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Bible Commentaries
Deutéronome 3

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versets 1-29

�Et nous nous tourn�mes, et nous mont�mes par le chemin de Basan; et Og, le roi de Basan, sortit � notre rencontre, lui et tout son peuple, � �dr�hi, pour livrer bataille. Et l��ternel me dit: Ne le crains pas, car je l�ai livr� en ta main, lui et tout son peuple, et son pays; et tu lui feras comme tu as fait � Sihon, roi des Amor�ens, qui habitait � Hesbon. Et l��ternel, notre Dieu, livra aussi en notre main Og, le roi de Basan, et tout son peuple; et nous le batt�mes jusqu�� ne pas lui laisser un r�chapp�. Et nous pr�mes toutes ses villes, en ce temps-l�; il n�y eut point de ville que nous ne leur prissions soixante villes, toute la r�gion d�Argob, le royaume d�Og, en Basan; toutes ces villes-l� �taient fortifi�es avec de hautes murailles, des portes et des barres, outre les villes ouvertes, en fort grand nombre; et nous les d�truis�mes enti�rement, comme nous avions fait � Sihon, roi de Hesbon, d�truisant toutes les villes, hommes, femmes, et enfants. Et nous pill�mes pour nous toutes les b�tes, et le butin des villes� (vers. 1-7).

Les ordres divins concernant Og, roi de Basan, �taient pr�cis�ment les m�mes que ceux donn�s au chapitre pr�c�dent au sujet de Sihon, roi des Amor�ens. Pour comprendre ces ordres, nous devons les consid�rer � la lumi�re du gouvernement de Dieu, � sujet peu compris, quoique d�une haute importance pratique. Il faut savoir distinguer la gr�ce, du gouvernement. Lorsque nous contemplons Dieu en gouvernement, nous le voyons d�ployant sa puissance en justice, punissant les m�chants, se vengeant de ses ennemis, renversant les empires et les tr�nes, d�truisant les cit�s, balayant les nations, les tribus et les peuples. Nous le voyons commander � son peuple de passer au fil de l��p�e les hommes, les femmes et les enfants, de mettre le feu � leurs maisons, et de r�duire en cendres leurs villes.

Nous l�entendons aussi adresser au proph�te �z�chiel ces remarquables paroles �Fils d�homme, Nebucadretsar, roi de Babylone, a fait travailler son arm�e � un grand travail contre Tyr: toute t�te en est devenue chauve, et toute �paule en a �t� �corch�e; et il n�a eu de Tyr aucun salaire, ni pour lui, ni pour son arm�e, pour le travail qu�il a fait contre elle. C�est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l��ternel: Voici, je donne � Nebucadretsar, roi de Babylone, le pays d��gypte; et il en enl�vera la multitude, il en emportera le butin, et en fera le pillage; et ce sera le salaire de son arm�e. En r�compense de son travail contre Tyr, je lui ai donn� le pays d��gypte, parce qu�ils ont travaill� pour moi, dit le Seigneur, l��ternel� (�z. 29:18-20).

Ce passage remarquable place devant nous un sujet qui se retrouve dans tout l�Ancien Testament, et qui exige toute notre attention. Dans les cinq livres de Mo�se, les livres historiques, les Psaumes et les Proph�tes, nous voyons l�Esprit nous donner les d�tails les plus pr�cis sur les actes de Dieu en gouvernement. Nous avons le d�luge aux jours de No�, o� toute la terre, � l�exception de huit personnes, fut d�truite par un acte du gouvernement divin. Les hommes, les femmes, les enfants, les animaux � quatre pieds, les oiseaux et les reptiles furent tous entra�n�s et engloutis sous les flots du juste jugement de Dieu.

Puis, aux jours de Lot, nous voyons les villes de la plaine, avec tous leurs habitants, hommes, femmes et enfants, d�truites en quelques heures par la main du Tout-Puissant, et ensevelies sous les eaux de la Mer Morte; ces villes coupables, �Sodome et Gomorrhe, et les villes d�alentour, s��tant abandonn�es � la fornication de la m�me mani�re que ceux-l�, et �tant all�es apr�s une autre chair, sont l� comme exemple, subissant la peine d�un feu �ternel� (Jude 7).

Ensuite, les pages inspir�es nous montrent les sept nations de Canaan, hommes, femmes et enfants, livr�es entre les mains d�Isra�l pour �tre extermin�es sans mis�ricorde, et sans qu�une seule personne �chapp�t.

