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Bible Commentaries
Genèse 27

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versets 1-46

Les chapitres 27 � 35 nous font conna�tre l�histoire de Jacob, ou tout au moins les principaux �v�nements de sa vie; l�Esprit de Dieu nous y donne un enseignement profond sur les conseils de la gr�ce de Dieu, ainsi que sur l�enti�re incapacit� et la corruption absolue de la nature humaine.

Au chapitre 25, j�ai, avec intention, laiss� de c�t� un passage qui se rapporte � Jacob, et qui sera mieux � sa place ici o� nous allons nous occuper de lui: �Et Isaac pria instamment l��ternel au sujet de sa femme, car elle �tait st�rile; et l��ternel se rendit � ses pri�res, et Rebecca sa femme con�ut. Et les enfants s�entrepoussaient dans son sein; et elle dit: S�il en est ainsi, pourquoi suis-je l�? Et elle alla consulter l��ternel. Et l��ternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se s�pareront en sortant de tes entrailles; et un peuple sera plus fort que l�autre peuple, et le plus grand sera asservi au plus petit� (voyez les vers. 19 et suiv.). Malachie fait allusion � ce passage: �Je vous ai aim�s, dit l��ternel; et vous dites: En quoi nous as-tu aim�s? �sa� n��tait-il pas fr�re de Jacob? dit l��ternel; et j�ai aim� Jacob; et j�ai ha� �sa�� (Mal. 1:2, 3) et ces paroles du proph�te sont cit�es par l�ap�tre Paul (Rom. 9:11-12): �Car avant que les enfants fussent n�s et qu�ils eussent rien fait de bon ou de mauvais, afin que le propos de Dieu selon l��lection demeur�t, non point sur le principe des �uvres, mais de celui qui appelle, il lui fut dit: Le plus grand sera asservi au plus petit, ainsi qu�il est �crit: J�ai aim� Jacob, et j�ai ha� �sa��.

Le conseil �ternel de Dieu, selon l��lection de la gr�ce, nous est ainsi clairement pr�sent�. Cette expression: l��lection de la gr�ce a une immense port�e. Elle an�antit toutes les pr�tentions de l�homme et proclame le droit de Dieu � agir comme il lui pla�t. Ceci est de la plus haute importance. L�homme ne peut jouir d�aucun bonheur r�el aussi longtemps qu�il n�a pas �t� amen� � courber sa t�te devant la gr�ce souveraine. Il lui convient de faire ainsi, attendu qu�il est p�cheur et que, comme tel, il est absolument sans titre pour agir, ou pour prescrire � Dieu quelque chose. Le grand avantage qui r�sulte pour nous de cette position, c�est que quand nous sommes sur ce terrain, il ne s�agit plus pour nous de ce que nous m�ritons, mais de ce qu�il pla�t � Dieu de nous donner. Le fils prodigue petit vouloir, comme par humilit�, se faire serviteur; mais du moment qu�il est question de m�rite, il n�est, de fait, pas digne d�occuper une place de serviteur, et il ne lui reste qu�� accepter ce que le p�re trouve bon de lui donner, savoir la position la plus �lev�e, celle de la communion avec lui-m�me. Il ne peut pas en �tre autrement, car la gr�ce couronnera toute l��uvre dans tous les si�cles des si�cles. Heureux sommes-nous qu�il en soit ainsi! � mesure que nous avan�ons, faisant jour apr�s jour de nouvelles d�couvertes au sujet de ce que nous sommes, nous avons besoin, pour �tre soutenus, de l�in�branlable fondement de la gr�ce. La ruine de l�homme est sans espoir; il faut, par cons�quent, que la gr�ce soit infinie; or elle est infinie; Dieu lui-m�me en est la source, Christ le canal et le Saint Esprit la puissance qui l�applique � l��me et en communique la jouissance. La Trinit� est manifest�e dans la gr�ce et par la gr�ce qui sauve un pauvre p�cheur. �La gr�ce r�gne par la justice pour la vie �ternelle, par J�sus Christ, notre Seigneur� (Rom. 5:21). La gr�ce ne pouvait r�gner qu�en r�demption. Dans la cr�ation, nous pouvons contempler la sagesse et la puissance; dans la providence, la bont� et la longanimit�; mais ce n�est que dans la r�demption que nous voyons le r�gne de la gr�ce, et ce r�gne fond� sur le r�gne de la justice.

