

Le repos du c�ur se trouve en contraste avec l�agitation, dans le simple fait de pouvoir remercier Dieu pour toute chose, quelque contraire qu�elle soit � notre propre volont� et aux plans que nous avions form�s. Ce n�est pas le simple assentiment � cette v�rit�, que �toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appel�s selon son propos� (Romains 8:28); c�est la r�alisation positive du fait divin, qu�une chose, quelle qu�elle soit, que Dieu nous envoie, est certainement la meilleure pour nous. C�est une confiance parfaite dans l�amour, la sagesse, la puissance et la fid�lit� de Celui qui a bien voulu se charger de tout ce qui nous concerne, pour le temps et pour l��ternit�. Nous savons que l�amour fait toujours tout pour le mieux de l�objet aim�. Quel est donc notre bonheur, d�avoir Dieu faisant tout au mieux pour nous! Quel c�ur n�en serait pas satisfait, pour peu qu�il connaisse Dieu!

Mais il faut le conna�tre, avant que le c�ur puisse �tre satisfait de sa volont�. �ve, dans le jardin d��den, tent�e par le serpent, devint m�contente de la volont� de Dieu. Elle d�sira quelque chose qu�il avait d�fendu, et le diable promit de le lui procurer. Elle pensait que Satan la traiterait mieux que Dieu. Elle crut gagner au change, en se sortant des mains de Dieu pour se placer dans celles de Satan. Il est donc impossible qu�un c�ur non renouvel� se soumette � la volont� de Dieu. Si nous sondons le c�ur humain, nous n�y trouverons pas une seule pens�e qui soit � l�unisson avec la volont� de Dieu. Et m�me pour l�enfant de Dieu, ce n�est qu�autant qu�il lui est donn�, par la gr�ce de Dieu, de mortifier sa propre volont�, de se compter pour mort, et de marcher par l�Esprit, qu�il peut prendre son plaisir en la volont� de Dieu et rendre gr�ces pour toutes choses. C�est une des meilleures preuves de la nouvelle naissance, que de pouvoir dire sans la moindre restriction, touchant tous les arr�ts de la main de Dieu �Ta volont� soit faite� (Luc 16:22). �Oui, P�re, car c�est ce que tu as trouv� bon devant toi� (Luc 10:21). Quand le c�ur a pris cette attitude, Satan ne peut l��branler. C�est une grande chose de pouvoir dire au diable et au monde, � non des l�vres seulement, mais en v�rit�, et par toute notre vie: �Je suis parfaitement satisfait de la volont� de Dieu�.

Tel est le moyen de trouver le repos, le rem�de divin contre cet esprit d�ambition inqui�te, d�agitation, de m�contentement, qui est si g�n�ral dans le monde.

Puissions-nous, cher lecteur, rechercher diligemment cet esprit doux et tranquille, qui est d�un grand prix devant Dieu, qui s�incline devant sa volont� et approuve toutes ses voies, quoiqu�il arrive. Alors notre paix coulera comme un fleuve, et le Nom de notre Seigneur J�sus Christ sera glorifi� par notre vie et notre conduite.

Avant de quitter ce sujet si �minemment pratique, nous remarquerons encore qu�il y a trois attitudes dans lesquelles l��me peut �tre trouv�e par rapport aux voies de Dieu: la soumission; l�acquiescement; la joie. Si la volont� est bris�e, il y a soumission; lorsque l�intelligence spirituelle est au clair quant au but de Dieu, il y a acquiescement; et lorsque les affections sont attach�es � Dieu lui-m�me, il y a joie positive. C�est pourquoi nous lisons au chapitre 10 de Luc: �En cette m�me heure, J�sus se r�jouit en esprit et dit: Je te loue, � P�re, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as cach� ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as r�v�l�es aux petits enfants. Oui, P�re, car c�est ce que tu as trouv� bon devant toi� (vers. 21). J�sus trouvait ses d�lices � toute la volont� de Dieu. Sa nourriture et son breuvage �taient d�accomplir cette volont�, � tout prix. Dans le service ou dans la souffrance, dans la vie ou dans la mort, il n�eut jamais d�autre motif que la volont� du P�re. Il pouvait dire �Je fais toujours ce qui lui pla�t�.