Le temps nous manquerait pour la simple indication de tous les passages des �critures, qui mettent devant nos yeux les actes solennels du gouvernement divin. Nous les retrouvons de la Gen�se � l�Apocalypse, � du d�luge � la destruction finale du monde actuel.

Sommes-nous capables de comprendre ces voies de Dieu en gouvernement? Avons-nous le droit de les juger? Sommes-nous � m�me de sonder les profonds et terribles myst�res de la Providence? Pouvons-nous � devons-nous expliquer pourquoi des enfants innocents sont envelopp�s dans le jugement de leurs parents coupables? L�incr�dulit� impie peut se moquer de ces choses; la sentimentalit� peut s�y achopper, mais le vrai croyant, le lecteur respectueux de la Sainte �criture, r�soudra toutes ces questions par cette autre question si simple et si s�re �Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste?� (Gen. 18:25).

C�est la seule mani�re de r�pondre � de telles questions. Si nous admettons que l�homme peut juger les voies de Dieu, qu�il peut se permettre de d�cider de ce qui est digne de Dieu et de ce qui ne l�est pas, alors vraiment nous avons perdu le sentiment de ce qu�est Dieu. Or c�est pr�cis�ment l� le but de Satan. Pour �loigner nos c�urs de Dieu, il pousse les hommes � raisonner, � questionner et � sp�culer sur des choses qui sont aussi au-dessus de leur port�e que les cieux sont au-dessus de la terre. Pouvons-nous comprendre Dieu? Si nous le pouvions, nous serions nous-m�mes Dieu.

Il est absurde et impie, tout � la fois, que de pauvres mortels osent discuter les conseils, les actes et les voies du tout puissant Cr�ateur, du sage Gouverneur de l�univers. T�t ou tard, ils reconna�tront leur fatale erreur. Il serait bon que tous les sophistes prissent garde � cette grave question de l�ap�tre: �Mais plut�t, toi, � homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu? La chose form�e dira-t-elle � celui qui l�a form�e: Pourquoi m�as-tu ainsi faite? Le potier n�a-t-il pas pouvoir sur l�argile pour faire de la m�me masse un vase � honneur et un autre � d�shonneur?� (Rom. 9:20-21).

Telle est la m�thode divine de r�pondre � tous les �comment� et �pourquoi� du raisonnement incr�dule. Si le potier a pouvoir sur le morceau d�argile qu�il tient dans sa main, � fait que personne ne songerait � nier, � combien plus le Cr�ateur de toutes choses a-t-il pouvoir sur les cr�atures que sa main a form�es. Les hommes peuvent sp�culer ind�finiment sur les raisons pour lesquelles Dieu a permis au p�ch� d�entrer dans le monde, et au serpent de tenter �ve, au lieu de le d�truire lui et ses anges, ou de pr�server �ve de manger le fruit d�fendu, etc. En un mot, les �pourquoi� et les �comment� sont sans fin, mais la r�ponse est une: �Qui es-tu, � homme, qui contestes contre Dieu?� Quelle monstruosit� un pauvre ver de terre ose porter un jugement sur les conseils et sur les voies de l��ternel Dieu! Quelle pr�somptueuse folie! une cr�ature, dont l�intelligence est aveugl�e par le p�ch�, et par cons�quent totalement incapable de juger sainement les choses divines, pr�tend savoir comment Dieu aurait d� agir, dans tel ou tel cas! Il est � craindre que des milliers qui raisonnent maintenant avec une habilet� apparente contre la v�rit� de Dieu, ne reconnaissent leur fatale erreur, lorsqu�il sera trop tard pour la r�parer.

Quant � ceux qui, loin de faire cause commune avec les incr�dules, sont n�anmoins tourment�s de doutes et de craintes au sujet de quelques-unes des voies de Dieu en gouvernement et sur la solennelle question des peines �ternelles1, nous leur recommandons la lecture et l��tude attentive du Psaume 131. ��ternel! mon c�ur n�est pas hautain, et mes yeux ne s��l�vent pas, et je n�ai pas march� en des choses trop grandes et trop merveilleuses pour moi. N�ai-je pas soumis et fait taire mon �me, comme un enfant sevr� aupr�s de sa m�re? Mon �me est en moi comme l�enfant sevr�.

