Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-23
Chapitres 5 et 6
Le r�sultat du premier appel � Pharaon semblait n��tre rien moins qu�encourageant. La crainte de perdre les Isra�lites porta le roi � les tenir d�autant plus ferme et � les surveiller avec un redoublement de vigilance. Toutes les fois que les limites de la puissance de Satan viennent � �tre resserr�es, la fureur de celui-ci augmente. Il en fut ainsi quand Mo�se et Aaron apparurent pour la d�livrance d�Isra�l. La fournaise �tait sur le point d��tre �teinte par l�amour du Lib�rateur; mais avant qu�elle le soit, elle br�le avec plus d�intensit�, et l�ardeur du feu augmente. Le diable n�aime � l�cher aucun de ceux qu�il a tenus sous sa terrible main. Il est cet �homme fort rev�tu de ses armes� dont parle Luc (11:21, 22 lc 11.21-22), et dont, tandis qu�il �garde son palais�, les �biens sont en paix�. Mais, Dieu soit b�ni, il y en a un qui est �plus fort que lui�, et qui lui a �t� �son armure en laquelle il se confiait�, et a fait le partage de ses d�pouilles entre les heureux objets de son amour �ternel.
�Et apr�s cela, Mo�se et Aaron all�rent, et dirent au Pharaon: Ainsi dit l��ternel, le Dieu d�Isra�l: Laisse aller mon peuple, afin qu�il me c�l�bre une f�te dans le d�sert�. (Chap. 5:1). Tel �tait le message de l��ternel � Pharaon. Il demandait pour le peuple une enti�re d�livrance, parce qu�Isra�l �tait son peuple, et il voulait qu�il Lui c�l�br�t une f�te solennelle dans le d�sert. Dieu, pour �tre satisfait, ne veut rien de moins pour ses �lus, qu�une d�livrance compl�te du joug de l�esclavage. �D�liez-le et laissez-le aller� (Jean 11:44) est la grande devise des voies mis�ricordieuses de Dieu envers ceux qui, bien que tenus en esclavage par Satan, sont n�anmoins ceux auxquels il veut donner la vie �ternelle.
Quand nous contemplons les enfants d�Isra�l au milieu des fours � briques de l��gypte, nous avons devant nous une repr�sentation exacte de la condition de tout enfant d�Adam, selon la nature. Ils �taient l�, �cras�s sous le joug pesant de l�Ennemi, sans aucune force pour se d�livrer. La seule mention du nom de libert� ne fit que pousser l�oppresseur � renforcer les cha�nes de ses captifs, et � charger ceux-ci d�un joug plus accablant. Il fallait n�cessairement que la d�livrance v�nt du dehors. Mais d�o� devait-elle venir? O� �taient les ressources pour payer la ran�on? O�, la force pour briser les cha�nes? Et encore qu�on les e�t trouv�es, o� �tait la volont� qui voul�t accomplir l��uvre et prendre la peine de d�livrer? H�las! il n�y avait point d�esp�rance pour Isra�l, ni au dedans ni au dehors. Le pauvre peuple n�avait d�autre ressource que de regarder en haut. Dieu �tait son refuge: Lui avait le pouvoir et le vouloir; il pouvait racheter Isra�l � prix et par puissance. En l��ternel, et en lui seul, �tait le salut pour le peuple mis�rable et opprim�.
Il en est toujours ainsi. �Il n�y a de salut en aucun autre; car aussi il n�y a point d�autre nom sous le ciel, qui soit donn� parmi les hommes, par lequel il nous faille �tre sauv�s�. (Actes 4:12). Le p�cheur est sous le joug d�un ma�tre qui le gouverne avec un pouvoir despotique. Il est �vendu au p�ch� (Rom. 7:14), �captif de Satan pour faire sa volont�, encha�n� dans les liens de la convoitise, de la passion et de son caract�re, �sans force� (Rom. 5:6), � �sans esp�rance�, � �sans Dieu� (�ph. 2:12). Telle est la condition du p�cheur. Comment donc se d�livrera-t-il lui-m�me? Esclave d�un autre, tout ce qu�il fait, il le fait en qualit� d�esclave. Ses pens�es, ses paroles, ses actions, sont les pens�es, les paroles et les actions d�un esclave. Lors m�me qu�il pleurerait et soupirerait apr�s la d�livrance, ses pleurs et ses soupirs ne sont encore que la triste preuve de son esclavage. Il peut lutter pour la libert�; mais ses efforts m�mes, bien qu�ils t�moignent de son d�sir d��tre libre, sont la d�claration positive de son asservissement.
