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Bible Commentaries
Ézéchiel 40

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versets 1-49

Interpr�tation des proph�ties des ch. 40 � 48 � litt�rales et futures

Les derniers chapitres du livre nous pr�sentent une vision des plus remarquables, dans laquelle le proph�te communique la promesse et l�assurance de la restauration d�Isra�l et de leur pays, et m�me plus qu�une restauration, une gloire de couronnement. C�est l� la signification toute simple de cette vision, quoiqu�il y ait des d�tails profonds, et maintes difficult�s comme cela est normal dans ce genre de descriptions. Mais il y a � peine plus d�obscurit� en �z�chiel 40 � 48 qu�en Exode 25 � 40. La difficult� provient du d�tail des circonstances sortant de nos habitudes ordinaires, ou m�me de notre �tude. Il n�y a pas de difficult� r�elle quant � la port�e g�n�rale, sauf pour ceux qui se trompent dans l�application qu�ils font de la vision. Bien s�r, ce n�est pas une proph�tie accomplie, mais cela n�est pas la vraie source de difficult� pour nous, comme on le verra du parall�le auquel j�ai fait r�f�rence: Les d�tails du temple futur dans le pays ne sont pas plus difficiles � comprendre que ceux du tabernacle d�autrefois dans le d�sert.

On sait que certains consid�rent que la vision s�applique � l��glise d�aujourd�hui. Ceux-l� devraient trouver les figures et symboles faciles � expliquer, car de tels auteurs pr�tendent en g�n�ral que nous ne pouvons avoir une compr�hension exacte d�une proph�tie tant qu�elle n�est pas accomplie. Or l��glise existe depuis plus de 1800 ans, ce qui devrait suffire � fournir d�abondants mat�riaux pour soutenir leurs d�monstrations. Or ce sont justement ceux qui trouvent des difficult�s insurmontables � interpr�ter la proph�tie. Ce n�est pas �tonnant, puisque leur pens�e tout enti�re est erron�e. J�r�me et Gr�goire n�en tirent qu�une adaptation ing�nieuse. Ils ne font pas un r�el expos�, car leurs remarques sont m�me incapables de les satisfaire eux-m�mes. Un de leurs commentateurs des plus �rudits, et qui partage leur opinion, s�exprime ainsi sur une portion de leurs �crits, � nous pouvons l�appliquer � l�ensemble: �personne ne peut expliquer comment on doit la comprendre, et personne n�oserait m�me s�y aventurer�. Pourtant, cet homme, Cornelius � Lapide, ne doit pas �tre m�pris�, mais plut�t admir� pour la confession honn�te de leur �chec et du sien. Tous les interpr�tes qui recherchent des all�gories sont �videmment sur une fausse piste. Il serait �trange qu�une vision symbolique de la chr�tient� laiss�t de c�t� le jour des expiations, la f�te des semaines et l�action du souverain sacrificateur dans la pr�sence de Dieu � autrement dit les types des aspects majeurs du christianisme.

Beaucoup d�autres th�ologiens ont fait de grands efforts, sans plus de succ�s, pour appliquer la vision aux Juifs revenus de la captivit� de Babylone. Or, ce qui s�est alors pass� est infiniment en dessous de ce que promet la proph�tie d��z�chiel.

Les applications faites par ces deux genres d��coles ne peuvent aboutir qu�� rabaisser le caract�re de la Parole divine1. Parlons clairement: il y a plus de contrastes que d�analogies entre les promesses brillantes d��z�chiel et les toute petites installations pay�es sous Zorobabel selon ce qu�Esdras et N�h�mie relatent. Non seulement ces deux genres d�interpr�tation ne r�ussissent pas � concorder avec la proph�tie, mais elles d�pr�cient l��criture. Car si les proph�tes deviennent hyperboliques et qu�on ne peut plus s�y fier, que reste-t-il des �vangiles et des �p�tres, comme de la loi et des psaumes? La tendance de ces deux �coles est bien de saper l�inspiration, r�ellement m�me si c�est involontaire.