1 Nous nous permettons ici quelques remarques sur le sujet si solennel des peines �ternelles, vu que tant de chr�tiens, en tous lieux, ne sont pas au clair sur ce sujet. Il y a, nous le croyons, trois consid�rations qui d�ment pes�es, fixeront le chr�tien quant � cette doctrine.

1. On trouve dans le Nouveau testament 70 passages avec le mot ��ternel� (ai�nios). Ce mot est appliqu� � la vie que les croyants poss�dent; aux demeures dans lesquelles ils seront re�us; � la gloire dont ils jouiront; il s�applique � Dieu (Rom. 16:26); au salut, dont le Seigneur J�sus est l�auteur; � la r�demption qu�il a obtenue pour nous; et � l�Esprit.

Parmi ces 70 passages, que le lecteur peut v�rifier au moyen d�une concordance grecque, il y en a sept o� ce m�me mot est appliqu� aux ch�timents des m�chants; aux jugements qui les atteindront; au feu qui les consumera.

Or il s�agit de savoir d�apr�s quels principes ou quelle autorit� l�on peut dire que dans ces sept passages-l� le mot ai�nos ne signifie pas �ternel, mais bien dans les 63 autres? Cette assertion est sans fondement aucun, et indigne de l�attention d�un esprit s�rieux. Nous admettons que si le Saint Esprit e�t jug� convenable d�employer un autre mot pour parler du jugement des m�chants, la raison demanderait que nous prenions ce fait en consid�ration. Mais non, il emploie le m�me mot invariablement, de sorte que si nous nions les peines �ternelles, nous devons nier la vie �ternelle, la gloire �ternelle, un Esprit �ternel, un Dieu �ternel, en un mot tout ce qui est �ternel. Si le ch�timent n�est pas �ternel, rien ne sera �ternel selon cet argument. Toucher � cette pierre de vo�te de la R�v�lation divine, c�est faire crouler le tout. C�est justement ce que Satan cherche � faire. Nous sommes convaincus que nier la v�rit� des peines �ternelles, c�est faire le premier pas sur la pente qui conduit au scepticisme universel.

2. Notre seconde consid�ration est d�riv�e de la grande v�rit� de l�immortalit� de l��me. Nous lisons au chapitre second de la Gen�se que l��ternel Dieu forma l�homme poussi�re du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l�homme devint une �me vivante (vers. 7). Ce passage f�t-il le seul, c�est sur lui comme sur un rocher in�branlable que nous basons la grande v�rit� de l�immortalit� de l��me humaine. La chute de l�homme ne changea rien � cela. Innocente ou coupable, convertie ou non convertie, l��me doit vivre � toujours. La question solennelles est celle-ci: O� doit-elle vivre? Dieu ne peut tol�rer le p�ch� en sa pr�sence. Il a les yeux trop purs pour voir le mal (Habacuc 1:13). Par cons�quent, si un homme meurt dans ses p�ch�s, sans s��tre repenti, sans avoir �t� lav�, et pardonn�, il ne peut venir l� o� Dieu se trouve; ce serait m�me le dernier endroit o� il d�sirerait aller. Il ne reste rien pour lui qu�une �ternit� sans fin, dans l��tang de feu et de soufre.

3. Enfin, nous croyons que la doctrine des peines �ternelles est li�e �troitement au caract�re infini de la r�demption. Si rien moins qu�un sacrifice infini ne pouvait nous d�livrer des cons�quences du p�ch�, ces cons�quences doivent �tre �ternelles. Cette consid�ration n�aura peut-�tre pas grand poids aupr�s de certaines personnes, mais, pour nous, la force en est irr�sistible. Nous devons mesurer le p�ch� et ses cons�quences, de la m�me mani�re que l�amour divin et ses r�sultats; non � la mesure des sentiments humains ou de la raison humaine, mais uniquement � celle de la croix de Christ.

Lorsque le c�ur a savour�, en quelque mesure, ces touchantes expressions, il peut retirer un vrai profit des paroles de l�ap�tre en 2 Cor. 10:4 �Car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, d�truisant les raisonnements et toute hauteur qui s��l�ve contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pens�e captive � l�ob�issance du Christ�.