Or il ne s�agit pas seulement de la condition du p�cheur; sa nature m�me est radicalement corrompue et tout enti�re soumise � la puissance de Satan. Ainsi le p�cheur n�a pas seulement besoin d��tre introduit dans une nouvelle position, il faut encore qu�il soit dou� d�une nouvelle nature. La nature et la position vont ensemble. S�il �tait au pouvoir du p�cheur d�am�liorer la condition dans laquelle il se trouve, � quoi cela lui servirait-il aussi longtemps que sa nature serait irr�m�diablement mauvaise? Un noble peut bien recueillir et adopter un mendiant, et lui octroyer la fortune et la position d�un noble, mais il ne pourra jamais lui donner en partage la noblesse de nature; et ainsi, la nature d�un mendiant ne se trouvera jamais � son aise dans la position d�un noble. Il faut une nature qui corresponde � la position, et une position qui corresponde avec les capacit�s, les d�sirs, les affections et les tendances de la nature de celui qui s�y trouve. Or l��vangile de la gr�ce de Dieu nous apprend que le croyant est introduit dans une condition enti�rement nouvelle; qu�il n�est plus consid�r� comme �tant encore dans son pr�c�dent �tat de culpabilit� et de condamnation, mais comme �tant dans un �tat de parfaite et �ternelle justification. La condition dans laquelle Dieu le voit maintenant, n�est pas seulement un �tat de pardon complet, mais un �tat tel que la saintet� infinie ne peut y d�couvrir aucune tache. Le croyant a �t� retir� de sa condition premi�re de culpabilit�, et plac�, d�une mani�re absolue et pour l��ternit� dans une condition nouvelle de justice parfaite et pure. Ce n�est pas qu�en aucune mani�re son ancienne condition ait �t� am�lior�e: car �ce qui est tordu ne peut �tre redress� (Eccl. 1:15). �L��thiopien peut-il changer sa peau, et le l�opard ses taches?� (J�r. 13:23). Rien n�est plus oppos� � la v�rit� fondamentale de l��vangile que la th�orie d�une am�lioration graduelle dans la condition du p�cheur. N� dans une condition d�termin�e, il faut qu�il soit �n� de nouveau� pour entrer dans une autre. Il pourra essayer de s�am�liorer; prendre la r�solution de devenir meilleur � l�avenir; de commencer une nouvelle page; de changer sa mani�re de vivre, mais pour tout cela, il ne sera pas, m�me au moindre degr�, sorti de sa condition r�elle, comme p�cheur. Il pourra devenir ce qu�on appelle �religieux�; il pourra essayer de prier; il pourra suivre assid�ment les ordonnances du culte et rev�tir toutes les apparences d�une r�forme morale, mais rien de tout cela ne peut changer quoi que ce soit � son �tat r�el devant Dieu.
