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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-25
Note du traducteur: Les trois premiers versets de ce chapitre 2 terminent proprement le sujet du chapitre 1er, et devraient y �tre rattach�s.
Deux sujets principaux r�clament notre attention dans ce chapitre: �le septi�me jour� et �le fleuve�.
Il est peu de sujets sur lesquels il y ait eu autant de controverse, et encore autant de divergences que celui du �sabbat�, bien que la doctrine du sabbat soit expos�e dans l��criture de la mani�re la plus simple et la plus claire pour qui veut se soumettre � l�enseignement de Dieu. Nous examinerons en son lieu le commandement formel de �garder le sabbat� � ici, il n�est pas question d�un commandement donn� � l�homme; mais nous trouvons la simple d�claration que: �Dieu se reposa au septi�me jour� (vers. 2). �Et les cieux et la terre furent achev�s, et toute leur, arm�e. Et Dieu eut achev� au septi�me jour son �uvre qu�il fit; et il se reposa au septi�me jour. Et Dieu b�nit le septi�me jour, et le sanctifia; car en ce jour il se reposa de toute son �uvre que Dieu cr�a en la faisant� (5:1-3). Ces paroles nous apprennent que Dieu se reposa, parce que, quant � ce qui concernait la cr�ation, son �uvre �tait achev�e: il n�est question ici en aucune mani�re d�un commandement donn� � l�homme. Celui qui pendant six jours avait travaill�, cessa de travailler, et se reposa. Tout �tait complet et achev�; tout �tait �tr�s bon�; toutes choses �taient ce que lui-m�me les avait faites, et il se reposait dans son �uvre. �Les �toiles du matin chantaient ensemble, et tous les fils de Dieu �clataient de joie� (Job. 38:7). L��uvre de la cr�ation �tait achev�e, et Dieu c�l�brait un sabbat; c�est le seul que Dieu ait jamais c�l�br�, si nous nous en tenons simplement � ce que les �crits inspir�s nous apprennent. Plus tard, nous lisons que Dieu ordonna � l�homme de �garder le sabbat�, et que l�homme ne sut pas respecter l�ordonnance de Dieu; mais jamais nulle part, nous ne retrouvons plus ces paroles: �Dieu se reposa.�; au contraire, J�sus dit: �Mon p�re travaille jusqu�� maintenant, et moi je travaille� (Jean 5:17). Le sabbat, dans le sens propre et exact de l�expression, n�a pu �tre c�l�br� que l� o� il n�y avait r�ellement plus rien � faire, au milieu d�une cr�ation pure, exempte de toute souillure de p�ch�. Dieu ne peut trouver de repos l� o� le p�ch� existe; et il est absolument impossible qu�il se repose et prenne plaisir dans la cr�ation maintenant. Les �pines et les ronces, avec les mille autres tristes fruits d�une cr�ation qui soupire, disent hautement qu�il faut que Dieu travaille, et non pas qu�il se repose. Dieu pourrait-il se reposer au milieu des ronces et des �pines, au milieu des soupirs et des larmes, de la maladie et de la mort, de la d�gradation et des crimes d�un monde coupable et en ruine? Dieu pourrait-il se reposer, et c�l�brer un sabbat au milieu de pareilles circonstances ? Quoi qu�il en soit, l��criture nous apprend que Dieu n�a eu jusqu�ici qu�un seul �sabbat�, celui dont parle le chap. 2 de la Gen�se. �Le septi�me jour� fut le sabbat, et nul autre. Ce jour d�montrait que l��uvre de la cr�ation �tait achev�e; mais cette �uvre a �t� g�t�e d�s lors, et le repos du septi�me jour a �t� interrompu: depuis la chute, Dieu a travaill�; �mon P�re travaille jusqu�� maintenant et moi je travaille�; et le Saint Esprit aussi travaille. Assur�ment Christ n�a point eu de sabbat pendant qu�il �tait sur la terre. Il a accompli son �uvre et l�a glorieusement accomplie, cela est vrai; mais o� passa-t-il le jour du sabbat ? Dans la tombe ! Oui, lecteur, Christ le Seigneur, Dieu manifest� en chair, le Seigneur du sabbat, passa le septi�me jour dans les t�n�bres et le silence du tombeau. Ce fait ne parle-t-il pas bien haut, ne renferme-t-il pas un profond enseignement ? Le Fils de Dieu e�t-il �t� couch� dans le s�pulcre le jour du sabbat, si ce jour avait d� �tre pass� dans le repos et la paix, et dans la parfaite conscience qu�il ne restait plus absolument rien � faire? La tombe de J�sus � elle seule nous dit l�impossibilit� de c�l�brer un sabbat, et cette tombe occup�e, le septi�me jour, par le Seigneur du sabbat, nous montre l�homme comme une cr�ature d�chue, coupable, sans ressources, terminant sa longue carri�re de p�ch� en crucifiant le Seigneur de gloire, et en pla�ant � l�ouverture de sa tombe une grande pierre, afin de l�y retenir, si possible: pendant que le Fils de Dieu est dans le tombeau, l�homme c�l�bre le jour du sabbat! Quelle pens�e! Christ est dans la tombe pour r�tablir le sabbat interrompu, et l�homme essaye de garder le sabbat, comme si tout �tait en ordre; l�homme c�l�bre son sabbat, non celui de Dieu: un sabbat sans Christ et sans Dieu, une forme vide, sans puissance et sans valeur.