Les philosophes et les libres-penseurs souriraient de m�pris, sans doute, � l�id�e de traiter aussi simplement une question aussi grave. Mais cela importe peu au jugement du disciple de Christ. Le m�me ap�tre inspir� dispose en fort peu de mots, de toute la sagesse et de toute la science de ce monde. Il dit: �Que personne ne s�abuse soi-m�me: si quelqu�un parmi vous a l�air d��tre sage dans ce si�cle, qu�il devienne fou, afin de devenir sage; car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu�; car il est �crit: �Celui qui prend les sages dans leurs ruses�, et encore: �Le Seigneur conna�t les raisonnements des sages, qu�ils sont vains� (1 Cor. 3:18-20). Et encore: �Il est �crit: Je d�truirai la sagesse des sages et j�annulerai l�intelligence des intelligents�. O� est le sage? o� est le scribe? o� est le disputeur de ce si�cle? Dieu n�a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie? Car, puisque dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n�a pas connu Dieu, il a plu � Dieu, par la folie de la pr�dication, de sauver ceux qui croient (1 Cor. 1:19-21).

Il faut donc que l�homme reconnaisse qu�il n�est qu�un fou, et que toute la sagesse du monde est folie. V�rit� humiliante, mais salutaire! Humiliante, parce qu�elle met l�homme � sa vraie place salutaire, pr�cieuse m�me, parce qu�elle met en sc�ne la sagesse de Dieu. On parle beaucoup de nos jours de science, de philosophie et d��rudition. �Dieu n�a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie?�

Saisissons-nous bien le sens de ces mots? Il est � craindre qu�ils ne soient que peu compris. Il ne manque pas d�hommes qui voudraient nous persuader que la science a de beaucoup d�pass� la Bible. Malheur � cette science et � ceux qui l��coutent! Si elle est all�e plus loin que la Bible, o� est-elle all�e? Du c�t� de Dieu, de Christ, du ciel, de la saintet�, de la paix, ou dans une direction tout � fait oppos�e? Et o� tout cela finira-t-il?1

1 Il faut distinguer entre la v�ritable science et la �science faussement ainsi nomm�e�. En outre, nous devons faire la diff�rence entre les faits de la science et les conclusions des savants. Les faits sont ce que Dieu a fait et fait encore; mais, lorsque les hommes se mettent � tirer leurs conclusions de ces faits, ils commettent les plus graves erreurs.

Toutefois, c�est un soulagement pour le c�ur de penser qu�il y a un grand nombre de savants, qui donnent � Dieu sa vraie place et qui aiment notre Seigneur J�sus Christ en sinc�rit�.

�Le monde, par la sagesse, n�a pas connu Dieu�. Qu�est-ce que la philosophie de la Gr�ce faisait pour ses disciples? Elle en faisait d�ignorants adorateurs d��UN DIEU INCONNU�. L�inscription m�me qui �tait sur leur autel proclamait � tout l�univers leur ignorance et leur honte.

Revenons � notre chapitre. Depuis le verset 7 � 20, Mo�se rappelle aux enfants d�Isra�l l�histoire de leurs conqu�tes sur les deux rois des Amor�ens, et les faits concernant l�h�ritage des deux tribus et demie en de�� du Jourdain. � cet �gard, il est int�ressant de remarquer qu�il ne dit nullement si ces tribus eurent tort ou raison en choisissant leurs possessions en dehors du pays de la promesse. D�apr�s le r�cit qui en est fait ici, on ne peut m�me pas savoir si les deux tribus et demie exprim�rent un d�sir dans cette affaire. Nouvelle preuve que notre Livre n�est pas une r�p�tition des pr�c�dents.

Voici ces paroles: �Et nous pr�mes possession de ce pays-l�, en ce m�me temps. Depuis Aro�r, qui est sur le torrent de l�Arnon, la moiti� de la montagne de Galaad, et ses villes, je les donnai aux Rub�nites et aux Gadites; et le reste de Galaad, et tout Basan, le royaume d�Og, je le donnai � la demi-tribu de Manass�� Et je donnai Galaad � Makir. Et aux Rub�nites et aux Gadites je donnai depuis Galaad jusqu�au torrent de l�Arnon, le milieu du torrent et ce qui y confine, et jusqu�au torrent du Jabbok, fronti�re des fils d�Ammon� Et, en ce temps-l�, je vous commandai, disant: L��ternel, votre Dieu, vous a donn� ce pays pour le poss�der; vous passerez �quip�s devant vos fr�res, les fils d�Isra�l, vous tous, les hommes valides. Seulement, vos femmes, et vos enfants, et vos troupeaux � je sais que vos troupeaux sont nombreux � demeureront dans vos villes que je vous ai donn�es, jusqu�� ce que l��ternel ait donn� du repos � vos fr�res comme � vous, et qu�eux aussi poss�dent le pays que l��ternel, votre Dieu, leur donne au-del� du Jourdain; alors vous retournerez chacun dans sa possession, que je vous ai donn�e� (vers. 12-20).