Il en est de m�me pour ce qui concerne la nature. Comment un homme pourrait-il changer sa nature? Il peut lui faire subir une succession d�op�rations; il peut essayer de la dompter, de la soumettre � une discipline; avec tout cela, ce sera toujours la nature: �Ce qui est n� de la chair, est chair�. (Jean 3:6). Il faut � l�homme une nouvelle nature aussi bien qu�une nouvelle condition. Mais comment l�acqu�rir? En croyant �le t�moignage que Dieu a rendu de son Fils�. �� tous ceux qui l�ont re�u, il leur a donn� le droit d��tre enfants de Dieu, savoir � ceux qui croient en son nom, lesquels sont n�s, non pas de sang, ni de la volont� de la chair, ni de la volont� de l�homme, mais de Dieu�. (Jean 1:12, 13). Nous apprenons ici que ceux qui croient au nom du Fils unique de Dieu, ont le droit ou le privil�ge d��tre enfants de Dieu; ils sont rendus participants d�une nouvelle nature; ils ont la vie �ternelle. �Qui croit au Fils a la vie �ternelle�. (Jean 3:36). �En v�rit�, en v�rit�, je vous dis, que celui qui entend ma parole et qui croit Celui qui m�a envoy� a la vie �ternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est pass� de la mort � la vie�. (Jean 5:24). �Et c�est ici la vie �ternelle, qu�ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoy�, J�sus Christ�. (Jean 17:3). �Et c�est ici le t�moignage: que Dieu nous a donn� la vie �ternelle, et cette vie est dans son Fils: Celui qui a le Fils a la vie�. (1 Jean 5:11, 12).
Telle est la doctrine de l��criture pour ce qui concerne les importantes questions relatives � la condition de la nature. Mais comment et sur quel fondement le croyant est-il introduit dans une condition de justice divine, et rendu participant de la nature divine? Ce grand changement d�pend tout entier de cette bienheureuse v�rit�: que �J�sus mourut et qu�Il est ressuscit�� (1 Thess. 4:14). Cet �tre b�ni quitta le tr�ne de la gloire, les demeures de la lumi�re; il descendit dans ce monde de p�ch� et de mis�re, en ressemblance de chair de p�ch� et, apr�s avoir parfaitement manifest� et glorifi� Dieu dans tous les actes de sa vie ici-bas, il mourut sur la croix, sous le poids de toutes les transgressions de son peuple. Il a ainsi divinement satisfait � tout ce qui �tait ou pouvait �tre contre nous. �Il a rendu la loi grande et honorable� (�sa�e 42:21); puis il fut fait mal�diction, �tant pendu au bois. Tout droit fut satisfait par Lui, tout ennemi r�duit au silence, tout obstacle �t�. �La bont� et la v�rit� se sont rencontr�es; la justice et la paix se sont entre-bais�es�. (Ps. 85:11). La justice infinie ayant �t� satisfaite, l�amour infini peut se d�verser dans le c�ur bris� du p�cheur, pour le calmer et le r�jouir par sa vertu, en m�me temps que l�eau et le sang, qui d�coul�rent du c�t� perc� de J�sus satisfont parfaitement � tous les besoins d�une conscience coupable et convaincue de p�ch�. Le Seigneur J�sus �tait � notre place sur la croix; il �tait notre repr�sentant. �Il mourut, le juste pour les injustes�. (1 Pierre 3:18). �Il fut fait p�ch� pour nous�. (2 Cor. 5:21). Il fut mis au rang des transgresseurs; il fut enseveli et il ressuscita, ayant tout accompli. Ainsi il n�y a plus rien d�sormais qui soit contre le p�cheur: il est uni � Christ et dans la m�me condition de justice que Christ. �Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde�. (1 Jean 4:17).
Voil� ce qui donne � la conscience une paix solide et bien �tablie. Si nous ne sommes plus dans un �tat de culpabilit�, mais dans un �tat de justification; si Dieu ne nous voit qu�en Christ et comme Christ, alors une paix parfaite est notre partage. �Ayant �t� justifi�s sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu�. (Rom. 5:1). Le sang de l�Agneau a �t� toute la culpabilit� du croyant, a effac� sa lourde dette, et lui a donn�, en pr�sence de cette saintet� �qui ne peut contempler l�oppression� (Hab. 1:13), un v�tement parfaitement blanc.