Or, nous voyons en Jacob la puissance de la gr�ce divine, parce que nous trouvons en lui un exemple remarquable de la puissance de la nature humaine. La nature appara�t en Jacob dans toute l�obliquit� de ses voies, et ainsi la gr�ce se montre dans toute sa puissance et sa beaut� morales. Il semble, d�apr�s les faits qui nous sont rapport�s que, d�j� avant sa naissance, au moment de sa naissance et apr�s sa naissance, l��nergie extraordinaire de sa nature se soit montr�e. Avant sa naissance, nous lisons que �les enfants s�entrepoussaient dans son ventre�; � � sa naissance: �et sa main tenait le talon d��sa��; � et apr�s sa naissance, nous ne voyons d�un bout � l�autre de sa carri�re, sans en excepter la phase du chapitre 32, que des manifestations de la nature la moins aimable; mais tout cela, comme un fond noir, ne sert qu�� faire ressortir la gr�ce de celui qui condescend � s�appeler du nom de �Dieu de Jacob�, de ce nom qui est la touchante expression de la gr�ce.

Nous avons � nous occuper maintenant de l�examen des chapitres 27 � 35.

Au chapitre 27, nous trouvons le plus humiliant tableau de sensualit�, de perfidie et de ruse: et combien ces choses apparaissent sous un jour plus triste et plus affreux quand on les trouve, comme ici, chez un enfant de Dieu. Cependant, le Saint Esprit est toujours vrai et fid�le! Il faut qu�il d�voile tout: quand il raconte l�histoire d�un homme, il ne peut pas nous en faire un tableau incomplet; il le peint tel qu�il est, et non pas tel qu�il n�est pas. Pareillement, quand il r�v�le le caract�re et les voies de Dieu, il nous montre Dieu tel qu�il est, et c�est pr�cis�ment ce dont nous avons besoin. Il nous faut cette r�v�lation d�un Dieu parfait en saintet�, et en m�me temps parfait en gr�ce et en mis�ricorde, qui a pu descendre dans toute la profondeur de la mis�re et de la d�gradation de l�homme, et l� m�me entrer en relation avec lui, et le faire sortir de sa triste condition pour l��lever jusqu�� la libre et pleine communion avec lui-m�me, dans toute la r�alit� de ce qu�il est. Voil� ce que l��criture nous r�v�le. Dieu savait de quoi nous avions besoin, et il nous l�a donn�; que son nom en soit b�ni!

Souvenons-nous que, en mettant sous nos yeux, dans la fid�lit� de son amour, tous les traits du caract�re de l�homme, le Saint Esprit a simplement en vue de magnifier les richesses de la gr�ce de Dieu, et de nous instruire en nous avertissant. Son but n�est pas de perp�tuer le souvenir du p�ch�, � jamais effac� aux yeux de Dieu. Les souillures, les fautes, les erreurs d�Abraham, d�Isaac et de Jacob ont �t� parfaitement lav�es et effac�es, et ces hommes ont pris place au milieu �des esprits des justes consomm�s� (H�b. 12:23); mais leur histoire reste dans les pages du livre inspir� pour manifester la gr�ce de Dieu et pour servir d�avertissement � ses enfants dans tous les �ges, comme aussi pour nous faire voir clairement que ce n�est pas avec des hommes parfaits que Dieu a eu affaire dans les temps qui ont pr�c�d�; mais avec des hommes �ayant les m�mes passions que nous�, et chez lesquels il a eu � supporter les m�mes fautes, les m�mes infirmit�s, les m�mes erreurs dont nous g�missons chaque jour.