1 �coutez les paroles d�un de ceux qui ne paraissent pas �tre toujours des ennemis: �Tout l�accomplissement est du pass�, et il ne faut s�attendre � rien de plus pour le futur. Les Juifs sont retourn�s dans leur pays et ont reconstruit le temple. Si la restauration s�est op�r�e d�une mani�re diff�rente de ce que le proph�te a pr�dit [car Dieu ne se trouve nulle part dans leurs pens�es], � si les circonstances de cette restauration n�ont �t� qu�un faible contre-type de ce que le proph�te imaginait, � si la r�alit� n�a �t� qu�un accomplissement ch�tif de la proph�tie, les �v�nements montrent l�imperfection des figures d��z�chiel� (Davidson, Introduction � l�Ancien Testament, III, 156). Cela montre plut�t, doit-on dire, la folie de ce genre d�interpr�tation. Le Dr Davidson est-il proph�te pour affirmer que la proph�tie ne sera pas accomplie dans le futur? Qu�il prenne garde au caract�re et au jugement qui attend les faux proph�tes. On ne se moque pas de Dieu, bien que ce soit le temps de la gr�ce et de la patience de Dieu avec l�homme sur la terre.

Quant aux tentatives modernes de sauver les apparences en rapport avec l�application au retour de la captivit� de Babylone, qui pourrait penser qu�elles aient r�ussies? Le Dr Henderson (p. 187) s�exprime ainsi: ��z�chiel a fait une repr�sentation id�ale de l��tat Juif sur le point d��tre restaur� apr�s la captivit�. Mais, demanderons-nous, cet id�al a-t-il �t� r�alis�? N�y avait-il pas une immense diff�rence par rapport � l��tat des Juifs en Palestine apr�s leur retour? Le temple b�ti apr�s la captivit� correspondait-il au b�timent si soigneusement mesur� en �z�chiel? Avaient-ils des pr�tres, un prince, des f�tes et des sacrifices sans souverain sacrificateur (particularit� si remarquable dans cette proph�tie) selon ce que d�crit �z�chiel? La gloire est-elle revenue dans le pays des Juifs? Les douze tribus ont-elles pris leur place dans le pays selon ce qui est si soigneusement d�crit par le proph�te, et selon les dispositions sp�ciales pr�vues pour les sacrificateurs, les l�vites et le prince? Des eaux permettant des gu�risons ont-elles coul� du temple vers la mer Morte en ce temps-l�, dans quel que sens qu�on le prenne? Les sacrificateurs et les l�vites cess�rent-ils d�habiter dans toute la Palestine, pour ne demeurer qu�autour du sanctuaire, aux endroits attribu�s � chacun d�eux? Nous savons bien qu�aucune de ces choses ne s�est r�alis�e apr�s la captivit�.

Sans doute, le proph�te avait en vue la restauration du temple mat�riel alors en ruine, ainsi que celle du culte, tout autant que de la nation enti�re dans les privil�ges les plus riches d�un gouvernement th�ocratique, non pas seulement spirituel. Il n�est pas non plus douteux qu�une juste et vraie interpr�tation supprime tout besoin de confondre le chr�tien et l��glise avec les esp�rances d�Isra�l; mais l�explication la moins satisfaisante de toutes est celle qui rapporte cette proph�tie d��z�chiel aux cinq si�cles pr�c�dant la naissance de Christ, en niant son accomplissement litt�ral et futur pour Isra�l dans leur pays. Il n�y a pas de base pour soutenir qu�un seul d�tail de ces visions se soit r�alis� en aucun point parmi les captifs de retour dans l�histoire pass�e. Moins de 50000 hommes, femmes et enfants revinrent de Babylone, seulement un petit r�sidu de r�sidu, et nullement douze tribus prenant la portion de pays qui leur �tait �chue, comme le proph�te le voit, sept au Nord, cinq au Sud, d�passant les anciennes fronti�res de la Palestine, avec J�rusalem entre elles.

