Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!

Bible Commentaries
Genèse 1

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Search for…
Enter query below:

versets 1-31

Chapitre 1er

�Des choses nouvelles et des choses vieilles.�

L�Esprit saint ouvre ce livre d�une mani�re particuli�rement frappante. Il nous am�ne sans pr�ambule devant Dieu, dans la pl�nitude essentielle de son �tre, et nous le montre au milieu de cette sc�ne o� Lui seul est � l��uvre et op�re. Nous entendons Dieu rompre le silence de la terre, nous le voyons luire dans les t�n�bres qui la couvrent, afin de cr�er pour Lui-m�me une sph�re dans laquelle il puisse manifester sa puissance �ternelle et sa divinit�.

Il n�y a rien ici qui satisfasse une vaine curiosit�, rien sur quoi l�esprit de l�homme soit appel� � sp�culer; c�est la sublimit� et la r�alit� de la v�rit� divine, dans sa puissance morale, agissant sur le c�ur et sur l�intelligence. L�Esprit de Dieu ne veut pas fournir des aliments � la curiosit� de l�homme ou la satisfaire par de subtiles th�ories. Les g�ologues peuvent sonder les entrailles de la terre, et en tirer des mat�riaux par le moyen desquels ils pr�tendent compl�ter ou contredire les �crits divins; ils peuvent �tendre leurs sp�culations sur les d�bris fossiles mais le disciple docile s�attache aux pages inspir�es il lit, il croit, il adore. Que ce soit dans cet esprit que nous poursuivions l��tude de ce livre, et puissions-nous r�aliser ainsi ce que c�est que de �s�enqu�rir diligemment de l��ternel dans son temple!� (Psaumes 27:4 Psaumes 27:2-6).

�Au commencement Dieu cr�a les cieux et la terre.� Les premi�res paroles du livre sacr� nous placent dans la pr�sence de Celui qui est la source infinie de toute vraie b�n�diction. L�Esprit saint ne raisonne pas laborieusement pour nous prouver l�existence de Dieu; il n�entre point dans cette voie: Dieu se r�v�le, il se fait conna�tre par ses �uvres. �Les cieux racontent la gloire du Dieu fort et l��tendue annonce l�ouvrage de ses mains.� �Toutes tes �uvres te c�l�breront, � �ternel!� Il n�y a que l�incr�dule ou l�ath�e qui cherchent des preuves raisonn�es de l�existence de Celui qui, par la parole de ses l�vres, appela les mondes � l�existence, et se r�v�la Lui-m�me comme le Dieu souverainement sage, le Tout-puissant, le Dieu �ternel. Quel autre que Dieu a pu cr�er quoi que ce soit? �C�est lui qui fait sortir par nombre leur arm�e; il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque!� (�sa�e 40:26 es 40.25-26). �Les dieux des peuples sont des idoles, mais l��ternel a fait les cieux�. Dans le livre de Job, chapitres 38 � 41 jb 38-41, J�hovah lui-m�me en appelle � la cr�ation comme preuve irr�cusable de sa souverainet�. Cet appel, tout en pr�sentant � l�intelligence la d�monstration la plus claire et la plus convaincante de la toute-puissance de Dieu, touche en m�me temps le c�ur par son �tonnante condescendance. Tout y est divin: la majest� et l�amour, la puissance et la tendresse!