Mais le croyant n�a pas seulement trouv� la paix avec Dieu; il est fait enfant de Dieu, en sorte qu�il peut jouir des douceurs de la communion avec le P�re et le Fils, par la puissance du Saint Esprit. Il faut envisager la croix sous deux points de vue: d�abord elle satisfait aux droits de Dieu et � ce qu�exige sa gloire; ensuite elle est l�expression de l�amour de Dieu. Si nous consid�rons nos p�ch�s en vue des droits de Dieu comme Juge, nous trouvons que la croix a satisfait � tous ces droits. Dieu, comme Juge, a �t� divinement satisfait et glorifi� � la croix. Mais il y a plus que cela: Dieu a des affections aussi bien que des droits; et la croix du Seigneur J�sus r�v�le au p�cheur toutes ces affections d�une mani�re touchante et persuasive; tandis que, en m�me temps, le p�cheur est rendu participant d�une nouvelle nature, capable de jouir de ces affections, et d�avoir communion avec le c�ur duquel elles d�coulent. �Car aussi Christ a souffert une fois pour les p�ch�s, le juste pour les injustes, afin de nous amener � Dieu�. (1 Pierre 3:18). Nous ne sommes donc pas seulement introduits dans un nouvel �tat, mais amen�s � une personne, savoir � Dieu lui-m�me, et nous sommes faits participants d�une nature qui est capable de trouver ses d�lices en Lui. �Nous nous glorifions en Dieu, par notre Seigneur J�sus Christ, par lequel nous avons maintenant re�u la r�conciliation�. (Rom. 5:11).
Quelle force et quelle beaut� ne d�couvrons-nous pas dans ces paroles de d�livrance: �Laisse aller mon peuple, afin qu�il me c�l�bre une f�te dans, le d�sert� (Chap. 5:1). �L�Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu�il m�a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres; il m�a envoy� pour publier aux captifs la d�livrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue; pour renvoyer libres ceux qui sont foul�s�. (Luc 4:18, 19). La bonne nouvelle de l��vangile annonce la d�livrance de tout joug et de toute servitude. La paix et la libert�, comme Dieu l�a d�clar�, sont les dons que l��vangile apporte � ceux qui le re�oivent par la foi.
Remarquez qu�il est dit: �Afin qu�ils me c�l�brent une f�te�. Si les enfants d�Isra�l devaient en finir avec Pharaon, c��tait pour qu�ils commencent avec Dieu. Le changement �tait grand. Au lieu de se fatiguer sous le joug des commissaires d�imp�ts de Pharaon, ils devaient faire la f�te � l��ternel; et, bien que pour cela il fall�t passer de l��gypte au d�sert, la pr�sence divine devait les y accompagner; et si le d�sert �tait triste et sauvage, il �tait le chemin qui conduisait en Canaan. Il �tait dans les desseins de Dieu qu�Isra�l c�l�br�t une f�te solennelle � l��ternel dans le d�sert, et � cet effet il fallait qu�on le �laiss�t aller� hors d��gypte.
Toutefois Pharaon n��tait aucunement dispos� � ob�ir � l�ordre divin. �Qui est, dit-il, l��ternel pour que j��coute sa voix et que je laisse aller Isra�l?� (Vers. 2). Par ces paroles, Pharaon exprime de la mani�re la plus frappante sa v�ritable condition morale, son ignorance et sa d�sob�issance. Ces deux choses vont ensemble. Si on ne conna�t pas Dieu, on ne peut pas lui ob�ir, car l�ob�issance est toujours fond�e sur la connaissance. Une �me qui a le bonheur de conna�tre Dieu, �prouve que cette connaissance est la vie (Jean 17:3); et la vie est la puissance; et avec la puissance on peut agir. Il est �vident que celui qui n�a pas la vie ne peut pas agir; il y a donc un grand manque d�intelligence � vouloir faire accomplir � quelqu�un certains actes, afin qu�il obtienne ainsi ce par quoi seul il est capable de faire quoi que ce soit.
Puis Pharaon ne se connaissait pas plus lui-m�me qu�il ne connaissait Dieu. Il ne savait pas qu�il �tait un pauvre ver de terre, suscit� dans le but expr�s de faire conna�tre la gloire de Celui duquel il disait qu�il ne le connaissait pas. (Exo. 9:16 ex 9.15-16; Rom. 9:17 rm 9.17). �Et ils dirent: le Dieu des H�breux s�est rencontr� avec nous. Nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le d�sert, et que nous sacrifiions � l��ternel, notre Dieu; de peur qu�il ne se jette sur nous par la peste ou par l��p�e. Et le roi d��gypte leur dit: Mo�se et Aaron, pourquoi d�tournez-vous le peuple de son ouvrage? Allez � vos corv�es� Que le service p�se sur ces hommes, et qu�ils s�y occupent, et ne regardent pas � des paroles de mensonge�. (Vers. 3-9).