En tout cas, il n�y a jamais rien eu ayant la moindre ressemblance avec la sainte offrande �lev�e, pas plus qu�� la division du pays en bandes de terre d�est en ouest, selon ce qui est pr�dit ici. Il est ridicule de pr�tendre qu�il n�existe pas d�objection valable contre cette interpr�tation: en effet, sur bien des points, la ville, le temple, les services, etc. ne s�accordent pas avec la proph�tie. Ceux qui retourn�rent de Babylone revinrent en fait � l�ordre existant avant la captivit�, et ne r�alis�rent en aucune mani�re la condition particuli�re pr�dite par �z�chiel. Aucun d�entre eux ne para�t avoir correspondu au prince, et le souverain sacrificateur restait comme auparavant un personnage important; le pays ne fut pas r�parti par le sort au r�sidu, encore moins � tout Isra�l, et les �trangers n�y trouv�rent pas plus leur h�ritage que dans le temps d�autrefois. La Pentec�te restait comme jadis l�une des trois grandes f�tes des Juifs, tandis qu�on ne la retrouve pas dans la proph�tie. Ces diff�rences sont parmi les plus nettes. Au moins pour les croyants, elles sont la preuve que la derni�re vision n�a pas �t� du tout accomplie dans l�histoire des Juifs; dire qu�elle ne le sera jamais, c�est s�avouer incr�dule, en tout cas quant � la proph�tie.

Il est bien vrai que la vision ne doit pas �tre vue comme une description des souvenirs du temple de Salomon � travail bien inutile pour ceux qui poss�daient les livres des Rois et des Chroniques. C�est une r�v�lation divine de la nouvelle condition d�Isra�l restaur�, � la fin et pour toujours. Le temple est un temple mat�riel; l�ordre des f�tes, des sacrifices, des rites, de la sacrificature est litt�ral, et sous certains aspects importants il n�y a rien eu de pareil auparavant; il en va de m�me pour l�ordonnancement g�n�ral de la nouvelle capitale et de la nation, le tout �tant couronn� par la gloire de l��ternel, dans des circonstances enti�rement nouvelles: cette gloire daigne revenir habiter leur pays. Il n�est pas coh�rent d�interpr�ter litt�ralement le temple et les ordonnances et de voir des figures dans les eaux apportant la fertilit� et la beaut� � la Mer Morte et au d�sert st�rile. Pourquoi ceci ne serait qu�un symbole et non pas une r�alit�? Il n'y a gu�re de r�ponse, sinon que certains hommes comme Secker et Boothroyd et d�autres, pr�tendent qu�il en est ainsi. Mais n�en disons pas plus pour le moment, nous aurons largement l�occasion d�y revenir quand nous en viendrons aux d�tails des chapitres.

Il nous faut cependant insister sur un point: il n�est pas l�gitime de s�parer de mani�re tranch�e ces chapitres de ceux que nous avons d�j� vus. La derni�re s�rie (ch. 40 � 48) est la suite glorieuse, convenable et parfaitement compr�hensible des proph�ties pr�c�dentes: cela est si vrai que la s�rie pr�c�dente (ch. 33 � 39) en est la pr�paration, car elle annonce le jugement et l�heureux retour de la nation �lue, aux derniers jours, bien au-del� de ce qui �tait proche. Le chapitre 33 �tablit le nouveau terrain de la conduite individuelle devant Dieu; les chefs sont jug�s au ch. 34, et �dom au ch. 35; ensuite le ch. 36 pr�dit la restauration d�Isra�l dans son propre pays, avec un c�ur nouveau et un esprit nouveau � l�Esprit m�me de Dieu en eux. Nous avons vu, sous forme de parabole, la vision du ch. 37 o� les ossements dess�ch�s re�oivent soudain vie et force, et il est dit express�ment qu�ils repr�sentent non pas les chr�tiens ou les hommes en g�n�ral, mais la maison d�Isra�l sous la figure de la r�surrection, ramen�e � la vie et plac�e par l��ternel dans son propre pays; elle y est alors unie � �phra�m et Juda � comme elle ne l�a jamais �t� depuis les jours de J�roboam, sous un seul chef, un seul roi, dans leur pays, sur les montagnes d�Isra�l. Nous avons eu devant nous la derni�re et formidable attaque qui sera faite contre Isra�l en train de s��tablir en paix en Canaan, quand le grand chef du nord-est, avec les multitudes de ceux qui le suivront, sera extermin� par l�intervention divine (ch. 38 et 39). Ce ne sont pas des all�gories, et ceux-ci l�apprendront � leurs d�pens. Isra�l et les Gentils �pargn�s le sauront, car l��ternel sera ainsi glorifi� par Son peuple sur la terre. La derni�re vision (ch. 40-48) vient alors bien � sa place; il y est �tabli avec pr�cision la constitution religieuse et civile d�Isra�l; la Shekinah reprend sa place au milieu du peuple, � le sceau de la gloire qui ne sera plus jamais bris�, � jusqu�� ce que ce qui n�est que moyens interm�diaires s�efface devant la b�n�diction compl�te et �ternelle, et que le jugement ne trouve plus de mal � juger.