�Et la terre �tait d�solation et vide, et il y avait des t�n�bres sur la face de l�ab�me.� Voil� assur�ment un champ dans lequel Dieu seul pouvait agir. L�homme, sans doute, dans l�orgueil de son c�ur, ne s�est montr� que trop dispos� � intervenir dans l��uvre de Dieu, dans des sph�res d�action d�un ordre bien sup�rieur; mais, ici, l�homme n�a aucune place jusqu�au moment o�, comme toute chose, il devient l�objet de la puissance cr�atrice. Dieu est seul dans l��uvre de la cr�ation. Il regarde de la lumi�re �ternelle de sa demeure, et consid�re cette sph�re sans forme et vide, sur laquelle il d�ploiera et ex�cutera ses plans et ses conseils merveilleux, et o� la seconde personne de la Trinit� vivra, travaillera et mourra, afin de manifester, � la vue des mondes �tonn�s, les glorieuses perfections de la Divinit�. Tout �tait t�n�bres et chaos; mais Dieu est un Dieu de lumi�re et d�ordre. �Dieu est lumi�re et il n�y a en lui aucunes t�n�bres.� Les t�n�bres ne peuvent subsister en sa pr�sence, � quelque point de vue que ce soit, physique, moral, intellectuel ou spirituel. �L�Esprit de Dieu planait sur la face des eaux.� Il couvait en quelque sorte la sc�ne de ses op�rations futures; sc�ne bien sombre et qui offrait un vaste champ d�action au Dieu de lumi�re et de vie: Dieu seul pouvait en �clairer les t�n�bres et y faire jaillir la vie; substituer l�ordre au chaos, et mettre une �tendue entre les eaux, afin que la vie p�t s�y d�velopper sans crainte de la mort. C��tait l� des op�rations dignes de Dieu. �Dieu dit: que la lumi�re soit, et la lumi�re fut.� �Il a parl�, et la chose a �t�; il a command�, et elle s�est tenue l�.� L�incr�dule veut savoir: comment? o�? quand? � mais l�Esprit dit: �Par la foi, nous comprenons que les mondes ont �t� form�s par la Parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n�a pas �t� fait de choses qui paraissent� (H�b. 11:3). En d�pit du sourire d�daigneux du philosophe, cette r�ponse satisfait celui qui est � l��cole de Dieu.

Dieu ne veut pas faire de nous des astronomes ou des g�ologues, ni nous entretenir des d�tails que le mus�e ou le t�lescope mettent sous les yeux de chacun. Le but de Dieu est de nous introduire en sa pr�sence, comme adorateurs, avec des c�urs et des entendements enseign�s et conduits par sa sainte Parole. Le philosophe peut m�priser ce qu�il appelle les pr�jug�s vulgaires et �troits du pieux disciple de la Parole; il peut se glorifier de son t�lescope avec lequel il mesure l��tendue des cieux, ou se vanter des d�couvertes qu�il fait dans les profondeurs de la terre; � quant � nous, nous n�avons que faire �de l�opposition de la connaissance faussement ainsi nomm�e� (1 Tim. 6:20 1tm 6.20-21). Nous tenons pour parfaitement certain que toutes les d�couvertes vraies, soit �dans les cieux en haut, soit sur la terre en bas, ou dans les eaux qui sont sous la terre�, sont en harmonie avec ce qui est �crit dans la Parole de Dieu; toutes autres pr�tendues d�couvertes ne sont dignes que d��tre enti�rement rejet�es. Il faut que le c�ur soit parfaitement assur� de la pl�nitude, de l�autorit�, de la perfection, de la majest� et de l�inspiration pleine et enti�re du volume sacr�. Ce sera la seule sauvegarde efficace contre le rationalisme et la superstition. Une connaissance exacte de la Parole et une soumission enti�re � son contenu, sont les deux grands objets d�sirables au jour actuel. Que Dieu, dans sa gr�ce, augmente abondamment au milieu de nous et cette connaissance et cette soumission!

�Et Dieu vit la lumi�re, qu�elle �tait bonne; et Dieu s�para la lumi�re d�avec les t�n�bres. Et Dieu appela la lumi�re Jour, et les t�n�bres, il les appela Nuit.� Nous avons ici les deux grands symboles si souvent employ�s dans la Parole. La pr�sence de la lumi�re constitue le jour; l�absence de la lumi�re constitue la nuit. Il en est de m�me dans l�histoire des �mes. Il y a �les enfants de lumi�re�, et �les enfants de t�n�bres�; la diff�rence est tranch�e et solennelle. Tous ceux sur lesquels la lumi�re de la vie a lui, tous ceux que �l�Orient d�en haut� a visit�s � salut, tous ceux qui ont re�u la lumi�re de la connaissance de la gloire de Dieu en la face de J�sus Christ, quels qu�ils soient, appartiennent � la premi�re cat�gorie et sont des enfants �de la lumi�re et du jour�. D�un autre c�t�, tous ceux qui sont dans les t�n�bres, dans l�aveuglement et l�incr�dulit� de la nature, et dont les c�urs n�ont pas �t�, par la foi, illumin�s des rayons du soleil de justice, sont encore ensevelis dans l�obscurit� de la nuit spirituelle et sont des fils de t�n�bres, des fils de la nuit.