Quelle r�v�lation des secrets ressorts du c�ur humain ne trouvons-nous pas ici? Quelle compl�te incapacit� d�entrer dans les choses de Dieu? Tous les droits divins et toutes les r�v�lations divines �taient, selon l�estimation de Pharaon, des �paroles de mensonge�. � Que lui importait �le chemin de trois jours dans le d�sert�, ou �une f�te � l��ternel�? Comment aurait-il pu comprendre la n�cessit� d�un pareil voyage, ou la nature ou le but d�une pareille f�te? Il pouvait comprendre ce que c��tait que de porter des charges et de faire des briques; ces choses avaient, � son jugement, un air de r�alit�; mais quant � Dieu, � son service ou � son culte, il ne pouvait y voir qu�une vraie chim�re, invent�e par ceux qui ne cherchaient qu�une excuse pour �chapper aux aust�res r�alit�s de la vie.
Trop souvent il en a �t� de m�me pour les sages et les grands de ce monde, qui toujours ont �t� les premiers � taxer de folie et de vanit� les t�moignages divins. �coutez, par exemple, l�estimation que fit le �tr�s excellent Festus� de la grande question d�battue entre Paul et les Juifs. �Ils avaient contre lui quelques questions touchant leur culte religieux et touchant un certain J�sus mort, que Paul affirmait �tre vivant� (Actes 25:19). H�las! combien peu il savait ce qu�il disait! Combien peu il comprenait ce qu�impliquait la question de savoir si �J�sus� �tait �mort� ou �vivant� Il ne pensait pas � l�immense port�e de cette question pour lui-m�me et pour ses amis, Agrippa et B�r�nice; mais cela ne changeait rien au fait lui-m�me; lui et eux savent maintenant davantage sur ce sujet, bien que, dans les jours passagers de leur gloire terrestre, ils ne l�aient consid�r�e que comme une question superstitieuse, indigne de l�attention d�hommes sens�s, et uniquement propre � occuper le cerveau d�rang� de visionnaires enthousiastes. Oui, la grande question qui d�cide de la destin�e de tout enfant d�Adam, cette question sur laquelle repose la condition pr�sente et �ternelle de l��glise et du monde, et � laquelle se rattachent tous les conseils de Dieu, elle �tait, selon le jugement de Festus, une vaine superstition.
Il en fut de m�me pour Pharaon. Il ne savait rien de �l��ternel, le Dieu des H�breux�, le grand �Je suis�; aussi regardait-il tout ce que Mo�se et Aaron lui avaient dit d�un sacrifice � Dieu comme �des paroles de mensonge�. Les choses de Dieu doivent toujours para�tre � l�esprit profane de l�homme, vaines, inutiles et d�pourvues de sens. Le nom de Dieu peut faire partie de la phras�ologie d�une froide religion de formalisme, mais Dieu lui-m�me n�est pas connu. Son nom pr�cieux, dans lequel se trouve renferm� tout ce que le c�ur du croyant peut d�sirer et dont il peut avoir besoin, n�a pour l�incr�dule ni signification, ni puissance, ni vertu, et ainsi tout ce qui traite de Dieu ou se rapporte � lui, � ses paroles, � ses conseils, � ses pens�es, � ses voies, est regard� comme des �paroles de mensonge�.
Mais le temps approche rapidement auquel il n�en sera plus ainsi. Le tribunal de Christ, les terreurs du monde � venir, les vagues du lac de feu, ne seront pas des �paroles de mensonge�. Non, assur�ment; et tous ceux qui, par la gr�ce, croient que ces choses sont des r�alit�s, devraient s�efforcer de r�veiller � leur �gard la conscience de ceux qui, comme Pharaon, tiennent �la fabrication des briques� pour la seule chose digne d�occuper la pens�e, la seule vraie r�alit�!
