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Bible Commentaries
Esdras 3

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versets 1-13

L�autel et les fondements du temple.

Aux deux caract�res du r�sidu, mentionn�s plus haut, s�en ajoutent, dans notre chapitre, un grand nombre d�autres.

�Et quand arriva le septi�me mois1, les fils d�Isra�l �tant dans leurs villes, le peuple s�assembla comme un seul homme � J�rusalem. Et J�shua, fils de Jotsadak, et ses fr�res, les sacrificateurs, et Zorobabel, fils de Shealthiel, et ses fr�res, se lev�rent et b�tirent l�autel du Dieu d�Isra�l, pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est �crit dans la loi de Mo�se, homme de Dieu. Et ils �tablirent l�autel, sur son emplacement, car la terreur des peuples de ces contr�es �tait sur eux; et ils offrirent dessus des holocaustes � l��ternel, les holocaustes du matin et du soir� (v. 1-3).

1 Le mois d��thanim, mois de la d�dicace du temple de Salomon.

Pendant les 70 ann�es de la captivit�, ce pauvre peuple, frapp� par le jugement de Dieu, avait �t� priv� du culte de l��ternel. Le temple �tait d�truit, tous les tr�sors pill�s; l�autel d�airain lui-m�me avait �t� bris�. Mais du moment que le r�sidu rentre dans son pays, l�autel, premier symbole du culte, et sans lequel ce dernier ne pouvait exister, l�autel est r��difi�.

Type frappant, destin� � notre instruction. En Charan, Abraham n�a pas d�autel; quand il franchit la fronti�re de Canaan, l�autel para�t. Le patriarche descend en �gypte et perd son autel; remont� d��gypte, il le retrouve. Ainsi l�autel se lie intimement � l�habitation dans le pays de la promesse. Il faut appartenir � la Canaan c�leste pour r�aliser le culte; bien plus, il faut s�y trouver, avoir pris possession de son h�ritage, avoir r�alis� que l�on est d�livr� du pouvoir des t�n�bres et transport� dans un nouveau royaume, celui du Fils de l�amour du P�re � il ne faut pas moins que ces choses � pour pouvoir rendre � Dieu un culte qui lui soit agr�able. L��glise de Christ, infid�le, les a perdues de vue; mais, en ces jours de la fin, avons-nous �t� r�veill�s pour servir r�ellement le Seigneur et lui rendre culte? Si l�on demande aux chr�tiens ce que signifie ce mot, la plupart montrent, par leurs r�ponses, qu�ils n�en ont qu�une bien faible id�e. Mais ne nous attardons pas sur ce sujet; voyons plut�t en quoi le culte consistait pour ce pauvre r�sidu.

En premier lieu, ils n��taient pas livr�s � eux-m�mes pour le d�terminer, car ils avaient la loi de Mo�se et les commandements de Dieu. Aussi est-il dit aux v.3 et 4: �Selon ce qui est �crit� et �Selon l�ordonnance�. La Parole divine les renseignait sur le culte selon la loi, comme elle nous renseigne aujourd�hui sur le culte selon l�Esprit. Il est tr�s important de noter le r�le que joue la Parole dans tout cela. La question n��tait pas, pour le peuple, de savoir ce que d�autres avaient coutume de faire, mais ce que la loi de Mo�se leur r�v�lait � ce sujet. Les �critures avaient retrouv�, pour ce r�sidu, leur place et leur importance.

En second lieu, il comprenait que le culte �tait li� � l�autel. Ce dernier, en formait le centre, comme la table du Seigneur forme le centre du culte pour le chr�tien. Le sacrifice �tait plac� sur l�autel et c��tait en vertu du sacrifice que le peuple adorait Dieu, puisque c��tait par lui que l�on pouvait �tre r�concili� et mis en relation avec l'�ternel.