Lecteur, arr�tez-vous ici et demandez-vous, dans la pr�sence de Celui qui sonde les c�urs, � laquelle de ces deux classes de personnes vous appartenez. Ne vous d�cevez pas vous-m�me, il s�agit pour vous de la vie ou de la mort. Vous pouvez �tre pauvre, m�pris�, ignorant; mais si, par l�Esprit, vous �tes uni au Fils de Dieu, qui est �la lumi�re du monde� (Jean 8:12 j 8.12), vous �tes un enfant de lumi�re, destin� � reluire bient�t dans cette sph�re c�leste dont �l�Agneau immol� sera le centre et le soleil pour toujours. Cela ne vient pas de vous: c�est le r�sultat des conseils et des op�rations de Dieu Lui-m�me, qui vous a donn� lumi�re, vie, joie et paix en J�sus et par son sacrifice. Mais si vous �tes �tranger � l�action et � l�influence sanctifiante de la lumi�re divine, si vos yeux n�ont pas �t� ouverts pour voir quelque beaut� en J�sus, Fils de Dieu, alors, quand bien m�me vous poss�deriez toute la science d�un Newton et tous les tr�sors de la philosophie humaine; quand vous seriez d�cor� de tous les titres que peuvent conf�rer les �coles de ce monde, vous �tes un enfant �de la nuit et des t�n�bres� (1 Thess. 5:5 1th 5.4-8), et si vous mourez dans cet �tat, vous serez pour toujours envelopp� dans les t�n�bres et les terreurs d�une nuit �ternelle! Ne poursuivez donc pas, avant de vous �tre assur� si vous �tes �du jour� ou �de la nuit�.

�Et Dieu dit: qu�il y ait des luminaires dans l��tendue des cieux pour s�parer le jour d�avec la nuit, et qu�ils soient pour signes et pour saisons d�termin�es et pour jours et pour ann�es; et qu�ils soient pour luminaires dans l��tendue des cieux pour donner de la lumi�re sur la terre. Et il fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit; et les �toiles.� Le soleil est � la fois le centre de la lumi�re et le centre de notre syst�me. C�est autour de cet astre que les globes inf�rieurs se meuvent; et c�est de lui qu�ils re�oivent la lumi�re. Le soleil peut donc �tre consid�r� comme une figure de Celui qui, pour r�jouir le c�ur de ceux qui craignent le Seigneur, se l�vera bient�t, apportant la gu�rison dans ses ailes (Mal. 3:20 ml 3.19-21). La beaut� de ce symbole sera �vidente pour quiconque, apr�s les veilles de la nuit, a pu voir le soleil se lever et dorer l�orient de ses �tincelants rayons; les brouillards et les ombres de la nuit se dispersent, et toute la cr�ation semble saluer le retour de l�astre du jour. Bient�t aussi le soleil de Justice se l�vera, les ombres de la nuit s�enfuiront, et toute la cr�ation se r�jouira en voyant para�tre l�aurore d�un matin sans nuages, commencement d�un jour �ternel de gloire.