Tout cela est bien propre � fortifier le c�ur. Les biographies �crites par le Saint Esprit forment un contraste frappant avec celles qu��crivent la majorit� des biographes humains, qui racontent non l�histoire d�hommes tels que nous, mais celle d��tres exempts d�erreurs et d�infirmit�s. Les biographies de ce genre sont plus nuisibles qu�elles ne sont utiles; plus propres � d�courager qu�� �difier ceux qui les lisent; elles racontent plut�t ce que l�homme devrait �tre que ce qu�il est en r�alit�. Rien ne peut �difier que la manifestation des voies de Dieu envers l�homme tel qu�il est r�ellement, et c�est ce que l��criture nous donne.

Nous trouvons ici le vieux patriarche Isaac sur le seuil de l��ternit�: la terre et tout ce qui appartient � la nature s��vanouissait rapidement de devant lui, et cependant il �tait occup� de �mets savoureux� et �tait sur le point d�agir en opposition directe avec le conseil de Dieu en b�nissant l�a�n� au lieu du plus jeune. Voil� bien la nature, et la nature avec les yeux d�j� affaiblis. Si �sa� a vendu son droit d�a�nesse pour un potage aux lentilles, nous voyons Isaac pr�t � donner la b�n�diction pour une pi�ce de venaison. Combien cela est humiliant! Toutefois, il faut que le dessein de Dieu demeure et Dieu accomplira toute sa volont�. La foi le sait et, dans l��nergie de cette connaissance, elle peut attendre le temps arr�t� de Dieu; tandis que la nature, incapable d�attendre, en est r�duite � chercher � arriver � ses fins par les moyens de sa propre invention.

Les deux grands points que fait ressortir l�histoire de Jacob sont: d�un c�t�, le dessein de Dieu en gr�ce, et, d�un autre, la nature faisant des plans et des projets pour amener ce que, sans plans ni projets, le conseil de Dieu aurait infailliblement fait arriver. Cette observation vient simplifier singuli�rement toute l�histoire de ce patriarche et en augmenter l�int�r�t. Aucune gr�ce ne nous manque peut-�tre autant que celle de l�attente patiente et de la d�pendance enti�re de Dieu. La nature agit toujours d�une mani�re ou d�une autre, emp�chant ainsi, autant qu�il est en elle, la manifestation de la gr�ce et de la puissance divines. Dieu, pour accomplir ses desseins, n�avait pas besoin d��l�ments tels que la ruse de Rebecca et la grossi�re fourberie de Jacob. Il avait dit: �Le plus grand sera asservi au plus petit�, et cela �tait suffisant, suffisant pour la foi, non pas pour la nature qui, ne sachant ce que c�est que de d�pendre de Dieu, en est toujours r�duite � ses propres moyens.