Mais, dira-t-on, le septi�me jour est devenu le premier, et les principes sont rest�s les m�mes. Je crois que cette opinion ne repose sur aucun fondement scripturaire. Sur quelle autorit�, en effet, l��tablira-t-on? Rien n�est plus facile que de la produire, s�il en existe une dans l��criture. Mais il n�en est point: et la distinction entre le septi�me et le premier jour est, au contraire, maintenue de la mani�re la plus formelle dans le Nouveau Testament. C�est pourquoi nous lisons au chapitre 28 de l��vangile selon Matthieu: �Or, sur le tard, le jour du sabbat, au cr�puscule du premier jour de la semaine�. Le �premier jour de la semaine� n�est donc pas le sabbat transport� du septi�me � un autre jour, mais un jour enti�rement nouveau � c�est le premier jour d�une p�riode nouvelle, non le dernier jour d�une vieille p�riode. �Le septi�me jour� est en relation avec la terre et le repos terrestre; �le premier jour de la semaine�, au contraire, avec le ciel et le repos c�leste. La diff�rence est immense, aussi bien quant au principe lui-m�me, que si nous consid�rons le sujet � son point de vue pratique. Si je c�l�bre le �septi�me jour�, je me d�signe moi-m�me par cet acte comme un homme terrestre, parce que ce jour, comme nous venons de le voir, est le repos de la terre, le repos de la cr�ation. Mais si par l�enseignement de l��criture et de l�Esprit de Dieu, je suis amen� � comprendre la signification du �premier jour de la semaine�, je saisirai imm�diatement le rapport direct qu�il y a entre ce jour et le nouvel ordre de choses, tout c�leste, dont la mort et la r�surrection de Christ constituent le fondement �ternel. Le septi�me jour �tait en rapport avec Isra�l et la terre; le premier jour de la semaine est en rapport avec l��glise et le ciel.
De plus, remarquez-le, Dieu avait command� � Isra�l de garder le jour du sabbat; tandis que le premier jour de la semaine est donn� � l��glise comme un privil�ge dont elle est appel�e � jouir. Le sabbat �tait la pierre de touche de l��tat moral d�Isra�l, et le premier jour de la semaine est la preuve significative de l��ternelle acceptation de l��glise; le sabbat manifestait ce qu�Isra�l pouvait faire pour Dieu; le premier jour de la semaine fait conna�tre parfaitement ce que Dieu a fait pour nous.
On ne saurait estimer trop haut la nature et l�importance du �jour du Seigneur�, comme est appel� le premier jour de la semaine au chapitre 1 de l�Apocalypse. Ce jour, �tant le jour auquel Christ ressuscita d�entre les morts, publie non l�ach�vement de la cr�ation, mais le triomphe glorieux et complet de la r�demption. La c�l�bration du premier jour de la semaine n�est pas, nous l�avons d�j� dit, un esclavage ou un joug pour le chr�tien; bien au contraire, c�est le bonheur du chr�tien que de c�l�brer cet heureux jour. Aussi est-ce le premier jour de la semaine que nous voyons les premiers chr�tiens assembl�s pour rompre le pain (Actes 20:7 ac 20.7-12), et la distinction entre le sabbat et le premier jour de la semaine pleinement maintenue � cette �poque de l�histoire de l��glise. Les Juifs c�l�braient le sabbat dans leurs synagogues, pour �lire la loi et les proph�tes�; et les chr�tiens c�l�braient le premier jour de la semaine, en s�assemblant pour rompre le pain. Il n�y a pas un seul passage dans toute l��criture, o� le premier jour de la semaine soit appel� le sabbat; tandis qu�il existe des preuves abondantes de la diff�rence essentielle qu�il y a entre ces deux jours.