La lune, obscure par elle-m�me, tire toute sa lumi�re du soleil et refl�te incessamment cette lumi�re, � moins que la terre et ses influences n�interviennent. Le soleil n�a pas plus t�t disparu � l�horizon que la lune se pr�sente pour en recevoir les rayons et les refl�ter sur un monde envelopp� de t�n�bres; si, au contraire, c�est de jour qu�elle appara�t, on l�aper�oit � peine � cause de l��clat du soleil. Le monde aussi, comme nous l�avons d�j� dit, emp�che quelquefois que cette lumi�re ne paraisse; de sombres nuages, d��pais brouillards, de froides vapeurs s��l�vent de la surface de la terre et d�robent � notre vue la lumi�re argent�e de cette �lune� qui nous rappelle l��glise, comme le soleil est une belle image de Christ. Christ, la source de la lumi�re, est invisible maintenant: �la nuit est fort avanc�e�; le monde ne voit pas J�sus, mais l��glise le voit et elle est responsable de refl�ter sa lumi�re sur un monde plong� dans les t�n�bres. L��glise est le seul canal pour la communication au monde de la connaissance de Christ: �Vous �tes, vous, notre lettre, �crite dans nos c�urs, connue et lue de tous les hommes�, dit l�ap�tre; et encore: �Vous �tes manifest�s comme �tant la lettre de Christ� (2 Cor. 3:2, 3 2cr 3.2-3). Quelle responsabilit� pour l��glise! Ne devrait-elle pas se tenir s�rieusement en �veil contre tout ce qui peut l�emp�cher de refl�ter la lumi�re c�leste de Christ, dans toutes ses voies? Mais comment pourra-t-elle refl�ter cette lumi�re? C�est en la laissant luire sur elle-m�me dans tout son �clat. Si l��glise marchait dans la lumi�re de Christ, certainement elle refl�terait cette lumi�re, et ainsi elle serait gard�e dans la position qui lui convient. La lune n�a point de lumi�re propre. Il en est de m�me de l��glise. Elle n�est pas appel�e � �clairer le monde de sa propre gloire; elle est simplement appel�e � refl�ter la lumi�re qu�elle re�oit. Son devoir est d��tudier soigneusement la voie dans laquelle son Seigneur a march� pendant qu�il �tait sur la terre, et de suivre ses traces par la puissance du Saint Esprit qui habite en elle.

Mais, h�las! la terre avec ses nuages, ses brouillards et ses vapeurs, intervient; elle cache la lumi�re et ternit l��p�tre, et le monde voit � peine quelques traits du caract�re de Christ dans ceux qui s�appellent de son nom; souvent m�me il d�couvre en eux plut�t un humiliant contraste, qu�une ressemblance avec J�sus. �tudions Christ davantage dans un esprit de pri�re, afin qu�aussi nous soyons capables de l�imiter plus fid�lement!

Les �toiles sont des luminaires �loign�s qui brillent dans d�autres sph�res; nous voyons leurs scintillations; du reste, elles n�ont gu�re de rapport avec notre syst�me. �Une �toile diff�re d�une autre �toile en gloire.� Ainsi en sera-t-il dans le royaume � venir du Fils: Soleil de gloire, il brillera lui-m�me d�un �clat vivant et �ternel; et l��glise refl�tera fid�lement ses rayons tout alentour, tandis que les saints, chacun individuellement, reluiront dans la gloire sp�ciale que le juste Juge distribuera � chacun en r�compense de son service fid�le durant la sombre nuit de son absence. Cette pens�e devrait nous encourager � marcher avec plus d�ardeur et d��nergie sur les traces de notre Seigneur absent (voyez Luc 19:12-19 lc 19.12-27).

Les parties inf�rieures de la cr�ation viennent ensuite: la mer et la terre produisent en abondance des �tres vivants. Quelques personnes se croient autoris�es � consid�rer les op�rations de chacun des six jours, comme des types des diverses dispensations et des grands principes d�action qui les r�gissent et les caract�risent; mais, quoi qu�il en soit � cet �gard, nous avons, en nous occupant des Saintes �critures, � nous mettre en garde contre tout ce qui est le produit de l�imagination et de la sp�culation des hommes; et, quant � moi, je ne me sens pas la libert� d�entrer dans cette voie d�interpr�tation, et je me bornerai � donner ce que je crois �tre l�enseignement clair et direct du texte sacr�.