Or, il n�y a pas de position plus b�nie que celle d�une �me qui, avec la simplicit� d�un petit enfant, vit dans une d�pendance enti�re de Dieu, parfaitement satisfaite d�attendre son temps. Cette position apporte des �preuves avec elle, cela est vrai; mais l��me renouvel�e apprend les le�ons les plus profondes, et fait les exp�riences les plus douces, pendant qu�elle s�attend ainsi au Seigneur; et plus la tentation de nous soustraire au gouvernement de Dieu sera puissante, plus sera abondante aussi la b�n�diction si nous savons demeurer dans cette position bienheureuse. C�est quelque chose d�infiniment doux que de d�pendre de quelqu�un pour qui b�nir est une joie. Ceux qui, en quelque mesure, ont go�t� la r�alit� de cette merveilleuse position, peuvent seuls l�appr�cier, et le seul qui l�ait jamais occup�e parfaitement et sans interruption, c�est le Seigneur J�sus. Il fut toujours d�pendant de Dieu et rejeta absolument toute proposition de l�ennemi � sortir de cette d�pendance. Son langage �tait �Je me confie en toi; � C�est � toi que je fus remis d�s la matrice� (Ps. 16:1 Psaumes 16:1-3; 22:10 Psaumes 22:9-12). Et quand le diable le tenta et voulut l�amener � user d�un moyen extraordinaire pour satisfaire sa faim, il r�pondit: �Il est �crit: l�homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu�. Quand Satan le tenta, voulant qu�il se pr�cipit�t du fa�te du temple, sa r�ponse fut: �Il est encore �crit: tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu.� Quand Satan voulut lui faire, recevoir les royaumes du monde de la main d�un autre que de Dieu et rendre hommage � un autre qu�� Dieu il r�pond encore: �Il est �crit: tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul.� En un mot, rien ne peut le s�duire, lui, l�Homme parfait, ni le porter � se soustraire � la d�pendance absolue de Dieu. Assur�ment, il �tait dans les desseins de Dieu de nourrir et de soutenir son Fils! il �tait dans ses desseins qu�il v�nt �soudain � son temple� (Mal. 3:1 ml 3.1-3); comme aussi il lui destinait les royaumes du monde; mais c��tait l� pr�cis�ment la raison pour laquelle le Seigneur J�sus voulut, simplement et avec pers�v�rance, se confier en Dieu, pour l�accomplissement de ses desseins, au temps et en la mani�re voulus par lui. Il ne cherche pas � accomplir sa propre volont�; il s�abandonne enti�rement � Dieu. Il ne mangera que lorsque Dieu lui donnera du pain; il n�entrera dans le temple que quand Dieu l�y enverra, et il ne montera sur le tr�ne que lorsque Dieu le voudra. �Assieds-toi � ma droite, jusqu�� ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds� (Ps. 110:1).

Ce complet assujettissement du Fils au P�re est admirable au-del� de toute expression. Bien que parfaitement �gal � Dieu, il prit, comme homme, la position de la d�pendance; il trouvait toujours son plaisir dans la volont� du P�re; rendant gr�ces, alors m�me que les choses semblaient tourner contre lui; faisant toujours ce qui �tait agr�able au P�re; ayant toujours pour grand et invariable but de glorifier le P�re. Et quand, finalement, tout fut accompli, quand il eut parfaitement achev� l��uvre que le P�re lui avait donn�e � faire, il remit son esprit entre les mains du P�re, tandis que sa chair reposait dans l�esp�rance de la gloire et de l�exaltation promises. C�est donc � bon endroit que l�ap�tre nous dit: �Qu�il y ait donc en vous cette pens�e qui a �t� aussi dans le Christ J�sus, lequel, �tant en forme de Dieu, n�a pas regard� comme un objet � ravir d��tre �gal � Dieu, mais s�est an�anti lui-m�me, prenant la forme d�esclave, �tant fait � la ressemblance des hommes; et, �tant trouv� en figure comme un homme, il s�est abaiss� lui-m�me, �tant devenu ob�issant jusqu�� la mort, et � la mort de la croix. C�est pourquoi aussi Dieu l�a haut �lev� et lui a donn� un nom au-dessus de tout nom, afin qu�au nom de J�sus se ploie tout genou des �tres c�lestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que J�sus Christ est Seigneur, � la gloire de Dieu le P�re� (Phil. 2:5-11).

Combien peu, au d�but de sa carri�re, Jacob connaissait ce sentiment b�ni! Combien peu il �tait dispos� � s�en remettre � Dieu pour le temps et le choix des moyens. Il aimait mieux parvenir � la b�n�diction et � l�h�ritage par toutes sortes de ruses et de fraudes, que par la simple d�pendance de Dieu et la soumission � ce Dieu qui, par sa gr�ce l�avait �lu, pour le faire h�ritier des promesses, et qui, par sa sagesse et sa force toute-puissante, accomplirait infailliblement en sa faveur toutes les choses qu�il lui avait promises.