Revenons maintenant � notre chapitre.

�Et l��ternel me parla, disant: Vous avez assez tourn� autour de cette montagne; dirigez-vous vers le nord�.

La parole de l��ternel r�glait tout. Le peuple n�avait pas � d�cider ou � combiner ses mouvements. C��tait l�affaire de l��ternel et sa pr�rogative de tout arranger pour eux; leur affaire �tait d�ob�ir. Il n�est point fait mention ici de la nu�e ni de la trompette, � il n�y a que la parole de Dieu et l�ob�issance d�Isra�l.

Rien ne saurait �tre plus pr�cieux pour un enfant de Dieu, si son c�ur est en bon �tat, que d��tre guid�, dans tous ses mouvements, par la volont� de Dieu. Cela lui �vite un monde de perplexit�s. Dans le cas des Isra�lites, appel�s comme ils l��taient � voyager dans un grand et affreux d�sert, o� il n�y avait pas de routes, c��tait une gr�ce inexprimable d�avoir chacun de leurs mouvements, chacun de leurs pas, chacune de leurs haltes ordonn�s par un Guide infaillible. Ils n�avaient pas � s�inqui�ter de quoi que ce f�t; l��ternel dirigeait tout ce qui les concernait; ils n�avaient qu�� s�attendre � Lui, et � faire ce qu�il leur commandait.

Oui, cher lecteur, un c�ur confiant et ob�issant est la grande chose. L� o� il fait d�faut, les raisonnements et la r�bellion surgissent immanquablement. Si, lorsque Dieu avait dit: �Vous avez assez tourn� autour de cette montagne�, Isra�l e�t r�pondu: �Non, nous voulons y rester encore quelque temps; nous nous trouvons bien ici, et nous ne d�sirons pas changer�, ou encore, si lorsque Dieu avait dit: �Dirigez-vous vers le nord�, ils eussent r�pondu: �Non, nous pr�f�rons aller � l�orient�, qu�en serait-il r�sult�? ils auraient perdu la pr�sence de Dieu. Qui, d�s lors, les aurait guid�s, aid�s et nourris? Ils ne pouvaient compter sur Dieu, pr�sent au milieu d�eux, que lorsqu�ils marchaient sur le chemin indiqu� par le commandement divin. S�ils pr�f�raient aller o� bon leur semblait, ils n�avaient que des d�sastres � attendre. L�eau d�coulant du rocher et la manne c�leste ne se trouvaient que sur le sentier de l�ob�issance.

Nous avons, nous chr�tiens, une importante le�on � apprendre de cela. Notre sentier est trac�, jour apr�s jour, par Dieu; ne nous laissons pas enlever cette assurance b�nie par les raisonnements de l�incr�dulit�. Dieu a promis de nous guider; ses promesses sont Qui et Amen. � nous de nous approprier cette promesse en toute simplicit� de foi. Elle est aussi s�re que possible. Nous ne saurions admettre que les Isra�lites dans le d�sert, fussent mieux partag�s que le peuple c�leste de Dieu, dans son passage � travers ce monde. Comment Isra�l savait-il de quel c�t� il devait se diriger? Par la parole de Dieu. Or nous avons mieux qu�eux; nous avons � la fois la Parole et l�Esprit de Dieu pour nous guider. � nous appartient le pr�cieux privil�ge de pouvoir suivre les traces du Fils de Dieu.