Pourquoi donc combattre pour ce qui n�a aucun fondement dans l��criture? Aimez, honorez, c�l�brez le jour du Seigneur; cherchez � �tre �en esprit� ce jour-l�, comme l�ap�tre; laissez vos affaires temporelles autant qu�il est en votre pouvoir; mais, en m�me temps, donnez � ce jour le nom et la place qui lui appartiennent; comprenez bien sur quels principes il est fond�; laissez-lui son caract�re particulier; et surtout ne liez pas le chr�tien, comme par un joug de fer, � l�observation du septi�me jour, attendu que c�est pour lui un heureux et saint privil�ge que de c�l�brer le premier. Ne faites pas descendre le chr�tien du ciel o� il trouve le repos, sur la terre o� il n�en peut point trouver. N�exigez pas de lui qu�il garde un jour que son Ma�tre a pass� dans la tombe au lieu de se r�jouir dans le jour bienheureux o� il l�a quitt�e. Lisez attentivement Matt. 28:1-6 mt 28.1-8; Marc 16:1, 2 mc 16.1-8; Luc 24:1 lc 24.1-8; Jean 20:1 j 20.1-10, 19, 26 j 20.19-29; Actes 20:7 ac 20.7-12; 1 Cor. 16:2 1cr 16.1-4; Apoc. 1:10 ap1.9-11; Actes 13:14 ac 13.13-15; 17:2 ac 17.1-4; Col. 2:16 cl 2.16-17.
Il ne faut pas croire, toutefois, que nous perdions de vue le fait important que le sabbat sera de nouveau c�l�br� dans la terre d�Isra�l et dans toute la cr�ation �Il reste un repos pour le peuple de Dieu� (H�b. 4:9). Quand le Fils d�Abraham, Fils de David et Fils de l�homme, prendra sa place, en gouvernement, sur toute la terre, il y aura un glorieux sabbat, un repos que le p�ch� n�interrompra jamais plus. Mais maintenant, le Fils est rejet�, et tous ceux qui le connaissent et qui l�aiment sont appel�s � prendre place avec lui dans sa rejection, �� sortir vers lui hors du camp, portant son opprobre� (H�b. 13:13 hb 13.12-14). Il n�y aurait pas d�opprobre, si la terre pouvait c�l�brer un sabbat; mais le fait m�me que l��glise professante cherche � faire du �premier jour de la semaine� �le sabbat�, met � d�couvert l��tat dans lequel elle est tomb�e et le principe m�me de sa position, qui n�est qu�un effort incessant pour retourner � un �tat de choses et � un code de morale terrestres: il est possible qu�un grand nombre de personnes ne comprennent pas cela, et que beaucoup de chr�tiens observent tr�s consciencieusement �le jour du sabbat� comme tel; mais si nous sommes tenus de respecter la conscience de ces chr�tiens, et que nous ne d�sirions blesser celle de personne, nous avons le droit, et il est de notre devoir, de demander sur quel fondement scripturaire reposent de telles convictions. Toutefois, ce n�est pas avec la conscience et les convictions des hommes que nous avons affaire, pour le moment, mais avec l�intention de l�Esprit de Dieu dans le Nouveau Testament; et nous demandons � tout lecteur chr�tien de se rendre bien compte de sa position quant au �septi�me jour� ou �sabbat�, et quant �au premier jour de la semaine� ou �jour du Seigneur�1.