H�las! combien souvent les chr�tiens m�mes vivent dans la r�gion des choses visibles, dans la r�gion de la terre et de la nature, de mani�re � perdre le sens profond, immuable et puissant de la r�alit� des choses divines et c�lestes. Nous avons besoin de vivre davantage dans la r�gion de la foi, dans la r�gion du ciel et de la �nouvelle cr�ation�. Alors nous verrions les choses comme Dieu les voit; nous penserions � leur �gard comme Dieu pense, et notre vie tout enti�re serait plus �lev�e, plus d�sint�ress�e, plus compl�tement s�par�e de la terre et des choses terrestres.
Cependant l��preuve la plus douloureuse pour Mo�se ne vient pas du jugement port� par Pharaon sur sa mission. Le serviteur fid�le, dont le c�ur est tout entier � Christ, doit toujours s�attendre � n��tre regard� par les hommes du monde que comme un enthousiaste visionnaire. Ils contemplent le croyant � un point de vue qui ne nous permet pas d�attendre d�eux un autre jugement. Plus un serviteur sera fid�le � son c�leste Ma�tre, plus il marchera sur ses traces, plus il sera conforme � son image, plus aussi il peut s�attendre � �tre regard�, par les fils de la terre, comme �tant �hors de sens�. Ce jugement du monde ne devrait donc ni le d�sappointer, ni le d�courager. Mais une chose infiniment plus p�nible encore pour lui, c�est de voir son minist�re et son t�moignage mal interpr�t�s, m�connus ou rejet�s par ceux qui en sont eux-m�mes les objets particuliers. En pareil cas, il a besoin d��tre beaucoup avec Dieu, dans le secret de ses pens�es; il a besoin de vivre beaucoup dans la puissance de la communion avec Lui, pour �tre maintenu dans la constante r�alit� de sa voie et de son service. Si, dans des circonstances aussi difficiles, on n�est pas pleinement persuad� d�avoir re�u mission d�en haut, si l�on n�est pas conscient d�avoir avec soi la pr�sence divine, on est presque s�r de succomber.
Si Mo�se n�avait pas �t� ainsi soutenu, comment e�t-il pers�v�r� quand l�oppression croissante de la puissance de Pharaon arracha aux commissaires des enfants d�Isra�l des paroles de d�couragement comme celles-ci: �Que l��ternel vous regarde, et qu�il juge; car vous nous avez mis en mauvaise odeur aupr�s du Pharaon et aupr�s de ses serviteurs, de mani�re � leur mettre une �p�e � la main pour nous tuer� (Vers. 20, 21). Il y avait l� de quoi accabler Mo�se, et Mo�se le sentait, car il retourna vers l��ternel et dit: �Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal � ce peuple? Pourquoi donc m�as-tu envoy�? Depuis que je suis entr� vers le Pharaon pour parler en ton nom, il a fait du mal � ce peuple et tu n�as pas du tout d�livr� ton peuple�. Au moment m�me o� la d�livrance semblait proche, les choses avaient pris l�aspect le plus d�courageant; tout comme dans la nature, l�heure la plus sombre de la nuit est souvent celle qui pr�c�de imm�diatement l�aube du jour. Ainsi il en sera de l�histoire d�Isra�l aux derniers jours. L�heure de l�obscurit� la plus profonde et de l�angoisse la plus effrayante pr�c�dera l�apparition soudaine du �Soleil de justice� (Mal. 4:1, 2), apportant la sant� dans ses ailes, pour gu�rir d�une gu�rison �ternelle �la plaie de la fille de son peuple� (J�r. 6:14; 8:11).