Ils b�tirent l�autel sur son emplacement. Trouvant que tout avait �t� d�truit et boulevers� � J�rusalem, ils auraient pu se contenter d�une place quelconque pour y b�tir leur autel. Et n�est-ce pas l� le spectacle offert aujourd�hui par la chr�tient�? Chacun choisit son emplacement pour y dresser son autel, sous le pr�texte que le vrai temple �tant d�truit, nous sommes libres de choisir le lieu qui nous convient le mieux. Il n�en �tait pas ainsi de ces fid�les. Ils connaissaient l�emplacement du temple, celui du parvis, celui de l�autel, et ce fut en ce lieu et en nul autre qu�ils le b�tirent, d�terminant ainsi le centre du rassemblement et du culte pour le peuple de Dieu. Ils n�en voulaient pas d�autre et ne connaissaient pas plus dans la ruine, qu�aux jours les plus prosp�res d�Isra�l, un autre emplacement que celui-l�. L�aire d�Ornan, sur la colline de Morija, restait la place unique o� le culte pouvait �tre rendu.

Remarquez, en troisi�me lieu, que ce r�sidu, si pauvre et si faible en apparence, ne se borne pas � une entente ou � une d�f�rence mutuelles pour �difier l�autel sur son emplacement. Ils manifestent pratiquement l�unit� du peuple, repr�sent�e d�une mani�re visible par l�autel. Toute leur attitude est un t�moignage � cette unit�; le peuple s�assemble comme un seul homme � J�rusalem. La distance de leurs villes ne les emp�che en aucune mani�re de venir � l�autel de J�rusalem et pas autre part pour y montrer cette unit�.

Il en est de m�me aujourd�hui � la table du Seigneur: elle est, comme l�autel du r�sidu, la manifestation de l�unit� du peuple de Dieu, trouvant son expression dans �un seul pain� auquel tous participent. Peu importait que les Juifs fussent en petit nombre; peu importe que nous ne soyons que deux ou trois: l�unit� de tout le peuple, qu�il f�t remont� de la captivit� ou dispers� au bord des fleuves de Babylone, ou dans les villes inconnues de la Perse et de la M�die, �tait exprim�e l�, par l�autel �rig� au milieu du parvis. La question n��tait pas pour eux si d�autres suivraient leur exemple; ils avaient, pour agir, la volont� de Dieu, proclam�e par Mo�se. La Parole les liait; leur rassemblement �tait un acte d�ob�issance. Ils ob�issaient avant de se mettre � l�ouvrage de la maison, qui viendrait plus tard. Pour le moment, le culte, une chose plus grande que le lieu saint, plus grande que l�arche ou le tr�ne entre les ch�rubins, � le culte �tait r�tabli. N�en est-il pas de m�me de ce qui r�unit les saints autour du m�morial de la croix de Christ, lieu b�ni o� l�Agneau de Dieu a �t� offert, l�Agneau immol� que nous adorerons, comme tel, dans la gloire?

Mais il y avait encore, dans l��tablissement de l�autel, autre chose qu�un acte d�ob�issance. Ce r�sidu �tait la faiblesse m�me; les nations hostiles de ces contr�es les entouraient et �taient bien propres � leur inspirer de la terreur. �Ils �tablirent l�autel sur son emplacement, car la terreur des peuples de ces contr�es �tait sur eux� (v. 3). O� allaient-ils trouver une sauvegarde et une protection contre leurs ennemis? En nul autre endroit que devant le Dieu qu�ils venaient chercher � son autel. Ils r�alisaient ainsi par la foi la pr�sence de l��ternel dans sa maison qu�ils allaient b�tir. L� o� se trouvait l�autel, Dieu pouvait habiter. D�s lors qu�avaient-ils � craindre? Ils pouvaient dire: �Au mauvais jour il me mettra � couvert dans sa loge, il me tiendra cach� dans le secret de sa tente; il m��l�vera sur un rocher. Et maintenant, ma t�te sera �lev�e par-dessus mes ennemis qui sont � l�entour de moi, et je sacrifierai dans sa tente des sacrifices de cris de r�jouissance; je chanterai et je psalmodierai � l��ternel� (Ps. 27:5-6).