1 S�il pla�t � Dieu, nous reviendrons sur ce sujet en nous occupant du chapitre 20 de l�Exode. Disons seulement ici, relativement au sabbat, que l�on peut faire beaucoup de mal et de peine � des fr�res pieux, sous pr�texte de z�le pour ce qu�on appelle la libert� chr�tienne, en perdant de vue la vraie place que le jour du Seigneur occupe dans le Nouveau Testament. Si des chr�tiens, uniquement pour montrer leur libert�, se livrent le dimanche � des travaux de la semaine, ils sont par l�, sans n�cessit�, en achoppement � plusieurs de leurs fr�res. Une telle mani�re d�agir ne peut pas provenir de l�esprit de Christ. Si je suis au clair et en libert� � cet �gard, dans mon esprit, je dois respecter la conscience de mes fr�res, qui n�ont pas les m�mes convictions. En outre, je ne crois pas que ceux qui se conduisent ainsi, comprennent r�ellement les vrais et pr�cieux privil�ges li�s au jour du Seigneur. Nous devrions �tre reconnaissants de nous sentir d�livr�s de toute occupation et de toute distraction s�culi�res, plut�t que de nous y replonger volontairement, dans le but de montrer que nous sommes libres. Dans plusieurs pays, la loi de l��tat d�fend les travaux du dimanche; nous pensons qu�il en est ainsi par un effet de la providence de Dieu, et que c�est l� une gr�ce pour les chr�tiens, car s�il en �tait autrement, nous savons assez que le c�ur avare et cupide des hommes priverait, autant que possible, les chr�tiens du doux privil�ge de pouvoir adorer Dieu avec leurs fr�res dans le jour du Seigneur. Et qui peut dire quel serait l�effet d�l�t�re d�une occupation ininterrompue des affaires de ce monde? Les chr�tiens qui, du lundi matin au samedi soir, respirent la lourde atmosph�re des bureaux, des magasins, de la fabrique ou de l�atelier, peuvent s�en former une l�g�re id�e.
Occupons-nous maintenant de la liaison qu�il y a entre le �sabbat� et �le fleuve� qui sortait d��den. C�est la premi�re fois qu�il est fait mention du �ruisseau de Dieu� dans l��criture (Ps. 65:10), et ce sujet est introduit ici en connexion avec le repos de Dieu.
Quand Dieu se reposait dans ses �uvres, l�univers entier en recevait de la b�n�diction; car Dieu ne pouvait pas garder un sabbat sans que l�influence sainte et b�nie s�en r�pand�t sur toute la terre. Mais h�las! les ruisseaux qui coulent d��den, la sc�ne du repos terrestre, sont bient�t arr�t�s dans leur cours, parce que le p�ch� est venu interrompre le repos de la cr�ation. Toutefois, et que Dieu en soit b�ni, le p�ch� n�a pas arr�t� Dieu dans son �uvre; il n�a fait que lui ouvrir un nouveau champ d�action, et partout o� Dieu agit, l� aussi on voit couler le fleuve. Ainsi, quand il conduit, � main forte et � bras �tendu, les arm�es qu�il a rachet�es, les faisant passer � travers les sables arides du d�sert, nous voyons couler un fleuve au d�sert, non d��den, mais du rocher entrouvert, belle et juste image du principe en vertu duquel la gr�ce souveraine agit en faveur des p�cheurs et pourvoit � leurs besoins. Il ne s�agit pas ici seulement de cr�ation, mais de r�demption. �Le rocher �tait Christ� (1 Cor. 10:4 1cr 10.1-6), Christ frapp� pour la gu�rison de son peuple. Le rocher entrouvert �tait en relation avec la demeure de J�hovah dans le tabernacle; et il y a, dans cette relation, quelque chose de moralement beau: Dieu habitant dans une tente, et Isra�l buvant l�eau du Rocher! Quel langage expressif pour toute oreille ouverte, et quelle instruction pour tout c�ur circoncis!
� mesure que nous avan�ons dans l�histoire des voies de Dieu, nous voyons le fleuve suivre un autre canal: �En la derni�re journ�e, la grande journ�e de la f�te, J�sus se tint l� et cria, disant: Si quelqu�un a soif, qu�il vienne � moi, et qu�il boive. Celui qui croit en moi, selon ce qu�a dit l��criture, des fleuves d�eau vive couleront de son ventre.� (Jean 7:37, 38 j 7.37-39). Nous voyons que le fleuve provient ici d�une autre source et coule dans un autre canal; en un sens, la source est bien toujours la m�me, c�est-�-dire Dieu lui-m�me; mais, en J�sus, elle est en Dieu connu dans une relation nouvelle et sur un principe nouveau. Le Seigneur J�sus, au chapitre 7 de l��vangile selon Jean, est l�, en esprit, en dehors de tout l�ordre de choses existant, et se pr�sente comme la source du fleuve de l�eau de la vie, et la personne du croyant doit devenir le canal de ce fleuve. �den, autrefois, devait r�pandre ses eaux au dehors pour arroser et fertiliser la terre; dans le d�sert pareillement, d�s que le rocher est frapp�, il est appel� � donner des eaux rafra�chissantes aux arm�es alt�r�es d�Isra�l. Il en est de m�me maintenant: quiconque croit en J�sus est appel� � laisser couler les fleuves bienfaisants dont il est le canal, en faveur de tous ceux qui l�entourent. Le chr�tien doit se consid�rer comme le canal des gr�ces diversifi�es de Christ, en faveur d�un monde pauvre et mis�rable; et plus il s�mera lib�ralement, plus aussi il recevra lib�ralement: �Tel disperse, et augmente encore; et tel retient plus qu�il ne faut, mais n�en a que disette� (Prov. 11:24). Le chr�tien est ainsi plac� dans une position, o� � la fois il jouit des privil�ges les plus doux, et o� il est sous la responsabilit� la plus solennelle. Il est appel� � �tre t�moin constant de la gr�ce de Celui en qui il croit et � manifester cette gr�ce incessamment.