On peut se demander jusqu�� quel point le �pourquoi� de Mo�se, cit� dans le passage plus haut, fut dict� par une foi r�elle et par une volont� mortifi�e? Toujours est-il que le Seigneur ne reprend pas Mo�se pour son �pourquoi�, occasionn� par la grandeur de l�affliction du moment. Il lui r�pond avec bont�: �Tu verras maintenant ce que je ferai au Pharaon, car contraint par main forte, il les laissera aller, il les chassera de son pays�. (Chap. 6:1). Cette r�ponse est empreinte d�une gr�ce toute particuli�re. Au lieu de censurer l�insolence de celui qui se permettait de mettre en question les voies insondables de �Je suis�, ce Dieu toujours mis�ricordieux cherche � relever l�esprit accabl� de son serviteur, en lui d�voilant ce qu�il allait faire. C��tait agir d�une mani�re digne de Dieu, de qui descend toute gr�ce excellente et tout don parfait, qui donne � tous lib�ralement et qui ne fait pas de reproches. (Jac. 1:5, 17). �Car il sait de quoi nous sommes form�s, il se souvient que nous sommes poussi�re�. (Ps. 103:14). Ce n�est pas non plus uniquement dans ses actes, mais en Lui-m�me, dans son propre nom et dans son caract�re, qu�il voudrait faire trouver au c�ur la consolation et la joie; et l� est le bonheur parfait, divin, �ternel. Quand le c�ur trouve en Dieu lui-m�me le soulagement dont il a besoin, quand il peut se r�fugier dans le s�r asile que lui offre son nom, quand il peut trouver dans le caract�re de Dieu la r�ponse parfaite � tous ses besoins, alors il est v�ritablement �lev� au-dessus de la r�gion des choses cr��es; il peut abandonner les belles promesses de la terre, et estimer � leur juste valeur les superbes pr�tentions de l�homme. Le c�ur qui conna�t Dieu par exp�rience peut non seulement regarder la terre et dire: �Tout est vanit� mais encore regarder directement � Dieu et dire �Toutes mes sources sont en toi�. (Psaumes 87:7).
�Et Dieu parla � Mo�se, et lui dit: Je suis l��ternel (l��ternel). Je suis apparu � Abraham, � Isaac, et � Jacob, comme le Dieu Tout-Puissant; mais je n�ai pas �t� connu d�eux par mon nom d��ternel (l��ternel). Et j�ai aussi �tabli mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leur s�journement, dans lequel ils ont s�journ�. Et j�ai aussi entendu le g�missement des fils d�Isra�l, que les �gyptiens font servir, et je me suis souvenu de mon alliance�. (Vers. 2-5). �L��ternel� est le titre que Dieu prend comme Lib�rateur de son peuple, en vertu de son alliance de pure et souveraine gr�ce. Il se r�v�le lui-m�me comme �tant la Source �ternelle de l�amour r�dempteur; �tablissant ses conseils, accomplissant ses promesses, d�livrant son peuple �lu de tout ennemi et de tout mal. C��tait le privil�ge d�Isra�l de demeurer toujours sous la sauvegarde de ce nom significatif de l��ternel, de ce nom qui manifeste Dieu comme agissant pour sa propre gloire, et formant son peuple opprim� pour publier par lui cette gloire. (Comp. �s. 43:11, 12, 15, 21 es 43.11-21).
�C�est pourquoi dis aux fils d�Isra�l: Je suis l��ternel, et je vous ferai sortir de dessous les fardeaux des �gyptiens, et je vous d�livrerai de leur servitude; et je vous rach�terai � bras �tendu, et par de grands jugements; et je vous prendrai pour �tre mon peuple, et je vous serai Dieu; et vous saurez que je suis l��ternel, votre Dieu qui vous fais sortir de dessous les fardeaux des �gyptiens. Et je vous ferai entrer dans le pays au sujet duquel j�ai lev� ma main, pour le donner � Abraham, � Isaac, et � Jacob, et je vous le donnerai en possession. Je suis l��ternel�. (Vers. 6-8). Tout ceci proclame la gr�ce la plus pure, la plus gratuite, la plus riche. L��ternel se pr�sente au c�ur des siens comme �tant Celui qui agirait en eux, pour eux et avec eux, pour la manifestation de sa propre gloire. Quelque faibles et mis�rables qu�ils fussent, il �tait descendu pour faire voir sa gloire, manifester sa gr�ce et donner un exemple de sa puissance, dans leur enti�re d�livrance. Sa gloire et leur salut �taient ins�parablement li�s. Plus tard, toutes ces choses ont �t� rappel�es � leur souvenir: �Ce n�est pas parce que vous �tiez plus nombreux que tous les peuples, que l��ternel s�est attach� � vous et vous a choisis car vous �tes le plus petit de tous les peuples mais parce que l��ternel vous a aim�s et parce qu�il garde le serment qu�il a jur� � vos p�res, l��ternel vous a fait sortir � main forte, et t�a d�livr� de la maison de servitude, de la main du Pharaon, roi d��gypte�. (Deut. 7:7, 8).