Dans notre �tude du livre des Nombres, nous nous sommes arr�t�s sur certains faits en rapport avec l��tablissement des deux tribus et demie, prouvant qu�elles n��taient pas � la hauteur de la pens�e de Dieu en choisissant leur h�ritage en de�� du Jourdain. Mais, dans le passage que nous venons de citer, il n�est pas fait allusion � ce c�t� de la question, parce que le but de Mo�se est de placer devant la congr�gation l�excessive bont�, la sollicitude et la fid�lit� de Dieu en leur accordant de si �clatantes victoires sur les Amor�ens, et en les mettant en possession de belles contr�es qui leur convenaient si bien. Par l� il posait la base des droits qu�avait l��ternel � leur ob�issance, et nous pouvons sans peine appr�cier la beaut� morale du fait que, dans ce r�sum�, la question de savoir si les tribus de Ruben et de Gad et la demi-tribu de Manass� eurent tort dans leur choix, est mise de c�t�.

Gr�ces � Dieu, sa Parole n�a pas besoin d�apologistes humains. Elle parle pour elle-m�me et porte avec elle ses preuves, de sorte que nous pouvons dire d�elle ce que l�ap�tre disait de son �vangile, que �s�il est voil�, il est voil� en ceux qui p�rissent, en lesquels le dieu de ce si�cle a aveugl� les pens�es des incr�dules, pour que la lumi�re de l��vangile de la gloire du Christ, qui est l�image de Dieu, ne resplend�t pas pour eux� (2 Cor. 4:3-4). Nous sommes toujours plus convaincus que la meilleure mani�re de r�pondre aux attaques des incr�dules contre la Bible, est d�avoir nous-m�mes une foi plus enti�re en son autorit� et en sa puissance divine, et de nous en servir comme �tant parfaitement assur�s de sa v�rit� et de sa valeur.

Arr�tons-nous maintenant quelque peu sur les derniers versets de notre chapitre: �Et je commandai � Josu� en ce temps-l�, disant: Tes yeux ont vu tout ce que l��ternel, votre Dieu, a fait � ces deux rois; l��ternel fera ainsi � tous les royaumes o� tu vas passer. Ne les craignez pas; car l��ternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous� (vers. 21, 22).

Le souvenir des dispensations du Seigneur envers nous dans le pass� devrait fortifier notre confiance pour l�avenir. Celui qui avait accord� � son peuple une si �clatante victoire sur les Amor�ens, qui avait d�truit un ennemi aussi formidable que Og, roi de Basan, qui avait mis entre leurs mains tout le pays des g�ants, que ne pouvait-il faire pour eux? Il �tait peu probable qu�ils rencontrassent au pays de Canaan un ennemi plus redoutable que cet homme, dont le lit de fer �tait de si �normes dimensions que Mo�se en fait la remarque (vers. 11). Mais qu��tait-il en la pr�sence de son Cr�ateur? Les g�ants et les nains sont �gaux devant Lui. Le grand point est d�avoir Dieu lui-m�me devant nos yeux; alors les difficult�s disparaissent. C�est l� le vrai secret de la paix et du progr�s. �Tes yeux ont vu tout ce que l��ternel, votre Dieu, a fait�. Or ce qu�il a fait, il le fera encore. Il a d�livr�, il d�livre et il d�livrera. Le pass�, le pr�sent et l�avenir sont tous marqu�s par des d�livrances divines.

Lecteur, es-tu dans les difficult�s? T�attends-tu, le c�ur tremblant, � quelque terrible malheur? Es-tu peut-�tre comme l�ap�tre Paul, en Asie: �excessivement charg�, au-del� de notre force, de sorte que nous avons d�sesp�r� m�me de vivre?� (2 Cor. 1:8). S�il en est ainsi, accepte une parole d�encouragement: �Ne crains point, crois seulement�. Il ne fait jamais d�faut au c�ur qui se confie en Lui. Fais usage des ressources qui sont en Lui pour toi. Place-toi, avec tes craintes, tes anxi�t�s, ta famille, entre ses mains; en un mot, remets-lui tout.