Toutes choses ayant �t� mises en ordre maintenant, il ne manquait plus qu�un chef: �Et Dieu dit: Faisons l�homme � notre image, selon notre ressemblance, et qu�ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le b�tail, et sur toute la terre, et sur tout animal rampant qui rampe sur la terre. Et Dieu cr�a l�homme � son image; il le cr�a � l�image de Dieu; il les cr�a m�le et femelle. Et Dieu les b�nit; et Dieu leur dit: Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre et l�assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout �tre vivant qui se meut sur la terre.� Le lecteur remarquera qu�apr�s avoir parl� de l�homme au singulier, l��criture en parle au pluriel; apr�s avoir dit: �il le cr�a�, elle dit �il les cr�a�, et: �Dieu les b�nit� (vers. 27-28).

La formation de la femme n�est introduite de fait que dans le chapitre suivant, bien que, d�j� ici, Dieu �les� b�nisse et �leur� remette le gouvernement universel. Tous les ordres inf�rieurs de la cr�ation sont plac�s sous leur commune domination: �ve est b�nie de toutes b�n�dictions en Adam, et c�est aussi de lui qu�elle tire toute sa dignit�. Quoique non encore appel�e de fait � l�existence, elle est, dans les desseins de Dieu, consid�r�e comme une partie de l�homme: �Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre mes membres �taient tous �crits; de jour en jour ils se formaient, lorsqu�il n�y en avait encore aucun� (Psaumes 139:16). Il en est de m�me de l��glise, l��pouse du second Adam. De toute �ternit� elle �tait vue en Christ, son chef et son Seigneur, comme il est �crit au chap. 1 de l��p�tre aux �ph�siens: �Selon qu�il nous a �lus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irr�prochables devant lui en amour.� Avant qu�un seul des membres de l��glise e�t respir� le souffle de la vie, ils �taient tous, dans la pens�e �ternelle de Dieu, �pr�destin�s � �tre conformes � l�image de son Fils�. Les conseils de Dieu ont fait de l��glise une partie n�cessaire de l�homme mystique; c�est pourquoi l�assembl�e est appel�e �la pl�nitude de celui qui remplit tout en tous� (�ph. 1:23), et ce titre, d�une immense port�e, r�v�le la dignit�, l�importance et la gloire de l�assembl�e.

On n�est que trop habitu� � consid�rer la r�demption comme n�ayant d�autre objet que la b�n�diction et la s�curit� des �mes, individuellement; ce point de vue est beaucoup trop bas. Il est parfaitement vrai que ce qui est, en quelque mani�re, la part de l�individu, est en pleine s�curit�, Dieu en soit b�ni; mais c�est la partie la moins grande de la r�demption. Une v�rit� infiniment sup�rieure � celle-ci, c�est que la gloire de Christ est unie et li�e � l�existence de l�assembl�e. Si, sur l�autorit� des saintes �critures, j�ai droit � me consid�rer comme partie constituante de ce qui, de fait, est n�cessaire � Christ, je ne puis douter qu�il n�y ait en lui abondamment de tout ce dont je puis avoir personnellement besoin. Or, l�assembl�e est n�cessaire � Christ. �Il n�est pas bon que l�homme soit seul; je lui ferai une aide qui lui corresponde� (Gen. 2:18), et encore: �Car l�homme ne proc�de pas de la femme, mais la femme de l�homme; car aussi l�homme n�a pas �t� cr�� � cause de la femme, mais la femme � cause de l�homme. Toutefois, ni la femme n�est sans l�homme, ni l�homme sans la femme, dans le Seigneur; car comme la femme proc�de de l�homme, ainsi aussi l�homme est par la femme; mais toutes choses proc�dent de Dieu� (1 Cor. 11:8-12 1cr 11.8-12). Il ne s�agit donc plus seulement de savoir si Dieu peut sauver un pauvre p�cheur, priv� de toute force; de savoir si Dieu peut effacer les p�ch�s et recevoir le p�cheur � lui en vertu de la Justice divine; Dieu a dit: �Il n�est pas bon que l�homme soit seul�, et il n�a pas laiss� �le premier homme�, sans �une aide qui lui corresponde�; � il ne laissera pas non plus le second homme sans une aide qui lui convienne. Sans �ve, il y aurait eu une lacune dans la premi�re cr�ation; et sans l��glise, l��pouse, il y aurait une lacune dans la nouvelle cr�ation.

