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Bible Commentaries
Genèse 28

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versets 1-22

Nous allons maintenant suivre Jacob loin du toit paternel, lorsqu�il erre solitairement et sans asile sur la terre. Dieu commence ici � s�occuper de lui d�une mani�re sp�ciale, et Jacob commence � recueillir, en quelque mesure, les fruits amers de sa conduite � l��gard d��sa�; tandis que nous voyons en m�me temps Dieu passer par-dessus toute la faiblesse et la folie de son serviteur et d�ployer sa gr�ce souveraine et sa sagesse infinie dans ses voies envers lui. Dieu accomplira ses desseins, quels que soient d�ailleurs les moyens qu�il emploiera; mais si, dans son impatience et son incr�dulit�, l�enfant de Dieu veut se soustraire au gouvernement de son Dieu, il doit s�attendre � faire de tristes exp�riences et � passer par une douloureuse discipline. C�est ce qui arriva � Jacob: il n�aurait pas eu besoin de s�enfuir � Charan, s�il e�t laiss� � Dieu le soin d�agir pour lui. Dieu se serait certainement occup� d��sa� pour lui faire trouver la place et la portion qui lui �taient destin�es; et Jacob aurait pu jouir de cette douce paix qui ne se trouve que dans une enti�re soumission � Dieu et � ses conseils, en toutes choses. Mais c�est ici que se manifeste constamment l�excessive faiblesse de nos c�urs. Au lieu de nous tenir passivement sous la main de Dieu, nous voulons agir; et en agissant, nous emp�chons que Dieu ne d�ploie sa gr�ce et sa puissance en notre faveur. �Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu� (Ps. 46:11), est un pr�cepte auquel nul ne saurait ob�ir que par la puissance de la gr�ce. �Que votre douceur soit connue de tous les hommes; le Seigneur est proche (eggus); ne vous inqui�tez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requ�tes � Dieu par des pri�res et des supplications avec des actions de gr�ces�. Et quel en sera le r�sultat? � �Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera (phrour�sei) vos c�urs et vos pens�es dans le Christ J�sus� (Phil. 4:5-7).

Toutefois, tandis que nous recueillons les fruits de nos voies, de notre impatience et de notre incr�dulit�, Dieu, dans sa gr�ce, se sert de notre faiblesse et de notre folie pour nous faire mieux conna�tre sa tendre gr�ce et sa parfaite sagesse. Ceci, sans autoriser en aucune mani�re l�incr�dulit� et l�impatience, fait ressortir d�une mani�re admirable la bont� de notre Dieu, tout en r�jouissant notre c�ur, alors m�me que nous passons peut-�tre par les circonstances p�nibles qu�ont amen�es nos �garements. Dieu est au-dessus de tout, et de plus, c�est la pr�rogative exclusive de Dieu de faire sortir le bien du mal; �de celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur� (Jug. 14:14); et ainsi, s�il est parfaitement vrai que Jacob fut oblig� de vivre dans l�exil, en cons�quence de son impatience et de sa supercherie, d�un autre c�t� il est �galement vrai que si Jacob f�t paisiblement rest� sous le toit paternel, il n�e�t jamais appris ce que signifiait �B�thel�. Les deux c�t�s du tableau sont ainsi fortement dessin�s dans chacune des sc�nes de l�histoire de Jacob. Ce fut quand sa propre folie l�eut chass� de la maison de son p�re, qu�il fut amen� � go�ter, en quelque mesure, la f�licit� et la solennit� de la �maison de Dieu�.

�Et Jacob sortit de Be�r-Sh�ba, et s�en alla � Charan; et il se rencontra en un lieu o� il passa la nuit, car le soleil �tait couch�; et il prit des pierres du lieu, et s�en fit un chevet, et se coucha en ce lieu-l� (v. 10-11). Ici, Jacob, errant et fugitif, se trouve pr�cis�ment dans la position dans laquelle Dieu peut se rencontrer avec lui et d�ployer envers lui ses conseils de gr�ce et de gloire. Rien n�exprime mieux le n�ant et l�impuissance de l�homme que la condition � laquelle Jacob se trouve ici r�duit: dans la faiblesse du sommeil, sous la vo�te des cieux, n�ayant qu�une pierre pour oreiller. �Et il songea: et voici une �chelle dress�e sur la terre, et son sommet touchait aux cieux; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. Et voici, l��ternel se tenait sur elle, et il dit: Je suis l��ternel, le Dieu d�Abraham, ton p�re, et le Dieu d�Isaac; la terre, sur laquelle tu es couch�, je te la donnerai, et � ta semence et ta semence sera comme la poussi�re de la terre et tu t��tendras � l�occident, et � l�orient, et au nord, et au midi; et toutes les familles de la terre seront b�nies en toi et en ta semence. Et voici, je suis avec toi; et je te garderai partout o� tu iras, et je te ram�nerai dans cette terre-ci, car je ne t�abandonnerai pas jusqu�� ce que j�aie fait ce que je t�ai dit�.