Or mieux il comprendra ses privil�ges, mieux aussi il s�acquittera de sa responsabilit�. Plus il se nourrira habituellement de Christ, plus son regard sera arr�t� sur J�sus, plus aussi son c�ur sera occup� de la personne adorable du Sauveur; et sa vie et son caract�re rendront un t�moignage vrai et non �quivoque � la gr�ce qui lui a �t� r�v�l�e et qu�il go�te. La foi est, en m�me temps, la puissance du service, la puissance du t�moignage et la puissance du culte. Si nous ne vivons pas �dans la foi au Fils de Dieu, qui m�a aim� et qui s�est livr� lui-m�me pour moi� (Gal. 2:20), nous ne serons ni des serviteurs utiles, ni des t�moins fid�les, ni de vrais adorateurs. Nous pourrons agir beaucoup, mais sans servir Christ; parler beaucoup, mais sans rendre t�moignage � Christ; faire parade d�une grande d�votion, mais sans que nous rendions cependant un culte spirituel et vrai.
Enfin, nous trouvons encore, �le fleuve de Dieu� dans le dernier chapitre de l�Apocalypse. �Et il me montra un fleuve d�eau vive, �clatant comme du cristal, sortant du tr�ne de Dieu et de l�Agneau.� (Apoc. 22:1.) Ce sont l� les ruisseaux de la rivi�re dont parle le Psalmiste, qui r�jouissent la ville de Dieu, �le saint lieu des demeures du Tr�s-Haut� (Psaumes 46:5 Psaumes 46:5-6. Comp. aussi �z. 47:1-12 ez 47.1-12; et Zach. 14:8 za 14.8-9). Rien ne peut plus d�sormais en alt�rer la source ou interrompre le cours de ses eaux. �Le tr�ne de Dieu� est l�image de la stabilit� �ternelle; et la pr�sence de �l�Agneau� indique que ce tr�ne repose sur le fondement imm�diat d�une r�demption accomplie. Ce n�est pas ici le tr�ne du Dieu cr�ateur, ni celui du Dieu qui gouverne dans sa providence, mais le tr�ne du Dieu r�dempteur. Quand je vois �l�Agneau�, je sais quels sont les rapports du tr�ne de Dieu avec moi, comme p�cheur. Le tr�ne de Dieu, comme tel, ne ferait que me remplir d�effroi; mais quand Dieu se r�v�le dans la personne de �l�Agneau�, le c�ur est attir� et la conscience tranquillis�e. Le sang de l�Agneau purifie la conscience de toute tache de p�ch�, et la met dans une parfaite libert� en la pr�sence d�une saintet� parfaite qui ne peut tol�rer le p�ch�. � la croix, toutes les exigences de la saintet� divine ont �t� parfaitement satisfaites; en sorte que, mieux nous comprenons cette saintet�, mieux aussi nous appr�cions la croix. Plus nous estimons la saintet�, plus aussi nous estimerons l��uvre de la croix. �La gr�ce r�gne par la justice, pour la vie �ternelle, par J�sus Christ� (Rom. 5:21). C�est pourquoi le Psalmiste invite les saints � c�l�brer l��ternel en se rappelant la saintet� de Dieu. La louange est un pr�cieux fruit de la r�demption; mais avant qu�un chr�tien puisse rendre gr�ce en pensant � la saintet� de Dieu, il faut qu�il envisage cette saintet� en se pla�ant, par la foi, au-del� de la croix; non pas du c�t� des hommes et de la mort, mais du c�t� de Dieu et de la r�surrection, si je puis dire ainsi.