Consid�rons maintenant de quelle mani�re �ve fut appel�e � l�existence, bien que nous anticipions ainsi sur le chapitre suivant. Il ne se trouvait point dans toute la cr�ation, pour Adam, d�aide qui f�t semblable � lui: il faut qu�un profond sommeil tombe sur lui, et que d�une partie de lui-m�me soit form�e la compagne qui partagera avec lui sa domination et sa b�n�diction. �Et l��ternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l�homme, et il dormit; et il prit une de ses c�tes, et il en ferma la place avec de la chair. Et l��ternel Dieu forma1 une femme de la c�te qu�il avait prise de l�homme, et l�amena vers l�homme. Et l�homme dit: Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair; celle-ci sera appel�e femme (Isha), parce qu�elle a �t� prise de l�homme (Ish)�.

1 On pourrait traduire le mot h�breu vajiben par �il b�tit�, comme l�ont fait les Septante par okodom�sen, la Vulgate par �aedificavit�, et par un verbe analogue, toutes les versions allemandes, la version hollandaise, la marge de l�anglaise, et la version fran�aise de Diodati, qui traduit ainsi le commencement de Gen�se 2:22: �Et Dieu bastit une femme de la coste qu�il avait prise d�Adam�. Or, il n�est certes pas sans int�r�t de se convaincre, en consultant l�original de �ph. 2:20, 22, que les mots rendus par: �ayant �t� �difi�s�, et �vous �tes �difi�s ensemble�, sont des d�riv�s du m�me verbe que celui que nous venons de voir employ� par les Septante.

En consid�rant selon l��criture Adam et �ve comme un type de Christ, nous voyons que la mort de Christ a d� �tre un fait accompli avant que l�assembl�e f�t vue et �lue en Christ d�s avant la fondation du monde. Il y a une grande diff�rence entre les secrets desseins de Dieu et la r�v�lation et l�accomplissement de ces m�mes desseins. Pour que l�intention de Dieu � l��gard de parties constituantes de l��glise p�t �tre r�alis�e de fait, il fallait que premi�rement le Fils f�t rejet� et crucifi�, qu�il s�ass�t dans les hauts lieux, et que le Saint Esprit, envoy� par lui, descend�t pour unir en un seul corps tous les croyants par son bapt�me. Ce n�est pas � dire qu�il n�y ait pas eu des �mes vivifi�es et sauv�es ant�rieurement � la mort de Christ: Adam a �t� sauv�, nous n�en doutons pas, et des milliers d�autres hommes apr�s lui l�ont �t� pareillement, en vertu du sacrifice de Christ, avant que ce sacrifice ne f�t accompli. Mais le salut des �mes, prises chacune en particulier, et la formation de l�assembl�e par le Saint Esprit comme corps distinct, sont deux choses bien diff�rentes; on en tient trop peu de compte dans la pratique. La place unique qui appartient � l��glise, sa relation sp�ciale avec le �second Homme, le Seigneur venu du ciel�, les privil�ges qui la distinguent, et la dignit� dont elle est rev�tue, s�ils �taient r�ellement connus et r�alis�s par la puissance du Saint Esprit, produiraient les plus beaux fruits (�ph. 5:23-33 ep 5.22-33).

Le type que nous avons ici devant nous, nous donne lui-m�me quelque id�e des r�sultats qui accompagneraient une v�ritable intelligence de la position de l��glise et de ses relations avec Christ. Quelle affection �ve ne devait-elle pas � Adam! Dans quelle proximit� n��tait-elle pas de lui; dans quelle intimit� de communion? En dignit� et en gloire, elle �tait parfaitement une avec lui. Il ne dominait pas sur elle, mais avec elle. Il �tait seigneur de toute la cr�ation; �ve �tait une avec lui. Bien plus, comme nous l�avons d�j� dit: elle �tait vue et b�nie en lui. �L�homme� �tait l�objet des desseins de Dieu, et �la femme� �tait n�cessaire � l�homme, c�est pourquoi elle a �t� cr��e. L�homme para�t le premier et la femme est vue en lui; ensuite elle est form�e de lui. Nul type n�est plus int�ressant ni plus instructif dans son caract�re; non pas qu�une doctrine puisse jamais �tre fond�e sur un type, mais quand la doctrine se trouve pleinement et clairement expos�e dans d�autres portions de l��criture, alors nous sommes pr�par�s pour comprendre, pour appr�cier et admirer le type.