Il n�est pas douteux que, dans ces chapitres, la plupart des chr�tiens achoppent sur cet obstacle de la pr�diction toute simple de sacrifices, de f�tes et autres ordonnances de la loi l�vitique. Ils pensent qu�il faut les expliquer (en r�alit� les �liminer) de mani�re � �ter tout d�saccord avec l��p�tre aux H�breux. Mais cette id�e suppose qu�il ne peut pas y avoir de changement de dispensation et que, parce que nous sommes chr�tiens, ceux que vise la proph�tie doivent se trouver dans la m�me relation que nous. Or ceci est enti�rement faux, car l��p�tre aux H�breux s�adresse aux croyants depuis la r�demption, Christ �tant dans les lieux c�lestes jusqu�� Son retour en gloire. La proph�tie d��z�chiel, au contraire, s�occupe du peuple terrestre et suppose la gloire de l��ternel demeurant � nouveau dans le pays de Canaan. En v�rit�, un �tat de choses o� Isra�l est b�ni en tant que tel, et les Gentils ne le sont que par le moyen des Juifs et de mani�re subordonn�e � eux, est totalement distinct du christianisme; pourtant c�est bien ce que cette proph�tie d��z�chiel et presque tous les autres supposent et annoncent bien nettement; dans le christianisme au contraire, il n�y a ni Juifs ni Gentils, mais tous sont uns dans le Christ J�sus. C�est pourquoi le terrain et la position sont tout diff�rents de ce qu�on voit dans l��p�tre aux H�breux.

�z�chiel annonce clairement des sacrificateurs terrestres distincts du peuple, en position sp�ciale vis-�-vis du prince, un sanctuaire mat�riel avec des sacrifices et des offrandes concrets; tout cela est �videmment enti�rement �tranger au christianisme. C�est aussi incompatible avec la doctrine de l��p�tre aux H�breux pour ceux qui sont �participants � l�appel c�leste� (H�b. 3:1); mais ne seraient-ils pas � leur place pour ceux qui ont un appel terrestre, quand l��ternel choisit de nouveau J�rusalem et que la gloire habite le pays? Personne n�a prouv� le contraire, et rares sont ceux qui ont essay�; pourtant c�est l� la vraie question. Nous reconnaissons pleinement que les sacrifices sont incompatibles avec la foi chr�tienne en la seule offrande qui nous a rendus parfaits � perp�tuit� (H�b. 10:14). Un temple sur la terre ne s�accorde pas en pratique avec le vrai tabernacle que le Seigneur a dress� et non pas l�homme (H�b. 8:2), et o� nous sommes invit�s � entrer hardiment jusqu�au lieu tr�s saint, le voile �tant maintenant d�chir� (H�b. 10:19-22). D�ailleurs l�affirmation d�une sacrificature terrestre pour les chr�tiens est en principe, sinon en fait, la n�gation de la proximit� de Dieu par le sang de Christ, et de l��vangile lui-m�me tel que nous le connaissons.

La venue du Seigneur pour r�gner sur la terre apportera forc�ment un changement d�une importance et d�une ampleur immense. C�est m�me l�objet majeur de toute proph�tie de mettre en avant une nouvelle condition o� Isra�l est � la t�te des nations, sous le Messie et la nouvelle alliance, l��glise ayant enti�rement disparu de la terre, et r�gnant en fait sur elle avec Christ, l��poux de l��pouse alors glorifi�e.