N�est-ce point une direction parfaite? �coutons ce que nous dit le Seigneur: �Moi, je suis la lumi�re du monde; celui qui me suit, ne marchera point dans les t�n�bres, mais il aura la lumi�re de la vie� (Jean 8:12). Remarquons ces mots: �celui qui me suit�. Il nous a �laiss� un mod�le, afin que nous suivions ses traces� (1 Pierre 2:21). Telle est la direction divine. Comment J�sus marchait-il? Toujours et uniquement d�apr�s le commandement de son P�re. C��tait ce qui le faisait agir et parler.

Nous sommes appel�s � le suivre, et sa propre parole nous assure qu�en le faisant, nous ne marcherons pas dans les t�n�bres, mais que nous aurons la lumi�re de la vie. Pr�cieuse parole, �la lumi�re de la vie!� �Les t�n�bres s�en vont et la vraie lumi�re luit d�j� (1 Jean 2:8), et nous avons le privil�ge de pouvoir marcher dans la lumi�re resplendissante qui luit sur le sentier du Fils de Dieu. Se trouve-t-il l� mati�re � h�sitation, � incertitude, � perplexit�? Comment cela se pourrait-il, si nous le suivons? Ces deux choses ne vont pas ensemble.

Cela ne veut pas dire, remarquons-le bien, que nous ayons une parole sp�ciale de l��criture pour diriger chaque d�tail de notre conduite. Je ne puis, par exemple, esp�rer trouver un passage de la Bible, ou entendre une voix du ciel, me disant d�aller dans telle ou telle ville et d�y rester plus ou moins longtemps. Comment donc puis-je �tre au clair � cet �gard? La r�ponse est: Attends-toi � Dieu en toute sinc�rit� de c�ur, et il rendra ton sentier lumineux. C��tait ce que faisait J�sus, et si nous le suivons, nous ne marcherons pas dans les t�n�bres: �Je te conseillerai, ayant mon �il sur toi� (Ps. 32:8), est une promesse des plus pr�cieuses, mais pour en profiter il faut que nous soyons assez pr�s du Seigneur, pour apercevoir les mouvements de son �il; assez intimes avec Lui pour en comprendre la signification.

Combien de difficult�s dispara�traient dans les d�tails de notre vie journali�re, que de doutes seraient �claircis, si nous attendions la direction divine au lieu d�essayer d�agir sans elle. Si je n�ai pas de lumi�re pour avancer, mon devoir est de rester tranquille. Nous ne devrions jamais nous mouvoir dans l�incertitude. Souvent nous nous tourmentons, pour savoir si nous devons aller ou agir, quand Dieu veut que nous restions tranquilles et ne fassions rien. Nous consultons Dieu, mais nous ne recevons pas de r�ponse; nous demandons conseil � nos amis; ils ne peuvent nous aider, car c�est une question entre notre �me et le Seigneur. Nous voil� donc plong�s dans le doute et l�anxi�t�, simplement parce que l��il n�est pas simple, parce que nous ne suivons pas J�sus, �la lumi�re du monde�. C�est un principe certain dans la vie divine, que si nous suivons J�sus, nous aurons la lumi�re de la vie. Il l�a dit, et, pour la foi, cela suffit.

Nous sommes donc parfaitement en droit de conclure que Celui qui guida son peuple terrestre dans ses courses � travers le d�sert, peut et veut guider maintenant son peuple c�leste en tout et partout. Prenons donc garde de ne pas vouloir faire notre propre volont� ou suivre nos propres plans. �Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n�ont pas d�intelligence, dont l�ornement est la bride et le mors pour les refr�ner quand ils ne veulent pas s�approcher de toi� (Ps. 32:9). Que ce soit notre plus cher d�sir de marcher sur les traces de Celui qui ne se complaisait pas � lui-m�me, mais se mouvait toujours dans le courant de la volont� divine et n�agissait jamais sans cette autorit�; qui, bien que Lui-m�me Dieu b�ni �ternellement, abdiqua compl�tement sa volont� comme homme, et trouva sa nourriture � faire celle de son P�re. C�est ainsi que nos c�urs et nos esprits seront gard�s dans une paix parfaite, et que nous pourrons avancer, jour apr�s jour, d�un pas ferme, sur le sentier trac� pour nous par notre Guide divin qui, non seulement, comme Dieu, en conna�t chaque pas, mais qui, comme homme, l�a foul� avant nous, et nous a laiss� un mod�le, afin que nous suivions ses traces. Puissions-nous le suivre plus fid�lement en toutes choses, avec l�aide du Saint Esprit, qui habite en nous!