� quoi sert de mettre vos difficult�s, entre Ses mains, si, l�instant d�apr�s, vous les reprenez dans les v�tres? C�est ce que nous faisons souvent. Quand nous sommes dans une �preuve quelconque, nous allons � Dieu par la pri�re; nous jetons sur Lui notre fardeau et paraissons soulag�s. Mais, h�las pas plus t�t avons-nous fini de prier, que nous recommen�ons � voir les difficult�s, � mesurer l��preuve, � nous arr�ter � toutes les circonstances p�nibles, jusqu�� ce que tout soit de nouveau confus � nos yeux.

Cela d�shonore Dieu, et nous laisse naturellement malheureux et non soulag�s. Dieu veut que nos c�urs soient aussi libres de soucis que nos consciences de p�ch�. Il nous dit: �Ne vous inqui�tez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requ�tes � Dieu par des pri�res et des supplications avec des actions de gr�ces�. Et qu�arrivera-t-il alors? �La paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos c�urs et vos pens�es dans le Christ J�sus� (Phil. 4:6, 7).

De cette mani�re Mo�se cherchait � encourager son compagnon et son successeur, Josu�, dans toute l��uvre qu�il pla�ait devant lui. De m�me aussi, l�ap�tre Paul encourageait son cher fils et fr�re Timoth�e � se fortifier dans la gr�ce qui est en J�sus Christ, � s�en remettre en toute assurance � l�autorit�, � l�enseignement, � la direction des Saintes �critures; puis, arm� et �quip� de la sorte, � se mettre � l��uvre � laquelle il �tait appel�. De m�me aussi, l��crivain et le lecteur de ces lignes peuvent s�encourager mutuellement, dans nos jours de difficult�s croissantes, � s�attacher avec une foi simple � cette Parole qui subsiste � toujours.

Les versets qui terminent notre chapitre nous racontent un �pisode touchant entre Mo�se et son Seigneur. Le r�cit que nous en trouvons ici, est en accord parfait avec le caract�re du Livre. �Et en ce temps-l�, je suppliai l��ternel, disant Seigneur �ternel! tu as commenc� � faire voir � ton serviteur ta grandeur et ta main forte, car quel est le Dieu, dans les cieux et sur la terre, qui fasse des �uvres comme tes �uvres et selon ta force? Que je passe, je te prie, et que je voie ce bon pays qui est au-del� du Jourdain, cette bonne montagne, et le Liban. � Et l��ternel fut irrit� contre moi � cause de vous, et il ne m��couta point; et l��ternel me dit: C�est assez, ne me parle plus de cette affaire. Monte au sommet du Pisga, et �l�ve tes yeux vers l�occident, et vers le nord, et vers le midi, et vers le levant, et regarde de tes yeux; car tu ne passeras pas ce Jourdain. Mais commande � Josu�, et fortifie-le et affermis-le car lui, passera devant ce peuple, et lui, les mettra en possession du pays que tu verras� (vers. 23-28).

Il est bien �mouvant d�entendre ici cet �minent serviteur de Dieu faire une requ�te qui ne pouvait lui �tre accord�e. Il d�sirait voir ce bon pays au-del� du Jourdain. La portion choisie par les deux tribus et demie ne pouvait satisfaire son c�ur. Il souhaitait poser son pied sur l�h�ritage m�me d�Isra�l. Mais cela ne devait pas �tre. Il avait parl� l�g�rement de ses l�vres en Meriba et, par une dispensation solennelle et irr�vocable du gouvernement divin, il lui fut interdit de traverser le Jourdain.

Ce fid�le serviteur de Dieu r�p�te tout cela au peuple. Il ne leur cache pas le fait que l��ternel avait refus� de lui accorder sa requ�te. Il est vrai qu�il leur rappelle que c��tait � cause d�eux; il fallait, moralement, qu�ils l�entendissent. Mais il leur dit, sans la moindre r�serve, que l��ternel �tait fort irrit� contre lui, refusait de l��couter et de lui permettre de traverser le Jourdain, et lui ordonnait m�me de r�signer sa charge et de nommer son successeur.