Voil� comment le Dieu de B�thel r�v�le � Jacob ses desseins envers lui et envers sa post�rit�. C�est bien r�ellement �la gr�ce et la gloire�. Cette �chelle �dress�e sur la terre� porte naturellement le c�ur � m�diter sur la manifestation de la gr�ce de Dieu, dans la personne et l��uvre du Fils. C�est sur la terre que fut accomplie l��uvre merveilleuse qui forme la base, le solide et �ternel fondement de tous les conseils de Dieu � l��gard d�Isra�l, de l��glise et du monde. Ce fut sur la terre que J�sus v�cut, travailla et mourut, afin que, par sa mort, il �t�t tout ce qui mettait obstacle � l�accomplissement des desseins de Dieu pour la b�n�diction de l�homme.

Mais �le sommet de l��chelle touchait aux cieux�. Elle formait le moyen de communication entre le ciel et la terre; et �voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle�, belle et frappante image de Celui par lequel Dieu descendit dans toute la profondeur de la mis�re de l�homme, et par lequel aussi il a �lev� l�homme et l�a �tabli en sa pr�sence pour jamais, dans la puissance de la justice divine! Dieu a pourvu � tout ce qui �tait n�cessaire pour l�accomplissement de ses plans, en d�pit de la folie et du p�ch� de l�homme, et c�est pour la joie �ternelle de toute �me, quand, par l�enseignement du Saint Esprit, elle peut se voir ainsi enserr�e dans les limites des desseins de la gr�ce de Dieu.

Le proph�te Os�e nous transporte au temps o� les choses, repr�sent�es par l��chelle de Jacob, auront leur accomplissement. �Et je ferai pour eux, en ce Jour-l�, une alliance avec les b�tes des champs, et avec les oiseaux des cieux, et avec les reptiles du sol; et j��terai du pays, en les brisant, l�arc et l��p�e et la guerre; et je les ferai reposer en s�curit�. Et je te fiancerai � moi pour toujours; et je te fiancerai � moi en justice, et en jugement, et en bont�, et en mis�ricorde; et je te fiancerai � moi en v�rit�; et tu conna�tras l��ternel. Et il arrivera, en ce jour-l�, que j�exaucerai, dit l��ternel, j�exaucerai les cieux, et eux exauceront la terre, et la terre exaucera le froment et le mo�t et l�huile, et eux exauceront Jizre�l. Et je la s�merai pour moi dans le pays, et je ferai mis�ricorde � Lo-Rukhama, et je dirai � Lo-Ammi: tu es mon peuple, et il me dira: Mon Dieu!� (Os. 2:18-23). Les paroles du Seigneur lui-m�me (Jean 1:52) renferment une allusion � la vision de Jacob: �En v�rit�, en v�rit�, je vous dis: D�sormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l�homme�.

Or cette vision de Jacob est une merveilleuse r�v�lation de la gr�ce de Dieu envers Isra�l. Nous avons vu quels �taient le vrai caract�re et l��tat r�el de Jacob, et l�un et l�autre prouvent jusqu�� l��vidence que tout devait �tre gr�ce envers lui, s�il devait �tre b�ni. Ni son caract�re, ni sa naissance ne lui donnaient droit � quoi que ce soit. �sa� aurait pu, en vertu de sa naissance et de son caract�re, pr�tendre � quelque chose, � la condition, toutefois, que le droit souverain de Dieu serait mis de c�t�; mais Jacob n�avait droit � rien. Ainsi, si �sa� ne pouvait revendiquer ses droits qu�aux d�pens de la souverainet� de Dieu, Jacob ne pouvait en avoir d�autres que ceux qu�il pouvait tenir de cette souverainet� m�me; et, p�cheur comme il l��tait, il ne pouvait se reposer sur autre chose que sur la seule souveraine et pure gr�ce de Dieu. La r�v�lation du Seigneur au serviteur qu�il s�est choisi, rappelle ou annonce simplement � Jacob ce que lui-m�me, l��ternel, accomplirait encore: �Je suis l��ternel�; je te donnerai la terre�; je te garderai�; je te ram�nerai�; je ne t�abandonnerai pas jusqu�� ce que j�aie fait ce que je t�ai dit� (v. 13-15). Tout est de Dieu lui-m�me, sans condition quelconque. Quand c�est la gr�ce qui agit, il n�y a, il ne peut y avoir ni �si�, ni �mais�! La gr�ce ne r�gne pas o� il y a un �si�; non pas que Dieu ne puisse placer l�homme dans une position de responsabilit�, dans laquelle il faut n�cessairement qu�il s�adresse � lui avec un �si�; mais Jacob, dormant sur un oreiller de pierre, loin d��tre dans une position de responsabilit�, se trouve au contraire dans le d�nuement et la faiblesse la plus compl�te; et c�est pourquoi Jacob se trouvait pr�cis�ment dans une position o� il pouvait recevoir une r�v�lation de la gr�ce la plus enti�re, la plus riche et la plus inconditionnelle.