Il est encore une autre circonstance, digne d�attention, ce fut au septi�me mois que le peuple s�assembla de toutes ses villes, � J�rusalem (v. 1). Au premier jour de ce septi�me mois avait lieu la f�te de la nouvelle lune, inaugur�e par le son des trompettes (L�v. 23:23; Nomb. 10:10; Ps. 81:4). Ce jour �tait remarquablement appropri� � la condition du peuple remont� de la captivit� et aux gr�ces que Dieu venait de lui accorder. Isra�l avait perdu jadis les b�n�dictions divines par sa propre faute; la lumi�re de la gloire de l��ternel que le peuple devait refl�ter, comme la lune refl�te le soleil, avait disparu; mais voici que la nouvelle lune, image du peuple restaur�, commen�ait � r�appara�tre. Ce n��tait pas encore la pleine splendeur de cet astre, mais ce premier quartier de la lune faisait pr�sager la manifestation future de la gloire du peuple de Dieu. Quelle f�te plus caract�ristique pouvait �tre choisie? c��tait un jour de repos et de jubilation (L�v. 23:24). Aucune tristesse ne devait le d�parer, et cependant la terreur des nations environnantes �tait sur eux! D�s le premier jour de ce septi�me mois, l�autel �tait b�ti et l�holocauste du matin et du soir y �tait offert (v. 6); non pas le sacrifice pour le p�ch�, mais l�holocauste, vraie image du culte; et le peuple devait continuer � l�offrir, sans aucune interruption, jusqu�� ce que le temple f�t achev�.

Ne doit-il pas en �tre de m�me, aux jours actuels qui offrent de si frappantes analogies avec le livre d�Esdras? Le peuple de Dieu ne doit-il pas avoir aussi son autel, offrir, par lui, sans cesse � Dieu un sacrifice de louanges, le fruit des l�vres qui confessent son nom, et faire ces choses jusqu�� ce que �le temple saint dans le Seigneur� soit achev� par Sa venue? (H�b. 13:10, 15; �ph. 2:21; 1 Cor. 11:26).

Notons encore un point tr�s remarquable: le dixi�me jour du septi�me mois, le grand jour des expiations o� le peuple devait affliger son �me (L�v. 23:26-32), n�est pas mentionn� ici. Dans un temps qui est encore � venir pour le peuple juif, en Zach. 12:10-14, ce jour ne sera point omis. Il y aura alors une grande lamentation � J�rusalem, �comme la lamentation de Hadadrimmon, dans la vall�e de Meguiddon�. C�est qu�alors il s�agira de recevoir de nouveau, comme roi de gloire, le Messie que ce m�me peuple du livre d�Esdras, rentr� dans son pays, avait rejet� et crucifi�. Le r�sidu futur ne pourra c�l�brer la f�te des tabernacles (Zach. 14:16) qu�apr�s ce grand jour des expiations.

Il n�en �tait pas ainsi au livre d�Esdras. Le peuple avait �t� restaur� partiellement, en vue de recevoir le Messie quand il se pr�senterait � Isra�l. Il n��tait pas encore question de Sa r�jection, mais de le recevoir comme l�oint de l��ternel. Il ne s�agissait pas encore, par cons�quent, d�une humiliation nationale, telle que l�exprimait le grand jour des expiations, mais simplement de l�accueillir quand il viendrait. En vue de ce moment, devait-il y avoir, dans le c�ur du peuple, au livre d�Esdras, autre chose que de la joie? Nous ne parlons pas ici de la mission de Jean-Baptiste, du bapt�me de la repentance, qui devait pr�c�der imm�diatement la venue du Messie en Isra�l et ne correspondait pas au grand jour des expiations.