Rien n�est plus �difiant que d�entendre cela de la bouche de Mo�se lui-m�me; et une pr�cieuse le�on pour nous. Nous trouvons souvent tr�s difficile d�avouer que nous avons fait ou dit quelque chose de mal et de reconna�tre devant nos fr�res que, dans un cas donn�, nous n�avons pas compris la volont� du Seigneur. Nous sommes soucieux de notre r�putation, susceptibles et obstin�s. Et cependant, avec une �trange inconsistance, nous admettons, ou paraissons admettre, en termes g�n�raux, que nous sommes de pauvres cr�atures faibles et faillibles; et que, laiss�s � nous-m�mes, il n�y aurait rien de mauvais que nous ne puissions dire ou faire. Il est r�ellement bien diff�rent de faire une confession g�n�rale, quelque humble qu�elle soit, ou de reconna�tre franchement que, dans telle ou telle circonstance, nous nous sommes grandement tromp�s. C�est l� ce que tr�s peu de personnes savent faire; en g�n�ral, on ne veut pas admettre qu�on a eu tort.

Mo�se, malgr� sa haute position de chef du peuple, dont la verge avait fait trembler le pays d��gypte, n�eut pas honte de confesser sa faute devant toute l�assembl�e de ses fr�res, de reconna�tre qu�il avait dit ce qu�il n�aurait pas d� dire, et qu�il avait d�sir� une chose que l��ternel ne pouvait pas lui accorder.

Cela rabaisse-t-il Mo�se dans notre estime? Bien au contraire; � il est aussi touchant qu��difiant d�entendre sa confession, de voir avec quelle humilit� il courbe sa t�te sous les dispensations de Dieu en gouvernement; d�admirer l�absence totale d��go�sme dans sa conduite envers celui qui devait lui succ�der dans sa charge �minente. Il n�y a pas trace de jalousie, d�envie, ni d�orgueil froiss�. Dans son abn�gation, Mo�se descend de sa position �lev�e, jette son manteau sur les �paules de son successeur, et l�encourage � remplir, avec une sainte fid�lit�, les devoirs de cet office, que lui-m�me devait r�signer.

Mo�se s�humilia sous la puissante main de Dieu. Il accepta la discipline qui lui fut impos�e par le gouvernement divin, et ne pronon�a pas un murmure lorsque sa requ�te lui fut refus�e. Il se soumit � tout, c�est pourquoi il fut �lev� au temps convenable (Luc 14:11). Si le gouvernement de Dieu l�emp�cha d�entrer en Canaan, la gr�ce le conduisit au sommet du Pisga, d�o�, dans la communion de son Seigneur, il lui fut permis de voir le bon pays dans toute son �tendue � de le voir non pas comme h�rit� par Isra�l, mais comme donn� de Dieu.

Le lecteur fera bien d��tudier s�rieusement le sujet de la gr�ce et du gouvernement. Ce th�me important et pratique qui revient constamment dans les �critures, est peu compris parmi nous. Il peut nous sembler �trange qu�un homme aussi aim� que l��tait Mo�se, n�ait point obtenu la permission d�entrer dans la terre promise. La raison n�en �tait pas seulement que Mo�se, dans sa capacit� officielle et comme repr�sentant du syst�me l�gal, ne pouvait introduire Isra�l dans le pays. Cela est vrai, mais il y a plus Mo�se avait parl� l�g�rement de ses l�vres. Lui et Aaron, son fr�re, n�avaient pas glorifi� Dieu en pr�sence de l�Assembl�e; c�est pourquoi l��ternel leur parla comme nous le voyons en Nomb. 20:12, 23-26.

Nous voyons ici les deux chefs de l�assembl�e, les m�mes hommes dont Dieu s��tait servi pour faire sortir son peuple du pays d��gypte, avec des signes puissants et des miracles, � �ce Mo�se et cet Aaron�, � ces hommes grandement honor�s de Dieu, � qui l�entr�e en Canaan n�est pas accord�e. Et pourquoi? �Parce que vous vous �tes rebelles contre mon commandement�.

C�est une chose terrible que d��tre rebelle au commandement de Dieu; et, plus la position de ceux qui sont rebelles est �lev�e, plus la chose est grave, plus aussi le jugement divin sera prompt et solennel.

Des paroles semblables furent adress�es � Sa�l, apr�s qu�il eut refus� d�ob�ir � la parole de l��ternel (1 Sam. 15:23); ainsi nous avons l�exemple d�un proph�te, d�un sacrificateur et d�un roi, qui sont jug�s, sous le gouvernement de Dieu, pour un seul acte de d�sob�issance. Le proph�te et le sacrificateur ne purent entrer au pays de Canaan; le roi fut priv� de son tr�ne.