Nous ne pouvons qu�appr�cier le bonheur infini qu�il y a pour nous � �tre dans une position telle que nous n�avons rien sur quoi nous puissions nous appuyer que Dieu lui-m�me, et que, de plus, toute vraie b�n�diction et toute joie v�ritable reposent pour nous sur les droits souverains de Dieu et sa fid�lit� � son propre caract�re. D�apr�s ce principe, ce serait donc pour nous une perte irr�parable que d�avoir quelque chose par devers nous sur quoi nous puissions nous reposer, attendu que nous aurions alors affaire avec Dieu sur le pied de la responsabilit� et tout serait in�vitablement perdu pour nous. Jacob �tait si mauvais, que Dieu seul pouvait suffire � ce que son �tat r�clamait. Et, prenons-y garde, ce fut faute de reconna�tre habituellement cette v�rit� que Jacob se plongea dans tant de chagrins et de calamit�s.

La r�v�lation que l��ternel fait de lui-m�me est une chose; et s�en tenir � cette r�v�lation en est une autre. L��ternel se r�v�le � Jacob, dans sa gr�ce infinie; mais Jacob n�est pas plut�t r�veill� de son sommeil que nous le voyons mettre en �vidence son vrai caract�re, montrant combien peu il connaissait, en pratique, le Dieu b�ni qui venait de se r�v�ler � lui d�une mani�re aussi merveilleuse. �Et il eut peur, et dit: Que ce lieu-ci est terrible! Ce n�est autre chose que la maison de Dieu, et c�est ici la porte des cieux!� (v. 17.) Jacob n�avait pas le c�ur � l�aise dans la pr�sence de Dieu; car ce n�est que quand le c�ur est enti�rement bris� et l�homme d�pouill� de lui-m�me, qu�on peut �tre � l�aise avec Dieu. Dieu se pla�t aupr�s d�un c�ur bris�, son nom en soit b�ni; et le c�ur bris� est heureux pr�s de Dieu. Mais le c�ur de Jacob n��tait pas encore dans cette position; et Jacob n�avait pas encore appris � se reposer comme un petit enfant sur l�amour parfait de Celui qui a pu dire: �J�ai aim� Jacob!� (voyez Mal. 1:2 ml 1.1-3; Rom. 9:13 rm 9.9-13). �L�amour parfait chasse la crainte.� L� o� cet amour n�est pas pleinement connu et r�alis�, il y a toujours du trouble et du malaise, et il ne peut en �tre autrement. La maison et la pr�sence de Dieu n�inspirent aucune frayeur � l��me qui conna�t l�amour de Dieu tel qu�il s�est montr� dans le parfait sacrifice de Christ. Cette �me est plut�t port�e � dire: ��ternel! j�ai aim� l�habitation de ta maison, et le lieu de la demeure de ta gloire� (Ps. 26:8). Et encore: �Combien sont aimables tes demeures, � �ternel des arm�es! Mon �me d�sire, et m�me elle languit apr�s les parvis de l��ternel� (Ps. 84:2). Quand le c�ur est affermi dans la connaissance de Dieu, on aime la maison de Dieu, quel qu�en soit d�ailleurs le caract�re, que ce soit B�thel, ou le temple de J�rusalem, ou l��glise, qui est form�e maintenant de tous les vrais croyants, ��difi�s ensemble, pour �tre une habitation de Dieu par l�Esprit� (�ph. 2:22). Quoi qu�il en soit, la connaissance que Jacob avait de Dieu et de sa maison �tait bien born�e, � cette �poque de son histoire; et nous en avons une nouvelle preuve dans le march� qu�il veut faire avec Dieu, aux derniers versets de ce chapitre 28.

�Et Jacob fit un v�u, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin o� je marche, et qu�il me donne du pain � manger et un v�tement pour me v�tir, et que je retourne en paix � la maison de mon p�re, l��ternel sera mon Dieu. Et cette pierre que j�ai dress�e en st�le sera la maison de Dieu; et de tout ce que tu me donneras, je t�en donnerai la d�me.� Jacob dit: �Si Dieu est avec moi�, quand le Seigneur venait de lui dire express�ment: Je suis avec toi, et je te garderai partout o� tu iras, et je te ram�nerai en ce pays, etc. En d�pit de ce t�moignage, le pauvre c�ur de Jacob est incapable de s��lever au-del� d�un �si�, ou d�avoir, de la bont� de Dieu, des pens�es plus �lev�es que celles qui se rapportent � �du pain � manger� et � �des habits pour se v�tir�. Telles �taient les pens�es d�un homme qui venait de voir la vision magnifique de l��chelle touchant � la terre et au ciel, et au-dessus de laquelle l��ternel se tenait, lui promettant une innombrable post�rit� et un �ternel h�ritage. Jacob �tait �videmment incapable d�entrer dans la r�alit� et la pl�nitude des pens�es de Dieu; il mesurait Dieu � sa mesure, et se trompait ainsi compl�tement dans l�id�e qu�il se faisait de Dieu. En un mot, Jacob n�en avait pas encore fini avec lui-m�me, et n�avait, par cons�quent, pas encore commenc� avec Dieu.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-28.html.
 
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