Or les proph�tes, d��sa�e � Malachie, mettent en lumi�re pour ce jour glorieux, un temple terrestre avec des sacrifices, une sacrificature et des c�r�monies appropri�es. Ce n�est �videmment pas du christianisme. Devant une telle nu�e de t�moins inspir�s, qui oserait pr�tendre qu�un tel �tat de choses ne s�accorde pas avec la v�rit� et la gloire de Dieu dans ce jour? Il est vain de se retrancher derri�re la ressource habituelle de l�incr�dulit�, le nuage qui recouvre la proph�tie non accomplie. Non, pour l�incr�dulit� toute l��criture est obscure; pour la foi elle est la lumi�re de Dieu communiqu�e par des hommes auxquels l�Esprit Saint avait conf�r� la puissance de le communiquer. La difficult� particuli�re du cas pr�sent r�side seulement dans l�opinion de la chr�tient� qui admet, ou plut�t pr�sume que la chute des Juifs est d�finitive, et que les Gentils les ont supplant�s pour toujours. La v�rit� est que Dieu n��pargnera pas les Gentils dans leur incr�dulit� actuelle qui ne fait que cro�tre; en revanche, dans Sa gr�ce et avant longtemps, il appellera s�rement Isra�l une nouvelle fois � la repentance. Ceux qui maintenant attendent Christ, avec les saints ressuscit�s, seront enlev�s vers Lui, et le Lib�rateur viendra de Sion et d�tournera l�impi�t� de Jacob (Rom. 11:16-29). Si le Roi des rois et Seigneur des Seigneurs prend ainsi une position toute nouvelle, il serait singulier que rien ne f�t chang� en cons�quence de cette position et en accord avec elle. C�est pr�cis�ment ce que les proph�tes montrent, en contraste avec l��p�tre aux H�breux et les autres �p�tres apostoliques. Notre sagesse est d�apprendre de Dieu par Sa parole et Son Esprit, et de ne pas juger l��criture par des conclusions tir�es de notre propre position, de nos circonstances ou m�me de notre relation avec Dieu. Laissons place aux diverses �volutions et manifestations de Sa gloire dans les si�cles � venir, au lieu de tenir Ses voies actuelles comme la norme absolue, aussi profondes et b�nies soient-elles: c�est un pi�ge bien naturel pour l�esprit �troit et �go�ste de l�homme, mais sec vis-�-vis de toute croissance dans et par la connaissance de Dieu. Pour Lui, Christ est Son objet, non pas l��glise; mais l��glise est b�nie proportionnellement.

Pr�ambule de la vision � Diff�rents syst�mes d�interpr�tation

Venons-en maintenant au pr�ambule de la vision �En la vingt-cinqui�me ann�e de notre transportation, au commencement de l�ann�e, le dixi�me jour du mois, en la quatorzi�me ann�e apr�s que la ville eut �t� frapp�e, en ce m�me jour, la main de l��ternel fut sur moi, et il m�amena l�. Dans les visions de Dieu, il m�amena au pays d�Isra�l, et me posa sur une tr�s haute montagne; et sur elle il y avait comme une ville b�tie, du c�t� du midi. Et il m�amena l�, et voici un homme dont l�aspect �tait comme l�aspect de l�airain; et il avait dans sa main un cordeau de lin et une canne � mesurer, et il se tenait dans la porte. Et l�homme me dit: Fils d�homme, regarde de tes yeux, et �coute de tes oreilles, et applique ton c�ur � tout ce que je te fais voir; car c�est afin de te le faire voir que tu as �t� amen� ici. D�clare � la maison d�Isra�l tout ce que tu vois� (40:1-4).