Dans notre pr�tendue sagesse, nous trouvons peut-�tre ces ch�timents bien s�v�res. Sommes-nous des juges comp�tents? Prenons garde de nous permettre de juger les dispensations du gouvernement divin. Adam fut chass� du paradis; Aaron fut d�pouill� de ses v�tements sacerdotaux; Mo�se ne put entrer en Canaan; Sa�l fut priv� de son royaume, et pourquoi tout cela? �tait-ce pour quelque p�ch� scandaleux? Non, dans chacun de ces cas, c��tait pour avoir n�glig� le commandement de l��ternel. C�est ce que nous devrions toujours avoir devant nos yeux, dans ces temps de volont� propre o� les hommes se permettent d��mettre leurs propres opinions, de penser, de juger et d�agir par eux-m�mes. Ils demandent si �chacun n�a pas le droit de penser comme bon lui semble?� Nous r�pondons: Certainement pas. Nous avons le droit d�ob�ir. D�ob�ir � quoi? Non pas aux commandements des hommes, � l�autorit� de la soi-disant �glise, aux d�crets des conciles g�n�raux, non pas, en un mot � aucune autorit� purement humaine, mais simplement � la parole du Dieu vivant, au t�moignage du Saint Esprit. C�est l� ce qui exige � juste titre notre implicite ob�issance; sans h�siter et sans questionner, nous devons nous incliner, et ob�ir. Un serviteur a-t-il � s�inqui�ter des cons�quences, ou � se pr�occuper des r�sultats? C�est le type d�un bon serviteur de faire ce qu�on lui dit, ind�pendamment de toute autre consid�ration. Si Adam se f�t souvenu de cela, il n�aurait pas �t� chass� du jardin d��den. Si Mo�se et Aaron s�en fussent souvenus, ils auraient travers� le Jourdain; si Sa�l s�en f�t souvenu, il n�aurait pas �t� priv� de son royaume. En descendant le cours de l�histoire humaine, nous voyons cet important principe illustr� mainte et mainte fois, et nous pouvons �tre certains qu�il est d�une importance constante et universelle.

L�homme est-il responsable ou non? Voil� la question. S�il l�est, comme nous en sommes certains, alors rien ne peut diminuer cette responsabilit�. L�homme est appel� � ob�ir au simple commandement de Dieu; il n�est nullement responsable de savoir quoi que ce soit de ses desseins et de ses conseils. La responsabilit� de l�homme repose sur ce qui est r�v�l� et non sur ce qui est cach�. Qu�est-ce qu�Adam, par exemple, savait des plans et des desseins de Dieu, lorsqu�il fut plac� dans le jardin d��den et qu�il lui fut d�fendu de manger du fruit de l�arbre de la connaissance du bien et du mal? Sa transgression fut-elle modifi�e en quoi que ce soit, par le fait merveilleux que Dieu a pris occasion de cette transgression m�me pour d�ployer, aux yeux de tous les �tres cr��s, son glorieux plan de la r�demption par le sang de l�Agneau? �videmment non. Adam avait re�u un simple commandement; sa conduite aurait d� �tre enti�rement gouvern�e par ce commandement. Il d�sob�it et fut chass� du paradis dans un monde o�, depuis pr�s de six mille ans, ont �t� manifest�s les terribles r�sultats d�un seul acte de d�sob�issance.

Il est vrai, et Dieu en soit b�ni, que la gr�ce est venue dans ce pauvre monde p�cheur, et y a r�colt� une moisson qui n�aurait jamais pu �tre r�colt�e dans les champs d�une cr�ation non coupable. Mais l�homme fut jug� pour sa transgression. Il fut chass� par la main de Dieu en gouvernement; par une dispensation de ce gouvernement, il a �t� oblig� de manger son pain � la sueur de son front. �Ce qu�un homme� � n�importe qui � �s�me, cela aussi il le moissonnera� (Gal. 6:7).

La gr�ce est une chose, le gouvernement une autre. On ne devrait jamais les confondre, et nous ne saurions trop r�p�ter que le d�ploiement le plus magnifique de la gr�ce souveraine de Dieu, ne peut jamais emp�cher les actes solennels de son gouvernement.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-3.html.
 
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