Mais, h�las! nous ne savons que trop combien le c�ur est oppos� � cette d�pendance et � cette soumission! Il pr�f�re tout � cette position de l�attente patiente. L�homme naturel, qui n�aurait que Dieu pour ressource, tomberait infailliblement dans le d�sespoir. Ce fait suffit pour nous apprendre le vrai caract�re de la nature humaine; et il n�est pas n�cessaire pour conna�tre cette nature, de p�n�trer dans ces lieux o� r�gnent librement le vice et le crime. Non, il n�est besoin que de l��prouver en la pla�ant pour un temps dans une position de d�pendance: on verra bien vite comment elle s�y comporte! Ne connaissant pas Dieu, elle ne peut pas se confier en lui; c�est en cela que g�t le secret de sa mis�re et de sa d�gradation morale. Elle ignore totalement le vrai Dieu, et ne peut �tre, par cons�quent, qu�une chose mis�rable et inutile. La connaissance de Dieu est la source de la vie; bien plus, c�est la vie elle-m�me; et qu�est-ce que l�homme est ou qu�est-ce qu�il peut �tre, jusqu�� ce qu�il ait la vie?

Nous voyons, dans Rebecca et dans Jacob, la nature prendre avantage de la nature en Isaac et en �sa�. La conduite de Rebecca et de Jacob n�est pas autre chose: il n�y a chez eux aucune d�pendance de Dieu, ni confiance en Dieu. Il �tait facile de tromper Isaac, car ses veux �taient ternis: et Rebecca et Jacob se proposent de faire ainsi, au lieu de regarder � Dieu qui aurait rendu compl�tement vain le dessein qu�Isaac avait form� de b�nir celui que Dieu ne voulait pas b�nir, ce dessein d�Isaac qui avait sa source dans la nature et dans la nature la moins aimable, car �Isaac aimait �sa��, non parce qu�il �tait l�a�n�, mais �car le gibier �tait sa viande�. Combien tout cela est humiliant!

Mais quand nous voulons soustraire � Dieu nos personnes, nos circonstances ou notre destin�e, nous n�attirons jamais sur nous que le tourment1. C�est ce qui arriva � Jacob, comme nous le verrons par la suite. Quelqu�un a fait la remarque que �si l�on consid�re la vie de Jacob, depuis qu�il eut frauduleusement obtenu la b�n�diction de son p�re, on verra qu�il n�eut d�s lors que tr�s peu de bonheur dans ce monde�. Son fr�re forma le dessein de le tuer et l�obligea ainsi � fuir la maison de son p�re; Laban, son oncle, le trompa, comme il avait lui-m�me tromp� son p�re, et le traita avec rigueur; apr�s vingt et un ans de servitude, il fut oblig� de quitter clandestinement son oncle, non sans courir le risque d��tre ramen� au lieu qu�il avait quitt�, ou d��tre tu� par son fr�re irrit�; il ne fut pas plut�t d�livr� de ces craintes, qu�il fut rempli d�amertume par la conduite honteuse et criminelle de son fils Ruben; apr�s cela, il eut � d�plorer la trahison et la cruaut� de Sim�on et de L�vi envers les habitants de Sichem, et eut le chagrin de perdre sa femme bien-aim�e; puis ses propres fils lui mentent, et il se voit r�duit � mener deuil sur la pr�tendue mort de Joseph; et enfin, pour mettre le comble � toutes ces mis�res, la famine l�oblige � descendre en �gypte, o� il meurt dans la terre �trang�re. Telles sont les voies de la providence, toujours justes, merveilleuses et pleines d�instruction.