Le but de cette vision est ainsi �vident. Dieu n�a certainement pas r�v�l� le myst�re de Christ et l��glise � Isra�l ou � quiconque, mais Il l�a gard� secret en Lui-m�me jusqu�au moment venu de le faire conna�tre. Une grande partie de l��preuve de l�homme, si fertile en �v�nements, restait � accomplir. Dieu devait encore envoyer Son Fils unique, l�H�ritier sans parler des proph�tes post�rieurs � �z�chiel et ant�rieurs � Jean Baptiste. Apr�s cela, Il allait ajouter le t�moignage final du Saint Esprit au Seigneur ressuscit� et glorifi�, outre Sa pr�sence en humiliation au milieu d�eux. La vision concerne donc les esp�rances d�Isra�l ramen� dans son pays, pour leur montrer combien l��uvre sera compl�te dans les derniers jours (malgr� leurs p�ch�s d�autrefois), surtout en rapport avec la pr�sence de Dieu dans un sanctuaire nouveau et convenable, � une pr�sence qui ne sera plus jamais perdue, d�autant moins quand le temps c�dera sa place � l��ternit�, et aux nouveaux cieux et � la nouvelle terre, dans toute la force de ces termes.

Il est bien connu que les quatre principales lignes de divergences d�interpr�tations de ces ch. 40 � 48 entre les commentateurs sont les suivantes:

  1. l�interpr�tation historique-litt�rale, adopt�e par Villalpandus, Grotius, etc. qui en fait une description prosa�que destin�e � conserver le souvenir du temple de Salomon;
  2. l�interpr�tation historique-id�ale de Eichhorn, Date, etc. qui en fait une annonce vague d�un avenir o� il y aura du bien;
  3. la th�orie juive de Lightfoot, etc. qui admet que l�id�e a �t� effectivement adopt�e par le r�sidu rentr� dans le pays; et
  4. l�hypoth�se chr�tienne ou all�gorique, de Luther et d�autres r�formateurs, suivie de mani�re plus �labor�e par Cocceius, etc. et par beaucoup aujourd�hui en g�n�ral; ils s�efforcent de d�couvrir dans ces chapitres un immense syst�me symbolique du bien qui reste en r�serve pour l��glise.

Mais tout cela laisse de c�t� une cinqui�me explication, la seule v�ritable, je n�en doute pas, qui voit dans ces chapitres la conclusion appropri�e de toute la proph�tie, et sp�cialement des chapitres pr�c�dents � la pr�diction du complet r�tablissement, dans les derniers jours, d�Isra�l converti, et mis en possession pour toujours de toutes les b�n�dictions promises dans leur pays, avec la gloire de l��ternel au milieu d�eux. C�est l� le seul accomplissement vrai et messianique de la vision, qui doit donc �tre prise dans son sens simple et juste grammaticalement, litt�ral, symbolique ou figur� selon ce qu�indique le contexte de chaque passage.

Ainsi, dans la vision suivante dans ce ch. 40, nous avons une description des mesures surtout des parvis du temple et de leurs d�pendances, le ieron (comme au ch. 41 on a la description du naoV, ou oikoV); seul le portique du temple proprement dit est donn� au ch. 40, avec une suite au chapitre 42, qui peut �tre consid�r�e comme la conclusion de la premi�re partie de la description, et est importante en ce qu�elle r�duit � n�ant la notion qu�il y avait ou qu�il ait pu y avoir la moindre ressemblance entre la vision proph�tique d��z�chiel et un temple ayant exist� auparavant. Le mur en dehors de la maison tout � l�entour (40:5) n�est pas mesur� avant la fin du chapitre 42, o� il est dit qu�il a 500 cannes en carr�: donn� avec l�exactitude la plus expresse, cela ne peut �tre consid�r� comme une �hyperbole� sans �branler le caract�re du proph�te et de toute l��criture; l�indication est donc que l�enceinte est consid�rablement plus grande que la cit� tout enti�re. Comment cela est-il possible, nous le verrons peut-�tre quand nous en viendrons � ce passage.