Nous attirerons maintenant l�attention du lecteur sur un sujet d�un profond int�r�t, qui occupe une grande place dans l�Ancien Testament, et qui figure tout particuli�rement dans ce chapitre; � c�est le sujet du gouvernement de Dieu sur le monde et sur les nations de la terre. Il est de toute importance de nous rappeler, que Celui que nous connaissons comme notre Dieu et notre P�re, prend un int�r�t r�el et personnel dans les affaires des nations et prend connaissance de leurs actes et de leurs proc�d�s les unes envers les autres.

Il est vrai que tout cela est en rapport imm�diat avec Isra�l et la Palestine, comme nous le voyons au chap. 32, vers. 8 de notre livre: �Quand le Tr�s-haut partageait l�h�ritage aux nations, quand il s�parait les fils d�Adam, il �tablit les limites des peuples selon le nombre des fils d�Isra�l�. Isra�l �tait et sera encore le centre terrestre pour Dieu; c�est un fait des plus int�ressants, que, d�s le commencement, comme nous le voyons au chapitre 10 de la Gen�se, le Cr�ateur et Gouverneur du monde forma les nations et �tablit leurs bornes, en rapport direct avec la post�rit� d�Abraham, et l��troite bande de pays qu�ils doivent poss�der en vertu de l�alliance �ternelle faite avec leurs p�res.

Mais dans notre chapitre, nous voyons l��ternel, dans sa justice et sa fid�lit�, s�interposant pour prot�ger trois nations distinctes contre les empi�tements de son peuple �lu. Il dit � Mo�se: �Commande au peuple, disant: Vous allez passer par les confins de vos fr�res, les fils d��sa�, qui habitent en S�hir, et ils auront peur de vous; et soyez bien sur vos gardes; vous n�engagerez pas de lutte avec eux, car je ne vous donnerai rien de leur pays, pas m�me de quoi poser la plante du pied, car j�ai donn� la montagne de S�hir en possession � �sa�. Vous ach�terez d�eux la nourriture � prix d�argent, et vous la mangerez; et l�eau aussi, vous l�ach�terez d�eux � prix d�argent, et vous la boirez�.

Les Isra�lites auraient pu s�imaginer qu�ils n�avaient qu�� s�emparer du pays des �domites, mais ils doivent apprendre que le Dieu souverain est le Gouverneur des nations, que toute la terre lui appartient, et qu�il la partage selon son bon plaisir.

C�est l� un fait magnifique, mais dont, en g�n�ral, les empereurs, les rois, les princes, les gouverneurs, les hommes d��tat ne s�inqui�tent gu�re. Ils oublient que Dieu s�int�resse aux affaires des nations; qu�il distribue les royaumes, les provinces et les pays, comme il le juge bon. Il leur semble qu�il ne s�agit que de leurs conqu�tes militaires, comme si Dieu n�avait rien � faire avec la question des fronti�res des nations et des possessions territoriales. C�est en quoi ils se trompent gravement. Ils ne comprennent pas la signification et la force de cette simple sentence: �J�ai donn� la montagne de S�hir en possession � �sa��. Dieu ne renoncera jamais � ses droits � cet �gard. Il ne permit pas � Isra�l de toucher � quoi que ce f�t qui appart�nt � �sa�. Ils devaient payer comptant tout ce dont ils avaient besoin, et passer outre. Le carnage et le pillage ne devaient pas �tre pratiqu�s sans autorisation par le peuple de Dieu.