Donc, en Esdras, la f�te des tabernacles (v. 4), celle du quinzi�me jour du septi�me mois (L�v. 23:33), suit imm�diatement celle de la nouvelle lune. C��tait la f�te o� l�on ne faisait que se r�jouir. (Deut. 16:13-15). Cette f�te devait avoir lieu lors de l�entr�e au pays de Canaan, apr�s la d�livrance d��gypte et la travers�e du d�sert. Elle �tait c�l�br�e en souvenir de cette travers�e, mais non plus sous des tentes dress�es � l�ardeur du soleil au milieu des sables du d�sert; le repos de la terre promise �tait arriv�; le feuillage frais des beaux arbres de ce bon pays formait d�sormais les tentes sous lesquelles un peuple joyeux se souvenait des vicissitudes d�autrefois. Ici, en Esdras, nous assistons, pour ainsi dire, avec la f�te des tabernacles, � une Canaan retrouv�e, en attendant l�apparition du Messie annonc�, et c��tait comme si le peuple n��tait jamais entr� auparavant dans la terre de la promesse. Nous le verrons, en N�h. 8:9-15, lorsque nous nous occuperons de ce livre, c�l�brer cette m�me f�te, pour la premi�re fois, d�une mani�re compl�te, selon les prescriptions de la loi, tandis que, dans Esdras, nous trouvons plut�t la place que la f�te des tabernacles occupa dans la restauration du peuple.

Pour les fid�les de nos jours, qu�on pourrait appeler le R�sidu de l��conomie chr�tienne, cette f�te correspond � la joie de la position c�leste du peuple de Dieu, r�alis�e comme une chose toute nouvelle, et d�couverte dans la Parole, apr�s des si�cles de captivit� spirituelle o� cette position avait �t�, soit oubli�e, soit perdue de vue. Comme en Esdras 3, elle ne pouvait du reste �tre remise en lumi�re qu�avec la construction de l�autel, c�est-�-dire avec la r�alisation du culte. Avec le culte, il faut que la position c�leste de l��glise soit n�cessairement comprise. Les croyants n�ont pas une religion terrestre, comme le peuple juif. Le culte les introduit dans le ciel, alors m�me qu�ext�rieurement tout est en ruine autour d�eux et que l��glise, comme le temple au commencement du livre d�Esdras, n�est plus qu�un amas de d�combres. Aussi Esdras a-t-il soin de nous dire: �Mais les fondements du temple de l��ternel n��taient pas encore pos�s� (v. 6).

Une troisi�me b�n�diction attend encore ce pauvre r�sidu, La seconde ann�e de son arriv�e � la maison de l��ternel � J�rusalem, au second mois (v. 8), les l�vites (qui, comme nous l�avons vu, repr�sentent pour nous le minist�re) sont �tablis, selon la pens�e de Dieu, pour surveiller la construction du temple. Ici, comme pour b�tir l�autel, le peuple manifeste son unit�, en se tenant l� �comme un seul homme� (v. 9). Il n�y a aucun d�saccord entre eux quant � l��tablissement du minist�re selon la Parole. Cela aussi est une b�n�diction retrouv�e. L��p�tre aux �ph�siens qui met en lumi�re notre position en Christ dans les lieux c�lestes, nous r�v�le aussi le r�le et le caract�re des dons de Christ � son �glise (�ph. 4).

Apr�s ces trois choses: l�autel ou le culte, la f�te des tabernacles ou la jouissance de la position c�leste, l��tablissement des l�vites ou le minist�re, le r�sidu s�occupe des fondements de la maison.

Ce n��tait pas tout, en effet, pour ce pauvre peuple, que le r�tablissement du culte, il lui fallait commencer tout de nouveau le travail de l��dification de la maison de Dieu. Cette maison, quelque destruction qu�elle e�t subie, m�me la plus compl�te, en apparence, comme celle qui fut effectu�e par Nebucadnetsar, est toujours consid�r�e dans la Parole comme la maison. Elle a une seule histoire, une seule existence aux yeux de Dieu, � travers ses diverses phases de construction ou de renversement. R��difi�e, elle n�est pas, pour Dieu, un nouveau temple, mais le m�me temple avec des gloires diverses. C�est pourquoi il est dit en Agg�e, au sujet du temple, reb�ti par le r�sidu au temps de Zorobabel: �La derni�re gloire de cette maison� (allusion au temple mill�naire que le Seigneur remplira de sa gloire) �sera plus grande que la premi�re� (allusion au temple de Salomon).

Cette remarque est tr�s importante pour le temps actuel. Au milieu des ruines de la chr�tient� qui aurait d� �tre l��glise de Christ, mais s�est unie au monde en abandonnant le t�moignage, les chr�tiens qui constatent cet �tat et s�en humilient, sont n�anmoins appel�s � travailler � l��dification de la maison de Dieu. Ce n�est pas que Dieu les appelle � �lever une nouvelle maison, car il n�y a et n�y aura jamais qu�une seule maison de Dieu, qu�une seule �glise de Christ. Les chr�tiens convaincus de cette v�rit� reculeront devant la pr�tention d��difier des �glises que le Christ n�approuvera, ni ne reconna�tra jamais. Christ a une �glise, un corps, une �pouse qu�il a aim�e et pour laquelle il s�est donn� lui-m�me; il a une maison ici-bas, et c�est en Lui, la ma�tresse pierre du coin, que tout l��difice cro�t pour �tre un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu par l�Esprit.

Tout cela est son ouvrage, mais il a aussi confi� cet ouvrage � la responsabilit� de son peuple, car ce n�est pas lui seulement qui y ajoute des mat�riaux, des pierres vivantes, mais nous sommes tenus aussi d�y apporter des mat�riaux appropri�s � la saintet� de cet �difice. Ces mat�riaux ont �t�, dans la suite des temps, m�lang�s de bois, de foin, de chaume (doctrines destructives ou personnes �trang�res � la maison de Dieu), tandis qu�ils n�auraient d� �tre que de l�or, de l�argent et des pierres pr�cieuses (1 Cor. 3), et l��difice a �t� ruin�, comme son antitype, le temple de J�rusalem; mais cela n�emp�che nullement que cette construction ne continue � �tre confi�e au peuple de Dieu. Responsable de la mener � bonne fin, il a failli, et n�anmoins, il est appel� � y travailler comme si tout se trouvait dans l��tat normal.

Au temps de Zorobabel, les fondements m�mes du temple �taient d�truits et il s�agissait de les poser de nouveau (v. 6 et 10). Pouvaient-ils diff�rer de ceux du temple de Salomon? Nullement: les l�vites pr�pos�s pour �surveiller l��uvre de la maison� et �ceux qui faisaient l�ouvrage dans la maison de Dieu� (v. 8, 9), assist�s des sacrificateurs, devaient faire toutes choses selon les directions donn�es au commencement par David, roi d�Isra�l (v. 10). De m�me aujourd�hui, quels que soient les ouvriers, aucun fondement ne peut �tre pos� que J�sus Christ. Sur cette pierre, dit le Seigneur, je b�tirai mon �glise; et, de son c�t�, l�ap�tre Paul, comme un sage architecte, s��tait acquitt� de cette t�che, posant le m�me fondement (1 Cor. 3:10), en sorte que nul n�a le droit de faire autrement que lui.

Au temps du livre d�Esdras, comme aux jours actuels, le fondement ne peut �tre nouveau, mais, apr�s des si�cles d�abandon, il est retrouv� et pos�, comme seul capable de supporter la maison, l�Assembl�e de Dieu.