1 Quand nous sommes dans l��preuve, n�oublions jamais que ce dont nous avons besoin, c�est non pas de voir changer nos circonstances, mais de remporter la victoire sur nous-m�mes.

Tel est Jacob! Mais ce n�est ici qu�un c�t� de sa vie, et le c�t� sombre; il y en a un autre, que Dieu en soit b�ni, car Dieu avait affaire avec Jacob; et, comme nous le verrons, dans chacun des �v�nements de la vie du patriarche, dans lesquels il eut � recueillir les fruits de ses propres machinations et de sa fausset�, le Dieu de Jacob tira le bien du mal et fit abonder sa gr�ce par-dessus le p�ch� et la folie de son pauvre serviteur.

Il est tr�s int�ressant de voir, au commencement de ce chapitre, comment, malgr� l�excessive faiblesse de sa chair, Isaac conserve, par la foi, la dignit� dont Dieu l�a rev�tu. Il prononce la b�n�diction dans tout le sentiment du pouvoir qui lui a �t� conf�r� pour b�nir, et il dit: �Je l�ai b�ni: aussi il sera b�ni� voici, je l�ai �tabli ton ma�tre, et je lui ai donn� tous ses fr�res pour serviteurs, et je l�ai sustent� avec du froment et du mo�t; que ferai-je donc pour toi, mon fils?� Il parle comme un homme qui, par la foi, a tous les tr�sors de la terre � sa disposition. Il n�y a point chez lui de fausse humilit�; il ne descend pas de la place �lev�e qu�il occupe, � cause des manifestations de la nature. Il est sur le point de commettre une f�cheuse erreur et d�agir en opposition directe avec le conseil de Dieu, cela est vrai; toutefois, il conna�t Dieu et prend la place qui lui appartient en cons�quence, dispensant des b�n�dictions dans toute la dignit� et l��nergie de la foi. �Je l�ai b�ni: aussi il sera b�ni� Je l�ai sustent� avec du froment et du mo�t.� C�est le propre de la foi de nous �lever au-dessus de toutes nos fautes et de leurs cons�quences, pour nous faire prendre la place que la gr�ce de Dieu nous a faite.

Quand � Rebecca, elle eut � endurer les tristes r�sultats de ses artifices. Elle s�imaginait, sans doute, conduire toutes choses fort adroitement; mais, h�las! elle ne revit plus Jacob! Combien le r�sultat e�t �t� diff�rent, si elle e�t tout laiss� dans les mains de Dieu! �Qui d�entre vous, par le souci qu�il se donne, peut ajouter une coud�e � sa taille?� (Luc 12:25). Nous ne gagnons rien � nous inqui�ter et � former des projets; nous ne faisons qu�exclure Dieu, ce qui, certes, n�est pas un gain. Et lorsque nous recueillons les fruits de nos propres conseils, rien de plus triste � voir qu�un enfant de Dieu, oubliant sa position et ses privil�ges, au point de vouloir prendre dans ses propres mains la direction de ses affaires. Les �oiseaux des cieux et les lis des champs� peuvent nous instruire, quand nous oublions � ce point notre position de d�pendance enti�re de Dieu.

Enfin, pour ce qui touche �sa�, l�ap�tre appelle celui-ci: �un profane� qui pour un seul mets vendit son droit de premier-n� (H�b. 12:15-17 hb12.15-17), et qui �plus tard, d�sirant h�riter de la b�n�diction, fut rejet� (car il ne trouva pas lieu � la repentance), quoiqu�il l�e�t recherch�e avec larmes�. Nous apprenons par l� qu�un �profane� est l�homme qui voudrait poss�der � la fois la terre et le ciel, jouir du pr�sent sans perdre son droit � l�avenir: tout professant mondain, dont la conscience n�a jamais ressenti les effets de la v�rit� et dont le c�ur est toujours rest� �tranger � l�influence de la gr�ce, est dans ce cas, et le nombre en est grand.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 27". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-27.html.
 
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