Nous trouvons, dans le Psaume 8, une belle description de l�homme dominant sur les �uvres de Dieu: �Quand je regarde tes cieux, l�ouvrage de tes doigts, la lune et les �toiles que tu as dispos�es: qu�est-ce que l�homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l�homme, que tu le visites? Tu l�as fait de peu inf�rieur aux anges, et tu l�as couronn� de gloire et d�honneur; tu l�as fait dominer sur les �uvres de tes mains; tu as mis toutes choses sous ses pieds: les brebis et les b�ufs, tous ensemble, et aussi les b�tes des champs, l�oiseau des cieux, et les poissons de la mer, ce qui passe par les sentiers des mers.� Ici l�homme para�t sans qu�il soit fait mention de la femme, parce que la femme est vue dans l�homme.

Il n�y a aucune r�v�lation directe du myst�re de l��glise dans les livres de l�Ancien Testament; l�ap�tre dit express�ment, en parlant de ce myst�re: �Lequel, en d�autres g�n�rations, n�a pas �t� donn� � conna�tre aux fils des hommes, comme il a �t� maintenant r�v�l� � ses saints ap�tres et proph�tes (du Nouveau Testament) par l�Esprit� (�ph. 3:1-11 ep 3.1-13). C�est pourquoi le Psaume 8 ne parle que de l�homme; mais nous savons que l�homme et la femme sont consid�r�s ensemble sous un seul chef. Tout ceci aura son parfait antitype dans les si�cles � venir; alors le second Homme, le Seigneur venu du ciel, si�gera sur son tr�ne et, avec l��glise son �pouse, il r�gnera sur la cr�ation renouvel�e. Cette �glise est n�e de la tombe du Christ, elle fait partie �de son corps�, �de sa chair et de ses os�. Lui, la T�te; elle, le corps, ne font ensemble qu�un Homme. L��glise, faisant ainsi partie de Christ, occupera dans la gloire une place unique. Aucune cr�ature n��tait unie � Adam comme l��tait �ve, parce que nulle autre qu�elle n��tait une partie de lui-m�me. Ainsi aussi l��glise occupera la place la plus rapproch�e de Christ dans la gloire � venir.

Ce n�est pas seulement ce que l��glise sera, mais ce qu�elle est qui m�rite notre admiration. Elle est maintenant le corps dont Christ est la t�te, �le chef�; elle est le temple dans lequel Dieu habite. Que ne devrions-nous pas �tre, si telles sont la dignit� actuelle et la gloire future de ce dont, par la gr�ce de Dieu, nous faisons partie! Ce qui nous convient assur�ment, c�est une marche sainte, une vie de d�vouement � Dieu, de s�paration pour Dieu et de sainte �l�vation. Puissions-nous donc saisir ces choses avec puissance par le Saint Esprit, afin que nous sentions plus profond�ment quels sont le caract�re et la conduite qui conviennent � la haute vocation � laquelle nous sommes appel�s; afin que les yeux de notre c�ur �tant �clair�s, nous sachions quelle est l�esp�rance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son h�ritage dans les saints, et quelle est l�excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l�op�ration de la puissance de sa force, qu�il a op�r�e dans le Christ, en le ressuscitant d�entre les morts; et il l�a fait asseoir � sa droite dans les lieux c�lestes, au-dessus de toute principaut�, et autorit�, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce si�cle, mais aussi dans celui qui est � venir; et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l�a donn� pour �tre chef sur toutes choses � l�assembl�e, qui est son corps, la pl�nitude de Celui qui remplit tout en tous (�ph. 1:18-23 ep 1.15-23).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-1.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile