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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezra-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-22
Dieu favorise particuli�rement le r�veil qu�il a provoqu�, tout en faisant sentir de plus en plus aux r�chapp�s la ruine caus�e par leur infid�lit�. Darius le Perse appuie les Juifs et prononce une sentence �quitable, fond�e du reste sur le fait que, selon �la loi des M�des et des Perses, aucune d�fense ou aucun statut que le roi a �tabli ne peut �tre chang� (Dan. 6:15). En tout cela, l�on peut voir la providence de Dieu, veillant sur le peuple. L��dit de Cyrus est trouv� � Ecbatane, dans la province de M�die et non pas � Babylone, ce qui prouve que, sans l�intervention divine, des recherches, m�me minutieuses, auraient pu �tre vaines. Darius, s�il ne va pas jusqu�� proclamer, comme Nebucadnetsar humili�, que le Tr�s-Haut domine sur les royaumes des hommes, reconna�t toutefois le Dieu des cieux, et le temple de J�rusalem comme la maison de Dieu (6:9, 10; 3:7, 8). Il en ordonne les dimensions qui d�notent son inintelligence, parce qu�elles ne correspondent plus aux chiffres symboliques du temple primitif (v. 3; 1 Rois 6:2), et ainsi plus d�une pens�e de Dieu reste comme ensevelie sous ces nombres nouveaux. Darius reconna�t aussi que les pri�res de ces gens m�pris�s et humili�s sont efficaces pour la vie du roi et de ses fils (v. 10); il use de l�autorit� qui lui est confi�e pour punir ceux qui voudraient s�opposer � la volont� de Dieu; il fait enfin un appel solennel au Dieu qui habite � J�rusalem pour qu�il exerce la vengeance sur ceux qui s�opposent � Lui: �Et que le Dieu qui y a fait demeurer son nom renverse tout roi et peuple qui �tendrait sa main pour changer et pour d�truire cette maison de Dieu qui est � J�rusalem� (v. 12). Les adversaires, qui n�ont aucun respect pour le peuple de Dieu, se h�tent de se conformer � l��dit du roi, car c�est la crainte de l�homme qui remplit leurs c�urs, mais Dieu se sert de tout, et de cette crainte m�me, afin d�accomplir ses desseins de gr�ce pour la protection des siens.
Les anciens des Juifs b�tissent et prosp�rent par la proph�tie d�Agg�e et de Zacharie. Ils ach�vent le temple, non seulement selon l�ordre du Dieu d�Isra�l, mais aussi selon l�ordre des souverains de Perse (v. 14). C�est le caract�re sp�cial de ce r�veil produit au milieu de l�humiliation et sous l�esclavage des gentils. Le travail du temple avait �t� interrompu pendant quinze ans, depuis la deuxi�me ann�e de Cyrus jusqu�� la deuxi�me ann�e de Darius le Perse (4:24; Agg�e 1:1). Quatre ann�es plus tard la maison de Dieu �tait achev�e (v. 15). Combien sont d�sastreux les retards produits par la crainte des hommes et par le manque de confiance dans le Seigneur, qui en est la suite n�cessaire!
Au mois d�Adar, le douzi�me mois, correspondant � notre mois de mars, a lieu la d�dicace de la maison, mais elle n�est plus, comme nous l�avons dit, selon ses dimensions premi�res et divines. Cette d�dicace n�est c�l�br�e que bien pauvrement, compar�e � celle de Salomon, de glorieuse m�moire, mais, malgr� cela, la joie remplit le c�ur du peuple, car Dieu fait de nouveau �demeurer son nom� (v. 12) d�une mani�re publique et avou�e dans cette maison restaur�e. Non pas que sa gloire y rentre, ni son tr�ne entre les ch�rubins, mais sa pr�sence spirituelle ne peut manquer, quand le centre du rassemblement de son peuple est reconnu. Si, dix-neuf ans auparavant, ils avaient manifest� leur unit�, lors de l��rection de l�autel, maintenant, lors de la d�dicace du temple, ils r�alisent cette v�rit� b�nie, que l��ternel est au milieu d�eux. Il consacre, pour ainsi dire, leur unit�, par Sa pr�sence, mais ici encore elle porte l�empreinte de leur p�ch� et de leur ruine. Comme sacrifice pour le p�ch�, ils offrent douze boucs, selon le nombre des tribus d�Isra�l (v. 17). Aucune tribu n�est exclue de la confession publique du p�ch� exprim�e par le sacrifice. On ne trouve plus, comme au temps d��lie, un autel de douze pierres exprimant l�unit� du peuple, mais douze boucs offerts sur l�autel pour l�expiation d�un p�ch� commun. Ils reconnaissent ainsi leur solidarit� et leur �galit� dans le p�ch�. Le p�ch� de Juda et de Benjamin, auquel ces transport�s appartiennent, est aussi grand � leurs yeux que celui des dix autres tribus et a besoin de la m�me expiation. Au milieu de ces circonstances, c�est � la Parole seule, � �ce qui est �crit au livre de Mo�se� qu�ils recourent pour organiser le service (v. 18).