Rien n�est plus propre � affermir et � �tablir sur un solide fondement le c�ur craintif et tremblant que de savoir que Dieu s�est charg� de nous, tels que nous sommes et en connaissant parfaitement ce que nous sommes; et que, de plus, il ne peut jamais faire en nous aucune nouvelle d�couverte qui pourrait alt�rer le caract�re ou la mesure de son amour pour nous. �Ayant aim� les siens qui �taient dans le monde, il les aima jusqu�� la fin�. (Jean 13:1). Celui qu�il aime, il l�aime jusqu�� la fin d�un amour invariable; c�est l� un sujet de joie inexprimable. Dieu savait tout ce que nous �tions; il connaissait ce qu�il y avait de plus mauvais en nous, alors qu�il manifesta son amour pour nous dans le don de son Fils. Il savait ce dont nous avions besoin, et il y a pourvu. Il connaissait le montant de la dette, et il l�a pay�e. Il savait ce qu�il y avait � faire, et il l�a accompli. Les exigences de sa propre gloire devaient �tre satisfaites, et il y a satisfait. Tout est son �uvre � Lui. C�est pourquoi il dit � Isra�l: �Je vous ferai sortir�; � �Je vous ferai entrer� �Je vous prendrai pour mon peuple�; � �Je vous donnerai le pays�; � �Je suis l��ternel�. � C��tait l� ce qu�il voulait faire, en vertu de ce qu�il �tait; et aussi longtemps que cette grande v�rit� n�a pas �t� pleinement saisie, aussi longtemps qu�elle n�a pas �t� re�ue dans l��me par la puissance du Saint Esprit, il ne peut pas y avoir de paix solide. On ne peut pas avoir le c�ur heureux, ni la conscience tranquille, avant de savoir et de croire que tous les droits divins ont �t� divinement satisfaits.
Le reste de ce chapitre contient un registre des �chefs des maisons� des p�res, des Isra�lites. Ce registre est int�ressant en ce qu�il nous montre l��ternel venant faire le d�nombrement de ceux qui lui appartiennent, bien qu�ils fussent encore dans le royaume de l�Ennemi. Isra�l �tait le peuple de Dieu, et Dieu fait ici le d�nombrement de ceux sur lesquels il avait un droit souverain. Quelle gr�ce merveilleuse! Trouver un objet d�int�r�t dans ceux qui �taient au milieu de toute la d�gradation de la servitude de l��gypte, �tait digne de Dieu! Celui qui a fait les mondes et qui est entour� d�anges non d�chus, toujours pr�ts � faire �son bon plaisir� (Ps. 103:21), descendit ici-bas dans le but d�adopter quelques esclaves, au nom desquels il voulut bien unir son nom. Il descendit au milieu des fours � briques de l��gypte, il vit l� un peuple g�missant sous le fouet de l�oppresseur, et pronon�a alors ces m�morables paroles: �Laisse aller mon peuple�. Et ayant dit ainsi, il commen�a � en faire le d�nombrement, comme pour dire: Ceux-ci sont � moi; voyons combien ils sont, afin que nul ne soit laiss� en arri�re. �De la poussi�re il fait lever le mis�rable, de dessus le fumier il �l�ve le pauvre, pour le faire asseoir avec les nobles: et il leur donne en h�ritage un tr�ne de gloire�. (1 Sam. 2:8).