Il nous faut encore remarquer ici, que la r��dification de la maison de Dieu �tait ins�parable du t�moignage rendu � sa ruine et � celle du peuple. Tout ce qu�accomplissait le r�sidu, il le faisait �suivant l�autorisation qu�ils avaient de Cyrus, roi de Perse� (v. 7). Ils �taient asservis aux nations � cause de leurs p�ch�s, et devaient avoir continuellement conscience de leur �tat, jusqu�� la restauration glorieuse du peuple par le Messie promis. C�est ce que, plus tard, les Macchab�es comprirent si peu, et ce qui froissait tellement le c�ur orgueilleux du peuple au temps de J�sus, qu�ils osaient lui dire: �Nous ne sommes esclaves de personne!� La conscience de notre ruine doit nous caract�riser aujourd�hui, comme elle caract�risait le peuple au temps d�Esdras. Nous ne pouvons ni ne devons la nier ou en secouer le fardeau de nos �paules, mais il nous faut en porter l�humiliation, tout en repla�ant la maison de Dieu sur son seul et r�el fondement, Christ, avec les ap�tres et proph�tes qui ont t�moign� de Lui.

Les sacrificateurs et tout le peuple c�l�brent une f�te de louanges au moment o� les fondements du temple sont pos�s de nouveau (v. 10-13), et ce fait, joint � l��tablissement de l�autel, est de toute importance pour nous. Au milieu de la ruine la plus compl�te, deux choses restent immuables, l��uvre de Christ et sa personne, Christ autel et Christ fondement, Christ notre salut et Celui sur lequel nous sommes �difi�s � toujours, Christ objet du culte et de la louange incessante des siens. Dans les temps sombres que nous traversons, sous l�humiliation et l�opprobre m�rit�s qui sont notre part, nous pouvons n�anmoins chanter l�hymne de l�avenir, car Lui n�a pas chang�. Nous voyons ici le r�sidu entonner le chant de la gloire mill�naire au milieu des d�solations de son histoire et parmi les ruines de J�rusalem: �Ils s�entre-r�pondaient en louant et en c�l�brant l��ternel: car il est bon, car sa bont� envers Isra�l demeure � toujours� (v. 11). Il est le m�me, son amour ne change pas, et sera pleinement manifest� quand il introduira son peuple bien-aim� dans sa propre gloire.

Cependant, au milieu de cette joie, la tristesse et la douleur ne pouvaient �tre absentes; et c�est encore un caract�re commun au r�sidu d�alors et � celui de nos jours. Le temple qu�ils b�tissaient ne pouvait �tre compar� � celui de Salomon; l��glise actuelle ne peut �tre mise en parall�le avec ce qu�elle �tait lorsqu�elle fut form�e, par la puissance du Saint Esprit, comme t�moin de Christ mont� dans la gloire. La joie pouvait �tre sans m�lange chez ceux qui �taient jeunes encore et ne pouvaient se souvenir du pass�. Ils assistaient � une esp�ce de r�surrection du peuple, et y voyaient la merveilleuse intervention de la gr�ce de Dieu. Qui donc aurait voulu les emp�cher de se r�jouir? Mais les sacrificateurs, les l�vites et les chefs des p�res pleuraient, parce que, �tant plus en communion avec Dieu, ils avaient plus conscience du d�shonneur inflig� � son nom, et les vieillards pleuraient, parce qu�ils avaient eu l�exp�rience de temps meilleurs.

Ce m�lange de joie et de �pleurs � haute voix� montait devant Dieu, si entrem�l� pour ainsi dire, qu�on ne pouvait distinguer l�un de l�autre, et �le bruit s�entendait au loin�. De m�me ceux qui ont � c�ur aujourd�hui de b�tir la maison de Dieu et de poser ses fondements d�truits, doivent faire conna�tre, par leur attitude, qu�une humiliation v�ritable sur leur �tat ne peut �tre s�par�e de la joie qu�ils �prouvent � c�l�brer ensemble l��uvre et la personne de Christ comme seul fondement des b�n�dictions actuelles et futures.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezra-3.html.
 
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