Remarquez la touchante raison de tout cela: �Car l��ternel, ton Dieu, t�a b�ni dans toute l��uvre de ta main; il a connu ta marche par ce grand d�sert; pendant ces quarante ans l��ternel, ton Dieu, a �t� avec toi; tu n�as manqu� de rien� (vers. 7). Ils pouvaient donc bien laisser �sa� en paix, ainsi que ses possessions. Ils �taient les objets des plus tendres soins de l��ternel qui s�enqu�rait de chacun de leurs pas dans ce p�nible d�sert. Il s��tait charg� de tous leurs besoins. Il allait leur donner le pays de Canaan, selon sa promesse � Abraham; mais la m�me main, qui leur donnait Canaan, avait donn� la montagne de S�hir � �sa�.

Nous voyons exactement la m�me chose par rapport � Moab et aux fils d�Ammon. �Et l��ternel me dit: Tu n�attaqueras pas Moab, et tu ne te mettras pas en guerre avec eux; car je ne te donnerai rien de leur pays en possession, car j�ai donn� Ar en possession aux fils de Lot� (vers. 9). Et de nouveau: �Et tu t�approcheras vis-�-vis des fils d�Ammon; tu ne les attaqueras pas, et tu n�engageras pas de lutte avec eux, car je ne te donnerai rien du pays des fils d�Ammon en possession, parce que je l�ai donn� en possession aux fils de Lot� (vers. 19).

Les possessions dont il est fait mention ici avaient �t� autrefois entre les mains des g�ants, mais Dieu avait trouv� bon de donner ces territoires aux enfants d��sa� et de Lot; c�est pourquoi il avait extermin� ces g�ants, car rien ne saurait s�opposer aux conseils divins. �Ce pays est aussi r�put� pays des Repha�m; les Repha�m y habitaient auparavant� peuple grand et nombreux, et de haute stature comme les Anakim mais l��ternel les d�truisit devant eux, et ils les d�poss�d�rent et habit�rent � leur place; comme il fit pour les fils d��sa�, qui habitent en S�hir, lorsqu�il d�truisit les Horiens devant eux, et qu�ils les d�poss�d�rent; et ils ont habit� � leur place jusqu�� ce jour� (vers. 20-22).

Ainsi donc Isra�l n�osa pas toucher aux possessions de ces trois nations, les �domites, les Ammonites et les Moabites. Mais, au verset 24, nous voyons une chose toute diff�rente pour le cas des Amor�ens. �Levez-vous, partez, et passez le torrent de l�Arnon. Regarde, j�ai livr� en ta main Sihon, roi de Hesbon, l�Amor�en, et son pays: commence, prends possession, et fais-lui la guerre�.

Le grand principe de ces diverses instructions � Isra�l, c�est que la Parole de Dieu doit tout diriger pour son peuple. Isra�l n�avait pas � demander pourquoi il devait respecter les possessions d��sa� et de Lot, et s�emparer de celles de Sihon; il n�avait qu�� ob�ir. Dieu peut agir comme il lui pla�t. Son �il plane sur l�univers et l�embrasse dans son entier, et il n�a point abandonn� la terre. Ainsi que nous le dit l�ap�tre, dans son discours � Ath�nes: �Il est Seigneur du ciel et de la terre�, et �il a fait d�un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant d�termin� les temps ordonn�s et les bornes de leur habitation�. Et plus loin: �Il a �tabli un jour auquel il doit juger en justice la terre habit�e, par l�homme qu�il a destin� � cela, de quoi il a donn� une preuve certaine � tous, l�ayant ressuscit� d�entre les morts� (Actes 17:26, 31).