Il suffit ici de remarquer que, d�s l�instant o� le temple d�crit par �z�chiel est un vrai temple, il doit �tre vu dans l�avenir, vers lequel tout ce qui l�entoure dirige les regards. On peut bien concevoir un tabernacle du pass� comme type des choses c�lestes actuelles en Christ; mais ici, c�est une proph�tie qui ne trouvera son accomplissement que pour Isra�l dans son pays, lorsque l��glise aura �t� transmu�e � la venue du Christ et qu�elle r�gnera avec Lui sur la terre. Il n�y a donc pas place pour une application all�gorique. L�application au pass� juif est un �chec comme nous l�avons d�j� vu, et m�me une impossibilit�. On peut �liminer le vague id�al comme trop proche de l�incr�dulit�. Les disciples d�aujourd�hui comme ceux d�autrefois, sont sans intelligence en ce qui concerne les proph�tes, et lents de c�ur � croire (Luc 24:25). L�application de la description d��z�chiel � l�avenir est non seulement la seule raisonnable, mais la seule vraiment possible. Par ailleurs, tout en maintenant que toutes les preuves militent en faveur d�un temple futur sous le Messie et la nouvelle alliance, on peut quand m�me accepter qu�il y a en m�me temps bien des le�ons de v�rit� et de justice cach�es dans le b�timent, les c�r�monies et l�ordre g�n�ral d�crits ici par �z�chiel, sans pour autant accepter les fantaisies de John Bunyan (l�excellant auteur du p�lerinage du chr�tien, sous forme d�all�gorie), et sans non plus accepter de confondre tous les temples de l��criture, ceux de Salomon, de Zorobabel, d�H�rode et d��z�chiel. En pr�sence de ces interpr�tations erron�es, veillons avec vigilance de peur de pervertir la sainte parole de Dieu. J�ai confiance quant � moi-m�me d��tre plus du c�t� de la prudence que du c�t� de ceux qui font du tort � la Parole.

D�tails du ch. 40

Il y a peu de remarques � faire sur les d�tails de notre chapitre. Dans la premi�re partie (40:6-16) la porte orientale est mesur�e, ainsi que le seuil et les piliers, le portique au dedans et au dehors, les chambres des deux c�t�s, la largeur de l�entr�e, la longueur de la porte et des piliers; la canne servant � mesurer est longue de six coud�es, chaque coud�e ayant une paume de plus que la coud�e ordinaire.

Dans la seconde partie (40:17-23), o� se trouve le parvis ext�rieur, il est mesur� la porte qui regarde vers le nord, ses chambres, ses piliers, ses portes, ses degr�s, ainsi que la distance entre la porte du parvis int�rieur et les portes de l�orient et du nord.

Dans la troisi�me partie nous avons la mesure de la porte du midi et de ses d�pendances, avec, comme d�habitude, la distance depuis la porte du midi du parvis int�rieur (40:24-27). Cette porte est mesur�e (40:28-31) de la m�me mani�re, ainsi que la porte orientale du m�me parvis (40:32-34), et celle du nord (40:35-38).

Dans les versets 40:38-43, on a la description des cellules et des entr�es aupr�s des piliers des portes, et des huit tables en pierres de taille sur lesquelles on �gorgeait l�holocauste et les autres sacrifices; il y avait quatre tables de chaque c�t�, et (40:44-47) des cellules en dehors de la porte, pour les sacrificateurs, l�une regardant vers le midi pour les sacrificateurs qui font l�acquit de la charge de la maison, l�autre regardant vers le nord pour les sacrificateur qui font l�acquit de la charge concernant l�autel (le parvis lui-m�me ayant 100 coud�es de c�t� en carr�, avec l�autel devant la maison). Le chapitre se termine avec la mesure du portique de la maison, la longueur et la largeur, avec la porte (40:48-49).

On remarquera que ce sont les fils de Tsadok qui sont d�sign�s pour le service de la maison. Ils avaient l�assurance d�avoir cette sacrificature perp�tuelle comme privil�ge de la lign�e d�Aaron. Ce qui avait �t� garanti � Phin�es fils d��l�azar pour toujours est revenu en son temps � Tsadok. Celui-ci sous le r�gne de Salomon, fut mis � la place de la lign�e d�Ithamar selon le jugement de l��ternel annonc� � �li, apr�s qu�Abiathar ait pris part � la r�bellion d�Adonija. Nous trouverons la m�me restriction tout au long de la vision (48:19; 44:15; 48:11).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 40". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezekiel-40.html.
 
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