Apr�s avoir trac� le cours du fleuve depuis la Gen�se jusqu�� la r�v�lation de Jean, nous allons consid�rer maintenant bri�vement la position d�Adam en �den. Nous avons vu Adam d�j� comme un type de Christ; or, nous n�avons pas � le consid�rer seulement comme type, mais aussi comme personne; nous devons l�envisager non seulement comme repr�sentant, d�une mani�re absolue, le second homme, �le Seigneur du ciel�, mais aussi comme plac� dans une position de responsabilit� personnelle. Dieu avait �tabli un t�moignage en �den, au milieu de cette belle sc�ne de la cr�ation; et ce t�moignage �tait, en m�me temps, une �preuve pour la cr�ature: il parlait de mort au milieu de la vie, car Dieu avait dit: �Au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement� (vers. 17). Parole �trange et solennelle, et pourtant n�cessaire! La vie d�Adam d�pendait de son ob�issance parfaite le lien qui l�unissait � l��ternel Dieu1 �tait l�ob�issance fond�e sur une confiance implicite en la v�rit� et en l�amour de Celui qui l�avait plac� dans la position �lev�e qu�il occupait; ce n��tait qu�autant qu�Adam se confiait en lui qu�il pouvait ob�ir. Le chapitre 3 nous fera voir, d�une mani�re plus d�velopp�e, la port�e et la v�rit� de ce fait; mais je d�sire, ici, attirer l�attention du lecteur sur l�int�ressant contraste qui existe entre le t�moignage �tabli en �den, et le t�moignage de la pr�sente �conomie. En �den, alors que tout �tait vie, Dieu parle de mort; maintenant, au contraire, que tout est mort, Dieu parle de vie: car il fut dit: �Au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement�; maintenant, au contraire, il est dit: �Crois, et tu vivras!� Mais comme en �den l�ennemi chercha � annuler le t�moignage de Dieu, quant au r�sultat qui devait suivre la d�sob�issance, l�acte de manger du fruit, de m�me, Satan cherche maintenant � annuler le t�moignage de Dieu, quant au r�sultat de la foi � l��vangile. Dieu avait dit: �Au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement�; � et le serpent dit: �Vous ne mourrez point certainement�. Et maintenant que l��criture annonce clairement que �celui qui croit au Fils a la vie �ternelle� (Jean 3:36), ce m�me serpent cherche � persuader aux hommes qu�ils n�ont pas la vie, et qu�avant d�avoir senti, fait, exp�riment� toute esp�ce de choses, ils ne peuvent pas y pr�tendre. Si vous n�avez pas encore cru, de tout votre c�ur, le t�moignage de Dieu, cher lecteur, je vous en supplie, �coutez la Parole du Seigneur et non les insinuations du serpent. �Celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m�a envoy�, a la vie �ternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est pass� de la mort � la vie� (Jean 5:24).
1 Il est � remarquer que dans le chap. 2 de la Gen�se, l�expression �Dieu� est remplac�e par celle de ��ternel Dieu�. Ce changement est tr�s important. Quand Dieu agit en rapport avec l�homme, il prend le titre de ��ternel Dieu� (J�hovah �lohim), mais ce n�est que lorsque l�homme appara�t sur la sc�ne, que le nom de ��ternel� (J�hovah) est introduit. Voici quelques-uns des nombreux passages dans lesquels ce fait dont nous parlons se pr�sente d�une mani�re frappante. �Et ce qui entra, entra m�le et femelle, de toute chair, comme Dieu le lui avait command�, et l��ternel (J�hovah) ferma l�arche sur lui� (Gen. 7:16.) �lohim allait d�truire le monde qu�il avait cr�� mais J�hovah prit soin de l�homme avec lequel il �tait en relation. � �Et toute la terre saura qu�il y a un Dieu pour Isra�l (�lohim): et toute cette congr�gation saura que ce n�est ni par l��p�e, ni par la lance, que l��ternel (J�hovah) sauve�, etc. (1 Samuel 17:46, 47). Toute la terre devait reconna�tre la pr�sence d��lohim; mais Isra�l �tait appel� � reconna�tre les faits de J�hovah, avec lequel il �tait en relation. Enfin �Josaphat cria, et l��ternel (J�hovah) le secourut; et Dieu (�lohim) les porta � s��loigner de lui� (2 Chr. 18:31): J�hovah prit soin de son serviteur �gar�; mais �lohim, quoique inconnu, agit sur le c�ur des Syriens incirconcis.