Nous avons ici une v�rit� importante, que les hommes de tout rang et de toute condition devraient prendre en consid�ration: Dieu est le Gouverneur de toute la terre. Il ne rend pas compte de ses affaires. Il abaisse l�un et �l�ve l�autre. Les royaumes, les tr�nes, les gouvernements sont tous entre ses mains. Il agit comme il lui pla�t dans l�organisation des affaires humaines. Mais, en m�me temps, il veut que les hommes soient responsables de leurs actes dans les diverses positions o� sa providence les a plac�s. Celui qui gouverne et celui qui est gouvern�, les rois, les magistrats, les juges, toutes les classes et tous les degr�s des hommes auront, t�t ou tard, � rendre compte � Dieu. Chacun, comme s�il �tait seul, aura � para�tre devant le tribunal de Dieu, pour y passer en revue toute sa vie, du commencement � la fin. Chaque acte, chaque parole, chaque secr�te pens�e s�y verra avec une pleine clart�. On ne pourra �chapper en se cachant dans la foule. La Parole d�clare que �chacun sera jug� selon sa conduite�. Ce sera un jugement individuel, impartial et scrutateur, en un mot, divin et, par cons�quent, parfait. Rien ne sera oubli�. �De toute parole oiseuse qu�ils auront dite, les hommes rendront compte au jour du jugement� (Matt. 12:36). Les rois, les gouverneurs et les magistrats devront rendre compte de la mani�re dont ils auront fait usage de l�autorit� qui leur a �t� confi�e, et des tr�sors qui ont pass� entre leurs mains. Les nobles et les riches de ce monde, qui ont d�pens� leur temps et leur argent en folies, en conforts et en vanit�s, auront � en rendre compte devant le tr�ne du Fils de l�homme, dont les yeux sont comme une flamme de feu pour lire jusqu�au fond des c�urs, et les pieds comme de l�airain pour �craser sans mis�ricorde tout ce qui est oppos� � Dieu.

L�incr�dulit� moqueuse demandera peut-�tre: �Comment est-il possible que les millions incalculables des �tres de la race humaine trouvent place devant le tribunal de Dieu? Et comment aurait-on le temps n�cessaire pour entrer si minutieusement dans tous les d�tails de l�histoire de chaque homme?� La foi r�pond: �Dieu dit qu�il en sera ainsi, et cela suffit�, et quant au �Comment?� la r�ponse est: �Dieu! l�infini, l��ternit�!� Faites para�tre Dieu, toutes les questions cessent et toutes les difficult�s disparaissent en un instant. De fait, la r�ponse par excellence � toutes les objections des incr�dules, des sceptiques, des rationalistes et des mat�rialistes, est ce seul mot: �Dieu!�

Nous insistons sur ce point aupr�s du lecteur, non pas certes pour qu�il soit capable de r�pondre aux incr�dules, mais pour le repos et la joie de son propre c�ur. Pour ce qui concerne les incr�dules, nous sommes toujours plus persuad�s que ce que nous avons de mieux � faire � leur �gard est, selon le conseil de notre Seigneur en Matt. 15:14, de les �laisser�. Il est parfaitement inutile de discuter avec des hommes qui m�prisent la parole de Dieu, et qui n�ont pas d�autre base pour s�appuyer que leurs raisonnements charnels. En revanche, nous croyons qu�il est de la plus grande importance que le c�ur se repose avec la simplicit� d�un enfant, sur la v�rit� de la parole de Dieu. �Aura-t-il dit, et ne le fera-t-il pas? aura-t-il parl�, et ne l�accomplira-t-il pas?� (Nomb. 23:19).

Tel est le pr�cieux refuge de la foi, le port paisible o� l��me peut s�abriter contre tous les courants tumultueux des pens�es humaines. �La parole du Seigneur demeure �ternellement. Or c�est cette parole qui vous a �t� annonc�e� (1 Pierre 1:25). Rien ne peut atteindre la parole de notre Dieu. Elle est �tablie � toujours dans les cieux, et tout ce qu�il nous faut, c�est de la tenir serr�e dans nos c�urs comme le tr�sor que nous avons re�u de Dieu.

Qu�il en soit ainsi, Seigneur, afin que ton Nom soit glorifi� en toutes choses par notre moyen!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-2.html.
 
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