Tout cela ne nous parle-t-il pas de la position des croyants de nos jours? Ils ont � reconna�tre le p�ch� de l��glise et � en porter la responsabilit� devant Dieu, sans penser � la rejeter sur d�autres. Chercher la pr�sence de Dieu au milieu des siens qui sont rassembl�s autour de son nom; ne pas pr�tendre � restaurer dans son entier ce que nous avons ruin�; nous en tenir � la parole de Dieu seule pour l��tablissement et le maintien de l�ordre dans l�Assembl�e; nous r�jouir, au milieu de notre grande pauvret�, d�avoir, dans notre humiliation, le Saint et le V�ritable pour nous et avec nous, tels sont nos privil�ges actuels.
Outre ces b�n�dictions, le r�sidu en d�couvre encore de nouvelles. Au douzi�me mois avait eu lieu la d�dicace du temple; au mois suivant, le mois d�Abib (avril), le premier de la nouvelle ann�e, le peuple c�l�bre la P�que. Il retrouve l�ordre des f�tes, tel qu�il a �t� institu� de Dieu, du moment qu�un ordre complet � l�autel et le temple, le rassemblement et l�unit� du peuple, la pr�sence de l��ternel au milieu d�eux � est retrouv�. Au chap. 3, apr�s avoir b�ti l�autel, ils avaient c�l�br� la f�te des Tabernacles avec les holocaustes, et cela �tait l�gitime, car ils avaient retrouv� leur demeure en Canaan. Ici ils font la P�que. Elle �tait le m�morial du sacrifice par lequel Isra�l avait �t�, d�une part pr�serv� du jugement de Dieu, d�autre part d�livr� de l�esclavage d��gypte. Cette f�te correspond pour nous, chr�tiens, au m�morial de la mort de Christ, de notre d�livrance et des bienfaits de la nouvelle alliance en son sang. Ce m�morial est c�l�br� le premier jour de la semaine, jour de la r�surrection, qui est pour nous �le commencement des mois�.
Les sacrificateurs et les l�vites s��taient purifi�s �comme un seul homme�; ils �taient tous purs (v. 20) pour c�l�brer la P�que. Ils sentaient qu�ils ne pouvaient apporter l�impuret� � ce saint repas comm�moratif, et, comme ils avaient �t� unanimes pour b�tir l�autel, pour surveiller l�ouvrage et poser les fondements du temple, ils le sont maintenant pour se purifier, �et avec eux, tous ceux qui s��taient s�par�s de l�impuret� des nations du pays, pour rechercher l��ternel, le Dieu d�Isra�l� (v. 21).
Tel doit �tre toujours le caract�re du t�moignage d�un r�sidu, au milieu de la ruine. Il sent que la souillure ne peut �tre admise � la table du Seigneur et que le monde n�y a aucune place; il sent que ce repas ne peut avoir lieu sans le jugement de soi-m�me: �Que chacun s��prouve soi-m�me, et qu�ainsi il mange du pain et boive de la coupe� (1 Cor. 11:28).
En dernier lieu, �ils c�l�br�rent la f�te des pains sans levain, pendant sept jours avec joie; car l��ternel les avait rendus joyeux, et il avait tourn� vers eux le c�ur du roi d�Assyrie, pour fortifier leurs mains dans l��uvre de la maison de Dieu, du Dieu d�Isra�l� (v. 22). Cette f�te des pains sans levain est le type d�une sanctification compl�te et continue, poursuivie pendant sept jours, nombre de la pl�nitude, image du cours entier de notre vie, d�une vie d�vou�e � Celui qui nous a d�livr�s par sa mort et auquel nous appartenons en propre. C�est en figure la sanctification collective et individuelle dont il est parl� en 2 Cor. 6:17 � 7:1. Le r�sidu restaur� c�l�bre cette f�te avec joie, comme il l�avait fait � la f�te des tabernacles, � la d�dicace des fondements et de la maison (3:13; 6:16, 22). En cela elle diff�rait de ce qui �tait dit dans la loi de Mo�se: �Pendant sept jours du mangeras des pains sans levain, pains d�affliction, parce que tu es sorti en h�te du pays d��gypte� (Deut. 16:3). Ici, dans toutes les b�n�dictions retrouv�es, il n�y avait place que pour la joie.
Le r�sidu de la transportation n��tait pas seul � c�l�brer la f�te. Parmi le peuple, rest� dans le pays pendant la captivit�, �tous ceux qui s��taient s�par�s de l�impuret� des nations pour rechercher l��ternel� (v. 21) avaient part � cette solennit�. Sans faire partie du t�moignage, proprement dit, ils venaient s�y associer avec une vraie saintet� pratique. Aussi avaient-ils part au m�morial et � la f�te.
Cette v�rit� est d�une grande importance pour le jour actuel. Tous les chr�tiens s�par�s du monde et de la profession sans vie qui nous entoure, ont droit � la table du Seigneur et y sont re�us avec joie par leurs fr�res.
Malgr� tant de b�n�dictions, les ressources du peuple, soit pour les offrandes, soit pour le service, �taient tr�s diminu�es (comp. 1 Rois 8:63), mais cela n�entravait en rien l�ordre du service. Ils avaient, pour cet ordre, une autorit� infaillible, � laquelle ils pouvaient toujours recourir: �Ce qui est �crit au livre de Mo�se�; autrement dit, la parole de Dieu (v. 17-18).